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AU PAYS DE L'OR NOIR
industrie, c'est uniquement parce qu'elle y a été longtemps complètement négligée par les habitants qui concentrent encore leurs forces vives dans une seule exploitation, le caoutchouc. Rien que dans l'Etat de Marajo, il y avait, dans la seconde moitié du siècle dernier, près de 350 fazendas
Bétail del'îlede Marajo.
(fermes) avec plus de 500.000 bêtes à cornes. Le n o m b r e des chevaux, qui vivaient à l'état sauvage, était devenu si considérable, qu'on donna à plusieurs industriels anglais l'autorisation d'en faire de véritables hécatombes. Elles furent telles, que les cuirs, qui seuls étaient utilisés, se vendirent quelques sous pièce. Les cadavres des animaux étaient laissés sur place; leur décomposition entraîna diverses épizooties : elles réduisirent encore le nombre des survivants.