La crise de la Guadeloupe : ses causes, ses remèdes

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CHAPITRE VI

moitié du droit de douane constitue une faveur ». La question n'est pas douteuse. « Si les colons français considéraient comme un droit l'entrée en franchise de leur marchandise sur le territoire de la métropole, ils se tromperaient; l'exemption totale ou partielle n'est qu'une faveur. » (Paroles du Président de la Commission du Budget en réponse à un discours de M. Gerville-Réache, en faveur du dégrèvement total des cafés coloniaux) (1). Ce raisonnement est exact et peut être soutenu à l'égard de la franchise de tous les produits des colonies qui n'ont pas de similaires en France. Néanmoins nous répondons que les colons demandent l'entrée en franchise, non comme un droit, mais comme une faveur destinée à compenser les effets du tarif protecteur de 1892. Droit ou faveur, peu importe le caractère de leur requête ! Le régime protectionniste les oblige à acheter plus cher les produits de la métropole : cette charge imposée exige une compensation. Si l'autonomie financière que nous demandons pour la Guadeloupe est logique dans toutes ses conséquences, les colons de cette île n'auront pas à se prévaloir des effets du tarif de 1892. La métropole, sous le nouveau régime, devra être libre de maintenir les droits d'entrée sur les produits de la Guadeloupe.

(1) Proposition présentée par de Mahy, Clément et Ursleur.

MM. Gerville-Réache, Brunet


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La crise de la Guadeloupe : ses causes, ses remèdes by Bibliothèque numérique Manioc / SCD Université Antilles - Issuu