La confession de Bazoutte

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LA CONFESSION DE BAZOUTTE

citer quelques-unes de ces demeures. Il me faudrait trop citer. Ce sera pour une autre fois, car, selon toute probabilité, et malheureusement pour moi, puisque c’est la santé d’un des miens qui m’y oblige, je reviendrai souvent à la Coupe... Il faudra, je le vois bien en présence de ce développement prodigieux, que je perde l’habitude d’appeler de ce nom figuratif notre principale station d’été, — qui est en train de devenir aussi une station d’hiver, pas mal de gens s’y étant installés, dès janvier, pour leur cure d’air. Personne ici ne dit plus la Coupe. Et c’est dommage, car cette appellation rappelait la forme gracieuse du village, placé au sommet du plateau, et offrant la coupe bienfaisante de ses eaux, imprégnées de salsepareille, aux organismes épuisés. En ce temps-là, ce n’était qu’une bourgade. Aujourd’hui, c’est une ville, et on dit Pétionville. Il est vrai que, la source ayant été captée, il n’y a plus de salsepareille. Ce sont les bienfaits de la civilisation. J’ai contemplé l’église avec émotion. Elle a daté pour moi, un instant, des souvenirs agréables, mais qui seraient sans intérêt pour vous.


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