Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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LIVRE DOUZIÈME. Occupation de la Guadeloupe par les Anglais , depuis 1810 jusqu'à 1814.

C H A P I T R E Ier.

La Guadeloupe reçoit, avec répugnance, l'administrateur que les Anglais lui imposent.— Vexations envers les administrateurs français. — Le gouverneur

général

Beckwith déchire avec indignation des listes de proscription.— Séquestre et régie des biens des absens. — La capitation des esclaves cultivateurs est remplacée par un droit de sortie sur les denrées.

AUSSITÔT que le lieutenant-général G e o r g e Beck- 1810 à with fut maître de la G u a d e l o u p e , il s'établit à la 1814. Basse-Terre, en qualité de gouverneur de la colonie,


( 260 ) 1810 exigea de ses habitans le serment d'allégeance, et l8l4. ordonna qu'elle continuerait à être régie comme par le passé. Le désintéressement et la probité p e r sonnelle qui distinguent ce général, lui eussent mérité la reconnaissance de la population , s'il ne l'eût froissée dans ses intérêts et dans son amour-propre, en lui imposant pour administrateur un transfuge qui avait joué à Paris toutes sortes de rôles, encensé tous les partis, et que l'opinion publique avait depuis long-temps signalé aux Antilles, ainsi qu'il l'était en France. Peu de jours après la conquête, les habitans eurent la douleur de voir cet individu placé à la tête de l'administration de la c o l o n i e , en récompense des services qu'il avait rendus aux eunemis de son pays . Il osa venir siéger dans la même cour qui avait rendu contre lui un décret de prise de c o r p s ; on le vit m ê m e , le 2 janvier 1 8 1 1 , se faire nommer membre de cette cour, la présider, et lui dicter des arrêts au gré de ses intérêts o u de ses caprices ( 0 . Le général Beckwith ne tarda pas à apprécier un tel h o m m e , et déclara, à diverses personnes , que s'il l'avait mieux connu , il ne l'aurait jamais ap-

( 1 ) Chez les Anglais la place de chef de l'administration comprend dans ses attributions toutes les branches des finances, de la p o l i c e , de la justice e t c . , et donne entrée à la cour d'appel, au conseilprivéet à toutes les réunions administratives.


( 261 ) pelé à la Guadeloupe. Malheureusement pour la 1810 c o l o n i e , ce général ne la gouverna que trop peu

à

1814

de m o i s ; et l'administrateur qu'il lui avait donné, la traita en pays c o n q u i s , pendant tout le temps qu'elle resta au p o u v o i r des Anglais; y établit, suivant son b o n plaisir, les contributions et les droits qu'il jugea convenable de faire peser sur elle, ne rendant compte de son administration qu'au g o u verneur. Il signala ses premiers pas dans cette n o u velle carrière par des mesures de rigueur contre l'administration française. Dans la remise qu'il se fit faire, par le général Kerversau et tous les administrateurs , des comptes , des papiers et des établissemens publics, il leur suscita mille tracasseries et abusa du droit du plus fort. Bientôt il fut question de proposer au général Beckwith, c o m m e mesure de sûreté indispensable, de proscrire un grand nombre d'individus, qu'on représentait c o m me suspects : mais ce général s'étant p r o n o n c é , avec sévérité, contre une proposition si révoltante, o n eut recours à un m o y e n odieux pour le déterminer à l'adopter. Lorsque le gouverneur se mettait à table, il trouvait, sous son couvert, des listes de proscription. U n jour, fatigué de ces honteuses menées, le général Beckwith d i t , en déchirant avec indignation une de ces listes , que s'il avait quelqu'un à d é porter ce serait celui qui l'avait dressée. Il fallut d o n c renoncer, du moins pour un temps, à l'exécution de ce projet, q u i , venu à la connaissance des


(

1810

à 1814.

262

)

habitans de la Basse-Terre et de la Pointe-à-Pitre, avait jeté l'alarme dans ces deux villes. U n article de la capitulation portait que les p r o priétés des personnes résidant en F r a n c e , ou dans des contrées soumises à la domination française, serviraient de garanties aux créanciers du g o u v e r nement français, qui se trouvaient à la Guadeloupe. Il fut défendu de disposer d'aucune portion des revenus de ces propriétés, à l'exception de ce qui était nécessaire pour payer les frais d'exploitation, et acquitter les taxes publiques. L e surplus dut être r e mis entre les mains d'un régisseur absens.

des biens des

Ce régisseur pouvait faire passer aux p r o -

priétaires des biens, mis sous cette espèce de séquestre, ce qui restait de disponible de leurs r e venus. Les envois se faisaient provisoirement par l'intermédiaire du gouvernement anglais, et sauf les règlemens ultérieurs qu'il plairait à sa majesté britannique d'adopter pendant la durée de la guerre. 11 est facile de concevoir à quels abus dût donner lieu une mesure si arbitraire, surtout de la part d'agens avides et peu scrupuleux; et quelles difficultés durent éprouver les malheureux propriétaires p o u r toucher quelques faibles parties de leurs revenus , à une époque où toutes les relations entre la France et l'Angleterre étaient interrompues, n o n moins par la politique que par la guerre. Sous prétexte de donner plus de garanties aux créanciers, on ne tarda p a s à c o m p r e n d r e , au nombre des p r o -

;


( 263 ) priétés des absens, celles de tous les individus qui 1810 étaient au service de la France. Ceux qui se trou- à 1814. vaient prisonniers en Angleterre, eurent seuls la faculté de s'y faire payer le montant de leurs revenus, par l'entremise du régisseur des biens des. absens : mais cette faveur leur était retirée dès qu'ils étaient échangés, et leurs biens rentraient dans la catégorie des propriétaires

résidant

en France.

Bientôt, par suite de cette mesure vexatoire, qui devint une véritable inquisition, le tiers des p r o priétés de la colonie se trouva sous la main de l'administration anglaise, ou plutôt sous celle de ses agens. Pour ôter aux propriétaires dépouillés tout espoir d'obtenir justice, en recourant aux tribunaux , l'administration se réserva le droit de statuer seule sur les réclamations et sur toutes les contestations auxquelles pouvait donner lieu la gestion des biens des absens. L'administration nouvelle ne cessait cependant de vanter ses intentions bienveillantes et réparatrices. Quelques habitans, dupes de ces discours hypocrites, réclamèrent la restitution des nègres faits prisonniers aux Saintes, et qui avaient été levés par l'administration française, c o m m e pionniers o u soldats. Mais le nouvel

administrateur

déclara, par un avis rendu p u b l i c , que ces nègres étaient devenus la propriété de l'armée anglaise, avaient été vendus à son profit; et que tout ce qu'il avait été possible de faire, en faveur de leurs anciens propriétaires; c'était de constater leurs droits c o n -


( 264 ) 1810 à 1814.

tre l'administration française, par les articles 5 et 8, additionnels à la capitulation. Le blocus de la Guadeloupe avait été si sévère, surtout dans les derniers temps, et le commerce en avait tellement souffert, que peu d'exportations avaient eu lieu : tous les magasins étaient remplis. Il s'y trouvait plus de 3 o , o o o boucauds de sucre; les autres produits y étaient dans, la même p r o p o r tion. L e génie spéculatif de l'administrateur des Anglais sut profiter de cette circonstance ; sous prétexte du bien public , ( c a r c'est toujours sous ce prétexte que se prennent les mesures fiscales. Il abolit la capitation qui avait été établie, par l'administration française, sur les esclaves, et la remplaça par un droit de sortie sur les denrées. C o m m e l'écoulement en fut rapide, les recettes du fisc furent i m menses et promptes (1).

(1) Voir les pages 8 9 et 9 0 du second volume.


( 265 )

C H A P I T R E II.

Le général Carmichaël gouverne pendans deux mois L'amiral Cochrane lui succède. — Destination des nègres pris aux Saintes

La servilité devient le seul titre

aux emplois et à la faveur. —Faible indemnité accordée aux incendiés du quartier de Deshayes.—'Rétablissement de la léproserie, à la Désirade.

T E L était l'état de la G u a d e l o u p e , lorsque le lieu- 1810 tenant-général Beckwith cessa de la gouverner, dans les premiers jours de juillet 1 8 1 0 . La modération

à

et la sagesse avaient dirigé sa c o n d u i t e , du moins 1814 dans tous les actes de son administration, auxquels il présida lui-même. L e major-général Carmiehaël, qui lui succéda, n ' o c c u p a ce poste que pendant l'espace de deux m o i s ; il fut remplacé, le II septembre, par le vice-amiral Alex. C o c h r a n e , investi des pouvoirs et du titre de gouverneur de la G u a d e l o u p e , à laquelle il réunit, le 25 du même mois, Marie-Galante, qui en avait été séparée depuis qu'elle


( 266 ) 1810 à 1814.

était tombée au pouvoir des Anglais ( I ) . Le nouveau gouverneur, marin estimable, h o m m e d'un caractère doux et facile, mais peu familiarisé avec les détails de l'administration, se laissa aisément circonvenir. Il abandonna, avec une confiance aveugle, la direction des affaires à l'homme qu'il trouva à la tête de l'administration, espérant par-là se soustraire à un travail pénible pour l u i , et à l'odieux des mesures o ù l'entraînait son goût pour le faste et les constructions. L'insinuant administrateur eut vite pénétré ce penchant r u i n e u x , et ne songea qu'à le favoriser. Bientôt de nouveaux chantiers furent ouverts, des grandes routes furent

entre-

prises; la surveillance de ces travaux devint l'unique occupation du gouverneur : tout le reste fut à la discrétion de celui q u i , sous un titre plus m o deste, était de fait le véritable régulateur de l'île. L e soin de sa fortune occupait surtout le v i c e amiral; l'atelier de l'habitation sucrière qu'il p o s sédait à la Trinité, avait été plus que d o u b l é , au m o y e n des esclaves pris aux Saintes, qu'il y avait e n v o y é s , et qui furent vainement réclamés par les colons auxquels ils appartenaient. Les vues du gou-

( 1 ) Le vice-amiral Alexandre Cochrane est frère d ' A n drew Cochrane Johsnton, qui a été gouverneur[de la D o minique, et oncle de lord C o c h r a n e , amiral, pour les indépendant, dans les mers de l'Amérique méridionale.


( 267 ) verneur ne différant que fort peu des principes du 1810 chef d'administration,

il fut aisé de prévoir que

l'union la plus parfaite régnerait entre e u x , pour tendre aux mêmes fins. Ils débutèrent par caresser et s'attacher le parti dont l'influence, quoiqu'il fût peu n o m b r e u x , avait été funeste à la colonie sous le gouvernement précédent. Favorisé par les A n glais , ce parti ne pouvait que se prévaloir de l'importance qu'on lui d o n n a i t , pour vexer et tourmenter à son gré la majorité des habitans. O n vit dès lors l'ordre de choses, existant avant la conquête , être l'objet des plus amères censures ; les apologistes de la nouvelle administration devinrent ardcns, et s'accrurent, car leurs éloges obtenaient des récompenses : il s'en trouva bientôt partout,

dans les

villes, dans les b o u r g s , parmi les employés, les conseillers et les magistrats. Les places ne furent plus confiées qu'aux moins scrupuleux et aux plus dévoués. Une soumission aveugle aux caprices de l'administration tenait lieu de talent et de probité. Sans la servilité, le savoir et la vertu devenaient des titres à la persécution. Jamais le mérite personnel ne mit à l'abri d'une destitution arbitraire, l'homme d'un caractère assez élevé p o u r ne pas plier le genou devant le petit Aman de la G u a d e loupe. La disgrâce de M . de Dampierre, procureur-général près la cour d'appel, fut un avis hautement donné à ceux qui auraient été tentés d'opposer quel-

à

1814.


[( 2 6 8 ) 1810

à

1814

que résistance aux volontés du dominateur de la c o lonie. Il fitnommer desprésidens, des juges, des p r o c u reurs-généraux et ordinaires, sans s'embarrasser si des études préparatoires

pouvaient justifier

son

choix ; et l'on vit figurer parmi ces élus des hommes de la réputation la plus équivoque. T o u s les e m plois furent conférés sans discernement; et les habitans se rappellent encore avec indignation quels furent

certains des individus à qui l'on confia le

soin de les régir ( I ) . Sous l'administration anglaise , la solde et la subsistancedes troupes de terre et de mer, leur entretien, celui des établissemens militaires , des hôpitaux et de la marine, n'étaient pas, c o m m e sous l'administration française, à la charge de la c o l o n i e , et ne faisaient point partie du budget de ses dépenses. Chez les Anglais, ces dépenses ont été , de tout temps, l'objet d'une comptabilité particulière; elles s'acquittent au m o y e n de lettres-de-change, tirées sur les trésoriers-généraux, à Londres. Les coryphées de leur administration ne manquaient pas de faire sonner bien haut cet avantage, dont ne jouissent pas nos colonies. [1 en résultait en effet une comparaison q u i , sous le rapport financier, n'était pas à l'avantage de l'ad-

( 1 ) V o i r i e s pages 38o à 386 du premier volume.


( 269 ) ministration française. Les impôts étaient moindres, quoiqu'il y eût prodigalité dans leur emploi. Cependant les taxes étaient encore très-onéreuses ; jointes aux recettes casuelles , elles produisaient chaque année des sommes considérables; on a calculé qu'elles dépassaient de beaucoup les dépenses, mais ce ne fut point au profit de la colonie que ses administrateurs firent tourner cet heureux état de son trésor. Ils sentirent pourtant la nécessité d'en consacrer une partie à des établissemens d'utilité publique; mais en dépensant, en apparence, des sommes considérables, ils n'élevèrent que des édifices en planches, vrais châteaux de cartes, qui coûtèrent autant à la colonie que des palais en pierres. 11 en fut ainsi des chemins à peine c o m m e n c é s , et dont il ne resta bientôt plus de traces. 11 eût fallu d'autres actes pour affaiblir, dans les esprits, l'impression qu'avaient produite la destruction de la léprosie à la Désirade, l'envoi des infirmes à la Pointe-à-Pître, l'incendie du bourg de Deshayes, et le brûlot de la Basse-Terre. Le chef de l'administration ne se le dissimulait pas, et cherchait à ramener , vers le gouverneur, l'opinion q u i , en général, ne lui était pas favorable. Dans ce dessein , il proposa de répartir une somme d'environ 3 o , o o o livres coloniales ( 1 8 , 0 0 0 francs) entre les habitans du quartier de Deshayes, pour les indemniser du pillage de leurs biens , et de la destruction de leurs habitations. L'amiral, naturel-

1810

à l8l4


( 270 ) 1810 lement b o n , consentit d'autant plus volontiers à à

1814.

cette largesse, moins réelle que fastueuse, qu'aufond la colonie en faisait les frais; d'ailleurs cette somme était à peine le centième des parts de prise que le gouverneur avait eues à la G u a d e l o u p e , aux Saintes, et à Marie-Galante. Le même motif fit rechercher avec apparat, tant dans la ville de la Pointe-à-Pitre que dans les e n v i r o n s , les lépreux qui s'y trouvaient dispersés, Ils furent réunis et renvoyés à la Désirade; mais les Anglais étaient loin de porter à cet établissement la même sollicitude que l'administration française , qui faisait enlever les lépreux sur tous les points de la colonie , et veillait attentivement à leur entretien. L'administration ne tarda pas à rappeler de la Désirade le capitaine D u v e a u , auquel la surveillance de la léprosie avait été rendue ; alors, livrés à eux-mêmes , épars dans l'île , les malades se v i r e n t , pendant quelque temps, dans un affreux abandon. A la fin , un marché fut conclu pour leur entretien (1) et l'établissement de la Désirade, renfermait 65 l é preux , lorsque cette île fut rendue à la France.

( 1 ) L'administration anglaise soutient avoir dépensé une somme annuelle de 5 5 , 0 0 0 livres pour l'entretien des lépreux; certes le marché qu'elle passa avec un habitant prouve assez qu'elle n'a pas employé cette somme pendant les cinq années de sa domination.


(271)

C H A P I T R E III.

Emploi dos biens du clergé. — Cession de la Guadeloupe à la Suède. — Les événemens qui se succèdent en Europe, ne permettent pas à cette puissance d'en prendre possession.

L E gouvernement de Napoléon avait

maintenu, 1810

dans les îles, la confiscation des biens du clergé, mais il avait affecté aux dépenses de l'administration cléricale et coloniale le montant du fermage de ces biens. Ils étaient divisés en deux classes, à la Guadeloupe ; la première était composée de cinq habitations qui avaient appartenu aux ordres m o nastiques (1); la seconde classe consistait seulement en quelques terrains ayant appartenu à la mission des capucins, près de leur couvent à la Basse-Terre, et à l'église paroissiale de la Pointe-à-Pître, autrefois desservie par un capucin. Ces terrains avaient

(1) Voir ce qu'il est dit de ces habitations dans le vol. 1er, pages 1 8 9 , 195, 2 3 7 et dans le volume 2 % page 8 7 .

à 1814.


(272) 1810 à

1814

été donnés par bail amphytéotique, à des particuliers autorisés à bâtir dessus , moyennant une redevance annuelle au profit de la mission. Depuis la séquestration de ces biens, jusqu'en 1 8 0 2 , l'administration municipale des deux villes en perçut la redevance; jointe aux autres f o n d s , elle était e m ployée aux depenses communales et au soulagement des pauvres. Depuis 1 8 0 2 , le gouvernement français ne s'était point fait payer les arrérages de ces redevances; il attendaitdes temps plus heureux pour les exiger, et laissait les tenanciers en jouir paisiblement. Après la conquête, l'administration

britannique

les força d'en acquitter les arrérages, au profit des fabriques. Les cinq habitations du clergé furent affermées à des Anglais qui ne satisfirent qu'en partie leurs engagemens; comme les honoraires des curés , payés par les paroisses, ne durent plus, d'après une disposition récente, être soldés qu'avec les fonds provenans de ces fermages, les ecclésiastiques restèrent, durant trois à quatre ans,

sans

traitement ; la perte fut de quinze à vingt mille livres pour chacun d'eux. L'administration anglaise a prétendu avoir affecté le produit de ces fermages à des œuvres de charité, à la restauration et à l'entretien des églises; mais aucune ne fut réparée qu'aux dépens des paroisses; et charme habitant dut v contribuer pour sa part (I). ( 1 ) Voir l'ordonnance relative à l'église de la Basse


( 273 ) Quant aux revenus des habitations du clergé, ils de- 1810 vinrent un des filons de la mine féconde q u ' o n ex- à ploitait dans des intérêts cpii n'étaient plus ceux de la colonie. Sous l'administration précédente, un planteur avait pris à ferme , p o u r cinq ans, trois de ces habitations du clergé ( I ) . A u moment de la prise de la G u a d e l o u p e , en 1 8 1 0 , il devait à la caisse de la c o l o n i e , la somme de 5 8 5 , 8 5 o livres, o u 3 5 1 , 5 i o f r . p o u r trois années de fermage et p o u r indemnité de la perte de 175 nègres qui manquaient sur deux de ces habitations.

Ce planteur

avait rendu de

grands services aux Anglais; néanmoins l'austère probité du général B e c k w i t h , qui croyait l'avoir amplement récompensé , ne permit pas q u ' o n le déchargeât d'une somme aussi considérable (2).

Terre, e t c . , dans la gazette de la Guadeloupe du 1 0 mai 1811. ( 1 ) Celles de l'hôpital, du Bisdary, et de D o l é . (2) Le général Beckwith l'avait nommé curateur-général aux successions vacantes. O n n'exigea pas de lui le c a u tionnement voulu par les lois. Il entra en fonctions le 25

mars 1 8 1 0 (gazette de la Guadeloupe du même jour),

et

les dilapidations de son gérant, à la Pointe-à-Pître, furent telles, qu'au moment de sa disparition frauduleuse, la comptabilité se trouva plongée dans un désordre affreux qui donna lieu à des procès inextricables (gazettes de la

Guadeloupe des 111.

1 0 et 15 décembre 1 8 1 1 ) . La responsa-

18

1814.


( 274 ) Mais, après le départ de ce général, o n parvint, à force de reviremens et de vérifications prétendues , 1814. à réduire cette créance à la faible somme de 80,000 livres, o u 48,000 francs, dont le nouveau g o u v e r neur anglais fit l'abandon au débiteur. 1810 a

Ainsi la somme de 3 5 1 , 5 1 0 francs fut perdue pour la c o l o n i e , pour le culte, pour les pauvres, et devint le prix de services dont un Français ne s'honore pas. L'administration anglaise, persuadée qu'à la paix, la Guadeloupe serait cédée à la Grande-Bretagne, annonçait hautement que jamais cette puissance ne renoncerait à la possession d'une colonie si impor-

tante et pour laquelle elle avait fait tant de sacrifices. Dans la flatteuse espérance de l'exploiter pendant de longues années, cette administration songeait si peu à faire au clergé la remise de ses biens confiqués qu'elle forma le projet de les aliéner. Elle en demanda l'autorisation au gouvernement d'Angleterre, en faisant observer qu'il s'agissait de propriétés ayant appartenu à des gens de main-morte. Si la demande eût été accueillie, la c o lonie savait d'avance qui serait devenu le propriétaire de ces cinq habitations, et à quel prix l'acquisition en eût été faite. Mais les ministres anglais différèrent de r é p o n d r e , et la cession de la G u a d e -

bilité du curateur n'en souffrit p a s , il eut la facilité de laisser tomber sa dette en déchéance.


(275) loupe à la Suède, annoncée par les journaux , apprit

1810

aux agens spéculateurs de la Grande-Bretagne, que

à 1814.

l'Europe avait à considérer, dans ses négociations diplomatiques, des intérêts plus importans que les leurs ( I ) . Les administrateurs de la Guadeloupe ouvrirent les y e u x alors , et reconnaissant que l'Angleterre , quels que fussent les événemens, ne chercherait pas à conserver cette colonie , ils se hâtèrent d'en épuiser les ressources, avant qu'elle ne passât en d'autres mains. A cette époque quatre des cinq habitations du clergé avaientété affermées, p o u r cinq ans, à un anglais. L e nouveau fermier les avait trouvées tellement dégradées q u e , malgré les dépenses qu'il y fit, il n'avait pu parvenir à les mettre dans un état brillant. 11 espérait cependant être dédommagé de ses frais par u n accroissement de revenus, lorsque l'administrateur anglais voulant se donner l'air de réparer les injus-

tices et les violences exercées, envers la religion,

( î ) P a r l e t r a i t é d e S t o c k o l m , d u 3 mars 1 8 1 3 , entre l'Angleterre et la S u è d e , cette dernière puissance s'engagea à faire partie de la nouvelle coalition contre la F r a n c e , et à entrer en c a m p a g n e , avec un corps de 30,000 Suédois. De son côté l'Angleterre promit à la Suède un subside de 94,000,000

de francs et la cession de la Guadeloupe. Un

commissaire suédois fut envoyé pour reconnaître et constater la situation de la c o l o n i e ; mais la rapidité des événemens ne lui permit pas d'en prendre possession.


(276) 1810 et le clergé, par un gouvernement usurpateur et

à

1814.

anti-religieux,

fit résilier le bail. Et lorsque tout

semblait annoncer le traité de Paris, en 1 8 1 4 , il confia l'administration des biens du clergé au préfet apostolique, afin de lui donner le m o y e n de payer aux ministres des autels leur traitement annuel et l'arriéré qui leur était dû ( I ) . Des améliorations avaient justifié cette confiance, lorsque l'administration française vint de nouveau réunir ces biens au domaine de l'Etat.

( 1 )

Mémoire

adressé au ministère britannique par les

régisseurs anglais des biens de la c o u r o n n e , à la Guadel o u p e , et

mémoires particuliers communiqués.


( 277 )

CHAPITRE IV.

Proscriptions à la Guadeloupe. — Opérations de l'administration

financières

britannique.—Les habitans refu-

sent de se revêtir de l'uniforme anglais.— Impôt des nègres justiciés rétabli. —V e n t e d'affranchissemens. — Privilège des farines.— Camps de Beausoleil et de SaintCharles. — Réquisitions de nègres pour les chemins. — Tableau de la Guadeloupe, par l'administrateur des Anglais.

L E S habitans de la Guadeloupe avaient vu partir 1 8 1 0 le général Beckwith avec d'autant plus de regret qu'ils appréhendaient vivement de voir renouvell e r , sous son successeur, le projet de proscription vainement présenté à l'approbation de ce g o u v e r neur sage et juste, et qu'il avait repoussé avec une si honorable indignation. L e crédit dont l'administrateur jouissait auprès de l'amiral avait réveillé les craintes, mal assoupies , et l'événement prouva bientôt qu'elles n'étaient que trop fondées. Une liste, portant les noms de quatre-vingt pères de famille, fut adressée au procureur du roi, près le tri-

à 1814.


( 278 ) 1810 bunal de la Pointe-à-Pître, avec l'ordre de faire à arrêter tous ceux qui y étaient désignés , pour être 1814.

déportés. Il fut facile de reconnaître la main d'où elle sortait; celte liste était principalement dressée c o n tre la classe des créanciers ou contre ceux dont o n redoutait les justes réclamations et qu'on accusait, selon l'usage des proscripteurs , d'un

crime ima-

ginaire. A u temps de la terreur o n les eût désignés

c o m m e fédéralistes , plus tard c o m m e jacobins , alors ils étaient tous bonapartistes. La plupart de ces proscrits avaient de la fortune , ils évitèrent la déportation à force de sacrifices ; l'intérêt plus que la haine , les avait fait comprendre

sur

la

liste

fatale ( 1 ) .

( 1 ) Dans le Moniteur,

du 1 2 décembre 1 8 1 0 , article

L o n d r e s , on trouve des détails sur cette proscription. La générale avait été battue à la Pointe-à-Pître ; on y arrêta indistinctement un grand nombre d'individus; on les entassa dans des bâtimens servant de succursale à la g e ô l e , parce que le procureur du r o i , nouvellement arrivé dans cette ville, ne connaissait pas les personnes portées sur la liste de proscription; ceux ci seulement furent retenus, et la colonie vit, avec étonnement, parmi e u x , une vingtaine de ses plus riches habitans.

