Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane

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( 216 ) pour souffler ou respirer, et Ton peut entendre alors, de très - loin , le sifflement de ses narines. La chair du marsouin est rouge , et ressemble assez à celle du porc de quelques espèces. Le 13, pendant le quart du matin, et à peu de distance des Açores , nous essuyâmes un violent coup de vent d'est. Un mât de perroquet flotta peu de temps après à l'un des côtés du vaisseau. Nous apprîmes depuis que c'étnit celui d'un bâtiment de la compagnie hollandaise des Indes orientales, qui à son retour, s'abyma avec tout son équipage près de l'île de Tercère. Le 14, le vent fut si violent, qu'il nous emporta notre grand mât de perroquet et fendit la grande voile. L'autre vaisseau perdit en même-temps son mât de beaupré. Le 15 , nous essuyâmes un ouragan, accompagné d'éclairs , de coups de tonnerre et d'une très-grosse pluie. Il dura toute la nuit et nous ramena notre mât. L'équipage étoit extrêmement fatigué et pouvoit à peine suffire à la manœuvre nécessaire pour nous empêcher de faire naufrage. Les deux jours suivans , nous continuâmes à courir vent arrière, avec un ris à la voile


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