Compte Rendu […] par M. SAINT-LÉGER […] Le 2 juin 1792, l'an 4e. de la liberté

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(20) la marche que je me proposons, étoit de rétablir par-tout successivement, si je ne le pouvois dans dans le même temps , les autorités légales , afin de maintenir l'ordre , et de diriger conformément à la loi les citoyens armés pour la défense commune ; que j'avois le dessein de me transporter dans chaque paroisse , d y exposer les suites funestes de la discorde civile , d'y présenter les bienfaits de la loi, et la prospérité qui suit le rétablissement de l'ordre que cet ordre ne pourroit se maintenir efficacement que par la chaîne qui devoit se former entre les corps administratifs et l'assemblée coloniale, sous la souveraineté de la Nation entière,et par l'oubli glorieux des inimitiés. Toutes mes démarches , toutes mes intentions étoient sans voile : on savoit que j'avois fait passer à la Croix des Bouquets l'arrêté de l'assemblée coloniale du 29 décembre 1791 , sur le rétablissement et la formation des municipalités, et que je rappelois que la loi ordonnoit de s'y conformer. (Pièces justificatives, n° 20.) On n'ignoroit pas que le vœu du plus grand nombre ne fut pour s'y décider : on ne fut surpris que de la promptitude avec laquelle d'aussi heuseuses dispositions fuient exécutées. Je fus bientôt instruit que la commune de la Croix-des-Bouquets alloit être convoquée en assemblée primaire. (Pièces justificatives, n°. 21. ) Je ne tardai pas à apprendre la formation et l'installation de la municipalité. ( Pièces justificatives , n°. 22. ) j'appris que cette municipalité envoyoit à l'assemblée coloniale, outre le procès-verbal de son élection et de son installation , une adresse


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