Les frères de la Coste, flibustiers et corsaires

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JEAN D’ALBARADE été sensible à l’hommage de notre officier qui avait appelé un des bâtiments de course placés sous son autorité du nom de la gracieuse duchesse. D’Albarade n’eut point de difficultés à prouver que l’accusation qui pesait sur lui était l’œuvre de quelque envieux et le ministre de la marine le ht rentrer dans la flotte régulière avec le grade de capitaine de frégate. C’était l’époque des armements effectués par le bailli de Suffren contre

LA VIE DES CORSAIRES. - L’ÉVASION.

les Indes ; les flottes se rassemblaient à l’île de France et le capitaine de frégate partait de Lorient en septembre 1782 pour conduire au bailli une frégate bien armée, nommé le Fier ; arrivé au Cap, d’Albarade y trouvait l’ordre d’aller mouiller dans la baie de Trincomalœ à Ceylan. A peine était-il parvenu dans ce port de concentration que Suffren le chargeait d’escorter du cap à Bourbon quelques vaisseaux portant des troupes et du matériel pour l’expédition des Indes. Puis le gros de l’escadre étant parti, d’Albarade reçut mission de faire la guerre de course dans l’océan Indien. Il s’acquitta fort bien de cette tâche et le Fier assura plusieurs fois le 317


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