Cette

odieuse violence fut présentée en Angleterre c o m m e une mesure de sûreté prise contre des conspirateurs. L e même article dit : qu'elle fut attribuée aux conseils de deux Français qui jouissaient de toute la confiance du gouverneur anglais, qu'ils devinrent l'objet de l'exécration pu-


(

279 )

Toutes les opérations de l'administration anglaise tendaient vers un but qu'il était facile d'entrevoir. Celle qu'elle se permit sur les m o n n a i e s , avait u n caractère des plus graves (1). Les différentes mesures qu'elle prit relativement aux dettes des colons

(2),

et la manière dont elle établit le régime h y p o t h é caire (3),

furent d'autant plus singulières, qu'elle

n'en avait pas le droit ( 4 ) . L e rétablissement des

blique, et que le gouverneur lui-même perdit tous ses droits à l'estime des colons. ( 1 ) Voir, dans le second v o l u m e , les pages 114, 115, 116. er

(2) Dans le 1 v o l u m e , les pages 401 et 402. er

(3) Dans le 1 v o l u m e , les pages 411 et 412. (4) L'article 1 0 de la capitulation du général Ernouf, portait : » qu'il ne serait rien innové dans la législation » française de la c o l o n i e , telle qu'elle existait au 6 février » 1 8 1 0 : que les greffes et autres dépôts publics reste» raient intacts, que les officiers judiciaires et ministé» riels, pourraient passer en F r a n c e , et disposer de leurs « p r o p r i é t é s , sans être recherchés pour leurs opinions. L e général Beckwih avait répondu «qu'il laissait c e t » article à la décision de son souverain ; mais qu'en atten»dant les habitans jouiraient du bénéfice de leurs an» ciennes lois et c o u t u m e s , dans toutes les affaires civiles » et criminelles : et que toutes les personnes non militaires, » pourraient passer en F r a n c e , c l disposer de leurs pro «priétés.» S. M, B. n'ayant pris aucune décision à cet égard, les

1810

à 1814.


( 280 ) 1810 a 1814.

milices cachait aussi un tout autre objet que le maintien de l'ordre o u la défense extérieure de l'île. Une proclamation, du 13 octobre 1 8 1 0 , annonça qu'elles allaient être réorganisées p o u r la sûreté de la colonie. E n cas d'attaque de l'ennemi, (c'est-àdire des F r a n ç a i s ) , les habitans libres, de toutes couleurs qui se présenteraient volontairement, d e vaient seuls être appelés à les repousser et à c o m battre avec les troupes anglaises. Les colons avaient appris, à leurs dépends, à connaître la foi britannique; ils se confièrent d'autant moins en ces assurances, que le n o m b r e des troupes , existant à la Guadeloupe , suffisait pour y conserver la tranquillité : aucun ne se présenta. U n e ordonnance du gouverneur, rendue le 10 juillet 1 8 1 1 , porta que chaque habitant, depuis 16 jusqu'à 60 ans, était tenu, dans le délai de quinze jours, de s'inscrire p o u r faire partie des. milices, et affecta aux miliciens l'uniforme anglais. C'était assimiler aux sujets et même aux soldats du roi de la G r a n d e Bretagne, des hommes qu'une conquête passagère lui avait soumis, mais sur lesquels aucun traité ne lui donnait des droits de souveraineté; tous refusèrent de s'enrôler. Il est probable que les chefs de la colonie avaient compté sur ce refus et c a l c u l é , à l'avance, ce qu'il devait leur rapporter; une amende

choses devaient rester dans le m ê m e état où les Anglais les avaient trouvées, et leurs chefs n'avaient pas le droit d'opérer les divers changemens qu'ils firent.


(281 ) fut prononcée contre ceux qui ne se feraient pas 1810 inscrire dans les délais fixés ; le chef de l'administration voulait, d i t - o n , porter cette amende à 60 piastres; le gouverneur la

fixa à

12 (64 fr.) Les ha-

bitans persistèrent dans leur refus et protestèrent contre cette exaction criante ; mais, forcés d'opter, ils aimèrent mieux payer que d'endosser les c o u leurs anglaises. L'amende fut d o u b l é e , le 12 juillet, et une n o u velle ordonnance, rendue le 24, prescrivit aux agens du fisc, d'en poursuivre le recouvrement, à c o m p ter du 25. Ce fut en vain , ni les amendes , ni les menaces ne purent déterminer la population fidèle à porter un uniforme qui n'était pas français ; un petit n o m b r e d ' h o m m e s , vendus à l'étranger, c o n sentirent seuls à s'en revêtir. Le gouverneur se vit contraint d ' o r d o n n e r , le, 28 juillet 1 8 1 1 ,

qu'une

simple garde bourgeoise, de 12 hommes à la BasseTerre , et de 20 à la Pointe-à-Pître, monterait la garde chaque nuit. Les habitans de l'une et de l'autre ville furent tous soumis à ce service; ceux qui y manquaient étaient tenus de payer une amende de trois gourdes, mais la faculté de se faire remplacer était accordée à tout le m o n d e ( 1 ) . L'impôt qui formait autrefois la caisse dite des

( 1 ) Le produit des amendes, pendant que le général Bechwilh était gouverneur de la Guadeloupe, était c o n sacré à réparer ou à embellir les édifices publics; après son départ, ces amendes reçurent une autre destination.

à 1814.


( 282 )

Nègres justiciés,

avait été supprimé pendant la ré-

1840 à 1 8 1 4 . volution; il fut rétabli sous la domination anglaise.

L'administrateur trouva et fit adopter ce nouveau m o y e n d'arracher une centaine de mille livres de plus, aux malheureux habitans, en prélevant 2 fr. 5 sous par tête d'esclave; le prix des nègres suppliciés fut fixé à 2000 livres ; celui des négresses, à 1800 livres. Une politique, aussi ancienne que bizarre, avait établi le système de vendre à prix d'argent les p e r missions d'affranchir toutes sortes d'esclaves. L e fisc percevait, pour chaque individu, une somme q u i , à la G u a d e l o u p e , avait été fixée à 1200 fr. , et s'était élevée quelquefois jusqu'à 4000 fr. ( I ) ,

( 1 ) M. D u b u c Duferret,

capitaine de frégate en re-

traite, un des créoles et des grands propriétaires de la Martinique les plus estimables , vient de publier, en avril 1 8 2 3 , un excellent projet d'amélioration c o l o n i a l e , où il propose c o m m e mesures préparatoires : 1° L'établissement

d'une caisse d'amortissement

de

l'esclavage; 2

0

Le m o y e n de faire participer les libres aux droits

civils et politiques ; 3° L'émancipation graduée des esclaves , 4° Une administration meilleure des terres et des esclaves appartenant au gouvernement. M. Duferret, qui réside à Paris , promet de développer, dans une nouvelle brochure , ce qu'il n'a fait qu'indiquer. 11 pourra citer, a l'appui des m o y e n s , son exemple a la


( 283 ) Celle ressource

financière,

la plus délicate de 1810 h

toutes, dans les colonies, fut employée sans aucune 1 8 1 4 . retenue par l'administration des anglais. Plus de 1 o o o esclaves furent affranchis, pendant les cinq années de sa domination ; et au moment où elle vit que la Guadeloupe allait lui échapper, cette marchande de liberté

la vendait au rabais et à tout

prix. Les choses les plus nécessaires à la vie devinrent des objets de spéculation; o n alla jusqu'à

inventer

un privilège exclusif pour la vente des farines ; les boulangers de la colonie furent tenus de s'adresser, p o u r s'en p o u r v o i r , aux cessionnaires prétendus de ce honteux privilège, et de payer 2 4 , 2 8 , 3 2 , et même 40 gourdes le baril, des farines qu'ils auraient p u se procurer aux prix de 16 , 1 8 , et 20 gourdes. Par l'effet naturel d'un pareil système, les colons se virent plus d'une fois réduits à payer 15 sous un pain de six onces, de très-mauvaise qualité. Les mêmes hommes à qui le privilége exclusif de la vente des farines avait été a c c o r d é , obtinrent aussi celui des constructions publiques; l'établissement des camps de Beau-Soleil et de Saint-Charles,

Martinique. Pendant seize ans qu'il a administré sa p r o priété, il en a fait disparaître le p o i s o n , le maronage et le v o l ; ces fléaux, terribles pour un habitant, ont été remplacés par l'amour du travail, l'attachement au s o l , et beaucoup d'aisance parmi ses nègres.


( 284 ) 1810 leur fut confié. Ces camps coûtèrent des sommes à immenses , à la caisse particulière de l'administra1814.

tion militaire, et cependant tous les édifices furent faits en planches ; il semble que le but était la dépense plutôt que l'utilité. L'administration anglaise acheta, dans f i l e t à C o chon , un terrain de deux carrés et d e m i , sur lequel elle fit construire Un bâtiment en bois destiné à servir d'hôpital p o u r les marins; mais ce fut avec le produit d'une souscription de cent piastres par tête, et au m o y e n d'un droit de tonnage de 2 fr. 5 s. sur tous les navires : les seuls caboteurs en furent exceptés. Les individus qui n'appartenaient pas à la marine pouvaient être admis dans cet hôpital; mais en payant une gourde et demie par j o u r , les marins payaient une gourde ( 1 ) . T o u s les chemins, particulièrement ceux des quartiers sous le vent, furent entièrement négligés et devinrent impraticables ; celui de la Basse-Terre à la Pointe-à-Pître, le plus important p o u r la c o m m u nication entre les deux terres, était un de ceux dont l'administration s'occupait le m o i n s , quoiqu'il réclamât tous ses soins dans l'escarpement des mornes, et pour la construction des ponts qui restaient encore à faire.

( 1 ) À la reprise de possession, par les Français, cet établissement fut affermé , à raison de h la charge d'y recevoir gratuitement marine de l'état.

8000

fr. par an, et

les malades de la


(285) Cette administration s'est vantée d'avoir aboli les 1810 corvées dans la c o l o n i e ; mais elle ne cessa de faire 1 8à1 4 . des réquisitions, dans les ateliers, pour ouvrir quelques nouvelles routes, qu'elle se contenta d'ébaucher, quoiqu'elle eût établi, pour les chemins, u n impôt de 4 fr- 5 s. par tête de nègre payant droit. L o r s que les plaintes, qui s'élevaientde toutes parts, la forcèrent de renoncer au système des réquisitions, elle transforma en atelier de nègres pionniers, une centaine d'esclaves, triste reste des 4oo nègres, d o n t l'administration française avait fait la remise et qui alors étaient employés c o m m e servans à l'hôpital militaire, au magasin général et dans les autres établissemens publics des deux villes (1).

( 1 ) Dans un Mémoire mensonger intitulé: Tableau com-

paratif de la Guadeloupe conquise sur les Français, en 1 8 1 0 , et de la Guadeloupe remise à la France en 1 8 1 4 , l'administrateur

des Anglais a osé présenter ces

nègres comme un reste des pillages de Victor

Hugues,

qu'il avait fait ramasser divaguant dans la colonie. En 1810,

l'administration française lui avait fait la r e m i s e ,

sur c o n t r ô l e , de 3 o o nègres employés à la Basse-Terre, et de 1 o 3 à la Pointe-à-Pître. Lorsque les Français r e prirent possession de la c o l o n i e , en 1 8 1 4 , il ne s'en trouva plus que 1OO à la Basse-Terre, et 1 8 à la Pointeà-Pitre. Les 285 manquant avaient sans doute eu le m ê m e sort de ceux de Marie-Galante , des Saintes et de la Guadeloupe , que les propriétaires réclamèrent en vain.


( 286 )

CHAPITRE V .

Les geôles sont mises en régie. —. Bureaux de bienfaisance. — Misère p u b l i q u e — L'administration anglaise se glorifie de l'avoir soulagée. — Ceux qui pensaient que sous les lois britanniques les colonies conquises prospèrent, sont détrompés

Te

D e u m

chanté en r é -

jouissance des désastres de l'armée française en Russie. — Plainte adressée au gouvernement anglais, contre l'auteur des maux de la Guadeloupe.

1810

DANS les c o l o n i e s , les individus détenus p o u r délits, sont presque tous des hommes appartenant

à 1814.

à la marine marchande, et surtout à la classe des esclaves. Les frais de détention sont à la charge des maîtres, qui perdent en outre les journées de travail de ces esclaves. Sous l'administration française l'entretien des bâtimens servant de p r i s o n , et la nourriture des prisonniers étaient réglés avec une sage é c o n o m i e ( 1 ) . Elle n'avait pas voulu que le

( 1 ) L'administration française avait fixé la ration des


(287) sort de ces malheureux fût à la merci des avares 1 8 1 0 à calculs d'un geôlier endurci o u d'un spéculateur 1814. avide ; il suffisait de surveiller sévèrement les concierges. Mais dans les derniers temps ces établissemens furent négligés par l'état de gêne o ù le blocus et le siège réduisirent la colonie. Sous prétexte d'amélioration, l'administration anglaise ne rougit pas de chercher de l'or dans cette honteuse plaie du corps social. La geôle de la Pointe-à-Pitre, qui est d'un revenu considérable, fut mise en régie; un directeur de la geôle fut créé et doté de 1 5 , o o o livres d'appointemens; o n porta à 6,480 livres le salaire annuel du c o m m i s , et à 2000

prisonniers, par un tarif dont les prix modérés ménageaient les intérêts du public et ceux des concierges qui la fournissaient. Pour les blancs elle était d'une livre et demi de pain blanc et d'une demi livre de salaison par j o u r , estimées 5 liv. 1 0 s. Pour les gens de couleur et les n o i r s , elle était d'un quart de pot de farine de manioc , et d'un quart de livre de m o r u e , estimées 1 liv. i 5 s. L e droit de gîte était pour t o u s , de 1 2 s. par j o u r , et celui d'enregistrement, payable à la sortie, de 2 liv. 10 s. au profit des geôliers, qui, en outre, quoique l'entrée et la sortie eussent lieu en moins de 2 4 heures, étaient en droit d'exiger deux journées de gîte et le droit d'enregistrement. L'administration anglaise porta à 2 0 sous pour les b l a n c s , et à 17 s. pour tous les autres, le droit de gîte et geôlage.


( 288 ) livres les frais du bureau. La seule dépense de gestion s'éleva à 26,780 livres par an, n o n compris 1814. les frais à payer pour la nourriture et l'entretien des prisonniers, qui se trouvèrent ainsi à la discrétion des fournisseurs. Quelle amélioration p o u r ces malheureux et quelle économie pour les administrés ! 1810

Dans les derniers temps de l'administration française , le blocus des ports et des plages ; l'embargo m i s , aux Etats-Unis, sur les navires qui approvisionnaient la G u a d e l o u p e ; la destruction des récoltes, en denrées et en vivres, par la violence des ouragans; les circonstances malheureuses de la d é fense et de l'état de siège, avaient sans doute réduit la colonie à une grande détresse et augmenté le nombre des pauvres. Mais il s'était beaucoup accru durant l'occupation de l'île par les A n g l a i s ; cependant, alors, ni la guerre, ni le blocus, ni les ouragans n'avaient porté la désolation dans la colonie. L e 3 o mai 1 8 1 0 , des bureaux de bienfaisance avaient été établis, par le général B e c k w i t h , pour l'administration des dotations anciennes et pour recueillir celles qui étaient faites de temps en temps, en faveur des pauvres ; car beaucoup de personnes charitables à la G u a d e l o u p e , se sont de tout temps empressées de venir à leur secours. Mais la main qui pesait sur la colonie élargissait chaque jour d'avantage le gouffre de la misère publique ; et le n o m b r e des indigens s'accrut d'une manière affligeante pendant les années 1 8 1 1 , 1 8 1 2 , 1813 et les six premiers


(289) mois de 1814 : les registres des bureaux de bienfai- 1810 sance en font f o i . Les véritables auteurs de cette détresse ne manquèrent pas de l'attribuer au blocus continental de l'Europe ; ils se vantèrent, dans leur

tableau comparatif,

de faire le sacrifice annuel

d'une somme de 30,000 livres (18,000 f . ) , pour soulager les plus nécessiteux ; le double de cette somme eût été insuffisant et rien ne prouve q u e , tout faible qu'il était, ce secours ait été accordé ( 1 ) . L'administrateur

s'est

aussi

glorifié

d'avoir

étendu sa sollicitude jusque sur les enfans des i n digens; de s'être occupé de leur conservation et de leur avoir fait donner une instruction première qui leur préparait des m o y e n s d'existence dans l'avenir et sans laquelle ils ne seraient distingués des esclaves que par la couleur de leur épiderme. Mais o n a

( 1 ) N'est-il pas permis d'en douter lorsqu'on voit l'administrateur des Anglais, au moment où il apprend la restitution de la Guadeloupe à la France, s'empresser de donner l'ordre à M. Seignoret, négociant à la BasseTerre et administrateur des biens des pauvres, de verser, entre ses mains, tous les fonds qui peuvent se trouver dans leur caisse et, sur le refus de cet homme honnête, le menacer de l'y contraindre. M. Seignoret déclara que, pour lui enlever ce dépôt sacré, il faudrait employer la force des baïonnettes; le chef d'admistration n'osa y avoir recours. III.

19

à 1814.


( 290 ) 1810 vainement cherché, dans toute la c o l o n i e , un seul à 1814.

établissement qui attestât que cette sollicitude, si fastueuse en paroles , ne fût pas , en réalité, une h y p o crite forfanterie (1). Lorsque la colonie était régie par les délégués de la m é t r o p o l e , les diverses parties de l'administration étaient distinctes, et la limite des pouvoirs de chaque fonctionnaire public se trouvait bien tracée ; mais cet ordre de chose fut changé. Après la c o n quête , les commandans militaires remplirent

en

même temps des fonctions civiles. Cependant la police fut continuée aux procureurs du r o i , et les commissaires de police ne furent plus que leurs lieutenants, ayant eux-mêmes des lieutenants-greffiers. C o m m e tous les fonctionnaires étaient révocables , l'administrateur ne trouvait en eux que des agens soumis et des instrumens aveugles d u despotisme qu'il exerçait sur la colonie. L e gouvernement n ' é tait ni civil, ni militaire; ce n'était ni l'état de paix, ni l'état de guerre. L e désordre se manifesta dans l'administration des villes et des quartiers, et le

( I ) L'administration anglaise n'a rien ajouté aux secours que la charité des colons distribue aux indigens; les bureaux

de bienfaisance, et les maîtres d'écoles n'ont

ja-

mais été chargés, par cette administration, de donner, ou de faire donner aucune instruction aux enfans des pauvres, pendant

cette période de funeste souvenir.


(291)

joug sous lequel les colons étaient abattus, leur pa- 1810 raissait moins odieux encore par son poids que par à la main qui le leur imposait. Le système prohibitif des Anglais ne leur permet ni de transiger avec les étrangers ni de traiter des ennemis conquis avec la même faveur que les sujets bretons. Aussi les denrées de la Guadeloupe ne furent-elles pas plus admises que celles de la Martinique à entrer en concurrence avec celles des c o lonies anglaises , pour la consommation intérieure de la Grande Bretagne, o u de ses établissemens dans les quatre parties du monde. Elles subirent, c o m m e marchandises étrangères, l'inévitable loi de l'entrepôt; la rigueur de cette loi équivalait à

une

prohibition absolue, dans un temps o ù le blocus continental ne permettait pas de les exposer sur les marchés de l'Europe. Les habitans de la G u a d e loupe firent, au ministère anglais, de vives mais inutiles représentations contre une mesure qui c o n sommait leur ruine ; le mémoire qu'ils adressèrent au comte de Liverpool trouva ce ministre inflexible. Les denrées étant sans débouchés

les cultu-

res furent négligées; le prix des commestibles augmenta au point que les habitans ne pouvaient plus se procurer ceux nécessaires à la subsistance de leurs familles et de leurs esclaves. La dépopulation des ateliers devenait effrayante; les villes étaient désertes , les magasins se fermaient, l'argent avait disparu. Pour surcroît d'infortune le sursis au paie-

1814.


( 292 ) 1810 à 1814.

ment des dettes avait été prolongé, et la colonie était menacée du fléau d'un papier-monnaie (1). C'est cependant dans de telles circonstances que l'oppresseur de la colonie mit le comble à la haine dont il était l'objet en faisant chanter , dans toutes les églises, le 28 février 1 8 1 3 , un

Te Deum p o u r

célébrer les désastres de l'armée française en Russie. Il voulut que les habitans d'une île française rendissent publiquement grâce à Dieu de la des-

truction de trois cent mille Français ! Le cœur de l'amiral n'était pas aussi étranger à tout sentiment généreux. Il sentit ce qu'une pareille cérémonie avait d'inconvenant et d'odieux, et s'y re-

( 1 ) Les couleurs de c e tableau n'ont été ni chargées ni rembrunies; les proclamations du gouverneur, notamment celle du 1 0 septembre 1 8 1 1 , le prouvent. Des témoignages irrécusables, des rapports véridiques, tous les écrits du temps attestent que tel était alors le misérable état de la Guadeloupe. La Martinique, prévilégiée depuis 1 7 9 4 jusqu'en 1 8 0 2 , avait persuadé à beaucoup de gens qu'en temps ordinaire les colonies françaises, languissantes sous les lois de la métropole , prospéraient sous le joug conquérant des A n glais. Ils furent cruellement détrompés , à cette époque , par le point de comparaison que leur offrit la Guadel o u p e , et m ê m e la Martinique; ils peuvent l'être bien plus aujourd'hui par la situation malheureuse de l'île de France.


( 293 ) fusa d'abord. L e bruit qui courut, dans la colonie , de cette insulte au malheur faillit y occasionner un

1810 à

soulèvement général; mais ce blâme public ne fit qu'envenimer le transfuge : on assure que ce fut lui 1814 qui en fit donner l'ordre et qui tenta , par la ruse, de rendre la population de la ville de la Basse-Terre c o m p l i c e de sa félonie. Un d i m a n c h e , à la fin de l'office et au moment où l'église était p l e i n e ,

le

Te Deum fut e n t o n n é , mais, au premier m o t , les assistans sortirent en foule par les trois issues de l'église, c o m m e si la foudre en eût frappé la n e f ; en quelques secondes le temple fut désert : il n ' y resta plus que quelques renégats, en habit noir , qui s'empressèrent de chanter l'hymne triomphal

Enfin

(I).

l'amiral, appelé au commandement des

forces navales qui devaient aller porter la désolation et l'incendie aux États-Unis d ' A m é r i q u e , quitta le gouvernement de la G u a d e l o u p e , au mois de juin 1 8 1 3 , et s'y fit remplacer par un h o m m e à sa d é v o t i o n , le major-général Skinner.

Ce change-

ment ne fut pas favorable à la c o l o n i e . L e nouveau chef, h o m m e faible, possédait peut-être des talens

( 1 ) Dans la gazette de la Guadeloupe, du 28 février 1 8 1 3 , on trouve ce monument d'éternelle infamie, cet ordre de célébrer, par un Te Deum, dans une île française, l'annihilation d'une armée de Français, la plus nombreuse qu'on eût encore vue.


( 294.)

1810 militaires, mais il était tout-à-fait étranger à l'adà 1 8 1 4 . ministration. L u i , qui n'entendait pas un m o t de

français , venait gouverner une colonie où l'on ne parle que le français. L'administrateur devint l'interprète obligé de tous les avis , de toutes les représentations , et l'on c o n ç o i t à quel point un h o m m e de son caractère dut abuser de l'avantage d'une telle position. Il étouffa les murmures , arrêta o u punit les plaintes; la dernière consolation des malheur e u x , l'espérance s'éteignit dans tous les c œ u r s , et ce ne fut que le retour de la colonie à la France qui put l'y ranimer (1).

( 1 ) Parmi les plaintes qui s'élevèrent contre l'administrateur , on doit distinguer celle qui fut adressée au g o u vernement britannique par M. de Gondrecourt, ancien mousquetaire, é m i g r é , riche planteur, distingué par son attachement aux Bourbons et par la haine qu'il porte à l'étranger. On n'oserait se servir contre M. de Gondrecourt de l'accusation de jacobinisme ou de bonapartisme, c o m m e on l'a fait h l'égard de tous ceux qui ont été assez hardis pour blâmer l'administration de cette époque. O r , M. de Gondrecourt, parlant au n o m des principaux planteurs du quartier des Trois-Rivières, et parlant à lord Bathurst, ministre anglais, le suppliait de délivrer la co-

lonie d'un administrateur indigne de la confiance que lui accordèrent successivement l'amiral Cochrane et le major-général Skinner, et qui souillait par sa présence le sol de la Guadeloupe conquise. Cet homme, dit-il, au


( 295 ) a joué toute espèce de rôle honteux, avant et depuis larévolution de France etc. ministre anglais,

1810

à 1814.

Dans cette pétition, qui est sous nos y e u x , les planteurs des Trois-Rivières accusaient l'administrateur des Anglais de » s'être créé une nouvelle source de fortune en se » chargeant des chemins; d'avoir détourné à son profit » les taxes établies pour cet o b j e t , c o m m e pour plusieurs » autres branches de dépenses publiques; d'avoir induit à » erreur le général Skinner, au m o y e n du

conseil privé,

» qui était tout à sa d é v o t i o n , et d'avoir sacrifié dans » toutes les o c c a s i o n s , les intérêts des habitans à ses spéc u l a t i o n s en leur enlevant le m o y e n de réclamer, puis-

» que ce conseil, composé de gens tous à sa convenance, » ne se prononçait jamais que d'après sa propre v o l o n t é , » et qu'il en dirigeait l u i - m ê m e les actes en sa qualité de » secrétaire archiviste. » M. de Gondrecourt et les c o l o n s , au nom desquels il écrivait, devaient être bien pénétrés de la force de l'opinion publique pour s'adresser, en ces termes , à un m i nistère aussi défiant que celui de Saint-James; pour oser lui peindre, avec de telles c o u l e u r s , un chef d'administration que sa haine avait imposé à la Guadeloupe conquise, et dont tous les actes étaient sanctionnés par les représentans de S. M. B. Cette plainte est d'autant plus remarquable qu'elle fut faite à une époque où le chef de l'administration disposait de toute l'autorité; où tous les jours on attentait à la sûreté individuelle sur quelque nouvelle victime de l'esprit de parti, et où personne n'était tranquille dans la c o l o n i e , parce que les craintes de c e gouvernement soupçonneux croissaient en raison du malheur général.


OBSERVATION.

