Flore pittoresque et médicale des Antilles. Tome cinquième

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( 15 ) je me flétris , parce que les fleurs se conservent longtemps. C’est donc à tort, dit-il, qu’on a introduit la lettre h dans ce mot. CARACTÈRES PHYSIQUES. La tige de cette Amaranthe est épaisse, haute de quatre à cinq pieds, et garnie de feuilles d’un vert pâle, comme celles de la bette ou poirée qu’elles remplacent pour l’usage médical. Ces feuilles sont en général d’une forme allongée, et semblent ridées par l’effet de leurs nervures. Les inférieures sont ovales, très-obtuses et échancrées, et les autres se terminent par une pointe émoussée et fort courte. Les fleurs sont verdâtres , la plupart triandriques , quelquesunes néanmoins pentandriques, et sont disposées au sommet de la plante, ainsi que dans ses aisselles supérieures , en plusieurs épis un peu grêles. Les derniers de ces épis forment une espèce de panicule terminale, composée d’épis latéraux, sessiles, et sur deux rangs opposés , et d’un seul épi qui termine cette panicule. ANALYSE CHIMIQUE. Toute la plante contient beaucoup

d’eau, un principe légèrement amer, et une fécule verte un peu douceâtre. PROPRIÉTÉS MÉDICINALES. Les feuilles remplacent celles de la bette d’Europe pour le pansement des vésicatoires , de certaines plaies, et de plusieurs affections cutanées. On les emploie aussi dans les lavemens émolliens et dans les bouillons rafraîchissans. On compose une boisson rafraîchissante et tempérante avec la chicorée blanche du pays (Lactuca canadensis'), les épinards marrons (.Amaranthus oleraceus) , et le laman ( Solanum


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