La R. M. Javouhey, fondatrice de la Congrégation de Saint-Joseph de Cluny. Tome I

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— 359 — de ce que je fais dans ces pays? Ma fille, soyez un peu plus raisonnable. Je fais plus pour la Congrégation que je n’aurais jamais pu faire en France, puisque je lui prépare les moyens de travailler au salut des âmes et au soulagement du prochain. Nos établissements d'Afrique méritent toute notre sollicitude : c’est ici la portion du champ que le Père de famille nous donne à défricher : plus il y a de ronces et d'épines, plus nous devons espérer qu’en le travaillant le bon grain y rapportera cent pour un. Je m'arrête sur cette pensée consolante. » « Je vous prie, ajoutait-elle, d’être mon interprète auprès de toutes nos sœurs, de nos bons amis, de nos enfants ; croyez bien que je n’oublie personne, et vous, ma chère fille, moins que toute autre. Comptez toutes sur mon tendre et sincère attachement. » La R. Mère Javouhey resta trois mois environ à SainteMarie de Gambie, c’est-à-dire tout le temps nécessaire pour y installer convenablement l’hôpital et y mettre les choses en bonne voie. Et comme le gouverneur Maccarthy la pressait d’aller remplir la même œuvre de dévouement jusqu’à Sierra-Leone, sa résidence ordinaire, elle appela à Sainte-Marie une nouvelle sœur de la communauté de Gorée, pour suppléer à son absence ; puis elle se disposa à partir pour cette dernière mission, accompagnée seulement de la jeune africaine que nous avons fait connaître. Cet éloignement de sa part nous prive de renseignements ultérieurs sur les travaux de ses sœurs à l’hôpital de Sainte-Marie de Gambie. La divine Providence a cependant permis que le souvenir n’en fût pas entièrement perdu. Voici, en effet, ce que nous lisons dans un


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