Les Grandes Antilles, étude de géographie économique

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de Baird à Macoris. Cette ligne, à voie normale mais unique, a été construite par une Compagnie écossaise ; elle doit donner de bons résultats, car la voie est toujours en excellent état ; les employés en sont bien payés. Elle transporte une bonne partie des produits du Cibo, cacao, tabac, qui vont s'embarquer à Sanchez. La seconde ligne va de Puerto Plata à Santiago de los Caballeros, et porte le nom un peu ambitieux de Chemin de fer Central Dominicain. D'une longueur de 65 kilomètres seulement, elle est à voie étroite et unique. Elle a été construite pour le compte du Gouvernement par une société belge. Elle avait été transférée ensuite à la Compagnie américaine de l'Improvement, dont nous avons parlé, qui l'exploitait sous la surveillance de l'État. Du reste, le rendement en était presque nul, malgré des tarifs de transport très élevés et un mouvement considérable de trafic. L'État l'a rachetée et en a confié l'exploitation à un ingénieur anglais. Les chemins de fer sont susceptibles de rendre de grands services au pays, puisque la ligne que nous avons citée en premier lieu, durant une seule campagne de six mois, peut transporter plus de 12 millions de tonnes de cacao. A l'heure actuelle, le Gouvernement pousse la construction d'une ligne de Santiago à Moca, puis d'une autre de Romana à Seybo. Une concession a été accordée pour l'établissement également d'une ligne de Santo Domingo à San Cristobal, riche district minier et agricole. Nous ne parlerons pas de plus de 100 kilomètres de voies ferrées privées pour le service des plantations ; mais nous signalerons la loi de 1906, en vertu de laquelle le Gouvernement est autorisé à consacrer 30 pour 100 des recettes données par les droits d'exportation à encourager


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