La confession de Bazoutte

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TRISTYLYA

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viable, quand il passait dans les rues chacun le saluait respectueusement, et les enfants couraient au devant de lui, criant : « Bonjour, père Poncho ». Il leur caressait les joues, leur recommandait d’être sages, s’enquérait chaque fois si leurs mamans n’allaient pas les envoyer bientôt au catéchisme. La bonté, une grande mansuétude étaient peintes sur son visage. Cela ne l’empêchait pas d’être irréductible, intolérant sur les dogmes enseignés par l’Église, sur ce qu’il appelait ses articles fondamentaux. Il n’avait pas de complaisance pour ceux qui servaient, selon son expression, Dieu et le Diable. Un jour, devant un temple maçonnique, et par la grande porte ouverte, entendant des chants, Voyant des bannières déployées derrière lesquelles des hommes suivaient en procession, il y était entré, poussé par une irrésistible impulsion. Se dressant devant les frères, il s’était écrié : « Assez de profanation ! Assez de scandales comme cela ! Cessez cette mascarade ! Et si vous êtes des hommes de cœur, donnez-moi seulement cinq minutes pour vous parler, vous éclairer et vous convertir tous ! »


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