Flore médicale des Antilles. Tome 1

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( 255 ) confection. Celles qui sont les moins colorées, sont, dit Mâchy, les moins purgatives. On la regarde d’une bonne qualité et non sophistiquée lorsqu’elle est épaisse, visqueuse , douce et presqu’insipide. Elle est aussi , d'après la remarque d’Alibert, d’une couleur glauque viridescenle , et analogue à la couleur du Ricin. Elle égale les huiles animales par sa pesanteur spécifique. L huile de Ricin séjournant sur ses fèces, y acquiert une dégénérescence caustique qui la rend dangereuse à employer. Pison dit que les Brasiliens en font un usage habituel contre les maladies froides ; elle résout les tumeurs , et dissipe les coliques et les flatuosités, si on l’administre en frictions. C’est de cette même manière que les nègresses l’emploient en lavemens et en embrocation sur la région ombilicale dans les maladies vermineuses de leurs enfans. Ils la vantent aussi dans la cure de la gratelle et des autres maladies cutanées, mais on préfère les feuilles macérées dans le vinaigre. Lorsqu’on est assuré de la qualité de l’huile , il n’est pas de meilleur moyen pour expulser le meconium des nouveaux nés, qui leur occasionne tant de coliques; elle est précieuse à employer dans les néphrites, les iléus, les constipations, les hernies étranglées et la colique saturnine ; elle facilite la sortie des calculs biliaires engagés dans les canaux cistique et cholédoque. L’huile de Ricin où on a fait bouillir de la cévadille, produit un effet sûr dans le phtiriase , en faisant périr la vermine qui entretient cette dégoûtante maladie. Les Caraïbes appliquent ses feuilles chauffées, sur le ont, dans les céphalagies , et contre les douleurs


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