Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome second

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geraient de nous les amener, avec une domestique pour les soigner. Je vais finir parce que c'est le mercredi-saint. Adieu, toute à vous, votre amie et votre sœur.

LETTRE 314e A LA MÈRE THÉOPHILE MONTET, A ROUEN Envoi de Sœurs. Paris, 22 avril 1838.

Ma bien chère et bien-aimée fille, Je vous renvoie ma bonne Sœur Hélène, avec une parfaite conviction que je fais la volonté de Dieu. Ne soupçonnez pas facilement, du moins éclairez-vous, j'espère qu'elle n'est pas coupable ; elle serait perdue loin de vous, vous lui êtes d'une absolue nécessité, vous le savez bien. Je vous envoie notre bonne Sœur Marie de la cuisine ; c'est une Sœur forte et bonne ouvrière, vous pouvez la mettre à tout, elle est pieuse. Prenez les moyens que vous jugerez prudents pour nous envoyer le 10 du mois de mai, au plus tard, mes Sœurs Alexis et Marceline ; elles partiront pour Bourbon avec M. le Préfet apostolique et quatre prêtres ; j'espère qu'elles y seront heureuses, elles pourront mourir là bas paisiblement. J'ai payé leurs places. Je suis très pressée, adieu, je pars demain. La nouvelle de la mort cruelle de M. le Curé nous désole, surtout de ce que nous nous trouvons mêlées à cela. Quel malheur ! pauvre Sœur Victoire, elle en voit de toutes les couleurs, mais Dieu la récompensera de tant de peines qu'on ne peut ni prévoir... La fin manque.


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