Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises (quatrième publication). Vol.2

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401 dont la note précède; mais, comme l'affranchissement de l’esclave précédait toujours son établissement, le mariage qui suivait était porté sur les registres de la population libre, et ne venait pas, comme un faux témoin, déposer d’une amélioration qui n’existait, pas. Depuis l’apprentissage, au contraire, qu’il y ait eu libération ou non, les unions formées par les motifs et de la manière que je viens d’indiquer ont dû être portées comme mariages de la population ci-devant esclave, et devenir l’indice trompeur d’une amélioration morale, toutes les fois que seulement l’un des conjoints appartenait ou avait appar tenu à cette classe. Si l’apprentissage et la libération n’eussent pas eu lieu, les a (franchissements auraient certainement, continué dans la même proportion qu’auparavant, et même dans une proportion plus forte. Or, de 1825 à 1830, la moyenne des affranchissements a été de 283 pour le Port-Louis, dont la population s’élevait alors à 26,000 personnes, dont 13 à 14,000 esclaves. Cette population étant, de 1835 à 1839, de 29,000 personnes, dont 17 à 18,000 ayant appartenu à la classe des esclaves, il y aurait eu, dans ces 5 années, au moins 1,735 affranchissements. Encore ne tenons-nous aucun compte de la progression croissante qui, en raison du temps et de la plus grande masse d’affranchis, élève de plus en plus la proportion des affranchissements, parce que, aux causes premières et naturelles qui ont déterminé les premiers, se joignent de nouvelles causes plus actives qui naissent de ces affranchissements eux-mêmes. APPRENTISSAGE ET TRAVAIL LIBRE.

IVe PUBLICATION.

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