Rapport sur les troubles de Saint-Domingue 5

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(438) témoignent le plus grand mépris pour les hommes de couleur» qu'ils qualifient toujours de mulâtres dans leurs récits de cet événement. Quelles qu'aient été les préventions de ceux qui les ont écrites, tout paroît y indiquer néanmoins qu'on cherchoit un prétexte pour attaquer les commissaires civils : ces derniers, au contraire, prévoyoient si peu les événemens ultérieurs» qu'ils ne prirent aucune mesure pour se mettre sur la défensive. Enfin il est remarquable que toutes ou presque toutes les querelles eurent lieu avec des officiers de la marine de l' tat ; et jusqu'à la veille de l'attaque du Cap , rien n'annonce qu'ils en aient porté des plaintes à leurs commandans et aux commissaires civils. Quant aux assassinats des blancs, brutalités contre les femmes , que le mémoire de Conscience reproche aux hommes de couleur dans cette occasion , ils sont suffisamment démentis par le silence de tant d'autres écrits sur la catastrophe du Cap, qui ont été dressés par les ennemis commissaires civils. Une relation d'un témoin occulaire , dit même que les marins furent les aggresseurs (I). Dès que Polverel et Sonthonax furent instruits de ces rixes, ils essayèrent d'en prévenir le renouvellement en requérant le contre - amiral Cambis de ne laisser descendre les équipages que pour le besoin du service , et de défendre à tous les capitaines, tant de la marine de l'Etat que de celle du commerce, d'envoyer des canots à terre après sept heures du soir, sous peine d'arrestation pour tous les officiers qui seroint trouvés à terre après cette heure, et de la destitution contre les capitaines. Les commissaires civils assurent, mais sans en donner I Relation des événemens arrivés à Saint Domingue, par Picquenard. susdits, tome VII, pag.

40, 41 et 44.

14A. Conscience à la Convention nationale, pag. 37,


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