La confession de Bazoutte

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LA CONFESSION DE BAZOUTTE

sais pas mentir, qu’il est vrai que j’ai regardé les pauvres petits en tordant le cou à leur mère... Malheureusement, ils ne sont pas hèques. Ils se fondraient dans la marmite. A mon grand regret, il faut les laisser aux chats marrons et aux couleuvres. Ce soir, ils auront pour sûr cessé de crier, sans profit pour personne, hélas ! — Tu es un affreux voyou. Tu finiras mal. Plus tard, si tu ne te corriges, tu seras le bourreau de tes concitoyens. Tu leur tordras aussi le cou. Oui commence par la poule... — Continue par la poule, monsieur, et ne va jamais plus loin... C’est le métier qui veut ça, voilà tout. Il faut quand même avoir des forces pour résister à l’empoisonnement. — Rien ne me tient de te dénoncer au patron. L’enfant haussa les épaules significativement. Il eut un : oh ! d’indifférence. Il s’en allait, commençant déjà à plumer sa poule, quand, se ravisant, il revint vers moi : — Monsieur ne voudrait-il pas m’avancer vingt centimes? C’est pour niou goutte man-


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