C'est ici qu'il faut lire attentivement la note essentielle placée en tête de ce 3 volume, et se rappeler que la plupart des faits articulés par l'auteur, sont consignés dans les actes administratifs de la Guadeloupe. e


( 297 )

LIVRE TREIZIÈME. Reprise de possession de la Guadeloupe par les Français.

CHAPITRE

Traité de Paris, en 1814

er

I .

Ses dispositions relativement

aux colonies.—Influence de l'Angleterre sur la diplomatie de l ' E u r o p e — D é p a r t d'une première expédition chargée d'aller reprendre possession de la Martinique et de la Guadeloupe.

DURANT une période de douze années l'alliance 1814. du génie et de la fortune avait étendu la g l o i r e , lesconquêtes et la domination de la F r a n c e , des c o lonnes d'Hercule au détroit de Messine, et des rives de la V i s t u l e , aux bouches de Cataro.

L'Europe


( 298 ) 1814.

continentale presqu'entière obéissait à ses l o i s , o u cédait à l'influence de ses conseils. Mais les expéditions d'Espagne et de Russie; l'étendue d'une ligne d'opérations que ne pouvaient plus embrasser, en 1 8 1 3 , les forces épuisées de la France; et la défection de ses alliés, furent les causes principales qui renversèrent

l'échafaudage

gigantesque du

trône

impérial : le rétablissement des Bourbons fut le résultat de sa chiite. L a nation impatiente delà guerre s'élança, avec un généreux abandon, dans les bras de ces p r i n c e s , qui venaient de faire une longue et douloureuse expérience des vicissitudes de la fortune. Louis X V I I I , en garantissant, par la charte qu'il donna aux Français . la jouissance des droits civils et politiques, acheva d'applanir les difficultés, que les hommes nouveaux et les intérêts créés par la révolution pouvaient opposer au paisible rétablissement du trône des lys. La paix ramena la France à ses limites du 1er janvier 1 7 9 2 , et l'Europe à son ancien système politique. Mais bientôt les rois de l ' E u r o p e , après avoir

solennellement déclaré qu'ils n'avaient fait la guerre qu'à la personne de l'empereur, et qu'ils voulaient maintenir la France grande, forte, et dans une intégrité de territoire qu'elle n'avait jamais connu sous ses rois, lui reprirent non-seulement les conquêtes de N a p o l é o n , mais encore les acquisitions qu'avant lui elle avait faites, dans l'esprit d'un juste équilibre. Elle se vit ravir en un jour les fruits de vingt ans de travaux, de sacrifices cl de combats


( 299 ) Privée désormais de ses limites naturelles , elle 1814 n'aura plus la consistance qu'exige son rang et son poids dans la balance de l'Europe. Toutes les autres grandes puissances o n t conservé la nouvelle étendue que leur ont acquise les succès d'un m o ment; elle seule est amoindrie et descendue au dessous de ce qu'elle était en 1788. L e traité de Paris, du 3o mai 1814, régla les c o n ditions onéreuses que lui imposa la vengeance; et donna lieu d'observer que l'Angleterre, toujours fidèle à sa vieille inimitié envers la France, c o m m e à son système d'envahissement maritime, tandis qu'elle usait sans générosité de la faveur des circonstances , pour opprimer sa rivale , se réservait, sur tous les points du g l o b e , des postes offensifs contre les autres peuples ( I ) .

(1) On regarde c o m m e le fruit d'une politique savante et profonde l'empire que l'Angleterre a pris sur les cabinets du continent. Tout son secret est dans les coffres de sa trésorerie. Depuis 1793 jusqu'en 1 8 1 4 , elle a tenu à sa s o l d e , les puissances de l ' E u r o p e ,

la Saxe exceptée.

Les

coalisations lui ont coûté 1,106,147,075 fr. et les m o u v e mens qu'elle excita en France en i 8 i 4 , 4 » 8 o o , o o o fr. Si l'on joint à ces énormes déboursés, les frais de la c a m pagne de 1815 , les frais do trahison et de corruption, qui ne sont jamais ostensiblement portés en compte et dont le montant atteindrait, à c e qu'en assure, le budget an nuel d'une des puissances du premier o r d r e , on ne sera plus étonné de l'influence que l'Angleterre exerce sur la


( 3oo ) 1814.

Par ce traité de 1 8 1 4 , l'Angleterre obligea la France à lui céder les îles de Tabago et de SainteL u c i e , l'île de F r a n c e , celle de R o d r i g u e , les S é cbelles, et à souscrire à la condition humiliante de n'élever aucune fortification et de n'entretenir q u e quelques soldats de police dans les établissemens éphémères, qui lui furent restitués sur le continent indien. Elle dut se résigner à la cession à l'Espagne de la partie de Saint-Domingue qu'elle avait acquise, par le traité de Bâle_, en 1 7 9 5 . L e cabinet de Saint -James daigna rendre à la France l'île de la Martinique ; celui de Stockolm céda ses droits

sur

la Guadeloupe , encore

au

pouvoir des Anglais ; et les Portugais restituèrent la G u y a n n e française. Ce fut là tout ce que la France put obtenir de ses anciennes possessions en A m é rique. En conséquence de ce traité, le roi n o m m a , le 13 juin 1 8 1 4 , pour la Martinique, gouverneur, le vice-amiral comte de Vaugiraud;

intendant, le

chevalier Louis-Dubuc y commandant en second, le baron de La Barthe. Et pour la Guadeloupe, g o u verneur , le contre-amiral comte de Linois ; intendant, le chevalier de Guilhermy ; et commandant en second, le baron Boyer dePeyreleau.

diplomatie européenne; elle a acheté cette influence assez cher. (Voir le détail, année par a n n é e ,

des sommes 0

qu'elle a payées aux divers états, dans le 2 volume de l'Europe et ses colonies, pages 2 3 4 et suivantes).


( 301 ) L'expédition qu'on préparait pour ces deux c o - 1814 lonies ne pouvant être prête avant quelques m o i s , il fut décidé que les deux commandans en second partiraient, sans délai, avec un ordonnateur, pour aller, en qualité de commissaires du r o i , recevoir les îles des mains des Anglais et pour les gouverner et les administrer provisoirement, jusqu'à l'arrivée des premiers chefs. Trois cents hommes du 70* régiment d'infanterie, une compagnie de 60 canonniers du 6e régiment, et 74 ouvriers militaires du génie maritime, furent les seules troupes destinées à la reprise de possession de chaque colonie. Sur les représentations du commandant en sec o n d de la Guadeloupe, o n lui délivra, à l'instant du départ, 4 o o fusils pour être remis aux c o m p a gnies de gardes nationales que les Anglais avaient désarmées. Ce fut avec de si faibles moyens que les chefs de la première expédition, s'embarquèrent sur le vaisseau le Lys, armé en flûte ( 1 ) commandé par le capitaine de vaisseau Milius, ayant sous ses ordres la frégate l'Erigone, capitaine de frégate R i g n y , et la corvette le Vésuve, capitaine de frégate Missiessy. Ces bâtimens partirent de Brest, le 1 septembre, pour se rendre d'abord à la Martinique. er

( 1 ) Ses canons étaient dans la cale parce que les Anglais ne permettaient pas encore à la France de faire sortir de ses ports un vaisseau armé.


( 302 ) 1814.

Les commissaires du roi étaient porteurs d'une dépêche du prince régent d'Angleterre, contre-signée du ministre, lordBathurst, et adressée à chaque gouverneur anglais pour faciliter la remise immédiate des colonies. Leurs instructions portaient que, « d'après la décision du roi, du 27 juillet, ils y » établiraient le service et l'administration, sur le » pied o ù ils étaient en 1 7 8 9 , conformément au » règlement du 24 mars 1 7 6 3 , modifié par l'ordon» nance du 25 janvier 1 7 6 5 , et par celle du 2 d é » cembre 1 7 8 3 , sans rien changer néanmoins à ce » qui existait relativement au nouveau code fran» çais mis en vigueur, en i 8 o 5 , avec quelques » restrictions. » D e u x jours après le départ, le Vésuve signala une voie d'eau considérable; le commandant Milius lui ordonna de se rendre à la terre d'Espagne la plus voisine, pour se réparer. La frégate eut ordre de l'y c o n v o y e r et de faire route aussitôt après avoir pris à son b o r d les troupes et les objets dont le Vésuve était chargé.


( 3o3 )

C H A P I T R E II.

La Martinique et la Guadeloupe font éclater les transports de joie les plus vifs à l'arrivée des Français.— Les Anglais déclinent les ordres du prince régent, et diffèrent de restituer ces colonies. — Lutte qui s'établit à la Guadeloupe entre les commissaires du roi et les autorités britanniques Cette île est scandaleusement spoliée.

L e vaisseau le Lys arriva à la Martinique le I o 1814. octobre ; la frégate l'Erigone s'y trouvait depuis cinq jours. Les habitans saluèrent, et accueillirent avec transport des Français qui venaient les rendre à leur métropole et au gouvernement de leurs anciens rois. A u c u n obstacle ne semblait devoir s'opposer à la démonstration de leur joie et à l'accomplissement de leurs

vœux. L'article 1 4 du traité du 3o mai

portait que la Martinique et la Guadeloupe seraient remises à la France trois mois après la ratification de c e traité, c'est-à-dire dans les premiers jours de septembre. La surprise et la consternation succédèBént bientôt à l'allégresse, lorsqu'on vit les Anglais


( 3o4 ) 1814. refuser de remettre la c o l o n i e , sous prétexte qu'ils n'avaient point reçu d'instructions à cet égard de la part de leur gouvernement, et qu'ils manquaient de bâtimens pour transporter leurs troupes. • L'espoir d'être plus heureux à la G u a d e l o u p e , détermina le commandement en second de cette île, à presser, p o u r s'y rendre, son départ de la Martinique. Des officiers de l'expédition, il était le seul à qui une opération de cette nature n'était point étrangère; il avait, en 1802, coopéré, c o m m e aidede-camp, à la reprise de possession de la Martinique, faite par l'amiral Villaret, et alors une expédition c o m p l è t e , en personnel et en matériel, portée par une escadre de vaisseaux et de frégates , contribua , non-moins que le caractère et le rang du capitaine-général, à donner de la grandeur et de la dignité à cette opération. Mais en 1 8 1 4 , la mesquinerie des m o y e n s et trois expéditions, arrivant à des mois de distances les unes des autres,ne permirent pas d'environner cet acte important du cérémonial et de la solennité convenable. T o u t ce qui était destiné pour la Martinique fut laissé à bordde la frégate l'Erigone, et le vaisseau le Lys, ayant remis à la voile le 1 4 o c t o b r e , passa devant Saint-Pierre. Pris par les calmes et entraîné . par les courans vers la c ô t e , il toucha; , o n crut qu'il allait se perdre; la consternation était peinte dans l'attitude de tous les habitans de cette ville, et le contentement semblait briller sur les figures anglaises. 11 arriva le lendemain à huit heures du


( 3o5 ) matin dans la rade de la Basse-Terre. À la G u a d e - 1814. l o u p e , c o m m e à la Martinique , l'apparition

des

Français chargés de rallier à la métropole une colonie dévouée, y fit éclater les transports d'une joie inexprimable. O n pouvait j u g e r , par les cris et les démonstrations des habitans de toutes les classes et de toutes les couleurs, accourus sur le rivage , combien était vif leur attachement à la France. Des canots vinrent en foule environner le vaisseau ; le son des instruments et des chants chers aux Français, retentissaient de toutes parts. T o u s les habitans de la ville se présentèrent pour servir d'escorte aux commissaires du roi. Rentrer sous les lois de la métropole, être soustrait au j o u g de l'étranger, si humiliant et si dur lorsqu'il est imposé par des mains qui furent françaises ; tant de souvenirs et d'espérances exaltaient à la fois tous les sentimens et plongeaient la population entière dans une espèce d'ivresse et de délire. L e gouverneur anglais, que les commissaires trouvèrent seul d ' a b o r d , parut surpris des ordres dont ils étaient porteurs et un m o m e n t prêt à faire la remise de la colonie. Mais, entre la première et la seconde entrevue, ayant consulté le chef de l'administration , il ne fut plus o c c u p é qu'à chercher des prétextes pour éluder, o u du moins pour retarder l'exécution du traité. La colonie n'était pas entièrement dépouillée; il s'agissait de gagner du temps,

afin

de p o u v o i r enlever tout ce qui n'avait pas e n -

core été pris. III.

20


( 3o6 ) 1814.

L e premier jour, la ville de la Basse Terre fut spontanément illuminée; une seule maison , située sur le c o u r s , n'était pas éclairée : c'était celle de l'administrateur

des Anglais. Des fusées, lancées

sur les fenêtres, le forcèrent de se souvenir q u e , s'il s'était mis à la solde des étrangers, il était né sujet du roi de France ; et la ligne des feux cessa d'être interrompue. L a lutte qui s'établit entre les commissaires français et le gouverneur Skinner, dirigé par son c o n seiller intime, fut longue et opiniâtre. Les commissaires s'adressèrent au général L e i t h , commandant en chef, résidant à Antigues. Ce général m i t , dans ses rapports avec les délégués du roi de F r a n c e , des formes plus décentes ; mais ses réponses n'étaient pas moins captieuses que celles dictées au g o u v e r neur Skinner. Les Anglais avaient calculé que la France ne pourrait reprendre possession de ses colonies qu'après la clôture du congrès de V i e n n e (1). L'arrivée des commissaires du roi trompa leur prévoyance ; ils osèrent décliner les ordres du prince régent ; peut-être y avaient-ils été secrètement autorisés, et

(I) Ce congrès, d'après l'article 3 2 du traité de Paris, devait se réunir dans le délai de deux mois ; il ne s'ouvrit que cinq mois après, le 3 novembre.Les Anglais en avaient espéré des résultats qui pourraient leur permettre de se maintenir dans la possession des Antilles françaises.


(

307)

l'on vit se renouveler, en 1 8 1 4 , l'exemple de d é - 1 8 1 4 . loyauté donné , en 1 7 6 5 , par la même n a t i o n , lorsque le gouverneur - général la Bourlamarque

fut

laissé, pendant 39 j o u r s , sur la rade de la BasseTerre , avant de p o u v o i r obtenir l'exécution du traité qui rendait la Guadeloupe à la France. Pendant que le général Sckinner et l'administrateur des Anglais éludaient, sous différens prétextes, la remise de la c o l o n i e , le vaisseau le Vénérable, la frégate la Barossa,

et d'autres bâtimens, étaient

e m p l o y é s , chaque n u i t , à enlever tout ce qui p o u vait être embarqué. C'est ainsi que les Anglais exécutaient un article du traité (l'art. 1 1 ) , portant que la colonie serait rendue à la F r a n c e , dans l'état o ù elle se trouvait au, m o m e n t de la signature (3o mai 1 8 1 4 ) . Des procédés aussi étranges donnèrent lieu à de vives représentations de la part du commandant en second (1); mais elles n'eurent aucun effet ( 2 ) . (I) L e contre-amiral Durham montait le vaisseau le Vénérable;

il fut irrité des représentations du c o m m i s -

saire français, dont il trouva moyen de se venger cruellem e n t , m ê m e après le procès de la Guadeloupe. Cependant ces représentations n'étaient que trop fondées ; te Courier

de Londres en fait foi ; on y lit, sous la date du 25 octobre 1 8 1 4 : » L e b r i c k l'Espiégle,

arrivé des Saintes, à la Ja-

» maïque, rapporte qu'à son départ, l'amiral Durham était » occupé à faire enlever l'artillerie et les munitions de la » Martinique et de la Guadeloupe, préalablement à la re» mise de ces îles à la France. » (2) L e commandant en second ne tarda pas à s'aper-


( 3o8 ) 1814.

Il demanda la permission de débarquer ses malades, dont le n o m b r e s'accroissait chaque jour parmi les soldats, resserrés à b o r d du vaisseau

et

affaiblis

par les fatigues d'une l o n g u e traversée. L e général S k i n n e r , quoiqu'il eût 3,000 h o m m e s de troupes anglaises sous ses o r d r e s , s'y refusa d'abord avec obstination. À la f i n , vaincu par la persévérance du commandant en

S E C O N D ,

il consentit à le laisser

établir ses malades dans une maison

particulière,

près du fort; elle fut prise à l o y e r et convertie en hôpital.

cevoir qu'une intelligence s'était secrètement établie entre l'administrateur des anglais et l'ordonnateur

français.

C e l u i - c i , créole de Saint-Domingue, de très-petit sous-

ordonnateur, chevalier de Saint-Louis et commissaire du Roi, pour la commissaire était devenu , tout-à-coup ,

reprise de possession de la G u a d e l o u p e , sans qu'aucun titre connu justifiât tant de faveur. Ayant à vaincre une prévention fâcheuse dans ces contrées et manquant d'expérience , il sentit le besoin d'un guide et d'un appui contre l'opinion. On le vit commettre l'inconcevable faute d e s'attachera l'agent des ennemis de son p a y s , s'entourer des créatures de l'administrateur des anglais, afficher pour eux un dévouement absolu et affecter les hauteurs et les prétentions ambitieuses de l'homme dont il devint le disciple le plus soumis. Il souleva les mêmes sentimons, eu suivant, dans ses opérations administratives, les dangereuses leçons de c e maître, plus habile que lui en affaires et qui avait tant d'intérêt à l'égarer.


( 309 ) La ville de la Basse-Terre, consternée de la c o n - 1814. duitc des A n g l a i s , offrait avec empressement tout ce qui pouvait soulager les Français, et ne cessait de se plaindre de l'accord étonnant qui régnait entre l'ordonnateur et l'ennemi le plus déclaré des intérêts du roi. Cette intimité donnait lieu aux bruits les plus étranges parmi les habitans, et leur faisait c o n c e voir des craintes d'autant plus fondées, pour l'aven i r , qu'ils avaient vu l'administrateur des Anglais convertir des sommes considérables en papier sur L o n d r e s , et v e n d r e , pour 400 fr., p o u r 3 o o fr. et même p o u r 200 fr., des libertés dont il avait fait trafic, depuis 1 8 1 0 , et qu'il délivrait à si bas prix et avec tant de profusion depuis Français.

l'arrivée

des


( 310 )

C H A P I T R E III.

Nouveaux prétextes des Anglais pour différer la remise de la Guadeloupe.—Les Français débarquent et s'établissent au camp de Boulogne. — Départ du vaisseau le Lys.—Bruits alarmants répandus par les Anglais. — Le commandant français parvient à soustraire à leur rapacité les cargaisons des navires marchands de la métropole.

1814. * V I N G T jours s'étaient déjà écoulés en impuissantes démarches lorsque l'amiral C o c h r a n e , arrivant le 3 novembre, de la Chesapeack, sur le vaisseau à trois ponts le Tonnant,

donna lieu d'espérer que le terme

des refus était venu. Mais les tentatives du c o m mandant en second près de cet amiral furent également sans succès ; il n'en obtint que des promesses illusoires, et l'amiral remit à la v o i l e , laissant la colonie bien convaincue qu'il n ' y était venu que p o u r concerter les m o y e n s de vider la caisse c o l o niale ( 1 ) .

( 1 ) Au moment où il appareillait, le commandant fran-


( 3 1 1 ) Les instances et la fermeté du commandant en 1814. second avaient

enfin vaincu

les obstacles opposés

au débarquement total des troupes. L e 17 n o v e m bre elles furent établies au camp de Boulogne , où cette faible expédition se trouva bientôt réduite à ses seules ressources. Le vaisseau le Lys

partit

pour F r a n c e , le 22 n o v e m b r e , laissant quelques provisions, 2000 cartouches et un baril de poudre. Après le départ de ce vaisseau, les Anglais et leurs adherens, ne se contraignirent plus devant une p o i gnée de Français ainsi isolés. Pour les inquiéter, ils semèrent les bruits les plus alarmans, et tendirent à la colonie indignée un piège affreux, qui pouvait y causer les plus grands malheurs. L e 26 n o v e m b r e , au moment o ù la place du cours était couverte d'une foule avide des nouvelles qu'apportait le paquebot ( I ) , ils feignirent d'avoir reçu l'avis d'une déclaration de guerre, et de la marche contre les Anglais d'une armée française en Belgi-

cais , continuant à lui représenter que cette caisse était la propriété de la colonie, et que l'administrateur avait écrit en France qu'elle contenait de fortes sommes en espèces, l'amiral répondit qu'elle renfermait à peine 2,000 gourdes, (18,000 livres coloniales.) (1) Les bâtimens légers appelés packet- boats, partent régulièrement de Falmouth, dans les premiers jours de chaque mois, pour porter aux colonies anglaises et en rapporter les lettres et les passagers qui y vont et ceux qui en reviennent.


(312 ) 1814• que. Ils espéraient, par ce bruit, causer quelque émeute dans la population de la colonie et s'en faire un prétexte pour exercer des actes de rigueur et s'y maintenir. Mais le commandant français dé. joua toutes ces trames ; par de sages dispositions, il parvint à donner à ses troupes une attitude i m p o sante. Les fusils elles cartouches v e n u s , de France , furent portés au camp. Il organisa , en secret", des compagnies de gardes nationales, dont l'esprit était excellent, la haine contre les Anglais hautement p r o n o n c é e , et q u i , au premier signal, étaient prêtes à courir aux armes. L e commandant français ne cessait de protester, avec f o r c e , contre l'injuste et scandaleuse spoliation de la c o l o n i e ; il en pressait la remise, en s'étayant des ordres du régent et de l'affection particulière de ce prince pour le roi de France. L'administrateur

des Anglais avait eu c o m m u -

nication des instructions que le gouvernement français avait données à ses délégués, et s'en prévalait p o u r refuser de rendre c o m p t e des caisses locales, dont ces instructions ne parlaient pas d'une manière spéciale. L e concert entre cet administrateur et l'ordonnateur français fut tel, qu'ils crurent p o u voir prendre entre eux des mesures relativement aux finances de la colonie et à l'emploi des fonds qui se trouvaient dans les caisses. L e commandant en second ne fut pas plus dupe de ces intrigues, qu'il ne l'avait été des bruits fabriqués par les ennemis de la F r a n c e , et des nouvelles alarmantes


(313) qu'ils venaient de répandre. Il en fit de vifs reproches à l'homme que la faveur et une aveugle c o n fiance lui avaient donné pour collègue, dans une mission devenue si épineuse; et, persistant à réclamer l'exécution des traités, sa constance fut c o u ronnée par un premier succès. Une douzaine de bâtimens de c o m m e r c e , partis des ports de France, sur la foi du traité de Paris, étaient arrivés successivement à la Pointe-à-Pitre, chargés de denrées pour la G u a d e l o u p e , qu'ils croyaient remise aux agens du roi. Ils la trouvèrent encore occupée par les tronpes et les autorités britanniques. Les lois prohibitives anglaises s'opposaient à la vente de ces cargaisons. P o u r mettre à profit â k t e circonstance, l'administrateur des Anglais proposa

d'autoriser

cette v e n t e , mais en prélevant, à leur profit, le droit énorme de dix pour cent sur les marchandises nouvellement arrivées. Il ne restait plus alors que 1400 hommes de troupes anglaises dans la c o l o n i e ; tout le reste avait été embarqué, et le général Skinner, ne voulant pas s'exposer à la résistance qu'il était certain d'éprouver de la part du commandant en s e c o n d , appuyé par toute la c o l o n i e , fut retenu par la crainte qu'une taxe si injuste et si onéreuse n'occasionât quelque soulèvement ; il refusa de l'établir. L e chef de l'administration, désolé de perdre cette belle p r o i e , s'en vengea en dépeignant ce commandant sous de noires couleurs ; il se plaignit des moyens qu'il avait mis en œuvre pour obtenir le

1814


( 314 )

1814. débarquement des troupes françaises, reprocha au gouverneur de l'avoir permis, et lui fit entendre que la cour de Londres l'en rendrait responsable, si le congrès de V i e n n e venait à se dissoudre. L e général persista dans son refus, et dit, avec impatience : Je ne puis voir dans ce commandant qu'un envoyé du roi de France, à qui la colonie devrait être remise depuis le l 5 septembre, ainsi que tous les finds existons dans les caisses locales , et je ne sais pas pourquoi l'on me force à les retenir. Ainsi le commandant en second parvint à soustraire aux mains de l'agentdes Anglais les propriétés des commerçans français ; mais il ne put garantir celles de la colonie. Les nombreux canons de b r o n z e , les affûts, les munitions, les approvisionnemens de toute e s p è c e , tout, jusqu'aux barres de fer déposées depuis 25 à 3o ans dans l'arsenal, fut enlevé avec la rapacité la plus minutieuse et sous les y e u x des Français indignés, mais spectateurs impuissans de ces actes d'une révoltante iniquité. Dans le dessein de semer la division entre les hommes de couleur libres et les blancs, et d'allumer entre eux le flambeau de la discorde, le génie du mal qui planait sur la G u a d e l o u p e , y répandit le bruit d'un complot d'insurrection formé par les gens de couleur. Ils devaient, disait-on, profiter de l'instant du départ des Anglais p o u r se révolter. Ce bruit acquit de la consistance par l'abandon affecté de toute mesure de p o l i c e , qui permettait l'introduc-


(315 ) tion des nègres émissaires de Saint-Domingue, des gazettes, des proclamations et des papiers incendiaires de toute espèce (1) Chaque jour ajoutait à l'état d'exaspération de la colonie, lorsque, le 5 d é c e m b r e , le général en chef, James L e i t h , arrivant de la Martinique, d o n t il venait de faire la remise aux Français (cette île avait aussi été scandaleusement spoliée ) mouilla dans la rade de la Basse-Terre p o u r procéder enfin à la restitution de la Guadeloupe. L e commandant français exposa avec tant d ' é nergie et de vérité les droits de la c o l o n i e sur les caisses locales, dont l'administrateur des anglais ne pouvait pas se résoudre à se désaisir, et sur les camps

de Saint-Charles et de Beau-Soleil,

qu'il voulait

faire démolir p o u r en vendre les matériaux, que le

général Leith lui dit : J'avoue que j'étais

arrivé ici

persuadé que tout cela appartenait à S. M. B.; je me range à présent à votre avis , et j'imagine qu'il en est ainsi du général Skinner. Mais celui-ci avant de r é p o n d r e , se réserva d'en conférer avec son conseiller intime. Dans la même entrevue, le g é n é ral Skinner chercha long-temps à s'opposer à la reprise de possession, mais il fut enfin convenu que le

(1) Les colons se plaignirent surtout du numéro de l'Ambigu, du 20 septembre, dont l'introduction pouvait entrainer, disaient-ils, des conséquences qui les faisaient frémir.

