Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages Extraordinaires de Jules Verne [...]

Page 295

(page 222).

mètres. » (page 454).

« 12 décembre. - L’Orénoque s’engage entre des barranques élevées. Sa largeur par endroits n’est plus que de 15 à 20 mètres. […] Le raudal des Guaharibos, situé au pied d’une chaîne que je désignerai sous le nom de Sierra Guahariba, […] » (pages 227-228).

« Et cela est si certain que M. Chaffanjon, en cet endroit même, dut abandonner son embarcation et achever sur une curiare l’itinéraire qui devait aboutir aux sources de l’Orénoque. De grand matin, on repartit. La largeur du fleuve ne se mesurait plus que par quinze à vingt mètres. Les falcas remontèrent encore des rapides, au pied de la sierra Guahariba, […] » (page 468).

« Sur la rive gauche apparaît un piton élevé de 1460 mètres, l’avancée d’une chaîne qui se dirige vers S.-E. Ce pic ne portant encore aucune appellation, je le baptise « Maunoir », nom de notre sympathique secrétaire général de la Société française de géographie. Une série de faibles collines au N.-E. semblent venir s’y rattacher, mais s’arrêtent à plus de 200 mètres sur l’autre rive. » (page 231).

« En face, sur l’autre rive, se dressait la masse sombre d’un haut pic. Ce ne pouvait être que le pic Maunoir, ainsi appelé par le voyageur français en l’honneur du secrétaire général de la Société de Géographie de Paris. » (page 469).

« De ce point, j’envoie par delà les mers mes vœux à ma chère patrie, et, pour perpétuer le passage de l’un des ses enfants aux sources de l’Orénoque, je donne au pic de la source le nom d’un Français illustre, Ferdinand de Lesseps. » (page 235).

« Le pic Maunoir domine la savane de la rive gauche d’une hauteur de quinze cents mètres. La chaîne qui vient s’appuyer à son énorme masse, et dont il semble être l’inébranlable contrefort, prolonge ses ramifications à perte de vue vers le sud-est. A quatre-vingts kilomètres de là environ, pointe le pic Ferdinand-de-Lesseps, ainsi dénommé sur la carte de M. Chaffanjon. » (page 471).

« De l’autre côté d’un premier monticule, au pied d’un rocher, campe une bande de Guaharibos, quatorze en tout. Complètement nus, comme ceux que j’avais déjà rencontrés, ils ont le teint plus clair que les autres Indiens. Des cheveux longs et sales, un peu rougeâtres, leur tombent sur les épaules ; les membres grêles font un contraste bizarre avec le ventre démesuré.

« Les Indiens, épars sur ce territoire, appartenaient, pour le plus grand nombre, à la tribu des Guaharibos. D’habitude, ils erraient sur les llanos, au sein des forêts profondes, dans le nord de la rive droite du haut Orénoque. C’étaient de misérables sauvages, que la civilisation n’avait pu toucher de son souffle. A peine avaient-ils des paillotes pour se loger, des haillons d’écorce pour 295


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.