Nos grandes colonies Amérique

Page 258

LA GUYANE.

CHAPITRE

247

VIII.

Culture. — Commerce. — Sous marqués. — L a propriété foncière. — Industrie.

Sur les seize mille lieues carrées qui forment l'étendue de la G u y a n e française, six mille hectares à peine sont en culture, et e n c o r e , chaque année, o n constate une diminution dans l'importance des exploitations agricoles. On peut diviser les produits de la colonie en deux catégories : La culture que nous appellerons d'exploitation : canne à sucre, coton, r o u c o u , café, girofle ; et la culture vivrière, destinée à l'alimentation des habitants: riz, manioc, ignames, patates. Citons encore les a n a nas, o r a n g e s , citrons, mangues, abricots, barbadines, sapotilles, avocats, c o n c o m b r e s , pommes cannelle, bananes, g o y a v e s , choux maripa, e t c . , qui croissent presque sans culture. L'exploitation de la canne à sucre, qui remonte aux débuts de la c o l o n i e , est celle qui a eu le plus à souffrir de l'abolition de l'esclavage. Chaque année amène une nouvelle décroissance dans les chiffres de production, et il est à craindre que ce riche produit ne finisse par être complètement abandonné. O n ne peut en effet espérer un regain de prospérité tant que l ' i m migration n'aura pas fourni les bras nécessaires à sa culture. Le café fut importé à la Guyane en 1721. C'est un lieutenant de vaisseau, M. de la M o t t e - A i g r o n , qui


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.