1814


(316 1814.

)

lendemain matin, 7 d é c e m b r e , le pavillon français serait arboré à la G u a d e l o u p e , et le gouvernement civil remis aux commissaires du roi. Les Anglais s'engagèrent à ne conserver le fort R i c b e p a n c e , la douane et le gouvernement militaire , que pendant 2 4 o u 56 heures au p l u s , sous la garantie qui leur fut donnée par le commandant en second, que leurs bâtimens de transports seraient protégés le l o n g des côtes contre les corsaires des Etats-Unis. L e même jour le procès-verbal de restitution de la colonie aux Français fut signé, par anticipation, à cause du départ précipité du général L e i t h , qui mit à la voile aussitôt p o u r Antigues. E n partant, il assura de nouveau le commandant français qu'il n'éprouverait plus de difficultés pour la remise de la caisse coloniale ( 0 . Mais avec ce général disparurent jusqu'aux apparences d'honnêteté et de franchise dont les Français n'avaient eu lieu de se louer que pendant les 56 heures qu'il resta avec eux. L'administrateur des Anglais avait tellement provoqué l'animadversion publique q u e , dans la soirée du 5 , il y avait eu sur le cours une violente rumeur

(1) En signant ce p r o c è s - v e r b a l , le général Leith lui dit : » Soyez tranquille , le général Skinner vous laissera » la caisse coloniale sans restriction; et dans le cas où il » croirait devoir en référer aux deux g o u v e r n e m e n s , j e lui » ai prescrit, d'après vos b e s o i n s , de vous en laisser la «jouissance en attendant leur décision. »


(317) à son sujet, favorisée par le désordre o ù la colonie se trouvait plongée. Cet h o m m e , au moment o ù il allait rentrer chez l u i , le 6 au matin, fut arrêté et renversé de cheval par un blanc qui se disait offensé et dont la famille avait plus particulièrement souffert de l'odieux trafic des farines. E n un instant, le lieu de cette scène fut couvert d'un attroupement considérable. L e commandant en second a c c o u r u t , et,quoiqu'il ne fût pas encore en possession du g o u vernement , parvint, par sa fermeté, à dissiper la foule et à sauver l'administrateur de la fureur p u blique (1).

( 1 ) Cet administrateur

rendit

alors p u b l i q u e m e n t ,

grâces au commandant en second de la protection g é n é reuse qui venait de lui sauver la vie ; plus tard il fut un de ceux qui poursuivirent avec le plus d'acharnement celle de son bienfaiteur.

1814.


( 318 )

CHAPITRE IV.

Prise de possession de la colonie. — Les Anglais m a n quent aux conventions établies. — La spoliation est telle qu'il ne se trouve ni canon ni p o u d r e , à la Pointeà-Pître, pour saluer le pavillon du roi de F r a n c e . — Arrivée du gouverneur français.— Remise de la caisse coloniale. — Déficit.

1814,

E N prenant possession de la G u a d e l o u p e , il était urgent de ramener la confiance et le calme dans les esprits ; il fallait contenir les agens secrets qui avaient p u se glisser dans la colonie et auxquels le départ des Anglais et le petit n o m b r e de troupes françaises qui s'y trouvaient, pouvaient donner l'espoir d'opérer des soulèvemens. L e commandant en s e c o n d , gouverneur par interim , s'empressa de publier une proclamation rassurante (1). L'organisation de la garde

nationale

fut le premier objet de ses soins ; des ordres particuliers, donnés aux divers commandans, en pressè-

(1)

Moniteur du

14 février 1 8 1 5 .


( 319 ) rent la formation dans tous les quartiers ; les c o m - 1814. pagnies blanches furent armées et mises en service permanent. Ces premières mesures ramenèrent la tranquility. Le 7 d é c e m b r e , à g heures du m a t i n , moment convenu avec les Anglais, p o u r arborer et saluer le pavillon français, un

Te Deum fut chanté avec

p o m p e et entonné par la population entière, ivre de j o i e ; il fut répété dans toutes les églises d e l à c o l o nie en vertu d'une lettre adressée au préfet apostolique. A l'issue du

Te deum, les commissaires d u

roi se rendirent, en c o r t è g e , au Palais de justice o ù ils installèrent la cour supérieure , au n o m de S. M . Louis X V I I I . L e discours p r o n o n c é à cette o c c a s i o n , par le commandant en s e c o n d , fut a c cueilli avec le plus v i f enthousiasme (1). Pendant ce temps le général Skinner, égaré par de pernicieux conseils, opposait de nouvelles chicanes à l'exécution des conventions de la veille et manquait à ses d e v o i r s , et au respect qu'il devait au roi de France, en empêchant de hisser son pavillon sur la batterie des Irois. L e commandant français eut beaucoup de peine à vaincre tous les obstacles, à applanir toutes les difficultés; il ne parvint que très-tard à faire arborer et saluer le pavillon blanc. T o u t c e que l'esprit humain peut imaginer de prétextes, p o u r se défendre d'une restitution, avait

(1)

Moniteur

du 14 février 1 8 1 5 .


( 320 ) 1814- été inventé par l'administrateur des A n g l a i s , et mis en œuvre par le général Skinner, pour différer la remise de le caisse coloniale. E n f i n , au moment c o n v e n u , ce général prétexta encore avoir besoin d'un travail de son conseil privé (1). Ce travail devait être prêt depuis deux m o i s , mais l'âme de ce c o n s e i l , l'administrateur archiviste, possédait seul tous les documens nécessaires et les retenait, espérant proroger le terme fatal d'une remise qui lui semblait si pénible. L e général v o u l u t , en o u t r e , tirer avantage de ce que les instructions du g o u vernement français, dont il prétendit vainement avoir une communication officielle, ne faisaient pas mention de cette caisse, c o m m e si l'article II du traité de Paris , n'était pas assez significatif sans spécifier tous les objets qui devaient être considérés c o m m e appartenans à la colonie : la remise de la caisse fut encore ajournée. L e général S k i n n e r , contre ses promesses, abandonna , sans en prévenir les Français, quelquesunes des dépendances de la c o l o n i e , après qu'elles eurent été dépouillées de tout ce qui était susceptible d'être enlevé. L e gouverneur

par

interim

session de Marie-Galante

fit

prendre

le g , des

Saintes

poset

(1) Dans ce conseil privé des Anglais, instrument docile des volontés de l'administrateur, on voit figurer, à toutes les époques, les mêmes noms et les mêmes individus.


( 321 ) de la Désirade, le i o décembre : les forts, batte- 1 8 1 4 . ries , casernes , hôpitaux et tous les établissemens militaires des Saintes avaient été complètement détruits. Les Anglais refusèrent de recevoir le détachement envoyé le 7, p o u r prendre possession de la Pointe-àPître, et voulurent le reléguer, loin de la ville, au Fort-Louis,qu'il luiétait expressément défendu d'occuper, à cause de son excessive insalubrité. Ce déta-

chementfut forcé de débarquer sur l'Ilet à Cochon, où il resta indécemment confiné pendant quatre jours, tandis que le général Skinner et son conseiller employaient ce temps à imaginer de nouveaux subterfuges pour éluder la remise de la GrandeTerre. Néanmoins la prise de possession s'en fit en fin le 11 décembre ; mais les Anglais avaient tellement spolié cette partie, qu'il ne se trouva pas , dans les forts et les batteries de la Pointe-à-Pître, un seul canon en état de faire f e u , ni un grain de poudre p o u r saluer le pavillon blanc ( I ) . Il fallut emprunter deux petites pièces et acheter la p o u dre nécessaire d'un navire de c o m m e r c e , du H â -

(1) Les trente derniers barils de poudre furent enlevés du fort Fleur-d'Épée,

la nuit qui précéda la remise de c e

fort; on les cacha dans une maison habitée par le capitaine de port Anglais, et on les embarqua le 11 janvier suivant. III.

21


( 522 ) 1814. vre, qui se trouvait

D A N S lé port. Les Anglais irrités de l'unanimité des vœux et de l'allégresse générale que la ville avait exprimée , en rentrant sous les lois de la F r a n c e , en tirèrent une honteuse vengeance; ils culbutèrent ces deux canons et les jetèrent dans la mer.

Une violation aussi manifeste de tout ce qu'il y a de plus sacré irrita la population de la Pointe-àPîlre et provoqua deux émeutes contre les Anglais et leurs agens stipendiés. Mais le commandant de place français les apaisa; elles n'eurent pas plus de suites que celles des 5 et 6 décembre à la BasseTerre (1). Cette lutte durait déjà depuis deux mois et pendant ce temps lés Anglais n'avaient cessé de dépouiller la colonie de tout ce qui pouvait être à leur convenance. Enfin le 12 d é c e m b r e , à 10 heures du s o i r , le vaisseau le Marengo mouilla dans la rade de la Basse-Terre, n'ayant à b o r d , au lieu de l'expédition c o m p l è t e , depuis si long-temps attendue, que le gouverneur, M . le contre amiral comte D u -

( I ) La correspondance du commandant en second avec le général Skinner,

notamment

les trois lettres qu'il

écrivit à ce général, le 1 0 d é c e m b r e , et les comptes qu'il en rendit au ministre de la marine, sont des pièces irrécusables qui déposeront toujours contre la conduite des Anglais et de leurs déloyaux partisans.


( 323 ) rand de Linois , le chef de bataillon, major de place 1814 de la Basse-Terre, et un bataillon du 62e régiment. L e gouverneur ayant décidé de ne débarquer que lorsque le pavillon français flotterait sur toute la c o l o n i e , le commandant en second employa la j o u r née du x5 à surmonter les derniers obstacles élevés par le général Skinner. L'adjudant général Douglas, arrivant d ' A n t i g u e s , stupéfait des chicanes et des retards de ce général, lui porta l'ordre de livrer de suite toute la c o l o n i e . Le 1 4 , à six heures du matin , la prise de possession se termina; à huit heures, le gouverneur débarqua solennellement au milieu de toutes les autorités civiles et militaires , de la garde nationale et des troupes sous les armes. Quelle dût être douce l'émotion de M . de Linois, à la vue de toute une p o pulation qui se précipitait en foule sur ses p a s , l'accueillait et le bénissait c o m m e un père d o n t elle espérait son bonheur ! Les Anglais, retirés au camp de Beau-Soleil, furent témoins de ces transports; ils entendirent les cris de j o i e , et connurent jusqu'à quel point leur j o u g était détesté. U n second Te Deum fut chanté dans toutes les églises. L e discours que M . de Linois p r o n o n ç a , à la séance extraordinaire du conseil supérieur, et sa proclamation remplirent tous les cœurs d'espoir et de confiance en l'avenir., La caisse coloniale ne fut livrée aux commissaires


( 324 1814.

)

du roi que le 15 décembre (1). L e général Skinner

(1) Pour la prise de possession de la c o l o n i e , les A n glais ne voulurent jamais entendre à aucune vérification ni inventaire. Les objets qu'ils ne purent pas enlever, furent trouvés, dans un désordre et un abandon i n c o n c e vables, sur tous les points de la c o l o n i e , et les états qu'ils en dressèrent n'étaient points exacts. Tous les papiers relatifs à la remise , furent livrés en b l o c , au dernier m o ment et après toutes sortes de subtilités de la part de l'administrateur ; il comprit dans ces pièces une déclaration du général Skinner, attestant que la caisse coloniale n'avait été cédée aux Francais, qu'à la sollicitation du conseil privé ; mais les commissaires du roi protestèrent auprès du ministre de la marine contre cette pièce. La caisse coloniale était formée par six caisses locales; la première, celle du domaine, provenait des droits d'exportation, de capitation, de patentes, droits domaniaux, e t c . , et fermages des biens du clergé. La seconde dite des libertés ou taxes pour patentes d'affranchissemens. La troisième, des nègres justiciés, ou taxe de 2 fr. 5 s. par tête de nègre payant d r o i t , regardée de tout temps c o m m e inviolable. La quatrième, celle des c h e m i n s , ou impôt de 4 fr. 1 0 s. par tête de n è g r e , pour l'entretien

des chemins.

La cinquième , dite judiciaire , ou droits de greffe et de sceau affectée au paiement des membres de l'ordre judiciaire. La sixième, dite des successions vacantes, était un d é -


( 325 ) s'embarqua le i g , laissant la colonie dans un état 1 8 1 4 . de dénuement absolu ; les denrées avaient été enlevées à bas p r i x , par le c o m m e r c e anglais, et l'argent était épuisé par les contributions de toutes espèces. L ' h o m m e le plus intéressé à couvrir d'un voile mystérieux les actes de sa gestion fit e m p o r t e r , par le général, tous les papiers relatifs à l'administration des A n g l a i s , pendant le temps que la G u a d e l o u p e fut soumise à l'oppression étrangère. L e chef d'administration s'embarqua, de n u i t , le 25 d é c e m b r e , et la G u a d e l o u p e , délivrée des A n -

pôt sacré formé par les versemens de fonds faits par les curateurs à ces successions. Au 15 septembre 1 8 1 4 , époque où la Guadeloupe aurait du être cédée de droit à la F r a n c e , le caisse coloniale renfermait, d'après le tableau adressé au ministre de la marine par l'administrateur des Anglais l u i - m ê m e , plus de 3 , 5 ö 2 , o o o livres, dont 4 8 1 , 0 0 0 livres en numéraire. Le i 5 décembre suivant, jour où la remise en fut faite aux commissaires du r o i , il ne s'y trouvait plus que 9 9 6 , 0 0 0 livres, dont 259,500 livres en numéraire; il en était d o n c disparu la somme de 2 , 5 5 6 , o o o l i v r e s o u 1,533,000 francs, qui appartenait de droit à la colonie. Le commandant en second donna tous ces détails , par IripUcata, au ministre de la marine, dans onze rapports faits depuis le 21 octobre jusqu'au 2.5 décembre 1814.


( 1814.

326)

glais et purgée de ses oppresseurs, fut alors toutà-fait française ( 1 ) .

( 1 ) Les officiers anglais, et particulièrement les chefs de c o r p s , ne prirent aucune part aux torts justement r e prochés au gouverneur et

au

chef

d'administration.

L'honnêteté de leur c o n d u i t e , la d é c e n c e de leurs proc é d é s , ne cessa de contraster d'une manière honorable avec la rudesse des formes du général. Plusieurs dirent,-en s'embarquant, qu'ils étaient humiliés de ce que tout autre que lui n'eût pas été chargé de faire la remise de la colonie, p o u r donner à cet acte un caractère digne des deux n a tions.


(327)

LIVRE QUATORZIÈME. Gouvernement du contre-amiral Linois.

C H A P I T R E Ier.

Influence du major de place et de l'ordonnateur. — Actes de l'administration. — Arrivée de l'intendant

Refus

qu'il é p r o u v e — S c i s s i o n entre les administrateurs Plaintes de la c o l o n i e . — Première nouvelle du débarquement de Napoléon en France.

L E commandant en second se rendit, le 2 janvier 1815. 1 8 1 5 , à la Pointe-à-Pître, lieu fixé pour sa résidence 5 il y r e ç u t , peu de jours après, une adresse signée par tous les magistrats, les planteurs et les habitans de la Basse-Terre qui le remerciaient de tout ce qu'il avait fait, depuis le 15 o c t o b r e , dans les intérêts de la Guadeloupe , de l'honneur de la


( 328 1815.

)

France et du service du r o i , à qui ilpouvait se glo-

rifier d'avoir rallié tous les cœurs. La

c o l o n i e ne

tarda pas à s'aperçevoir que

le

g o u v e r n e u r , moins administrateur que m a r i n , se défiait de ses forces,

et le vit avec peine placer sa

confiance dans l'homme qui le méritait lé m o i n s , le major de place de la B a s s e - T e r r e , que des officiers de marine venant de l'Inde , o ù ils avaient eu l'occasion dele connaître , peignaient sous des c o u leurs peu favorables (1).

( 1 ) Cet h o m m e , né avec de l'esprit et le caractère le plus souple, n'est pas militaire et n'a jamais figuré dans une armée. Issu d'une famille allemande, il partit jeune pour l'île de F r a n c e , et y fut tour-à-tour commis marchand et courtier de c o m m e r c e . Il s'embarqua c o m m e volontaire, à b o r d d'un corsaire, se fît déposer à Batavia, où il exerça la profession de droguiste ét de médecin. Il entra ensuite , c o m m e piqueur d'ouvriers, au service des Hollandais qui le firent officier dans ce corps. Renvoyé par suite de d é m ê l é s , il se retira à Sourabaya et y fut, pendant cinq a n s , simple passementier. Lorsque le gouverneur-général de l ' I n d e , lord M i n t o , fit attaquer la colonie hollandaise de Java, en août 1 8 1 2 , l'ancien officier d'ouvriers offrit ses services au général hollandais Y e n s e n s , qui venait de succéder au général Daendels dans le gouvernement de Java. Deux ou trois jours après, la colonie fut prise , et l'officier d'ouvriers préféra suivre le sort de la garnison prisonnière de guerre, que de rester dans l'île, parce qu'il eut l'adresse de se faire embarquer c o m m e capitaine du


( 529 ) L'ordonnateur, intendant par interim,

fut habile 1815.

à saisir une circonstance qui lui offrait les m o y e n s de s'affermir et d'exploiter toutes les prérogatives de son emploi; il se lia avec le major de place, et ces deuxhommes ne tardèrent pas à exercer, sur les v o lontés du gouverneur, une influence dont les colons eurent bientôt à se plaindre. Un grand nombre d'ordres et d'arrêtés , peu en harmonie avec l'esprit delà c o l o n i e , l'usage et'les rapports commerciaux, excitèrent un mécontentement général. L'administration c o m m e n ç a par détruire l'atelier

génie hollandais. Arrivé à Galcuta il se hâta de fournir aux Anglais, au détriment de la nation qui venait de l'adopter , des renseignemens si importans sur les Moluques et surtout sur Java , que dès son arrivée en Angleterre, il reçut, pour prix de ce service , la faveur d'être renvoyé en France. Il avait eu le bonheur de connaître particulièrement, à Java, M. le contre-amiral Linois, lors de sa campagne de l'Inde ; de donner des soins à un officier malade, proche parent d'un personnage très-influent dans les bureaux de la marine, et de fournir des notes d'un grand intérêt à un auditeur, devenu directeur des colonies; aussi dès qu'il se présenta au ministère, fut-il reconnu dans son grade de capitaine et nommé d'emblée chef de bataillon et major de place à la Basse-Terre, pour partir avec M. de Linois, qui le présenta comme son intime ami. (Voyez le naufrage de la Méduse, 3 édition, page 2 7 8 et suivantes). e


( 330 ) 1815.

des cent nègres pionniers de la Basse-Terre, e m ployés aux travaux urgens des c h e m i n s , et affecta ces nègres à son service personnel. A u lieu de la voie ordinaire des enchères, elle n'accorda pins les fournitures que par privilège, et dans des marchés ténébreux, étendant ces privilèges jusqu'aux b o u c h e r i e s , dans un pays o ù , o n ne saurait trop encourager l'importation des bestiaux. L e m o n o p o l e des j e u x , de la Pointe-à-Pître , fut adjugé de la même manière, et o n ne fut pas peu étonné de voir l'agent de tous les marchés clandestins , le frère de l'ordonnateur, pousser la confiance jusqu'à déférer au tribunal les billets, consentis pour ce trafic, q u ' o n refusait de lui payer (1). Les emplois, les marchés, tous les actes du g o u -

( 1 ) Le frère aîné de l'ordonnateur vint à la Guadeloupe eu coureur d'aventures; tout dénué qu'il fût de capacité , on le nomma , de prime à bord , sous-commissaire de marine, et il fut chargé du service administratif à la Pointe-à-Pître, où il ne fit que des sottises. On l'en retira pour lui donner le bureau des fonds à la Basse-Terre, pendant qu'il o c c u pait toujours

une des deux places aux encans de la

Pointe-à-Pitre, qu'il était l'entremetteur de toutes les o p é rations pécuniaires , et qu'il s'arrogeait le droit d'établir une maison de jeu au port L o u i s , contre toute b o n n e police. Sans aucun titre, en 1 8 1 5 , on le verra, en 1 8 1 6 , s'attribuer la qualité de chevalier, et un peu plus tard y substituer aussi facilement le titre plus sonore de c o m t e .


(331) vernement étaient à la discrétion de l'élève de l'an- 1815. cien administrateur des Anglais et du major de p l a c e , couverts du manteau de la première autorité. Ils avaient soin d'éloigner du gouverneur, à l'intégrité duquel nous nous plaisons à rendre hommage, tout importun qui aurait pu lui faire de sages observations , et les empêcher de fouler la colonie stupéfaite de voir s'évanouir l'espoir de bonheur qu'elle avait c o n ç u , en rentrant sous les lois de la mèrepatrie. Des plaintes se faisaient entendre de toutes parts , lorsque le vaisseau le Superbe apporta, le 20 j a n v i e r , la troisième expédition , si tardivement organisée. Elle était composée de l'intendant, M . de G u i l h e r m y , des deux bataillons

supplémentaires

du 62" régiment, et de leur c o l o n e l , M . Vatable. M . de G u i l h e r m y , ancien magistrat, jouissait de la réputation la mieux établie de probité et de vertus privées. Pénétré de l'idée q u ' o n l'avait attendu, pour régler définitivement le service de la c o l o n i e , il arriva, environné d'un n o m b r e u x personnel qu'il destinait aux différentes places. Il les trouva r e m plies ; rien n'était p r o v i s o i r e , toutes les branches du service étaient définitivement établies. Il laissa l'ordonnateur continuer encore ses fonctions d'intendant , pour chercher à se mettre au courant de. l'administration coloniale; et, ne pouvant rien faire en faveur de ses p r o t é g é s , il fut bientôt entouré d'hommes q u i , repoussés par les deux favoris, et n'ayant pu obtenir le moindre accès auprès du g o u -


( 332 ) 1815. verneur, espéraient le faire entrer dans leur ressentiment. Quand il voulut prendre la direction du service, l'ordonnateur, étayé du premier chef, refusa tous les documens qui lui étaient nécessaires. L'intendant aurait p u se résoudre au parti qu'exigeaient sans doute les prérogatives de son emploi ; m a i s , par amour de la paix , il préféra temporiser, e t , dès ce m o m e n t , son autorité devint illusoire. L'administration coloniale ne fut plus qu'un c o m posé inconvenant de pouvoirs légitimes et de p o u voirs usurpés , tous jaloux les uns des autres, et dont les divisions ne pouvaient qu'être funestes à la Guadeloupe. L'esprit d'indépendance qui règne aux colonies, y a toujours fait observer l'autorité d'un oeil scrutateur et s o u p ç o n n e u x . Toujours prêts à lui résister o u à la fronder, dès qu'ils la voient s'écarter du sentier de ses d e v o i r s , les habitans, instruits que la métropole ne pouvait p a s , à cette é p o q u e , subvenir aux dépenses de la c o l o n i e , et qu'on les laissait toutes à sa charge, firent entendre , de tous les c ô t é s , des plaintes contre les abus introduits avec la nouvelle administration. L e nombre des employés venus avec les trois expéditions était é n o r m e , surtout pour une colonie q u e , tout r é c e m m e n t , les Anglais avaient si bien exploitée, avec un chef d'administration,

trois commissaires, deux rece-

veurs et cinq c o m m i s . Les

habitans

réclamèrent la formation

d'une


( 333 ) chambre d'agriculture, en vertu de la décision du 1 8 1 5 r o i , portant que les colonies seraient rétablies sur le pied où elles étaient en 1 7 8 9 . L'intendant,

frappé de la justice des plaintes

multipliées qu'il recevait, se montra empressé de les apaiser, et obtint le consentement du g o u v e r neur, en attendant l'autorisation du r o i , pour la formation provisoire de cette chambre. Elle fut composée de neuf c o l o n s , au lieu de sept, n o m bre fixé par l'ordonnance du g avril 1 7 6 3 . La c o lonie ne vit pas sans peine entrer dans la formation de cette chambre d'agriculture, tous les membres du fameux conseil privé des Anglais; néanmoins elle se prêta généreusement à fournir les fonds nécessaires pour solder les dépenses, espérant acquérir par-là le droit d'en prendre connaissance, et de signaler les abus. La chambre promettait de remédier au m a l , et de cicatriser les plaies, si elle était admise à l'assiette de l'impôt et au secret des d é penses. Elle se réunit à la Basse-Terre, le 2 2 février, et sa démarche première fut de demander c o m m u nication du budget. Mais le gouverneur, cédant trop facilement à des conseils dont o n lui cachait le b u t , parut craindre l'intervention des colons dans les affaires générales de la c o l o n i e , et qu'une chambre provisoire, ou plutôt cette commission de planteurs, qu'il pouvait dissoudre à son g r é , puisqu'elle n'était pas formée suivant la l o i , n'empiétât sur ses pouvoirs. Repoussant d o n c tous les v œ u x , il autorisa l'ordonnateur à refuser la communication du


( 334 ) 1815. b u d g e t , et s'étaya des réglemens du 24 mars 1 7 6 3 , et 20 décembre 1783 , pour borner les prérogatives de la chambre à de simples propositions, et lui interdire tout droit de représentation. Ce refus, fait sans ménagement et avec hauteur, fortifia les préventions fâcheuses que l'administration de l'ordonnateur avait inspirées aux colons ; la scission fut complète entre le gouverneur et ses deux conseillers d'un c ô t é , et l'intendant réuni à toutes les autorités locales de l'autre ; et l'on vit s'établir la lutte la plus déplorable. L e conseil supérieur (cour r o y a l e ) , se croyant en devoir d'agir d'après ses anciens statuts, prit des arrêtés que le gouverneur annula sur-le-champ. L'ordonnateur conserva les attributions qu'il s'était arrogées ; le major de p l a c e , quoique repoussé par le conseil supérieur, fut autorisé à y prendre séance , et la chambre d'agriculture fut c o n g é d i é e , sans avoir été admise à jouer d'autre rôle que celui de spectatrice de ce scandale. Les deux premiers chefs ne se virent plus que p o u r des affaires de service indispensables; et le gouvernement colonial perdit la considération et la confiance des habitans. D e toutes les taxes créées en F r a n c e , par l'ancien g o u v e r n e m e n t , pour se procurer de l'argent, aucune n'avait paru plus odieuse que celle sur les boissons. La perception en était accompagnée de mesures si vexatoires contre les dernières classes du peuple, sur qui elle pesait plus particulièrement, qu'on peut la regarder c o m m e une des causes qui


( 335 ) amenèrent, le mouvement de 1 7 8 9 ( 1 ) . Cet impôt 1815 était inconnu aux c o l o n i e s ; à aucune époque, l'administration n'avait c o n ç u l'idée de l'y établir. Il était réservé au disciple de l'administrateur des A n glais d'oser plus que son maître, et de faire prendre , le 8 m a r s , par les deux premiers chefs, qui eurent la complaisance de le signer, un arrêté établissant le privilège exclusif de la vente en détail des boissons (2). Un prête-nom obtint ce privilège ; mais le frère de l'ordonnateur, malgré tous ses e m plois , s'avoua le fermier véritable, et on toléra qu'il se rendît à la Pointe-à-Pitre, où il exaspéra tous les habitans par l'indécence de sa conduite et par ses vexations. L'intendant s'y trouvait alors; il en fut le t é m o i n , reçut les plaintes de tous les corps de Ja ville, et se vit obligé de réprimander cet i n d i v i d u , qui n'avait pas craint de s'étayer abusivement de son n o m . L a démoralisation, parmi certains h o m m e s , faisait des progrès rapides ; les colons s'en indignaient; une c o r r e s p o n d a n c e , interceptée par des autorités judiciaires et de police de la Pointe-à-Pître, et remise à l'intendant, révéla plus d'une collusion. Les opérations de l'ordonnateur étaient surtout l'objet de la censure publique ; les bruits les plus désavan-

( 1 ) Victoires et conquêtes, tome 15, page 34. ( 2 ) Cet arrêté pernicieux fut révoqué le 1 0 juin suivant, lorsqu'il eut fait tout le mal possible.


