DU GÉNÉRAL FREYTAG.
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de nous empêcher de descendre à terre pour y prendre quelques soulagemens ! Je suis chargé d'une mission importante pour le gouvernement Français, et je vous prie de me faire parler à votre amiral. — M. le vice-amial, me répon dit-il, m'a dit qu'il ne vous recevrait que demain dans la journée. » M. M*** avait sans doute be soin de calculer la conduite qu'il devait tenir avec moi ; il s'agissait de plusieurs millions, et cela méritait bien quelques réflexions. Le len demain, vers midi, on vint m'avertir que je pourrais me présenter à M. le vice-amiral. Il eut la bonté de me recevoir assez poliment. Lors que je lui eus fait connaître l'importance de ma mission et communiqué les ordres du gouver neur de Cayenne, je le priai de me procurer les moyens les plus sûrs et les plus prompts pour me rendre à Paris, auprès du gouvernement. « Votre mission se termine ici, mon cher capitaine, me dit M. M***, j'ai les ordres les plus formels de ne laisser approcher de Paris aucun officier venant des colonies, sous quel prétexte que ce puisse être. — Quoi ! m'écriai-je, je ne pourrai exécuter les ordres que je viens de vous présenter de la part du gouverneur de Cayenne ? » « Votre gouverneur de Cayenne, reprit-il,