Des colonies et de la révolution actuelle de l'Amérique. Tome Premier

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DES COLONIES.

ment parlant : il y a aux colonies, comme partout, des objets d'intérêt commun sur lesquels il ne peut appartenir à un seul intéressé de prononcer, mais où le consentement de tout ce qui forme la communauté est indispensable. L'esclavage est certainement un objet de cette nature ; et dès qu'il est commun à toutes les colonies, dès qu'un acte qui y touche peut aussi avoir des suites communes, une résolution ne peut être prise en particulier par un seul membre de la communauté , sans la violation des droits de la communauté entière-: si des colons voulaient apporter et entretenir aux colonies une espèce d'insectes qui rongeraient les cannes à sucre, tous les autres colons n'auraient-ils pas le droit de s'y opposer? Pourquoi ne l'auraient-ils pas de même, quand il s'applique à quelque chose de plus important pour eux que la canne, puisque c'est au principe même de sa production? Les états possessionnés aux colonies dans de très-faibles proportions , mais qui ont cependant, avec les autres grands propriétaires de ces contrées, quelques parités au milieu d'imparités majeu-


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