( 336 ) 1815. tageux circulaient sur son c o m p t e ; toute la p o p u lation froissée faisait éclater son mécontentement contre les deux favoris, et les accusait de ses maux ; mais le gouverneur semblait chercher à les en dédommager, en leur témoignant chaque jour plus de confiance. A cette é p o q u e , l'intendant adressait au ministre de la marine des rapports affligeans ; il lui dépeignait les deux artisans du malheur p u b l i c , particulièrement l'ordonnateur,

c o m m e des êtres avi-

des et sans retenue, à qui il était urgent d'ôter la possibilité de perdre la colonie. Les membres de la chambre d'agriculture ; des quartiers tout entiers , et un grand nombre de particuliers, firent parvenir également leurs doléances à la métropole ( I ) . Telle était la situation de la G u a d e l o u p e , lorsque , le 29 avril, o n y reçut le premier avis de l'arrivée de Napoléon en France. Quel effet cette n o u velle ne devait-elle pas produire sur des hommes exaspérés , dont le dévouement et les sacrifices étaient ainsi méconnus?

( 1 ) On se voit forcé de dire que tous les rapports, toutes les lettres faisaient l'éloge du commandant en second; plusieurs m ê m e exprimaient des vœux très-flatteurs pour l u i , et cette circonstance sert à expliquer les persécutions dont par la suite il fut l'objet.


( 337 )

C H A P I T R E II.

Le premier élan de la Guadeloupe-est celui de la fidélité. — Actes particuliers qui aliènent tous les esprits.— La Martinique est livrée aux Anglais.— Pernicieux effet que cette nouvelle produit à la Guadeloupe.

L E premier mouvement de la c o l o n i e , dans cet 1815. état de c r i s e , fut un élan sublime d'amour, d'attachement à ses devoirs, et de fidélité à ses sermens; partout il se trouva conforme aux sentimens e x p r i més dans la proclamation du g o u v e r n e u r , et M . de Linois eut l'occasion de s'en c o n v a i n c r e , le 6 m a i , dans le voyage qu'il fit à la Pointe-à-Pître. Il eût été facile de maintenir dans ces louables dispositions une population que ses intérêts rendent essentiellement amie de l ' o r d r e , et qui ne demandait à ceux qui la gouvernaient que le sacrifice de leurs erreurs ; de faire cesser les abus, et de suivre avec franchise le sentier de la justice. Mais aucune mesure réparatrice, propre à ramener l'opinion que pouvaient égarer les nouvelles de tout ce qui se passait en France, ne signala la sagesse du g o u v e r III.

22


( 338 ) 1815. nement c o l o n i a l ; il continua d'affliger les esprits par la désunion de ses membres. Le défaut d'harm o n i e entre sa conduite et ses principes ; les. désolantes irrésolutions du gouverneur ; sa marche i n certaine et peu rassurante ; une juste appréhension de la domination anglaise; l'avis qu'on reçut d e l à sortie du roi du territoire français, et l'exemple funeste donné par la Martinique, ne tardèrent pas à troubler toutes les têtes. O n va voir que les événemens du 18 juin n'eurent pas d'autre cause. Pendant q u e , dans les actes et dans les discours , il était fait un p o m p e u x étalage de sermens et de dév o û m e n t , et que l'ambassadeur français à Londres recevait l'assurance que la Guadeloupe serait c o n servée au roi ( 1 ) , un agent secret fut e n v o y é , dit-on, mystérieusement en France, p o u r porter à Napoléon un acte de soumission. Cette précaution, dont o n fut instruit à la Pointe-à-Pitre, le 19 mai, donna l'é-

( 1 ) M. le comte de la Châtre écrivit de Londres à M. de L i n o i s , le 2 4 m a r s , pour lui donner connaissance des événemens qui se passaient en France , et lui envoyer les pièces et actes officiels, extraits du

Moniteur, qui annon-

çaient la retraite du roi h Lille. Il lui transmit l'ordre de S. M. de ne laisser pénétrer, à la Guadeloupe, aucunes forces nouvelles, et de n'en remettre l'administration à qui que ce fût., sans l'ordre signé de la main du roi et contre-signe par M. de Blacas. Un brick anglais apporta e r

ces dépêches a la Basse-Terre,-dans la nuit du i a u 2 mai, et en repartit avec la réponse du gouverneur.

'


(339) veil sur tout ce qu'on devait appréhender, dans ce

1815

moment critique, de l'influence du major de place. La manière dont il fut procédé le lendemain à un emprunt de cinq cent mille francs , dont o n lui attribua l'idée, vint encore augmenter les défiances. Cette opération, une des plus délicates de l'administration financière, surtout dans une colonie o ù l'on réclame encore le paiement d'anciens e m prunts , était du ressort particulier de l'intendant, et exigeait une publicité et des formalités telles que chacun pût s'assurer du recouvrement et de l'emploi des fonds. L e gouverneur et le major de p l a c e , en leur privé n o m , chargèrent de cette opération , le 20 mai, un affidé de ce dernier, qui n'avait ni caractère p u blic , ni propriété particulière, ni maison d e ' c o n i m e r c e , et qui n'était que défavorablement c o n n u des négocians. Dans les premiers momens d'enthousiasme, les commerçans de la Pointe-à-Pîtrc, et les habitans de la Grande-Terre, empressés de venir au secours du g o u v e r n e m e n t , s'étaient montrés disposés à faire toutes sortes de sacrifices. Mais, trompés dans ce qu'ils attendaient du g o u v e r n e u r , qu'ils voyaient toujours sous la direction de ses deux favoris , et alarmés d'un m o d e d'emprunt aussi étrange , ils accoururent auprès du commandant en sec o n d pour lui faire part de leurs craintes. L e négociateur de cet emprunt, ne réussissant pas dans sa mission, vint aussi le sommer de réunir les négocians pour les obliger à y souscrire. La lettre qu'il lui re-


(340) 1815. mit, de la part de M . de L i n o i s , ne contenait , sur

cet objet, que ces mots : J'expédie M. B..,.

Pointe-à-Pitre,

à la

pour une opération dont il vous

jera part, et le commandant en second ne crut pas devoir se mêler, à moins d'ordre f o r m e l , d'un acte illégal, auquel ses fonctions étaient étrangères. Cet acte porta un tel c o u p à la confiance p u b l i q u e , que tous ceux qui s'étaient engagés à faire quelque fourniture au gouvernement allèrent, dès le jour même, demander de l'argent o u une garantie, et se refusèrent au service journalier. L e commandant en second reçut du gouverneur l'ordre de venir à la Basse-Terre, se disculper d'être

contrevenu à ses volontés et d'avoir osé entraver une mission ordonnée par son chef. Il comparut devant M . de Linois et, contre toute c o n v e n a n c e , le trouva assisté de l'indispensable major de place. Après s'être expliqué, et avoir fait adopter un m o d e d'emprunt régulier (1), il demanda au gouverneur s'il était vrai qu'il eût e n v o y é M . D.... en mission, auprès du gouvernement impérial? Cette question imprévue parut surprendre, et il y fut répondu trèsnégativement. Cependant les événemens s'étaient pressés en

( 1 ) D'après les observations du commandant en second il fut pris, le m ê m e j o u r , un arrêté, par le gouverneur et l'intendant, pour l'emprunt d'une somme de 4 0 0 , 0 0 0 fr. que les circonstances ne permirent pas de remplir.


( 341 ) France, et. les nouvelles successives qui en arrivaient de toutes parts n'étaient propres qu'à faire fermenter les esprits. Les succès rapides de N a p o l é o n , là retraite du roi en B e l g i q u e , et l'entière soumission du territoire français aux lois de l'empire, étaient connus.

Des bâtimens de commerce partis

du

H a v r e , le i g avril, et de Brest, le 27 , en éclairant la colonie sur l'état de la m é t r o p o l e , avaient donné la certitude qu'à l'époque de leur départ il n'était pas encore question de guerre. Chacun se montrait avide de détails, et cherchait tous les moyens de satisfaire sa curiosité. Nul ne p o u vait rester indifférent à d'aussi grands intérêts ( 1 ) . Ce qui se passait à la Martinique jetait là G u a deloupe dans de vives appréhensions. Dès les premiers jours o n y avait embarqué , en s obligeant de

les conduire en France,

la compagnie d'artillerie,

celle des ouvriers du génie maritime, et deux détachemens du 26° régiment. L e 12 m a i , o n avait mis à l'ordre de ce régiment, et transcrit sur les registres de toutes les c o m p a g n i e s , l'avis que les militaires

( 1 ) Le commandant cn second avait soin de retirer, du b o r d des navires arrivant h la Pointe-à-Pitrc, tous les papiers p u b l i c s , qu'il envoyait au gouverneur; mais on découvrit que les soldats de la garnisen s'étaient cotisés secrètement pour se procurer, à tout prix, les gazelles des passagers ou des gens de l'équipage afin, disaient-ils, de bien connaître la vérité.

1815.


( 342 ) 1815. qui manifesteraient des sentimens repréhensibles, seraient déportés, n o n plus en F r a n c e ,

les côtes désertes de l'Afrique

mais sur

! ! ! Les Anglais fu-

rent appelés dans cette c o l o n i e , et pour que leur arrivée n'éprouvât pas de difficulté, le régiment fut réduit, par de nouvelles déportations, à environ 3oo hommes. La Guadeloupe ne pouvait supporter l'idée d'être soumise à une pareille épreuve. Aussi la corresp o n d a n c e fréquente de M . L i n o i s , avec la Martinique ; le voyage que le major de place y avait fait quelque temps avant; son caractère bien c o n n u ; le dévoûment p r o n o n c é de l'ordonnateur aux Anglais augmentaient les soupçons et les craintes. O n rendait pourtant justice à l'intégrité personnelle du gouverneur ; un m o y e n lui restait pour rappeler la confiance, c'était de se soustraire à la fâcheuse tutelle qu'il s'était imposée. La position particulière où il se trouvait à la G u a d e l o u p e , et les ordres formels du roi de ne recevoir aucunes forces n o u velles , l'autorisaient à résister aux suggestions delà Martinique, c o m m e à repousser les dangereux secours de l'étranger. Cette ferme volonté eût ranimé les courages et pouvait éloigner tout danger; mais subjugué par des conseillers q u i , après avoir exaspéré la c o l o n i e , ne croyaient p o u v o i r plus s'y maintenir qu'en appelant les Anglais, il avait expédié, le 3 m a i , le brick l'Actéon à A n t i g u e s , p o u r solliciter du général L e i t h , commandant en chef des forces britanniques , l'établissement d'une croisière au


( 343 ) vent de la Guadeloupe , afin d'en éloigner

timent français,

tout bâ-

dont l'arrivée pouvait la troubler,

Quelle arme terrible n'était-ce pas fournir à ces dangereux voisins ! L e 13, le général Leith et l'amiral Durham se présentèrent, sur des frégates, à la vue de la BasseT e r r e , et envoyèrent au gouverneur de la colonie des dépêches p o u r lui annoncer que la croisière allait être établie, c o m m e il l'avait demandé, lui offrir des secours et solliciter une entrevue, à titre de visite. Mais c o m m e depuis quelques jours o n disait que les Anglais se disposaient à attaquer l'île, la fermentation que cette crainte occasionait n e permit pas au gouverneur de les recevoir : il eut la prudence de refuser l'entrevue. Seulement il c o n v i n t , avec eux, de signaux p o u r assurer leurs c o m m u n i cations, leur donna tous les renseignemens qu'ils pouvaient désirer, et leur accorda l'imprudente permission d'occuper la rade des Saintes , point capital p o u r la Guadeloupe. L ' a n n o n c e de cette concession fut reçue par la c o l o n i e , avec le sentiment du désespoir. O n vit encore le gouverneur écrire, le 24 m a i , au général L e i t h , par un brick anglais , p o u r lui témoigner le désir d'avoir des communications plus fréquentes avec lui vu l'état de crise o ù était la métropole. Un nouveau brick lui apporta, le 26, des lettres du général Leith, qui lui offrait d'envoyer,

comme auxiliaire, une garnison anglaise dans les forts de la colonie. Des communications aussi répétées ; le voile i m -

1815.


( 344 ) 1815. pénétrable dont on les c o u v r a i t , le blocus sévère que les Anglais formaient autour de la c o l o n i e , les visites et les vexations humiliantes qu'ils se p e r mettaient à b o r d de tous les bâtimens

français,

avaient excité une méfiance et une exaspération extrêmes. L e bruit sourd et sinistre que la colonie allait être livrée aux Anglais , prenait à chaque instant plus de f o r c e , et la crainte de se voir de n o u veau à la discrétion d'un ennemi dont les outrages étaient si r é c e n s , transportait d'indignation les hommes les plus calmes. Dans ces graves c i r c o n s tances la Guadeloupe apprit, le G j u i n , que la veille la Martinique avait été livrée aux Anglais , en vertu d'un arrangement c o n c l u , dès le 20 m a i , entre le gouverneur et l'intendant de cette î l e , et les généraux anglais Leith et D u r h a m , qui parurent se contenter du rôle modeste d'auxiliaires. restes du 26° régiment,

réduit

Les faibles

à 5oo hommes,

avaient été relégués à Saint-Pierre; l , 5 o o anglais débarquèrent au F o r t - R o y a l , fusils et canons de campagne chargés, mèche allumée. Ils prirent p o s session de tous les forts, de toutes les batteries e t , le même jour , l'ordre fut donné aux troupes françaises et aux gardes nationales d'accoler à leur c o e

c a r d e , la cocarde anglaise. Les officiers du 26 qui s'y refusèrent,

furent plongés dans des cachots.

Cette circonstance dit assez, ce qu'étaient des auxiliaires tels que les Anglais ( I ) . ( 1 ) Les Anglais n'offraient-ils pas eux-mêmes la preuve


( 345 ) Les troupes françaises qui avaientété embarquées, 1815 sous la condition d'être conduites en F r a n c e , furent désarmées à bord des bâtimens britanniques, d é portées en Angleterre, et renfermées, jusqu'au retour du r o i , dans ces cachots flottans o ù les Anglais de nos jours traitent leurs prisonniers avec plus de e

barbarie que les Pictes du 5 siècle. E t l'on a p u faire un crime à la Guadeloupe d'avoir refusé de se donner de tels protecteurs, d'avoir repoussé des secours apportés par les mains qui allumèrent le feu de la guerre civile en France et dans nos colonies ; qui fournirent des armes et des munitions aux insurgés de St-Domingue , n o n p o u r les aider à devenir libres, mais pour les aider à e x terminer les Français ; qui employèrent tour-à-tour, les séductions, les trahisons et les révoltes,

pour

soustraire cette précieuse c o l o n i e à la France? (1)

de ce qu'il en coûte à un peuple pour se faire protéger? Quand les Bretons implorèrent le secours de leurs pères les Saxons, pour repousser les Pietés, les Pietés furent chassés ; mais la terre des vainqueurs et des vaincus suifit à peine aux prétentions des Saxons protecteurs. ( 1 ) On sait que les Anglais enflèrent l'orgueil et la vanité de Toussaint-L'ouverture par les paroles les plus flatteuses , les politesses les plus recherchées; qu'ils traitèrent solennellement avec lui pour donner à ce nègre la souveraineté de l'île, en stipulant une Convention ratifiée par le roi George et qui équivalait, pour la Grande-Bretagne, au traité de c o m m e r c e le plus avantageux.

(Pamphilc-La-


( 346) 1815

Qu'attendre des hommes qui avaient pillé et ravagé la Guadeloupe à toutes les époques? qui l'avaient si sévèrement p u n i e , en 1 7 9 4 , des démonstrations de joie qu'elle avait fait éclater, en 1 7 6 3 , lorsque le général la Bourlamarque vint la soustraire à leur domination. Ces démonstrations avaient-elles été moins vives en 1 8 1 4 , et à cette époque n'avaientils pas insulté pendant deux mois aux couleurs et à l'autorité du roi de France ? La nouvelle de l'admission des troupes anglaises à la Martinique fut reçue avec douleur par les gens sages et modérés de la Pointe-à-Pître, et produisit le délire de la rage dans une partie de la population. Les plus exaltés résolurent d'arborer, dans la nuit du 6 au 7 juin , le pavillon tricolore sur les forts de la place ; le commandant en s e c o n d , instruit à temps de ce c o m p l o t , en prévint l'exécution par des m e sures fermes et prudentes. A u c u n document positif ne donnait e n c o r e , à la menace de livrer la colonie aux anglais, de caractère assez sérieux pour ne voir, dans cette action, qu'un dernier m o y e n de salut; la franchise que le commandant en second avait toujours mise dans sa conduite et ses discours rassurèrent les timides et continrent les turbulens.

croix,

tome Ier, pages 2 7 6 à 3 5 7 ) . Journaux anglais du

mois de novembre 1 7 9 8 , particulièrement le Sun

Times.

et le


( 347 )

C H A P I T R E III.

La goëlette l'Agite porte aux colonies l'ordre de se rallier au nouveau gouvernement de la métropole. — Décision prise à la Guadeloupe au sujet de ces dépêches. — La journée du 18 juin devient inévitable.

A l'exception d'un petit nombre d'individus, la population de la G u a d e l o u p e , celle surtout des villes et des bourgs, était éminemment française et conservait contre les anglais une haine nationale ; le parti faible, mais influent, qui ne partageait pas ces sentimens, croyait avoir tout à gagner en se replaçant sous leur joug. A la faveur de ce conflit d'intérêts et d'opinions , le démon de la discorde secouait ses torches incendiaires sur toutes les paroisses , sans qu'on pût découvrir les agens invisibles qui appelaient de tous les côtés le désordre et la révolte. Les propos les plus alarmans , les bruits les plus sinistres étaient répandus et colportés avec une rapidité désespérante. O n vit plusieurs quartiers se réunir et courir aux armes pour prévenir des mas-

1815.


( 348 ) 1815 sacres dont ils se croyaient menacés, o u étouffer des insurrections qui n'existaient pas. Cependant l'esprit d'insubordination gagnait les classes inférieures, l'effervescence croissait avec les craintesr, et l'horizon s'obscurcissait de plus en plus , lorsque la g o é lette de l'état, l'Agile,

attérit au bourg de St-Fran-

c o i s , le 12 juin. Expédiée le g mai de R o c h e f o r t , sous pavillon blanc , par le gouvernement impérial, p o u r rallier la Martinique et la Guadeloupe à la Métropole , quel effet ne dût pas produire son apparition? elle n'eût que le temps de déposer au b o u r g de Saint-François, deux lettres à l'adresse du gouverneur; la croisière anglaise s'empara aussitôt de ce bâtiment et le conduisit aux Saintes. L'amiral D u r h a m ,

qui s'y trouvait,

annonça

par un brick, au gouverneur, que cette goélette était, chargée, p o u r la Martinique et la Guadeloupe, de

dépêches importantes

et d'instructions du duc

Decrès. L e gouverneur lui répondit en l'invitant à se saisir des paquets jusqu'à ce que le comte de Vaugiraud lui eût indiqué l'usage qu'il devait en faire, et à renvoyer la goëlette en France en la faisant escorter jusqu'au delà des débouquemens. L'amiral anglais lit partir la goëlette pour la Martinique, à la remorque d'un b r i c k , et dit au gouverneur de

la Guadeloupe, que n'ayant pas ordre de commettre des hostilités envers aucun pavillon, il n'avait pas cru devoir s'emparer des dépêches et s'était borné à empêcher la goëlette d'aller à la Guadeloupe.


( 349 ) Mais cet amiral, affamé d'an prétexte pour prendre la colonie ( 1 ) , et persuadé que les dépêches dont l'Agile étaitchargée, y produiraient l'effet de la boîte de Pandore , se ravisa bientôt ; il courut après la goëlette, l'atteignit dans le canal de la D o m i n i q u e et lui permit d'aller o ù elle voudrait ( 2 ) . Ce bâtiment vint mouiller à la Basse-Terre, le 15 juin au matin. À l'arrivée du capitaine sur le c o u r s , la vue de la cocarde t r i c o l o r e , les dépêches remises au commandant de la r a d e , les paquets de Moniteurs et de journaux distribués, produisirent un mouvement très-vif parmi la foule qui l'entourait, et le poste de garde nationale, placé à la cale, mit bas sa cocarde. L e capitaine traversa la ville , environné d'un cortège nombreux. L e gouverneur, à qui il rendit, compte de sa m i s s i o n , prit les paquets qui étaient à son adresse et à celle de l'intendant, le renvoya par une cale d é r o b é e , lui ordonnant de partir surle-champ et d'aller porter ses autres dépêches à la Martinique. Prévenu par l'intendant et le procureur du roi du trouble qui régnait en ville, le gouverneur se

( 1 ) I I avait dit, aux Saintes, que puisque les Anglais n'avaient pu o c c u p e r la Guadeloupe au m ê m e titre que la Martinique, ils l'auraient à quelque prix que ce lut. ( 2 ) Le comte de Vaugiraud a dénoncé hautement cet acte de déloyauté.

1815,


( 35o ) 1815.

rendit avec eux sur la p l a c e , et après avoir assoupi la fermentation , il s'entendit avec l'intendant p o u r réunir à midi un conseil à l'effet de procéder à l'ouverture des dépêches. Dans ce c o n s e i l , l'intendant, qu'un pur dévouement aux intérêts du roi avait toujours fait agir, quoique sa conduite ne fût pas favorablement i n terprétée ( 1 ) , proposa d e n e pas ouvrir les paquets, de les mettre sous scellé et de les envoyer au roi ( 2 ) ; cet avis fut adopté, les paquets réunis et scellés du sceau du gouverneur et de l'intendant furent c o n servés pour être adressés à M . de la Châtre,

à

Londres. Il eût été sans doute préférable de ne pas les rec e v o i r , car cette décision du conseil établissant une scission ouverte avec la F r a n c e , ne servit qu'à a c -

créditer le bruit, que la Guadeloupe allait être livrée aux Anglais : des lettres particulières venues de la Martinique, déjà en leur possession, semblaient l'assurer: Q u e l m o y e n restait-il d'étouffer ces bruits, de commander aux passions, lorsque toute c o n -

(1)

Le mémoire du major

de place, qui a paru au procès,

fait dire au gouverneur, page 6, dans une dépêche adressée le 3 juin à M. de la Châtre, que la conduite de l'intend a p t , son i m p r é v o y a n c e , son incapacité et ses entraves continuelles concouraient à rendre sa position, déjà trèsp é n i b l e , encore plus difficile. (2)

Mémoire de

l'intendant.


(351 ) fiance était aliénée ? la fermentation fut bientôt gé- 1815. nérale , surtout parmi les gens de couleur , ennemis des A n g l a i s , franchement attachés à la France ; et qui venaient de manifester depuis peu c o m b i e n il était imprudent de les irriter ( 1 ) . L'agitation était e n c o r e plus grande à la Pointeà-Pître, o ù une population nombreuse se rappelait avec effroi tout ce qu'elle avait souffert des Anglais en 1794, en 1 8 1 0 , et les proscriptions que leurs administrateurs y avaient tout récemment exercées. e

La présence d'un capitaine du 26 r é g i m e n t , qui vint s'y réfugier, en se donnant c o m m e une des v i c -

( 1 ) Un enfant de couleur, âgé de 15 ans et libre de naissance, fut porté à la Pointe-à-Pître, déchiré par les coups de fouet qu'un habitant de la Grande-Terre lui avait fait appliquer. Sur les plaintes du commissaire de quartier, le c o m mandant en second manda cet habitant qui commit l'imprudence de paraître en ville, avant de se présenter chez lui. On venait d'apprendre c e qui se passait en F r a n c e ; la population de couleur se porta en foule contre l'habitant, l'émeute fut rapide, et il fallut toute la confiance qu'inspirait le commandant en second pour le sauver. Il fut envoyé de nuit à la Basse-Terre pour y être jugé. Mais cet acte n'éteignit pas la fermentation; des agens qu'on ne parvint pas à découvrir, parcoururent la Grande-Terre pour donner l'éveil aux gens de couleur, et l'effervescence, accrue par les événemens politiques, fut portée au c o m b l e , lorsqu'on apprit la décision prise relativement aux d é p ê ches arrivées de France.


