La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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paient 260,000,000 francs, et ceux an-dessus seulement 27,000,100 francs (1). Ainsi,toutesles fois que l'on parle d'un impôt, aussitôt doit se présenter l'idée d u peuple ; c'est la masse qui donne de la valeur à l'impôt ; la rue Saint-Denis rend plus au trésor que tous les hôtels d u faubourg Saint-Germain. 11 a été dit à la tribune (2) que sur 8,000 lieues de routes royales, 3,600 seulement sont à l'entretien ordinaire, et que 150 millions étaient nécessaires pour porter les autres au m ê m e état, et terminer les travaux commencés et nécessaires. Les routes sont le premier besoin d'un Etat : si la France est si riche, pourquoi ce déficit dans une partie si essentielle? pourquoi ne pas e m ployer sa richesse à le faire disparaître ? pourquoi préférer de la détourner vers des objets aussi improductifs qu'une indemnité de l'émigration ? Si la France n'a pas ce nécessaire pour elle-même, c o m m e n t l'imposer pour fournir du superflu à d'autres ? S'il y a des rentes à créer, que ce soit en vue de donner «à la France de quoi fournir à ses besoins ; là, elle retrouvera l'intérêt de sou

(1) Moniteur, 27 mars 1819. (2) Rapport de la commission du budjet, 26 juin 1824.


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