Notice sur la transportation à la Guyane française et à la Nouvelle-Calédonie

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l'ouvrier, et de donner aux chantiers des développements incompatibles avec une surveillance efficace. Devant une pareille révélation qui enlevait à l'entreprise toute chance d'avantages économiques, et en accusait le danger, le Département n'hésita pas : il fit évacuer tous les chantiers placés dans de mauvaises conditions d'exploitation, ou dont l'insalubrité avait été reconnue. Mais, comme le peu de succès des autres genres d'emploi de la main-d'œuvre avait été la cause première de la tentative faite du côté de la production forestière, le Département dut aviser, et, dans le courant de 1867, il décida que provisoirement la Guyane ne recevrait plus que les condamnés arabes, (!ont la constitution résiste au climat de la colonie, tandis que leur santé s'altère gravement sous l'influence des brusques changements de température qu'il faut subir pendant la traversée de France à la Nouvelle-Calédonie. Comme conséquence de cette mesure, l'autorité locale fut invitée à concentrer de plus en plus les pénitenciers sur un petit nombre de points, à chercher des emplois de maind'œuvre qui ne pussent pas jeter le trouble dans l'état sanitaire, et à diminuer dans la mesure du possible les dépenses administratives, afin de reporter plus de moyens financiers du côté de la Nouvelle-Calédonie. L'œuvre n'a pas toutefois perdu tout intérêt à la Guyane. L'importance actuelle de l'effectif, qui ne s'élève pas à moins de 6,5oo individus, celle des établissements fondés, les espérances mêmes que la richesse du sol peut justifier dans certaines parties du territoire, appellent encore une sérieuse attention.


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