( 352 ) 1815

times expulsées de la Martinique, p o u r son attachement à la F r a n c e , servit encore à exaspérer les esprits ( 1 ) . T o u t - à - c o u p un bruit sourd se répandit, le 17 juin, que les Anglais allaient se présenter à la BasseT e r r e . Des p r o p o s imprudens de la part de q u e l ques-uns de leurs partisans, la menace plus imprudente encore d'une liste de proscription o ù seraient inscrits les n o m s de 3 à 400 personnes , semblaient confirmer ce b r u i t , et tous les doutes cessèrent lorsque

deux lettres confidentielles

maladroitement

écrites par le frère de l'ordonnateur, vinrent à la

(1)

L e capitaine Alexandre M o r e a u , dit de Jonnès ,

quitta le 6 juin la Martinique, on ne sait trop p o u r q u o i . N'ayant pu réussir à se faire employer à la Basse-Terre, ni à la Pointe-à-Pître où sa conduite, en 1809, était trop bien c o n n u e , il partit pour F r a n c e , et quoique absolument étranger au procès criminel de la Guadeloupe, il se porta avec fureur c o m m e accusateur du commandant en second. Parvenu, par ses intrigues, à se faire placer dans les bureaux de la direction des c o l o n i e s , il n'épargna ni discours, ni démarches; prétexta de3 lettres et forgea une espèce de rapport, rempli d e faussetés, qu'il présenta au ministre le 6 septembre. Au conseil de guerre il n'eut pas le courage de les soutenir devant le c o m m a n dant en s e c o n d , et s'en désista, disant

qu'il n'avait

dressé c e mémoire que sur des ouï-dire; mais son rapport avait alors produit tout le mal qu'il pouvait faire et que son auteur s'en était promis.


( 353 ) connaissance du public. Ces lettres annonçaient 1815. que sous deux jours , mille Anglais débarqueraient à la Basse-Terre p o u r mettre à la raison toute cette

canaille de Bonapartistes, n o m emprunté à l'administrateur des anglais pour désigner tous ceux que révoltait les actes de l'administration, c'est-à-dire, la presque totalité des habitans de la Guadeloupe. Dès-lors o n ne garda plus de mesure et l'on e n tendit crier de toutes parts qu'il fallait s'emparer des dépèches, se rallier à la m é t r o p o l e , embarquer le g o u v e r n e u r , ses deux favoris, et tous ceux de leurs partisans qui seraient d'avis de livrer la colonie aux Anglais. Les hommes qui ont traversé la révolution et parcouru les pages de cette histoire , sauront a p précier tout ce que ces cris avaient d'alarmant, au milieu d'une population que le passé encourageait dans ses désirs d'indépendance, que l'esprit n o v a teur agitait, que fatiguait une mauvaise administration , qu'aigrissait la menace de l'odieuse domination des Anglais et les bravades de leurs affidés(1).

( 1 ) Le mouvement fut si peu dirigé contre les royalistes, c o m m e on a cherché à le persuader, qu'au milieu de tous ces c r i s , il est essentiel de faire remarquer que pas une m e n a c e , pas une personnalité ne furent articulées contre l'intendant, M. de Guilhermy. Il était cependant é m i g r é , n'était rentré qu'avec le r o i , ses sentimens pour les III.

23


( 354 ) 1815. L e mouvement pouvait éclater avec la rapidité et les eflèts de la foudre. O n attendait avec anxiété le retour du c o m m a n dant de place, e n v o y é la veille au gouverneur p o u r l'instruire de l'état alarmant de la Pointe-à-Pitre. T o u s les rapports étaient décourageans ; les a u t o rités civiles et militaires se pressaient autour d u commandant en s e c o n d , et v o y a i e n t en l u i , dans le naufrage dont o n était menacé, leur dernière ancre de salut. L e commandant de place revint enfin vers cinq heures du s o i r ; les choses qu'il avait apprises et dont il rendit c o m p t e , portèrent la consternation dans toutes les âmes. L e s Anglais étaient attendus à la Basse-Terre; l'embarras que sa présence y avait p r o d u i t , la surveillance dont il avait été e n t o u r é , l'injonction de repartir sur-le-champ, qu'on l u i avait d o n n é e , l'en avaient c o n v a i n c u . Mais les officiers des troupes et de la garde n a t i o n a l e , et les h a bitans auxquels il était parvenu parler, l u i avaient tous déclaré que les troupes et la ville entière étaient prêts à se soulever à l'apparition des A n g l a i s . L a réponse du g o u v e r n e u r , au commandant en second , se bornait à lui prescrire d'abandonner la P o i n t e à-Pître, s'il n ' y avait plus d'influence, et de se r é u -

Bourbons n'étaient pas douteux, et il en faisait hautement profession; mais on rendait justice à sa droiture et h, ses intentions vraiment françaises.


( 355 ) nir à l u i , avec les quatre compagnies du 6 2

e

régi-

ment, qui se trouvaient sous ses ordres. Le commandant de la garnison de la Pointe-à-Pitre, les autorités et les habitans de la ville qui avaient le plus d'influence, s'accordaient pour affirmer que le voeu de se rallier à la métropole était général, que la fermentation était à son c o m b l e , la colonie menacée de toutes les horreurs de la guerre civile; et que, dans la nécessité d'opter entre deux partis également périlleux , il fallait se décider pour celui qui offrait le moins de chances redoutables, ou dont les catastrophes , étant plus éloignées , permettraient d'aviser aux m o y e n s de les prévenir (1). L e roi n'était plus en France depuis le 23 mars; les dispositions prescrites par S. M . , à l'égard de sa maison militaire et des personnes qui l'avaient accompagnée jusqu'aux frontières, semblaient, sinon dégager les Français de leur serment, du moins leur permettre

de céder aux circonstances. L'ordre donné par le gouverneur au c o m m a n -

( 1 ) En prenant les couleurs qui flottaient sur la France entière, on ôtait aux Anglais tout prétexte d'intervention ; car on se rappelle que l'amiral anglais avait déclaré n'avoir aucun ordre d'attaquer le pavillon tricolore; et on était à même de recevoir les secours d ' h o m m e s , d'armes et de munitions que , depuis l'arrivée de la goélette l'Agile, on disait avoir été expédiés de B r e s t , sur quatre frégates au nombre desquelles on citait la Méduse.

1815


( 356 ) 1815. dant en s e c o n d , était devenu inexécutable; différer à se rendre maître du mouvement, c'était manquer l'occasion de le diriger et de prévenir le b o u l e v e r sement total de la c o l o n i e ; en prenant l'iniative, le commandant en second exposait sa tète , en ne la prenant pas , il exposait celle de tous les habitans , pouvait-il balancer ? C'est aux âmes généreuses que cette question s'adresse. L e temps pressait, le commandant en second déclara aux autorités qui l'entouraient,

et toute la

Pointe-à-Pîtfe, fut instruite, qu'en se rendant à.la Basse-Terre il se bornerait à réclamer, au n o m de la colonie, les dépêches mises sous le scellé, afin de la rallier à la métropole ; à rendre le gouverneur à lui-même en le délivrant de la dépendance du major de place et de l'ordonnateur; et qu'il ne souffrirait point qu'il fut porté atteinte à son autorité , ni qu'aucun autre individu fut renvoyé. Des mesures furent prises pour que le changement s'opérât le lendemain matin à la Pointe-à-Pître, et ces

dispositions

prévinrent

l'explosion dange-

reuse qui devait éclater (1). Après avoir pourvu au maintient du b o n ordre, au respect des personnes et des propriétés, le c o m -

(1)

Ce mouvement se fit à la Pointe-à-Pitre

avec le

concours de toutes les autorités religieuses, civiles et militaires, sans que la tranquillité publique en éprouvât le moindre trouble.


( 357 ) mandant en second partit à dix heures du soir, accompagné d'un seul officier. A r r i v é , le

18 juin à six heures du matin, au

camp de Beau-Soleil, qu'occupait le 62«, dont le colonel logeait et était resté en ville, il lui fit prendre les armes et cette troupe arbora les couleurs q u i , à cette é p o q u e , sauvèrent effectivement la colonie des Anglais. Deux compagnies de grenadiers furent envoyées au gouvernement p o u r en imposer par leur p r é sence , et neutraliser toute tentative de réaction, si l'étranger fût venu se présenter ( l ) . U n capitaine, placé à la tête de ce détachement, eut l'ordre, en attendant que le commandant en second pût se rendre auprès du gouverneur, de réclamer de lui les d é pêches mises sous le scellé, et d'avoir pour lui le respect et les égards dus au premier chef de la c o l o n i e ; cet ordre fut d o n n é , en présence de tout le régiment. Deux autres détachemens eurent la mission d'aller

chez l'ordonnateur

et le major de place ?

pour les garder à vue ; c'était ceux dont o n redoutait le plus l'influence, toute favorable aux A n glais. Dans ce même temps le commandant en s e c o n d , seul, descendit en ville et fit réunir, sur le c o u r s , la

(1 ) Le palais du gouvernement, situé sur la place d'armes dite le champ d'Arbaud, domine toute la ville et la rade.

i8i5.


( 358 ) 1815.

garde nationale qui se p r o n o n ç a avec énergie p o u r la métropole et contre les Anglais. 11 était, près de neuf heures quand on vint annoncer que le gouverneur ne voulait pas remettre les paquets, qu'une discussion très-vive s'était élevée entre lui et le capitaine, et qu'à l'apparition du colon e l d u ô ^ » , les troupes avaient refusé de lui obéir. L e commandant en second se rendit sur le champ auprès du gouverneur, protesta que le mouvement n'avait eu d'autre but que de préserver la colonie et de le sauver l u i - m ê m e , et p r o u v a , en renvoyant les deux compagnies de grenadiers à leur c o r p s , qu'aucun but d'ambition personnelle, aucune p e n sée d'attenter à son p o u v o i r , n'avait dirigé la d é marche qu'il venait de faire. La franchise de ce p r o cédé ramena une espèce d'harmonie et de confiance entre eux. L'ouverture des dépêches, l'éloignement de l'ordonnateur et du major de p l a c e , étaient le vœu de la colonie ; i e commandant en second le fit connaître au gouverneur qui déclara ne vouloir faire l'ouverture des paquets, qu'en présence des officiers supérieurs. O n pouvait les faire appeler de s u i t e , le gouverneur avait probablement ses raisons p o u r différer leur convocation jusqu'à une heure après m i d i ; sa volonté fut respectée. Il témoigna le désir de conférer avec le major de p l a c e ; la garde qui était à la porte de cet officier, fut retirée aussitôt, il se rendit au gouvernement, et l'on eut bientôt

V


(359) lieu de s'apercevoir que son influence n'était pas 1815. diminuée. A midi les nouvelles couleurs, que l'énergique impatience du public réclamait c o m m e une garantie pleine et entière

contre la domination anglaise,

furent arborées au fort Richepancc. A une heure, les officier^ supérieurs étaient réunis pour l'ouverture des paquets, dont le scellé se trouva rompu ; aucune observation ne fut faite à ce sujet. Les dépêches à l'adresse de l'intendant q u i , dès le matin, s'était retiré à la c a m p a g n e , furent remises intactes à son secrétaire-général ; le paquet du gouverneur était ouvert et ne contenait, avec des

Bulletins des Lois et des Moniteurs,

qu'une lettre

c o m m u n e ait gouverneur et à l'intendant (1). E n se retirant le commandant en second demanda les ordres du gouverneur, qui déclara ne v o u -

( 1 ) U n article , de c e t t e d é p ê c h e , q u e les t e r m e s qui y sont e m p l o y é s ne nous permettent pas de rapporter en ent i e r , d i s a i t : » Q u a n t a u p a v i l l o n t r i c o l o r e , il c o n v i e n t d e » ne p o i n t a n t i c i p e r j u s q u ' à n o u v e l o r d r e , s u r f e m o m e n t o ù » les étrangers auront c o m m u n i q u é dans vos parages leur s e n t i m e n t s u r sa r e s t a u r a t i o n , e t j u s q u e l à , v o u s p o u r r e z » c o n t i n u e r à l a i s s e r flotter l e p a v i l l o n b l a n c s u r l e s b â t i »mens

français q u a n d ils p r e n d r o n t la m e r . » T o u t le

inonde

s e n t q u e p o u r f a i r e sa t r a v e r s é e , u n b â t i m e n t

a v a i t b e s o i n d ' u n p a v i l l o n b l a n c ; c o m b i e n fut f a u s s e l ' i n t e r prétation qu'on a voulu donner à cet article!


( 36o ) 1815. loir en donner aucun; il répondit aux instances réitérées qui lui furent faites, que le lendemain matin il ferait connaître sa volonté : cette singulière hésitation s'expliquera plus tard. Des deputations nombreuses de la ville se rendirent chez le commandant en s e c o n d , pour le félici-

ter d'avoir sauvé la colonie, et le presser de pren-

dre en main les rênesdu-gouvernement. Il résista à leurs vives sollicitations, renouvela, en présence de beaucoup d'officiers, la déclaration qu'il avait faite à son départ de la Pointe-à-Pître, et obtint de ces députations qu'elles iraient immédiatement chez le gouverneur, pour l'engager à reprendre ses fonctions (1). Elles y furent et lui demandèrent, c o m m e un acte indispensable à la tranquillité, le renvoi de l'ordonnateur et du major de place. L e g o u v e r neur, avouant que le premier n'avait pas su se faire aimer, l'abandonna sans p e i n e , mais il témoigna le désir de conserver le major de p l a c e , avec lequel

(1) On a dit, dans le procès, que le commandant en second n'avait opéré le mouvement que par ambition, et que le gouverneur n'avait repris ses fonctions qu'à la sollicitation des habitans de la Basse-Terre et pour sauver la colonie de l'anarchie. L'auteur en appelle ici à la c o lonie et à la conscience du gouverneur : dans ce moment là n'eût-il pas suffi d'un geste de la part du commandant en second pour s'investir du pouvoir ? et n'est-ce pas au c o n traire d'après ses instances que les diverses députations allèrent engager le gouverneur à le reprendre?


( 361 ) il était lié depuis long-temps. Les remontrances de- 1815. venant plus v i v e s , il congédia les deputations , en promettant encore de donner sa décision le lendemain matin. Des mouvemens séditieux se manifestèrent

le

soir aux environs de la Basse-Terre, o ù l'on avait réuni et armé des nègres. O n dut croire que ces mouvemens avaient été sourdement excités par quelques partisans de l'étranger, pour occuper les troupes et faciliter ainsi le débarquement des A n glais, q u ' o n attendait d'un instant à l'autre. L a ville était en alarme, elle appréhendait que la présence de l'ordonnateur et du major de place n ' o c c a s i o nâtdes malheurs. L e gouverneur gardait le silence; les circonstances devenaient de moment en moment plus difficiles, e l l e maintien de l'ordre étant incompatible avec l'inaction de l'autorité, le commandant en sec o n d se vit obligé de l'exercer immédiatement et à p r o p o s dans cette conjoncture critique. Il écrivit au gouverneur pour l'en prévenir et disposa les troupes sur les points menacés; le major de place fut de nouveau gardé à v u e ; des mesures furent prises pour déjouer toute tentative contre l'ordre p u b l i c ; le calme fut promptement rétabli, et l'on apprit que l'ordonnateur

avait disparu avec son frère : ils

avaient été joindre les Anglais. L e 19 j u i n , dès 6 heures du matin, et lorsque, grâce aux événemens de la veille, toute apparence de danger , au dedans c o m m e au dehors , avait dis-


( 362 ) 1815

p a r u , le gouverneur déclara

au commandant

en

second et à l'inspecteur c o l o n i a l , qu'il reprenait ses fonctions. Il publia dans la matinée, une p r o clamation qui annonçait, en termes p o m p e u x , à la c o l o n i e , le devoir de se rallier au

gouvernement,

p o u r le rétablissement de la dynastie impériale (1). Il lit c o n v o q u e r toutes les autorités civiles et les officiers de la garde-nationale, leur déclara q u e , cédant

à leurs sollicitations,

il avait repris le timon des

affaires et s'était déterminé à faire partir sous quelques jours le major de place. L'ordre de réunir les officiers du 62e fut envoyé au major du r é g i m e n t , mais le colonel V a t a b l e v o u -

( 1 ) Le commandant en second voulait si peu attenter à l'autorité du gouverneur, et sa détermination fut si inopinément commandée parles circonstances, qu'il n'avait pas même songé à préparer une proclamation , indispensable en pareil cas. Craignant, le 1 9 , que le gouverneur ne persistât à se retirer, il jeta à la hâte quelques phrases sur le papier, au moment d'aller prendre ses ordres, à six heures du matin; et tout joyeux de la détermination où il le trouva , il lui fit remarquer en quels termes flatteurs il aurait exprimé l'obligation où l'aurait mis son refus, et le respectueux silence qu'il aurait observé sur les Bourbons. Le gouverneur voulut avoir c e brouillon pour l'aider, dit-il, à rédiger sa proclamation, et c e papier, tout raturé et sans signature, fut employé plus tard contre celui à la confiance duquel il avait été surpris ,et devint un des instrumens de mort dont on se servit contre lui.


( 363 ) lut se mettre à leur tête ; dans sa marche il fit reten- 1815 tir la place du champ d'Arbaud de ses acclamations, et il vint féliciter le gouverneur d'avoir repris ses fonctions sous les nouvelles couleurs. 11 était onze heures du matin, le gouverneur e n touré de toutes les autorités civiles et militaires partageait l'allégresse c o m m u n e , lorsque le vaisseau anglais le Vénérable,

monté par le contre-amiral

D u r h a m , entra dans la rade et vint raser la terre, ayant laissé à distance deux autres bâtimens. O n reconnut qu'ils avaient à b o r d mille hommes de troupes réunies à la hâte. Mais la journée de la veille avait sauvé la c o l o n i e , et cette apparition tardive ne fit que servir de prétexte à une foule de conjectures sur l'hésitation qu'on avait manifestée. Les Anglais étonnés du pavillon qu'ils voyaient flotter, envoyèrent à terre deux officiers pour dire au gouverneur : que l'amiral Durham jugeant i n u tile, d'après les nouvelles couleurs, de lui remettre les dépêches dont il était porteur de la part de M . de Vaugiraud les avait chargés de lui offrir particulièrement ses secours.Le gouverneur répondit qn'il remerciait l'amiral de ses offres, et leur m o n -

trant sa cocarde leur dit : Nous n'avons tous au-

jourd'hui qu'une opinion; vous voyez cette cocarde , nous la défendrons jusqu'à la mort. Ces officiers se retirèrent en déclarant qu'ils n'avaient point d ' o r dre d'attaquer le pavillon tricolore

(I).

(I) On avait présumé que le commandant en second ne


( 364 ) 1815,

A u même instant, le gouverneur tout radieux manifesta le regret d'avoir hésité à reprendre le c o m mandement, déclara que ce jour était un des plus beaux de sa vie, et fit arborer, sur la maison du gouvernement et à la vue du vaisseau anglais, un pavillon tricolore, qu'il fit saluer de 21 coups de canon. L e même j o u r , 19, il fit chanter un Te Deum s o lennel dans la principale église de la Basse-Terre, et l'ordonna pour le dimanche suivant dans toutes les paroisses de la colonie. 11 adressa sa proclamation aux autorités de tous les quartiers, avec une circulaire o ù l'on remarquait cette phrase : les o r dres du gouvernement nous ont fait un devoir de réarborer les couleurs nationales , et ont nécessité

la journée du 18 juin qui s'est opérée sans réaction ( 1 ) . Telle fut la manière dont la Guadeloupe prit part à la révolution du 20 mars.

consentirait pas à se ranger sous la bannière

anglaise.

Pour l'y déterminer, on lui expédia, l e 2 o juin,un brevet de maréchal de c a m p , par un de ses anciens amis, colonel des milices de la Martinique. Ce colonel en voyant flotter de loin les nouvelles couleurs, vira de b o r d sans c o m m u niquer avec la Guadeloupe. C'est un fait que tout le m o n d e connaît à la Martinique.

( 1 ) Gazette officielle de la Martinique, du 25 juin 1815.


( 365 )

CHAPITRE IV.

L'intendant quitte la G u a d e l o u p e . — Déficit dans les finances, au 1 8 j u i n . — Trois envoyés sont expédiés pour France à diverses époques.— Les Anglais s'emparent des Saintes, de Marie-Galante, et font la guerre aux propriétés.— Effet de leur proclamation du 3 août. — Espérances de la colonie.

L ' I N T E N D A N T , fidèle à ses p r i n c i p e s , avait quitté 1815 la Basse-Terre, dans la matinée du 1 8 . D e la Capesterre, o ù il s'était retiré, il rejeta l'offre q u ' o n lui renouvela de continuer ses f o n c t i o n s , et se rendit aux Saintes. Mais en l'absence momentanée de la croisière anglaise, un détachement y fut e n v o y é pour' s'y établir, et l'intendant, à qui on donna l'option de rentrer et de vivre tranquille à la BasseTerre , o u d'aller dans une île neutre, préféra partir pour la Martinique. Alors la G u a d e l o u p e , se trouvant sans chef d'administration, voyait tous ses revenus, toutes ses ressources non-seulement épuisés, et la c o m p t a bilité dans une grande c o n f u s i o n , mais an moment du départ de l'ordonnateur,

il existait un déficit


( 366 ) 1815. de 5 o o , o o o fr., qui présageait sa r u i n e , si la journée du 18 juin ne l'eût pas doublement sauvée. Le gouverneur, éclairé par la funeste expérience du passé, publia, le 20 j u i n , un ordre qui réunit sous son autorité immédiate toutes les attributions et tous les pouvoirs administratifs.

11 forma près

de lui un conseil p r i v é , c o m p o s é de tous les chefs de service, et chercha avec eux les m o y e n s de remédier au désordre, de simplifier l'administration, d'opérer des réformes nombreuses et beaucoup d'économies. Il prescrivit au commandant en second de rester à la Basse-Terre

et, p o u r convaincre la colonie

de leur b o n a c c o r d , il exigea qu'il logeât chez lui, le fit remplacer à la Pointe-à-Pître, et affecta de le combler de marques particulières d'attachement , que cet officier dut croire sincères. Peu de jours après, le commandant en second reçut une adresse, revêtue d'un grand nombre de signatures de la Pointe-à-Pitre et de la G r a n d e T e r r e , o ù on le remerciait de ce qu'il avait fait, le 18 j u i n , pour la c o l o n i e , dont o n l'appelait le

sauveur. O n était alors convaincu que la révolution du 20 mars était consolidée en France ; tous les bâtimens qui en arrivaient donnaient à cette o p i n i o n un caractère de certitude, et o n se flattait de l'espoir qu'un prompt secours de la métropole mettrait la Guadeloupe à l'abri des menaces des Anglais, dont o n ne cessait de l'inquiéter.


( 367 ) Le 22 juin le gouverneur ; avouant la mission 1815 donnée à M . D . . . d'aller en France auprès du chef de l'état, témoigna au commandant en second le regret de lui en avoir fait mystère. L e choix de cet envoyé serait, dit-il, d'autant plus avantageux à la c o l o n i e , dans la circonstance actuelle, que d'anciennes relations avec un grand personnage de la cour assuraient tout succès à sa mission. Pour en cacher le but-, o n l'avait ostensiblement chargé d'aller simuler un achat de bestiaux à P o r t o - R i c o , dont le major de place connaissait le gouverneur, et ce gouverneur devait lui procurer la facilité de se rendre secrètement à Paris. Q u e devinrent les flatteuses espérances de M . de L i n o i s , lorsqu'on vit M . D . . . rentrer à la Basse-Terre, le 3 o j u i n ? Après avoir vainement attendu pendant un mois et demi à Porto-B.ico, sans qu'il s'offrît un seul bâtiment pour l ' E u r o p e , il s'était empressé de revenir dès qu'il avait appris le mouvement d u 18 j u i n , comptant p o u v o i r partir ouvertement de la Guadeloupe , p o u r aller accomplir son ambassade. Mais il ne fut plus agréé; o n jugea plus opportun d'investir de cette mission celui qu'elle intéressait davantage , le major de place, q u ' o n n'avait pas encore songé à renvoyer, et dont on pressa le départ avec la plus grande activité, parce qu'il importait de réparer au plutôt le retard de la première mission. M . Schmaltz fut d o n c publiquement revêtu du caractère d'envoyé, p o u r aller annoncer en France l'adhésion de la colonie aux actes du gouvernement


( 368 ) 1815. impérial. Il fut chargé de dépêches, de protestations de zèle et d'amour par les mêmes hommes qui cherchaient alors à faire tourner à leur avantage particulier l'événement du 18 j u i n , et q u i , plus tard, l'imputèrent à crime au commandant en sec o n d . L e colonel du 62e lui délivra un p o m p e u x certificat d'attachement à Napoléon et à sa dynastie, signé par divers de ses officiers , et légalisé par l'autorité compétente. Pour porter en France cet officier, o n fréta, aux frais de la colonie , et au prix de 6,000 gourdes ( 3 2 , 4 o o f r . ) , une goélette française, fine v o i l i è r e , du n o m de Marie-Louise. Afin de pallier cette dépense , d'assurer un b o n accueil à l'envoyé, et p o u r donner à sa mission une apparence d'utilité p u blique , o n acheta, d'un négociant de la BasseT e r r e , un chargement de 35,522 kilogrammes de bois de gayac, qui ne devait être payé qu'eu France, et qu'on adressa au ministre Decrés pour le service des ports , qui en manquaient. T o u s ces détails furent consignés sur les registres de l'administration. Ainsi pourvu de dépêches, de certificats, de recommandations et de bois de g a y a c , l' ambassadeur Schmaltz mit à la v o i l e , le 4 juillet, de la BasseT e r r e , après avoir soigneusement caché et scellé tous les paquets dont il était porteur pour les m i nistres de N a p o l é o n , afin de les soustraire aux A n glais qui auraient pu l'arrêter ( 1 ) .

