fait avec les Flibustiers en 1687. 343 Le 24. sur les huit neures du matin nous vîmes trois voiles qui doubloient la pointe Harina qui est celle du vent de cette baye, & dix lieuës fons le vent du Realeguo. Nous tirâmes aussi-tôt un coup de pierrier pour appeller nos Canots qui étoient à terre fur l'Isle à faire de Peau , aussi-tôt qu'ils turent arrivez â bord nous appareillâmes & portâmes fur nos Navires avec le vent arriere, quoy qu'alors il en fit fort peu. Ces trois voiles qui étoient une Galere & deux Pirogues portoient aussi fur eux , ne nous voyant pas , mais au moment que nous eûmes gagné le large & qu'ils nous eurent aperçus, ils tournerent le Cap fur nous à la voile & â la nage, & leurs deux Pirogues qui alloient mieux que leur Galere, se vinrent mettre à nôtre arriere , & nous envoyerent une quinzaine de coups de canon ; mais comme nos armes portoient 4 leurs bords , ces Pirogues furent Jb 1111 j