Notice sur la transportation à la Guyane française française et à la Nouvelle-Calédonie 1880. Vol. 1

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Le nombre des concessionnaires qui ont été dépossédés ou qui ont abandonné leurs cultures s’est élevé à 7 pour 1880 et à 29 pour 1881. En générai, les cases de concessionnaires, construites en torchis et couvertes de chaume, sont bien entretenues; sauf de rares exceptions, tous ces individus possèdent les ustensiles de ménage et les instruments aratoires indispensables, ainsi que les installations nécessaires pour abriter ou parquer leur bétail. En attendant que les cultivateurs aient pu remplacer complètement, à l’aide de plants prélevés sur les cultures particulières de l’usine, les cannes à sucre détruites par les Canaques insurgés, les inondations et les sauterelles, ils ont étendu la culture du maïs et des haricots qui donnent d’abondants produits. Ces concessionnaires ne se laissent pas décourager par la perle d’une récolte et ils réussissent généralement à profiter entièrement de deux récoltes sur trois qu’il serait possible d’effectuer dans l’année. Presque tous ces cultivateurs ont une petite plantation de caféiers qu’ils augmentent, chaque année, d’un nombre assez considérable de pieds. Dans les trois centres agricoles, le recensement des plantations de caféiers, effectué dans le courant du 4 trimestre 1881, a fait ressortir le chiffre de 60,000 pieds de divers âges. On a pu remarquer, en effectuant ce recensement, que les concessionnaires, guidés par l’expérience et s’étant aperçus que le caféier prospère davantage lorsqu’il est abrité, ont garni leurs plantations de bois noir, de pignons d’Inde et de bananiers. La culture de la pomme de terre réussit très bien à Bourail ; mais la concurrence australienne ne permet pas de compter e


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