Notice sur la transportation à la Guyane française française et à la Nouvelle-Calédonie, 1884. Vol.2

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— 348 — constants. Il est indispensable, en effet, d'établir un réseau de routes reliant entre eux tous les postes, tous les centres de population de la colonie et permettant de pénétrer facilement au cœur de l’île. Il faut, en outre, que ces routes soient toujours entretenues afin que le terrain, faute de soins, ne retourne plus à l’état primitif comme on a pu le constater il y a quelques années. Les travaux, quelque utiles qu’ils soient, doivent être exécutés dans la limite des crédits mis chaque année à la disposition de l’administration pénitentiaire et suivant les indications portées au plan de campagne approuvé par le Département. Par un arrêté en date du 13 juin 1883, votre prédécesseur a réuni dans une même main les travaux publics de la colonie exécutés tant au compte du service local qu’au compte du service pénitentiaire. Cette unité de direction pouvait présenter certains avantages, mais elle avait le très grave inconvénient de confondre les opérations de deux budgets essentiellement distincts et d’enlever au Directeur de l’administration pénitentiaire, responsable de ses crédits, en vertu des actes organiques, le contrôle qu’il doit exercer. Pour ces motifs, une dépêche ministérielle du 28 août 1883 , n° 906, a invité le Gouverneur à rapporter cet arrêté. Cet ordre fut renouvelé par une autre dépêche du 12 novembre suivant et, en présence de la volonté bien arrêtée du Département de ne pas approuver la concentration qu’il avait proposée. M. Pallu a, par une lettre du 20 mars dernier, demandé que le service pénitentiaire se bornât désormais à fournir la force pénale avec la surveillance et que le crédit affecté aux travaux de routes neuves fût versé en cession au service des ponts et chaussées, qui rendrait compte de son emploi. Votre prédécesseur s’appuyait pour justifier sa proposition sur une dépêche ministérielle du 21 janvier 1876, n°60 ; or, rien dans cette dépêche ne peut faire penser que, même à cette époque, le Département était disposé à adopter un pareil mode de procéder. La dépêche précitée disait, en effet : « Deux systèmes peuvent être suivis « pour l’exécution de ces travaux; ou le service des ponts et chaussées, émit ployant ses crédits, fait travailler à son compte les condamnés mis à sa disposition par l’administration pénitentiaire; ou cette dernière, chargée des « travaux, fait emploi des crédits qui y sont affectés à l’aide des bras des condamnés « dont elle garde la direction et la surveillance. » La dépêche ajoutait que dans


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