Flore pittoresque et médicale des Antilles. Tome sixième

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( 93 ) riolique, psorique, arthritique, dartreuse, etc., se guérit facilement en détruisant la cause par un traitement approprié à chaque genre d’affection qu’on doit d’abord rappeler à l’endroit primitif pour la traiter ensuite par les moyens rationnels. La dureté de l’ouïe et le tintouin , espèce de bruit incommode et continuel, étant souvent la suite d’affections morales tristes, ou d’excès en tout genre, ou d’une application trop long-temps soutenue, ou même de veilles trop prolongées, on conçoit que les agens thérapeutiques ne peuvent rien contre ces désordres qu’on fait aisément disparaître, si l’on peut commander à son imagination, ou trouver quelque distraction ; si l’on est modéré dans les plaisirs, si l’on évite une étude trop opiniâtre, et des veilles toujours nuisibles à la santé. La membrane muqueuse qui tapisse le conduit auditif étant très-impressionnable aux vicissitudes de l’atmosphère, il s’ensuit que, par une transpiration interceptée, le passage du chaud au froid frappe cette membrane d’inflammation et constitue alors le catarrhe aigu de l’oreille. On doit combattre cette inflammation (l’otite) par les anti-phlogistiques, les sangsues, les injections émollientes, les huiles, et surtout les opaciées ou l’acide hydrocianique après la déplétion des vaisseaux. Mais si le catarrhe aigu passe à l’état chronique, les émolliens prolongent le relâchement de la membrane muqueuse, et on doit les remplacer par des injections astringentes et légèrement aromatiques, des purgatifs et des révulsifs, tels que cautères, sinapismes, vésicatoires. Les douleurs atroces qu’on éprouve dans l’otite, étant produites par l’inflammation générale de l’organe , et TOME VI. — 102 Livraison. 8 -

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