Poésies et lettres des détenus des prisons de Laval

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— 147 — distribua chaque jour 300 grammes par personne, d'un pain qu'on payait comme s'il eût été du pain, et qui n'était cependant qu'un composé de paille réduite en poussière, de sciure de bois, de terre,tout cela mêlé avec un peu de farine, de légumes vieux et avariés. Ce n'était pas mangeable. Pour notre part, nous n'avons pu jamais y mordre, nous le remplacions par des pommes de terre cuites à l'eau, vous verrez plus bas à quel prix. Plus de charbons, plus de bois pour se chauffer. On brûlait tout ce qu'on avait, ou l'on achetait à des prix fabuleux des débris de bois. Mercuriale pendant

le siège.

Une livre de bœuf 12 fr. Un lapin 30 Un boisseau de pommes de terre. 26 Id. d'oignons 34 Un œuf . . . . . 1 fr. 50 Un œuf du jour 2 Fromage, la livre 20 Une forme de fromage de gruyère se vendait. 1200 Un poulet. 25 Un dindon 50 Une oie à moitié grasse 150 Graisse de porc, la livre 18 Graisse de cheval 10 Graisse de chien. 6 Le beurre, la livre 36 Ainsi de suite. Le café, le sucre, le chocolat s'étaient seuls maintenus à un prix raisonnable, c'est-à-dire, trois fois le prix ordinaire. Aussi, comme nous étions devenus maigres t Pour notre part, ma famille et moi faisions trèspauvre chère.et cependant nous dépensions par mois 300 fr.


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