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VOYAGE
DE
pas travailler, mais feulement il commande à vne escoüade de forçats, estant toutes fois enchaifné avec eux : car c’est vne maxime que le Roy d' pagne ne permet jamais que l’on renie prifonnier pour prisonnier : car tous les Indiens qui font pris, fi on paye aux soldats dix P airdos pour chacun, ils font au Roy, & quand ils voudroient donner dix mil’escus de rançon, ils ne pourraient auoir liberté, ains demeurent, forçats: & quand les Portugais sont pris, on tasche à les retirer auec de l' argent, & non pareschange d’autres. Quant à la forteresse du Cognialy, Forteresse du Coi’y ay esté plusieurs fois, & les murailgnialy. les font encor debout à la hauteur de deux hommes, de sorte qu'elle est assez aisee à fortifier, & si le Roy auoit guerre contre les Portugais, elle seroit bien tost remise. Quand nous partismes de Goa, les nouuelles estoient venuës que ce Roy vouloir rompre la paix,