Histoire des drogues espiceries, et de certains medicamens simples

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ET ESPICERIES LIV. I. 209 est si vehemente, qu'elle excite 4es grandes douleurs de teste : Sõ goust n’est ny amer,ny doux, bien que s'euieillissant il deuiene aucunes fois amer. Car lors qu'il est recent,il a vn goust acre, comme ont les autres drogues. Les medecins Indiens s’en seruent en plusieurs medicamens. Les marchands aussi le transportent en Ormus, ou s assemblent ceux de Coraçone, & de Perse, de là en Aden, où les Turcs , & Arabes abordent, pour l’achepter aueç autres marchandises. Et ne le faut estonner fi les appoticaires se seruent en lieu d’iceluy, de quelque autre drogue aux regions qui font estoignées de Portugal, veu qu'on apporte en Portugal, en fort petite quantité. D' autant donc que les anciens font trois especes Trois especes de Costus,c sçauoir l'Arabique, qui est blanc, leger, de Coste end’vne odeur fort souësue, l’Indique, qui est leger, tre les Anamer, & noir ; & le Syriaque, pesant, & de couleur ciens. de buys : ie me fuis enquis des marchands Arabes, Persiens, & Turcs, où fe consumoit si grande quantité de Coste, lequel ils transportent d’icy en leur pays. Ils me dirent que la plus grãde partie se consumoit en l’Asie mineur, & en la Syrie, corne aussi en Perse, & Arabie. Et leur ayant derechef demandé, s'il croissoit quelque autre forte de Coftus en leur Pays, ils me dirent que non. Ie fis la mesme demande aux medecins du Nizamaluco ; qui me diret n'auoir iamais veu autre forte de Coftus , que ce" luy qui v'enoit des Indes en leur pays. Toutesfois l'vn deux auoit esté autresfois medecin du Xatamas, & auoit longuement exercé la medecine au grand Caire, & en Cõstantinoble. le penfe que les marchands qui estoyent de diuerses contrées, font O


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