Esclaves, serfs et mainmortables

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LES COMMUNAUTÉS DE SERFS EN FRANCE.

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de prey qu’ils ont, nourrissent force bestail (1). » Cette prospérité est remarquable, car le dix-septième siècle est l’une des époques les moins heureuses pour le paysan : partout, en général, la misère augmente et la population diminue. On constate avec surprise qu’il en est autrement dans certains pays de mainmorte. Ainsi, en Franche-Comté, où, selon Dunod, en 1733, « la plupart des personnes et des biens de campagne étaient encore de condition mainmortable (2), » la population et l’aisance croissaient dans des proportions inconnues ailleurs à la fin du dix-septième siècle. Le 14 juin 1695, l’intendant, M. de La Fond, répond en ces termes au contrôleur général : « La lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 4 de ce mois, au (1) Dumay, Etat du bailliage d’Autun en 1645, n 77, 86, 113, 137, 140, 142, 150, 154 ; p. 102, 113, 175, 177, 179, 198. (2) Dunod, Traité de la mainmorte, p. 4. os

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