Le voyageur François ou la connaissance de l'ancien et du nouveau monde. Tome IX

Page 61

ANGLOISES. 317 de baleine qu’ils envoient en Angleterre , ils en tirent des vins, des étoffes de foie, des toiles, des dentelles , du papier, des ustensiles de ménage , des chapeaux , des bas, des souliers, & des marchandises des Indes. On en fait monter la consommation à plus de dix millions. Ils exercent aussi , avec les l'isles Françoises, un négoce de contrebande, dans lequel ils reçoivent de l’argent, du rum , du sucre, pour leurs bois, leurs chevaux, & leurs provisions de bouche. Le tort que ce trafic causoit aux Antilles Angloises, a obligé Je parlement d’Angleterre à le gêner, en imposant des droits considérables sur les denrées qui croissent dans les colonies étrangères. Quelque étendu que soit le commerce de celle-ci, il ne suffit pas pour fournir à ses habitans toutes les étoffes & autres commodités d’Europe dont ils ont besoin. Ils en travaillent eux-mêmes & fabriquent autant de draps , de toiles & de chapeaux , qu’il leur en faut pour s’habiller. Ces draps sont grossiers , mais d’un tissu qui résiste à la fatigue. On ne se sert point d’espece monnoyée en or & en argent : tous les paiemens se font

O iij


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.