( 1 ) Schmaltz arriva en F r a n c e , à la fin de juillet, mais


(

369 )

A peine était-il parti, qu'on fut inquiet sur son 1815,

ayant eu connaissance de la seconde restauration, tous ses paquets furent jetés à la m e r , le n o m substitué à celui de

Marie-Louise,

d'Intrépide

fut

que portait sa goélette;

et il s'annonça c o m m e un banni de la G u a d e l o u p e , par le commandant en second révolté, à cause de son attachement à la cause royale. Partout il fut reçu avec intérêt; au ministère de la marine on s'empressa de le placer dans la direction dos colonies, malgré les rapports qu'on avait envoyés contre lui. C'est là q u e , nanti d'un

duplicata de

la

correspondance du gouverneur, à laquelle il avait seul travaillé, et des documens qu'il eut la faculté d'explorer dans tous les bureaux, il passa près d'un mois à fabriquer,

au nom de M. de Linois,

un mémoire accusateur; chan-

geant ainsi, de sa propre autorité, suivant les circonstances et son intérêt personnel, une mission solennelle d'adhésion à un gouvernement qui avait cessé d'exister, en une mission d'accusation contre un h o m m e absent qui ne pouvait se défendre. Ce qu'il y a déplus étonnant, c'est que son mémoire fut accueilli, le 2 4 août, par le ministre Dubouchage, qui le transmit au conseil de guerre, comme

le témoignage le plus

authentique

contre le

commandant en s e c o n d ; et que c e même M. Schmaltz, parti de la Guadeloupe, non plus c o m m e proscrit, mais comme

envoyé reconnu et avoué,

parti, disons-nous, le

4 juillet, et ignorant par conséquent la bataille de W a terloo , osa dire au conseil de guerre, dans sa déposition,

que, renvoyé comme royaliste de la Guadeloupe il ne l'avait

quittée que pour aller offrir

roi, en Belgique

III,

insurgée,

ses services

au

! Cette assertion devait cependant paraître 24


( 370 ) 1815.

c o m p t e ; on craignit que les Anglais, dont la surveillance était très-active, n'eussent arrêté son bâtiment,

et que cette mission, à laquelle o n atta-

chait la plus haute i m p o r t a n c e , n'éprouvât le sort dé la première. O n voulait à tout prix convaincre le gouvernement impérial des sentimens d o n t o n était animé; celui qui en serait chargé ne pouvait être revêtu de trop de caractère ; le gouverneur pensa que le capitaine L i n o i s , son fils et son aidede-camp , s'en acquitterait avec tout le succès désiré , et que le pavillon neutre des Américains pourrait seul assurer son arrivée en France. L e départ de cet officier fut conséquemment arrêté, aux frais de l'administration coloniale , sur un bâtiment des Etats-Unis. P o u r donner plus de solennité à sa m i s s i o n , o n demanda à toutes les autorités civiles et militaires des deux villes, des adresses de

félicitation au chef

du gouvernement français.

étrange au ministre, puisque les bois de Gayac,adressés au duc Decrès,

que M. Schmaltz ne portait sans doute

pas à Gand , et qui avaient été déposés, le 2 9 a o û t , dans lès magasins de la marine à Bordeaux, étaient alors l'objet des refus de son excellence. M. le vicomte Dubouchage ne voulait pas les admettre en recette, non pas c o m m e étant expédiés par une administration révoltée, mais parce qu'ils avaient été reconnus de très-mauvaise qualité. Il ne se détermina à les recevoir que le 2 2 décembre

1817.


(371) L e c o l o n e l V a t a b l e se d i s t i n g u a dans c e t t e c i r c o n s t a n c e ; il fit s i g n e r à s o n c o r p s d'officiers, m ê m e à c e u x de g a r d e , u n e adresse brillante à N a p o l é o n , à l a q u e l l e il j o i g n i t u n e

demande de croix d'hon-

n e u r p o u r p l u s i e u r s d e c e s officiers ( 1 ) .

(1) Ce dévouement n'était pas nouveau , il l'avait signalé pour tous les gouvernemens qui se sont succédés. Son enthousiasme en 1 7 9 5 , pour l'ordre de choses existant a l o r s , le fit nommer sous-lieutenant d'une c o m p a gnie du bataillon des Antilles , dit des sans-culottes , par Victor Hugues ; et le premier usage qu'il fit de sa faveur, fut de faire déporter son capitaine, aujourd'hui le maréchal de camp

R o c h e , en

retraite

à Paris, et qui a

épousé la nièce de l'archevêque de Tarente. En 1804 , il fit p l u s ; on trouve dans le Moniteur du 6 brumaire an )5 ( 2 8 o c t o b r e 1 8 o 4 ) , une adressé virulente contre les B o u r b o n s , signée V a t a b l e , chef de bataillon, c o m m a n dant de p l a c e ; elle est aussi insérée avec plus de détails dans la Gazette officielle de la Guadeloupe du 12 messidor an 12 ( 1 8 juillet 1 8 0 4 ) . D'après cela on peut juger de ses démonstrations en 1815 ; on a vu sa conduite le 19 juin ; dès le 22 il donna ordre, sans avoir recula moindre insinuation"! cet égard, de faire disparaître de tous les effets de son régiment les insignes du gouvernement royal; on connaît le fameux certificat qu'il donna à Schmaltz; l'adresse dont il chargea le capitaine Linois, est le dernier trait qui le caractèrise. C'est cependant ce colonel qu'on a représenté, lors du conseil de g u e r r e , c o m m e un preux chevalier, inébranlable dans ses sentimens de fidélité aux Bourbons; que lé commandant en second allait faire

1815


( 1815.

372

)

Le fils du gouverneur mit à la voile le 2 4 juillet, porteur

de toutes ces adresses et d'un

duplicata

des dépêches dont Schmaltz avait été chargé C e p e n d a n t , les Anglais

(1).

avaient débarqué

3oo

hommes aux Saintes , dans la nuit du 5 au 6 juillet, et,

tout en assurant qu'ils n'avaient p o i n t d'ordre

de commettre des p o s s e s s i o n , en

hostilités, ils en avaient pris

retenant prisonniers

le

détache-

ment et le capitaine d'artillerie qui y commandait. Ils resserrèrent le blocus de la G u a d e l o u p e , interceptèrent ses c o m m u n i c a t i o n s , et surent fort bien alors n ' y laisser pénétrer de l'extérieur d'autres nou-

fusiller, pour n'avoir voulu prendre aucune part à la révolution du 2 0 m a r s , et pour s'être refusé à porter la cocarde tricolore. C'est le même colonel dont parle avec un pompeux éloge l'Almanach historique, cité dans la note essentielle mise en tête de c e volume. (1) Lo capitaine Linois, inaccessible à tout autre sentiment qu'à celui de l'honneur, se contenta de faire disparaître ses d é p ê c h e s , et ne voulut pas être plus prévoyant. 11 préféra se mettre dans l'impossibilité de justifier son retour de la Guadeloupe , aussi fut-il

détenu

pendant

dix jours dans la prison de l'abbaye à Paris. Cela n ' e m pêcha cependant

pas un t é m o i n , à charge contre le

commandant en second, de dire au conseil de guerre qu'il croyait avoir vu dans les mains de cet officier, aux ÉtatsUnis, des dépêches de son père pour le roi. Ce témoignage unique était en contradiction trop évidente avec les faits pour qu'on eût besoin de le relever alors.


( 373 ) Velles que celles qu'il leur convenait, pour l'entretenir dans sa sécurité sur le maintien de la paix. Ils y pratiquèrent des intelligences, et tramèrent toutes sortes de machinations , pour fomenter la discorde et faire soulever les quartiers o ù ils avaient des agens dévoués. Sans déclaration de guerre, sans signification préalable, ils s'emparèrent de Marie-Galante, le

1 8 juillet, au nom du roi George , et y arborèrent le pavillon anglais. Ils laissèrent librement entrer à la Pointe-à-Pître, le 27 juillet, un navire français parti de la Ptochelle le 9 j u i n , que leur croisière d'Europe avait retenu à l'île d ' Y e u jusqu'au 1 6 , et n'avait relâché qu'après lui avoir enlevé ses lettres et ses papiers, à l'exception du rapport sur l'entière pacification de la V e n d é e , etcles gazettes, du 2 juin, contenant les détails de la journée du Champ de mai. Pendant que ce bâtiment confirmait les espérances de paix et annonçait, d'après ce que les Anglais lui avaient d i t , que le 16 juin aucune h o s tilité n'avait eu lieu; que la France était puissante, ses préparatifs de guerre immenses et présageaient la victoire si les étrangers l'attaquaient, les Anglais exerçaient sur les côtes de la Guadeloupe d'odieuses pirateries. L e 28 juillet, ils opérèrent un débarquement partiel à Saint-François, et attaquèrent ce b o u r g , pour enlever trois caboteurs chargés de denrées appartenant à des particuliers ; mais le brave c o m -

1815.


( 374 ) 1815.

missaire de ce quartier réunit à la hâte les habitans, repoussa les agresseurs, leur fit éprouver des p e r tes , et les contraignit à se rembarquer. Le lendemain ils sommèrent le b o u r g de SainteA n n e de leur remettre deux autres caboteurs, qui étaient dans larrade, chargés de sucre. Ayant essuyé un refus, ils tirèrent à mitraille sur le b o u r g , y causèrent des ravages, et les habitans ne durent qu'à leur attitude imposante de ne pas les voir tenter un débarquement. La colonie ne pouvait s'expliquer cette guerre aux propriétés, qui la reportait à des époques de, barbarie, et attendait de la métropole les instructions et les secours dont o u ne cessait de la bercer. Ses anxiétés, étaient d'autant plus pénibles que le parti anglais s'agitait dans tous les sens et

inspi-

rait les plus vives craintes (1). L e 3 août un parlementaire, sorti des Saintes, vint porter au gouverneur une lettre et une proclamation , monument d'orgueil, d'astuce et d'abus de la force ; elle exigeait que les troupes missent

( 1 ) Copenhague attaquée et incendiée pendant la paix de 1 8 0 8 , la flotte danoise et les munitions navales enlevées; Cadix bombardée au moment où le fléau de la fièvre jaune dévorait ses infortunés habitans; le capitole, la bibliothèque et les établissemens de Washington livrés aux flammes tout r é c e m m e n t , et tant d'autres actions s e m blables, étaient-elles faites pour rassurer la Guadeloupe sur les intentions des prétendus philantropes de la Tamisé !


(375) bas les armes, pour être envoyées en France, p r i - 1815. sonnières , à la disposition du duc de W e l l i n g t o n . Les partisans des Anglais furent affligés de cette p r o clamation, qu'ils croyaient n'être qu'une

mala-

dresse; c'était une perfidie. Ses auteurs, craignant que la c o l o n i e , en recevant des nouvelles certaines de F r a n c e , ne s'empressât de se rallier au drapeau b l a n c , et ne les frustrât de la proie qu'ils s'étaient p r o m i s e , avaient voulu soulever son indignation. Il leur fallait des victimes et des dépouilles ; aussi les officiers anglais refusèrent-ils

de montrer les

journaux de France qu'ils assuraient avoir jusqu'à la date du 20 juin ; et quelle foi donner à la n o u velle

contenue

dans cette proclamation ( l a b a -

taille de W a t e r l o o ) , elle était en contradiction manifeste avec celles apportées par le bâtiment français, arrivé le 27 juillet? C o m m e n t croire à la sincérité de l'attachement des Anglais aux B o u r b o n s , d'après ce que nous avons vu d'eux à toutes les é p o ques (1), surtout à la reprise de possession en 1 8 1 4 ? Le gouverneur irrité renvoya l e

parlementaire

en le chargeant, en r é p o n s e , d'une

proclamation

et d'un arrêté pris à l'instant m ê m e , que

justi-

fiait assez le ton de la proclamation des Anglais et la crainte d'une défection, qu'il espérait prévenir

( 1 ) Consulter les proscriptions de M. B i g n o n , vol. 1 E R , page 1 8 5 .


( 376 ) 1815 par des menaces dont son coeur était loin de vouloir faire l'application ( 1 ) . L e lendemain 21 voiles anglaises allèrent mouiller au G o z i e r , firent quelques démonstrations de débarquement, et sommèrent la Pointe-à-Pitre de se rendre. Sur son refus, ces forces regagnèrent les Saintes, le 5 août. Cette tentative acheva de persuader à la colonie q u ' o n n'avait d'autre but que de l'intimider, et que les Anglais n'oseraient

faire

aucune attaque sérieuse pendant l'hivernage, d'après la défense de leur g o u v e r n e m e n t , d'entreprendre aucune expédition pendant cette saison dangereuse. Dans cet intervalle la G u a d e l o u p e espérait r e c e voir des ordres o u des nouvelles qui mettraient u n terme à ses incertitudes. Dévouée de tout temps à la France, le motif qui l'avait portée à quitter momentanément le drapeau blanc , le lui aurait fait reprendre avec j o i e ; peu de jours auraient suffi p o u r amener ce changement, mais ses ennemis n'avaient garde deles lui accorder ; les Anglais et leurs partisans ne voulaient pas laisser échapper l'occasion de satisfaire leur cupidité et leur vengeance.

(1) Cet arreté prononçait la peine capitale contre quiconque favoriserait l'attaque des Anglais.


( 377 )

CHAPITRE V .

e

Lettre du colonel du 6 2 , lue en comité général.—Suspension de cet officier.— Avis qu'il donne au gouverneur de l'arrivée des Anglais

Dispositions de défense

Atta-

que et prise de la Guadeloupe.— Intrigues contre le commandant en second.—Départ des prisonniers français pour l'Europe.

MALGRÉ l'arrêté du gouverneur, les intelligences et les communications avec les Saintes devenaient de jour en jour plus fréquentes, et des rassemblemens se préparaient sur plusieurs points de la c o lonie. La conduite du colonel Vatable n'était déjà plus la m ê m e ; n o u v e a u p r o t é e , il avait changé avec l'horizon politique, et tout semblait annoncer qu'il s'était rejeté dans le parti anglais. L e g o u v e r n e u r , que le commandant en second avait plusieurs

fois

entretenu des soupçons qui planaient sur l u i , ne pouvait y c r o i r e , d'après les assurances de d é v o u e ment données par ce colonel q u i , peu de jours au-

paravant, lui avait affirmé sur sa parole

d'honneur,

n'avoir aucune relation avec celui des habitans de la

1815.


( 378 ) 1815.

Guadeloupe q u ' o n croyait le plus dévoué aux anglais. Une lettre du colonel à ce même habitant, que le commandant en second p o r t a , le 6 août

au

m a t i n , au gouverneur-, lui dessilla les y e u x ; il s'é-

cria en la lisant, oh! pour ceci c'est trop clair, c'est d'une évidence manifeste (1). Ce c o l o n e l , les

trois officiers supérieurs de son

r é g i m e n t , le comité administratif et de

défense,

qui se réunissait fréquemment chez le gouverneur , furent convoqués sur-le-champ , p o u r leur donner connaissance de cette lettre (2).

( 1 ) Cette lettre remisé, à l'instant m ê m e , au c o m m a n dant en second-, par un officier qui la tenait du Planton chargé de la porter à son adresse, contenait ces mots : » J'ai l'ordre positif de faire rentrer le grenadier qui trail vaille chez vous; envoyez-le au camp et je vous le ren» verrai quand il en sera temps. La proclamation mala» droite des généraux anglais a presque tout gâté, écrivez» m o i ce que vous en savez etc. ». (2) A ce comité assistèrent le gouverneur., le c o m m a n dant en s e c o n d , le colonel V a t a b l e , les trois chefs de e

bataillon du 6 2 , le commandant de la p l a c e , les deux chefs de bataillon de la garde nationale de la Basse-Terre, les deux capitaines commandans de l'artillerie et du génie, le chef de l'administration, l'inspecteur colonial et le trésorier. La lettre étant l u e , le commandant en second dit au colonel que d'après ce qu'elle contenait et sa correspondance avec la Martinique , dont on avait la conviction, il paraissait évident que si les Anglais attaquaient la c o -


( 379 ) A l'issue de cette r é u n i o n , le gouverneur voulut 1815 »Her lui-même au fort et au camp lire aux troupes,

lonie, on ne pouvait pas compter sur lui. M. Valable fit un long étalage de ses anciens services sous le régime impérial et de son dévouement actuel, pour repousses

parole d'honneur qu'il n'avait reçu aucun paquet de la Martinique; toute idée qu'il pouvait l e trahir; il donna sa

se montra vivement blessé d'avoir été ainsi mandé et interpellé devant des administrateurs et surtout devant deux officiers de la garde nationale. On lui répondit que q u o i qu'il méritât peut-être l'application des mesures prescrites par l'arrêté du gouverneur, ces messieurs n'avaient été appelés que- pour entendre la lecture de sa lettre, afin que la colonie fût bien instruite de sa conduite; mais qu'on ne voulait pas autre c h o s e ; et eri effet, il est bien évident qu'il n'était pas là devant un conseil de guerre. Il ne vint à l'idée de qui que ce fût de proposer son arrestation ou sa mise enjugement.

Tout était'fini et on allait se séparer,

lorsque le gouverneur prenant la p a r o l e , lui prescrivit de se rendre au f o r t , d'y garder les arrêts , et le suspendit e

de ses fonctions de commandant du 6 2 , en attendant les ordres du ministre auquel il allait en référer, M. Vatable étant sorti des arrêts le soir m ê m e , à la demande du commandant en second, on est encore à concevoir comment c e colonel a osé dénaturer ces faits,

affir-

mer qu'on était au moment de le fusiller pour son dévouementaux B o u r b o n s , et qu'il ne dut la vie qu'aux Anglais ! Toutefois il faut dire ici que pressé de questions sur c e point,dans le débat public du 11 mars 1 8 1 6 , M. Vatable éluda adroitement toute contradiction en priant le conseil


( 38o ) 1815. la lettre de leur colonel et leur annoncer sa suspension. A 4 heures du soir, les officiers du fort v i n rent, à l'insinuation de leur c h e f , demander

sa

réintégration ; le gouverneur s'y refusa, m a i s , sur l'intervention d u commandant en s e c o n d , il leva les arrêts du c o l o n e l , lui permit d'aller en ville, et eut, dit-on, le lendemain malin, avec lui, une conférence particulière dans une pièce de cannes à sucre. Dans la journée du 7 août, o n reçut, de laPointeà-Pître, une gazette anglaise d e l à Barbade, c o n t e nant le rapport d u duc de W e l l i n g t o n , sur la b a taille de W a t e r l o o . L e s o i r , M . Vatable se rendit chez le gouverneur, et eut, p o u r la seconde fois, avec l u i , une très-longue conférence. Il en 'sortait à 9 heures , lorsque le c o m m a n d a n t en second s'y p r é senta; le gouverneur lui dit que ce colonel était venu réclamer avec instance le commandement de son c o r p s ; que sur son refus, il lui avait remis deux lettres particulières ainsi qu'une gazette de la Martinique , contenant les détails de ce qui se passait en France, (1)etluiavait annoncé que le lendemain ma-

de lui épargner des détails qui lui étaient personnels et pénibles à rappeler. (1) C e n'étaient pas les premières lettres que c e colonel avait r e ç u e s ; le bruit courait qu'il avait été engagé, par des lettres antérieures, à embarquer le gouverneur et le commandanten second, et qu'il attendait l'occasion d'exécuter ce projet. L e commandant en second avait reçu lui-même


( 381 ) tin 8 août, les Anglais attaqueraient la colonie et o p é - 1815. reraient trois débarquemens, l'un à la Capesterre, l'autre aux Trois rivières, et le troisième au Baillif. ( Ce qui eut lieu c o m m e il l'avait dit.) Ces. faits, en donnant la preuve des intelligences du colonel avec les étrangers, plaçaient le g o u v e r neur et le commandant en second dans la position la plus critique. O n s'était o c c u p é de tous les préparatifs de d é fense que pouvaient permettre le dénuement de la c o l o n i e , la pénurie d'armes, de m u n i t i o n s , et le manque

absolu de pièces de campagne (1). Les

spoliations des Anglais n'avaient permis d'armer que quelques batteries à la Basse-Terre et à la Pointe-àPitre; toutes les autres, autour de l'île, étaient d é truites. O n avait essayé de former une compagnie des gens de couleur affranchis,

ayant servi dans les

de la Martinique, le 2 8 juillet, par la voie des Saintes

et

des

Trois-Rivières,

l'invitation

par

écrit

d'em-

barquer M. de Linois et de se déclarer gouverneur en réarborant

les couleurs b l a n c h e s , seul moyen de se

faire pardonner la journée du 1 8 j u i n ; il communiqua sur le champ cette dépêche h M. de Linois qui lui dit : Tout te monde n'a pas la même franchise que vous. ( 1 ) Depuis la reprise de possession on n'avait r e ç u , pour toutes armes, que 1500 fusils qu'on avait été obligé de disseminer parmi la garde nationale de tous les quartiers et des diverses îles dépendantes de la Guadeloupe,


( 382 ) 1815.

derniers temps de l'admmistration française,et dont o n pouvait réclamer encore quelque service p o u r l'obtention définitive de leur diplôme ; mais ils ne se présentèrent qu'au nombre de trente o u quarante, et o n eut à peine ce qu'il fallait p o u r en armer et en habiller la moitié. Personne n'eut l'idée d'appeler aux armes la p o pulation esclave ; c'eût été l'arrêt de mort de tous les blancs; et s'il y eut des noirs réunis et armés dans certains quartiers , ils le furent par quelques planteurs, d'intelligence avec les Anglais (1). Les craintes même que cette conduite inspirait, et les ravages partiels de l'ennemi, obligèrent de disséminer les. forces dont o n pouvait disposer; la compagnie d'artillerie était répartie dans les batteries de la Basse-Terre et de la P o i n t e - à - P î t r e ; celle des ouvriers du génie était dans les deux villes. L e 62° r é g i m e n t , réduit à 1100 hommes dont 100 étaient à l'hôpital o u éclopés, avait quatre . compagnies à la Pointe-à-Pître, une à la Capes terre, une aux trois rivières, et deux dans le fort R i c h e p a n c e ; les autres étaient en réserve au camp de Beau-Soleil

( 1 ) On a cependant voulu persuader à d'augustes p e r sonnages, à Paris, que le commandant en second avait insurgé les esclaves et s'était mis à leur tête contre les royalistes !!! Mais tout, dans les débats p u b l i c s , à tendu à détruire une accusation aussi odieuse, poussée.

elle fut

re-


( 383 ) L e s hommes de la garde nationale des quartiers 1815 sous le v e n t , q u ' o n avait p u armer, étaient réunis au Baillif, au nombre de 15o. Celle de la Basse-Terre avait 3oo hommes d i s p o nibles pour marcher avec le 62° régiment. Celle des quartiers du vent formait, de la rivière du Coin,

au-dessus

un camp de 400 h o m m e s ,

dit le camp de P a u l , auquel devait se réunir, au signal d'alarme, la garde nationale de la Grande Terre, et les quatre compagnies du 62e qui étaient à la Pointe-à-Pître,. La ville de la Pointe-à-Pître était défendue par 3oo hommes campés au G o z i e r , et par 327 h o m m e s , à Fleur-d'Epée. L e c o m m a n dant de la Grande-Terre et du camp Paul, avait reçu l'ordre d'être en mesure, dès que le mouvement de l'ennemi serait p r o n o n c é , pour marcher avec toutes les forces qu'il aurait p u rassembler, et venir se réunir à la réserve de la Basse-Terre ; c'était sur cette réunion que reposait l'espoir de la colonie; Cet officier

avait annoncé que ses dispositions

étaient faites pour exécuter cet ordre. T e l était le n o m b r e et la répartition des forces que la Guadeloupe avait à opposer aux Anglais (1). Elles auraient p u suffire, si elles n'eussent pas été paralysées par des circonstances extraordinaires

et

par les intelligences secrètes de l'ennemi avec quelques hommes influens.

( 1 ) Dans leur rapport, les Anglais eurent la jactance de les faire monter à 6 0 0 0 hommes armés.


( 384 )

1815

Dans la journée du 7 a o û t , les troupes du camp de Paul s'étaient portées en avant de Sainte-Marie, d'où elles avaient la facilité d'observer tous les m o u vemens que l'ennemi pouvait faire aux Saintes. Après la confidence de l'attaque, faite au gouverneur par le colonel V a t a b l e , l'ordre fut e x p é d i é , le soir même, au commandant du camp de P a u l , de négliger les démonstrations que l'ennemi pourrait, faire vers la Pointe-à-Pître, et de se porter de suite contre le premier débarquement qui devait s'opérer le l e n demain matin vers l'anse Saint-Sauveur. Les t r o u pes de ce camp n'étaient alors qu'à une faible distance de cette anse, et les n o m b r e u x accidens de terrain qu'offre toute cette partie , lui présentaient les chances d'un combat favorable, o u assuraient au moins sa retraite vers la Basse-Terre. Cet ordre parvint à deux heures après m i n u i t , et on y répondit par la promesse de s'y conformer scrupuleusement. L e 8 a o û t , dès 7 heures du matin, le canon d'alarme se fit entendre. A u bruit d'une vive c a n o nade des Anglais vers la Capesterre, le c o m m a n dant en second se porta au galop au b o u r g des T r o i s Rivières, o ù il trouva la garde nationale de la R i vière-Salée qui avait été obligée de s'y retirer. Il continua à s'avancer, croyant aller à la rencontre des troupes du camp de P a u l ; mais au détour du premier m o r n e , il se trouva en face d'une colonne anglaise de 1500 hommes , débarquée à l'anse SaintSauveur , sous la protection de 72 bâtimens de toute


( 385 ) grandeur qui se dirigeaient le long de la c ô t e , vers 1815. la grande-anse des Trois-Rivières. L e commandant du camp de Paul ne s'était point porté contre le débarquement, il s'était contenté d'y envoyer la garde nationale de la RiVère salée, et une compagnie de gens de couleur de la Pointe-à-Pître qui se battit avec c o u r a g e , mais elle fut forcés de se replier sur le camp dont o n n'entendit plus parler. Les bâtimens anglais vinrent aussitôt se mettre en travers dans la Grande-Anse, et diriger leur feu contre trois compagnies que le commandant en s e c o n d réunit à la bâte sur la côte. Placées en amphithéâtre sur ce terrain découvert et sans abri, enfilées sur leurs flancs par des bricks et des chaloupes c a nonières, et prises à revers par

la colonne de

1 , 5 o o h o m m e s , il fut impossible de se maintenir dans cette position ; o n se replia vers la BasseTerre et les Anglais opérèrent à la Grande-Anse un autre débarquement de cinq mille hommes. Ces forces de terre et de mer , tirées du continent septentrional de l'Amérique et des îles anglaises, étaient parties de la Barbade, le 31 juillet, p o u r se rendre aux Saintes , tandis que les troupes de la Martinique , de Sainte-Lucie, de Demérari et de la Dominique se réunissaient au même p o i n t , sous les ordres des généraux Murrai, S h i p l e y , Stehelin, Johnston et D o u g l a s , et sous le commandement du général en chef James Leith et de l'amiral Durham. Trois bâtimens français, envoyés de la Martini-

que, l'Actéon, lli.

le Diligent et le Messager, se fai25


(386 ) 1815. saient remarquer au premier rang de l'escadre en nemie par la vivacité de leur feu- et cependant le roi n'avait pas voulu qu'aucun prince de sa famille, qu'aucun de ses serviteurs fidèles restés près de lui, parût dans les rangs de l'étranger (1); Dans de telles conjonctures, pourquoi n'avoir pas publié officiellement les événemens de France? Pourquoi n'avoir pas donné à une colonie, qui s'est toujours signalée par son attachement à la mèrepatrie, l'alternative et le choix d e l à guerre avec le pavillon étranger o u de la paix avec le pavillon de P'rance? L e choix n'eut pas été douteux, le pavillon blanc offert seul à la Guadeloupe c o m m e une bannière de paix, aurait été reçu dans cette colonie, de même qu'il l'avait été en 1 8 1 4 , puisqu'il était le signe de ralliement sous les mêmes lois. Mais le traîner à la suite des flottes britanniques , le mettre sous les ordres d'un amiral anglais, l'appuyer de la mitraille de l'ennemi le plus implacable de la G u a deloupe , n'était - ce pas manquer le but qu'on d e vait se p r o p o s e r , n'était-ce pas mettre cette colonie dans la nécessité de résister, n'était-ce pas trahir la volonté du roi ? L e commandant en second se hâta d'envoyer à Pautrizel

ce qu'il put rassembler de garde natio-

nale pour défendre cette position. Mais une colonne

(1) Voir la proclamation du a8 juin 1815, dans l'appen-

dice qui est à la fin de ce volume.


