Poésies et lettres des détenus des prisons de Laval

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— 96 — de nouveau permis de vous exprimer toute ma reconnaissance pour la tendresse, la sollicitude et les soins tout paternels dont vous m'avez entouré pendant le séjour que j'ai fait ici. Si le Dieu tout-puissant, que je prie avec ferveur, daigne exaucer les vœux et les souhaits que je forme pour votre bonheur, vos jours s'écouleront ici-bas dans la paix et la tranquillité; et, après toutes les fatigues et les nobles travaux essuyés par vous, digne pasteur, au milieu du troupeau qu'il vous a confié et duquel vous méritez les justes titres de consolateur et de père, une longue félicité sera votre partage, et le Seigneur, dans sa miséricorde infinie, en réunissant le pasteur et le troupeau dans la bienheureuse éternité, comblera les vœux du plus humble de vos respectueux serviteurs. Ce sont, Monsieur l'aumônier, les souhaits que je forme en ce jour et sur lesquels je prie le Seigneur de répandre sa sainte bénédiction. F. R. Laval, 24 décembre 1854. P. S. — Demain lundi, aura lieu notre départ; veuillez, je vous en supplie très-humblement, Monsieur l'aumônier, me laisser l'espoir, pour moi si consolant, de me donner de vos nouvelles quand je vous aurai appris ce que je serai devenu et la position que je dois occuper.

La lettre ci-dessous, qui nous fut adressée par un ancien détenu, ex-sous-officier, n'est-elle pas une réponse aux déclamations de certains hommes contre les couvents en général et surtout envers nos maisons de Trappistes ? Ne prouve-


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