214 HISTOIRE DES DROGVES celles qu'ils mettent en auant. Turbit. Le Turbit donc que nous appelions, est ainsi nomme par les Arabes, Perses, & Turcs, encores que André de Bellune en les Emendations le nomme Terbei. En Guzarate ou il croiit à foison BarcaRarcaman, man : En Canara de quelle prouince eft Goa, TiTiguar. guar. Or T urbit eft vue plate, qui a laracine ny grosse, Histoire du Turbit. ny trop longue ; qui a le pied espars 8c estendu sur terre, ainsi que le lierre, de la grosseur d vn doigt, aucunesfois plus grosse , longue de deux pieds, & parfois aussi beaucoup dauantage. Elle prounit des feuilles semblables à la Guimauue, des fleurs aussi semblables, tirant lur rouge blanc, parsoys aussi du tout blanches, ne changeans pas de couleur ( comme aucus ont voulu dire)trois fois le iour.De toute la plante ny a que le pied , & principalement la partie plus proche de la racine qui soit vtile, pour estre plus gommeufe : le demeurant est trop gresle & cheuelu pour pouuoir seruir. Aucunesfois la racine tient au pied , mais elle n eft d aucun vsage, dautant que c eft le pied tant feulement qui eft en vsage pour la medicine. Or toute la plante n a aucun goust lors quelle eft fraischement tirée de terre. Le lieu où Eue croist en lieux maritimes, nom si proches de croist le Tur- la mer qu elle puisse eftre mouillée de les ondes; bit. mais à deux, aucunesfois à trois lieues ou milles loing de la mer. Il eu croiit beaucoup en Cambayete, Surrate , en l'Isle de Dio, Baçain & lieux circumuoisins. Il s en trouue aussi en Goa ; mais les medecins n'en font point d'estat, & ne ie mettent en vlage. I'auois a