Etats de Parahyba, Rio Grande do Norte et Caerà

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ÉTAT

DE

CEARÁ

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ajouter les conditions difficiles d'existence qui obligent ces hommes à prendre de promptes résolutions et à s'accommoder rapidement des circonstances les plus diverses. Chassés par la sécheresse, les Cearenses de l'intérieur se réfugient dans les villes et s'expatrient facilement. Attirés par la réputation de richesse de l'Amazonie, pays de rêve où les pluies sont fréquentes, où les rivières ne tarissent jamais et où la fortune favorise les audacieux et les persévérants, ils

FORTALEZA.

— Rue Facundo.

partent en grand nombre pour ce nouvel Eldorado, la plupart sans esprit de retour. A la suite des sécheresses de 1877-1879, 1888-1889, l'émigration des paroaras, c'est ainsi qu'on nomme les Cearenses qui s'en vont exploiter les arbres à caoutchouc de l'Amazonie, prit des proportions alarmantes, et le nombre de ceux qui quittèrent le sol natal s'éleva â 150.000 individus, sortis par le port de Fortaleza. Ces hommes énergiques, tenaces et patients, peuplent les États d'Amazonas et de Para, auxquels ils portent le secours de leurs bras; ils se mêlent aux originaires du pays, qui s'intitulent caboclos velhos (vieux indigènes), autres types intelligents mais fiers et jaloux de leurs richesses et de leur progrès merveilleux. En 1900, une


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