( 387 ) anglaise, de 800 hommes, dirigée par des habitans ,

1815,

s'y porta pour l'attaquer, et d'abord repoussée dans le passage des g o r g e s , parvint bientôt à s'en e m parer. La Basse-Terre se trouvant ainsi séparée de la majeure partie de ses forces et de ses ressources , ne pouvait plus résister aux coups d'un ennemi puissant et favorisé par quelques habitans de la campagne qui venaient lui offrir leurs personnes pour les g u i d e r , leurs nègres, leurs bestiaux et tous les secours dont il pouvait avoir besoin. Un effort vigoureux tenté de nuit avec ce qui restait de troupes disponibles, contre cet ennemi n o m b r e u x , mais encore mal établi dans les positions Venture Lauriol,

et

pouvait seul faire espérer, sinon de le

rejeter sur ses vaisseaux, du moins de gagner assez de terrain p o u r opérer une j o n c t i o n avec le camp de Paul,

qu'on supposait s'être porté sur le flanc

des Anglais. E n cas de n o n - s u c c è s , on aurait p u prendre à revers la colonne de Pautrizel en la faisant attaquer simultanément de front par le Palmiste, et si l'on succombait du moins c'était avec honneur. L e commandant en second courut, à six heures du soir, demander au gouverneur l'autorisation de tenter cet effort : il le trouva malade. Cependant il accueillit ce projet avec empressement, et promit de venir prendre part au mouvement. Toutes les dispositions étant ordonnées, le c o m mandant en second partit à 8 heures et demie du soir, à la tête de 800 h o m m e s , tant du 62e que de


( 388 ) 1815 la garde nationale de la Basse-Terre, qui témoignaient la plus vive ardeur. Un détachement de 2 0 0 hommes de b o n n e v o l o n t é , partit pour aller se réunir au Palmiste, à la garde nationale qui avait, été repoussée le matin, afin d'attaquer au signal convenu , le morne Pautrizel. U n e pluie d'hyververnage ne cessa de tomber par torrens, et ceux qui connaissent les colonies, jugeront tout ce que cette marche eut de pénible à travers des chemins affreux, qu'un déluge d'eau et une obscurité p r o fonde rendaient impraticables. O n n'arriva à D o l é qu'à une heure après minuit; la moitié des h o m mes n'avait pu suivre et était restée en arrière. A u moment de se former pour marcher sur l ' e n n e m i , à la baïonnette, tous les officiers supérieurs et les capitaines , deux exceptés, représentèrent au c o m mandant en second que dans l'état o ù se trouvaient les troupes, on ne pouvait pas songer à les engager; que harrassées et découragées, elles ne se reconnaîtraient pas entre elles et s'exposeraient à tirer les unes sur les autres ; le plus grand désordre pourrait être le résultat de cette attaque. A u même instant, le gouverneur le fit appeler dans une case v o i s i n e , où il venait d'arriver. L e commandant en second s'y rendit aussitôt espérant que la présence du p r e mier chef allait électriser les troupes ; sa surprise fut grande lorsque le gouverneur lui d i t ,

devant

quelques témoins , que lui aussi n'était plus d'avis d'attaquer, et qu'il fallait renoncer à ce projet ; il repartit un instant après, sans donner aucun ordre,


( 389) aucune instruction. L e capitaine de gendarmerie J8I5. Vincent d i t , à haute voix, au commandant en s e cond , qu'après avoir sondé les esprits, il voyait bien q u ' o n ne voulait pas se battre. Ainsi s'évanouit l'espoir de repousser les Anglais ; le commandant en second reconnut alors toute la grandeur du sacrifice personnel qu'il avait fait à la c o l o n i e , le 18 juin ; les nouvelles de la perte de la bataille de W a t e r l o o , les résultats qu'elle devait a v o i r , ne permettaient plus de se faire illusion. Les soins que chacun prenait déjà de se ménager des excuses désillèrent ses y e u x , et il ne put se dissimuler que sur sa tête seule allait peser tout le poids du mouvement qui s'était opéré à la Guadeloupe. Mais c o m m e aucune ambition, aucun intérêt personnel n'avait dirigé ses actions, ce qu'il avait v o u l u le 18 juin, il le voulait encore le 8 août ; c'était le salut de la Guadeloupe. Ne pouvant plus la garantir du j o u g des A n g l a i s , il dédaigna le soin de leur disputer sa tête, ne songea jusqu'à la fin qu'à préserver la colonie de tout ébranlement, et à préparer ceux que révoltait la

présence de l'étranger, à se soumettre à l'empire

des circonstances. L a position de Dolé se trouvant en l'air par l ' o c cupation de Pautrizel, et l'ennemi faisant filer des troupes vers le morne Boucanier,

le commandant

en second fit reculer les siennes, et les échelonna sur les hauteurs de la Basse-Terre, pour couvrir la ville. La pluie abondante qui ne discontinuait pas, la proclamation menaçante des Anglais , l'aspect


( 390 ) 1815

imposant de leurs forces, les intrigues de leurs partisans, portèrent le découragement à son comble. Le 9 au point du j o u r , le commandant en sec o n d alla prendre les ordres du g o u v e r n e u r , qu'il trouva toujours souffrant, et convint avec lui d'établir les troupes sur le Palmiste pour être en m e sure, en cédant pas à pas, le terrain à l'ennemi, de se retirer au morne H o u ë l , qui avait été désigné c o m m e dernière position. L e gouverneur devait s'y rendre vers le soir ; les troupes du fort et du Baillif furent prévenues de ces dispositions. E n conséquence, un bataillon du 62e fut posté au défilé de Valkanar, à cheval sur les routes de Dolé et du Boucanier, avec o r d r e , s'il était forcé, de se retirer vers le morne H o u ë l , en passant les Galions à l'habitation Négré : le reste de la troupe se porta sur le Palmiste, au-devant des forces ennemies qui s'avançaient par Pautrizel. U n e partie de l'escadre anglaise, que les calmes avaient retenue la veille par le travers de la BasseTerre , o p é r a , dans la matinée du 9, un troisième e

débarquement au baillif; c'était la 5 brigade sous les ordres du général Douglas, forte de 1 5 à 1,800 h o m m e s , ayant pour guides deux habitans armés. L e brave Levanier, chef de la garde nationale de ce quartier, tint ferme contre le feu redoutable de l'ennemi , et défendit ce point avec beaucoup de c o u rage. Pour le soutenir , le gouverneur avait e n v o y é les deux compagnies du 62e qui étaient dans le fort R i c h e p a n c e , où elles avaient ordre de rentrer dès


(391) qu'elles seraient forcées à la retraite. Mais l'officier

1815.

qui les commandait se contenta de conduire ces deux compagnies sur le lieu de l'action sans les e n gager; elles ne furent d'aucune utilité, et le chef Levanier

s'en

plaignit très - amèrement, le soir

m ê m e , dans le rapport verbal qu'il fit en présence e

des officiers du 6 2 . La brigade e n n e m i e , poursuivant ses succès , avait déjà pris poste sur les hauteurs de Saint-Louis, et menaçaitla droite des communications du morne Houël. L a gauche de ces communications pouvait être coupée par la c o l o n n e de Pautrizel, qui venait de s'emparer du poste Langlet, tandis que la c o l o n n e du Boucanier avait forcé à la retraite le bataillon 0

du 6 2 placé à Valkanar ; le commandant en second dut alors abandonner le Palmiste , et traverser la rivière des Galions. Les deux compagnies du 62% qu'il avait postées sur la r i v e , ne tardèrent pas à être engagées avec l'ennemi, dont les têtes de c o l o n n e se montraient de tous les côtés. Il opéra sa retraite de position en p o s i t i o n , et parvint à trois heures du soir au morne H o u ë l , au moment o ù le gouverneur y arrivait. T o u s deux conservaient l'espoir d'y arrêter, e

avec le 6 2 , les efforts de l'ennemi, et d'en imposer assez p o u r obtenir une capitulation honorable. La garde nationale, sacrifiant ses ressentimens à la tranquillité de la c o l o n i e , s'était retirée dans ses foyers avec une douloureuse résignation. L'esprit


( 1815.

392

)

qui l'animait ne fut jamais, quoiqu'on en ait dit, qu'un brûlant amour pour la mère-patrie, qu'une aversion légitime pour la domination anglaise; et si la France ne l'eût pas abandonnée à ses faibles et impuissantes ressources, elle se serait levée en masse pour repousser les ennemis invétérés de sa prospérité et de son repos. Mais l'intrigue et la trahison s'agitaient autour d'elle; chacun de ses coups pouvait influer, pour la suite, sur le sort des familles, des personnes, des propriétés et de la c o lonie toute entière; elle se soumit avec c a l m e , dans l'espoir que l'union et l'oubli seraient le prix de la modération dont elle ne s'était pas écartée. Aidé de tant de circonstances fâcheuses, fier de ses faciles succès, et confiant dans les 8000 h o m mes qu'il avait débarqués, l'ennemi n'attendait que le moment où il pourrait faire agir simultanément ses c o l o n n e s , pour enlever le morne H o u ë l , o ù chaque instant était marqué par des alertes et des tirailleries continuelles. L e gouverneur, déterminé par tous les officiers qui reconnaissaient l'impossibilité de la résistance, fit partir, à g heures du soir, le commandant du génie, pour faire des ouvertures au général Leith. U n temps affreux et une obscurité profonde ne permirent à cet officier de revenir que vers trois heures du matin, avec un aide-de-camp anglais, chargé d'annoncer qu'on s'en tiendrait aux termes de la proclamation du 3 août; l'aide-de-camp fut ren-


( 393 ) v o y é avec les articles d'une capitulation dressée 1815 à la hâte, e t , au point du j o u r , o n hissa pavillon parlementaire. A g heures du matin, le général Murray arriva avec une réponse à ces articles, qu'il déclara ne pouvoir être changée. T o u s les officiers supérieurs furent appelés, et sur leur attestation que les troupes, réduites à 475 h o m m e s , ne pouvaient plus tenir contre les 8 à 9 o o o h o m m e s , qui les pressaient de toutes parts, le gouverneur et le commandant en second se virent dans la nécessité de signer cette capitulation ( 1 ) .

(1) Capitulation entre Sir James L e i t h , commandant en chef des forces de terre de S. M. B . , et le gouverneur et le commandant en second de la Guadeloupe. éructes

demandés.

Réponses.

1ER.

1er.

Le gouverneur,

le

com-

S e r o n t r e n v o y é s en F r a n c e ,

m a n d a n t en s e c o n d , les t r o u -

au d u c W e l l i n g t o n ,

pes françaises et les adminis-

prisonniers d e g u e r r e .

comme

trateurs militaires seront r e n v o y é s en F r a n c e ,

prisonniers

de g u e r r e . 3 .

Les

officiers

conserveront

leurs épées et les militaires leur b a g a g e s .

Befusé,

à l ' e x c e p t i o n des

b a g a g e s appartenant p e r s o n n e l l e m e n t aux militaires.

5. T o u t e s les gardes nationales

3. L a m i l i c e q u i s'est déjà re-


(394) 1815.

Le gouverneur expédia des ordres à la Pointeà-Pître , pour qu'elle s'y conformât. A trois heures du soir les troupes déposèrent les armes, et furent envoyées au fort pour être embarquées. L'accord le plus parfait régnait toujours entre les deux chefs; en se séparant pour chercher un asile jusqu'au moment du départ, leurs logemens étant occupés par les A n g l a i s , le gouverneur tendit la main au commandant en s e c o n d , et lui dit de venir le trouver à nuit close, pour s'entendre sur le rapport à faire au ministre, des divers événemens survenus dans la colonie. Mais le gouverneur rompit

d e la c o l o n i e seront laissées

tirée dans ses habitations sera

paisibles c h e z elles. ( Elles é -

p r o t é g é e ainsi q u e ses p r o p r i é -

taient toutes rentrées dans leurs

tés; m a i s celle qui est e n c o r e en

foyers au m o m e n t de la c a p i -

a r m e s sera traitée c o m m e p r i -

tulation ) .

sonnière de g u e r r e et déportée de suite.

4.

4

A u c u n i n d i v i d u de la G u a deloupe

et d é p e n d a n c e s

P e r s o n n e n e sera r e c h e r c h é

ne

par le g o u v e r n e m e n t de S. M .

pourra être r e c h e r c h é p o u r ses

B . en raison d e son o p i n i o n o u

opinions ou faits politiques an-

de sa c o n d u i t e politique j u s -

t é r i e u r s , et sera m i s sous la

qu'à ce moment.

protection d e S . M . B .

• 5

5.

L e s lois d e la c o l o n i e e t les

A c c o r d é , quant à ce qui re-

propriétés particulières seront

garde les l o i s , et les propriétés

respectées

de terre.

et mises sous la

sauve-garde de S. M . B .


( 395 ) cette heureuse harmonie, dès le soir m ê m e , et l'on 1815. sait quelle conduite il a tenue depuis. A peine le général Leith avait-il mis pied à terre, que les habitans de la ville virent en rougissant le colonel Vatable se rendre seul auprès de ce général ennemi , avec qui il eut une conférence qui dura cinq

quarts d'heure. A la suite de leur entretien. le

domicile d'un c i t o y e n fut violé, pendant la nuit, par un détachement anglais, p o u r arrêter le c o m m a n dant en s e c o n d , q u ' o n y croyait logé. Cependant il s'était ostensiblement retiré chez un des chefs de l'administration. Le lendemain m a t i n , à 7 heures, le Génevois J o l y , major de confiance du général L e i t h , v i n t , de la part de son général, lui demander son é p é e , qu'il n'avait pas pu rendre la veille; elle était restée passée, au morne H o u ë l , avec quelques effets. L e major exigea qu'il déballât du fond d'une malle un sabre de p r i x , qu'une main bien chère lui avait fait remettre à sa m o r t , et l'assura que le général, satisfait de cette marque de déférence, allait le lui renvoyer ( I ) . Mais à midi, cet officier vint l'arrêter,

(1)

Ce damas porte le n o m du capitaine de vais-

seau Villeneuve , à qui il fut donné d'honneur,

comme

sabre

à l'armée d'Egypte. Lorsque cet officier

mourut en 1 8 0 4 à la Martinique où il était capitaine de p o r t , il le légua a son chef, le capitaine-général Villaret. Après la mort de ce respectable général, en 1 8 1 2 , on l'a-


( 396 ) 1815. et le conduire sous escorte dans le corps-de-garde du fort, an milieu des troupes anglaises , o ù le c o lonel Vatable eut le généreux courage de venir passer et repasser devant lui pour le braver, tenant par le bras l'habitant à qui il avait adressé sa fameuse lettre du 6 août, dont o n se rappellera sans doute les expressions remarquables : La

procla-

mation des Anglais a presque tout gâté, etc. L e général L e i t h , pour justifier les procédés si peu convenans d o n t il usait envers le c o m m a n dant en s e c o n d , écrivit à son gouvernement qu'il avait fait arrêter cet officier, parce q u ' o n l'avait prévenu qu'il voulait s'évader p o u r se mettre à la tête des habitans de la Pointe-à-Pître. Q u e l indigne prétexte! L e vrai motif de ces outrages n'était autre que d'humilier un officier français, q u i , par son énergie avait constaté et dévoilé les spoliations des Anglais à la G u a d e l o u p e , en 1814.

vait remis c o m m e le gage le plus précieux de son souvenir, au commandant en second qui avait été pendant huit ans son aide-de-camp, et honoré de sa confiance et de son amitié. L e commandant en second se flattait de le c o n server toute sa vie; mais le général L e i t h , refusant les morceaux de son épée qu'on lui apporta, s'appropria ce sabre, se vanta plus tard que le roi de France avait bien voulu lui en faire présent, et n'envoya à Paris que l'épée du contre-amiral L i n o i s , que le capitaine français de L'aci é o n . f u t chargé de porter. Le Moniteur du 2 d é c e m b r e 1 8 1 5 , dit qu'il en fit la remise au roi le 2 2 n o v e m b r e .


( 397 ) À huit heures du soir, o n lui fit traverser la ville 1815. entre deux haies de troupes britanniques , pour l'embarquer sur une frégate; et les habitans qui voulurent lui parler furent brutalement repoussés. E n montant à b o r d , son portefeuille disparut, et on brisa une cassette qu'on croyait sans doute renfermer un trésor; elle était pleine de divers objets de toilette en p l o m b . L e portefeuille o ù l'on espérait trouver l'adresse de la Pointe-à-Pître, et une correspondance qui pût fournir matière aux listes de proscription qu'on préparait, ne contenait que des papiers étrangers aux cent jours, à l'exception d'un recueil d'ordres, donnés au moment de l'attaque, et qui, en désappointant les curieux, durentau moins les convaincre de l'esprit de modération qui les avait dictés. Les troupes furent indignement spoliées à b o r d de quelques bâtimens anglais, et cependant leur colonel était au milieu d'eux. T o u s les prisonniers furent relégués dans la rade des Saintes, le gouverneur seul resta libre à la Basse-Terre, o ù parurent, dans tout leur jour la bonne foi des Anglais et leurs intentions protectrices. Dès qu'ils furent maîtres de la c o l o n i e , ils firent courir le bruit qu'il était probable que les trois couleurs seraient conservées en France, parce qu'il paraissait constant qu'un nou-

veau prince était monté sur le trône. Tel était le dévouement en faveur de Louis XV1I1, dont eux et leurs partisans s'étaient targués, mais dont ils se hâtèrent de se prévaloir aussitôt que des n o u -


( 398 )

1815 velles plus certaines les eurent fait revenir de leur erreur. L'ordonnateur était rentré à la Basse-Terre, avec les ennemis de la c o l o n i e ; les faux royalistes, les champions des anglais y accoururent des divers quartiers pour intriguer et solliciter. Alors se forma la ligue qui conjura la perte du commandant en second, et l'on vit s'unir aux individus, que de graves accusations avaient déférés à l'opinion de la métropole, avant les cent j o u r s , les auteurs de ces mêmes accusations ; d'autres qui voulaient donner le change sur leurs propres erreurs; ceux qu'aveuglait l'esprit de faction, et ceux enfin qui, toujours incertains, attendent la fin des crises pour se ranger du parti le plus fort L'ambitieux Vatable, q u i , plus qu'aucun autre, avait d'anciens souvenirs à effacer, mit à profit le crédit que les circonstances lui donnaient auprès des A n g l a i s , pour envenimer les passions et les ressentimens. 11 sut flatter l'orgueil de ces vainqueurs , habiles à s'associer tous qu'ils croire

les auxiliaires

peuvent rencontrer, et qui feignirent de que , victime de son

attachement

aux

B o u r b o n s , ce colonel allait être sacrifié avec tout ce qu'il y avait de royalistes dans la Colonie, sans

leur prompt et généreux secours. De là sans-doute, l'atroce rapport du général Leith ( d o n t il sera question plus tard ) , les écrits mensongers, et ce torrent de calomnies que l'on vit déborder à Paris pour y accabler un seul homme.


( 399 ) L e gouverneur ne s'embarqua que le soir du

2 2 1815. a o û t , et le lendemain matin on fit voile pour l'Europe. Quatre bâtimens réunis en c o n v o i emportèrent les prisonniers français , de terre et de mer, faits dans la colonie et ses dépendances, depuis les premières attaques des Anglais. Officiers, soldats, marins, femmes, enfans et domestiques formaient un total de 1 1 1 7 individus (1).

(1) Voir l'appendice à la fin du livre suivant.



( 401

L I V R E

La

)

Q U I N Z I E M E .

Guadeloupe sous les Anglais ; elle est restituée à la France.

CHAPITRE

ER

I .

Persécutions et proscriptions à la Guadeloupe, —Adresse du conseil privé pour que la colonie reste sous le gouver-, nement britannique

Résultat de c e vœu.— Dons of-

ferts au général Leith et acceptés. — Conduite des p r é tendus royalistes envers l'intendant français.

LORSQUE la capitulation du 10 août I 8 I 5 eut ren- 1815 du les Anglais maîtres de la G u a d e l o u p e , ces p r o tecteurs, si désintéressés, levèrent de nouveau le masque

politique d o n t ils s'étaient c o u v e r t s , et leur

domination reprit le caractère qui l'a toujours disIII.

26


( 402 ) 1815. tinguée, celui de l'oppression et de l'injustice. L e général Leith affecta d'abord la franchise, le désintéressement et l'amour du bien p u b l i c , mais o n ne tarda pas à s'apercevoir qu'en s'emparant de la colonie , il n'avait pas eu seulement en v u e d ' y cueillir de faciles et de stériles lauriers. O n vit se grouper autour de lui les éternels courtisans des dispensateurs de la faveur et des emplois ; des hommes perdus de dettes et de crédit qui, sous prétexte de prévenir la révolte, de défendre les prérogatives

de la c o u r o n n e et les droits de la légiti-

m i t é , affectèrent de dénaturer les intentions et de donner une tendance politique à des mécontentemens individuels. Us demandèrent des mesures v i o lentes,

extrêmes ,

et réclamèrent

le despotisme

parce q u e , se mettant seuls à ses gages, ils lui v e n daient leurs services à haut prix. Obtenir le m o n o pole des e m p l o i s , et satisfaire leur ressentiment vin dicatif, tel était leur b u t ; et ce but était trop analogue aux vues des Anglais et aux intérêts particuliers du nouveau chef, pour qu'il ne fît pas cause c o m m u n e avec eux. Sept membres furent aussitôt n o m m é s , à l'exclusion de tout n é g o c i a n t , pour composer le c o n seil privé du général, et dans leur n o m b r e o n créa un maréchal-de-camp, pour commander les milices, et un adjoint pour surveiller l'administration (1).

(1) Gazette officielle de la Guadeloupe du 15 août 1815.


( 4o3 ) On

voyait figurer dans cette réunion ceux qui :1815.

avaient formé le fameux conseil p r i v é , de 1810 à 1814(on croirait presque que dès l'origine ils avaient été nommés à vie ) , les mêmes aussi qui avaient c o m posé la chambre d'agriculture du 22 février 1 8 1 5 , et dont la roideur à l'égard du gouverneur français , offrit un contraste singulier avec la complaisance outrée de ce nouveau conseil pour le général Leith. Quand il se vit ainsi e n t o u r é , ce général donna l'essor à ses dispositions haineuses, et la G u a d e loupe, destinée à servir d'arène aux caprices des étrangers acharnés contre elle et aux passions de leurs partisans, subit encore une fois la chance des persécutions qu'elle ne dut qu'à ses sentimens essentiellement français. La capitulation que les Anglais venaient de signer, fut foulée aux pieds c o m m e l'avaient été toutes celles précédentes ; la garde nationale , soumise et rentrée chez elle lorsque cette capitulation se conclut, n'en fut pas moins horriblement tourmentée, quoique l'article 5 dût la mettre à l'abri de toute recherche. Par l'article 4> les Anglais s'é-

taient engagés à n'inquiéter personne, en raison de son opinion ou de sa conduite politique ; cependant o n déclara incapables d'exercer aucun emploi tous ceux qui avaient occupé quelque place sous le pavillon précédent ; et des fonctionnaires, que pouvaient recommander leurs talens o u leurs vertus et leur amour de l'ordre, furent incontinent remplacés par des hommes pétris de fiel, qui persécutèrent les habitans. Sous prétexte de jacobinis-


( 4o4 ) 1815. me, on exerça les arrestations les plus arbitraires, et la Pointe-à-Pître se vit plus d'une fois cernée par des troupes , au milieu de la n u i t , pour les perquisitions les plus vexatoires. Les prisons ne pouvant suffire aux inquisiteurs politiques du général Leith , ils transformèrent des édifices publics en maisons de f o r c e , et y entassèrent des victimes prises dans toutes les classes, dans toutes les professions, parmi tous ceux contre lesquels les gens en faveur avaient quelque vengeance particulière à exercer, surtout parmi les gens de couleur libres. Les nouveaux agens des A n g l a i s , encore imbus des maximes de leur ancien administrateur, disposant du p o u v o i r à sa manière , dressèrent, c o m m e lui, de nombreuses listes de proscription dans lesquelles furent compris plus de neuf cents individuschaque prescripteur choisissait ses victimes. Cent trente de ces infortunés , déportés au Havre , périrent, la plupart, de misère et de désespoir, dans les limites qu'on leur assigna. L'épouvante était dans toutes les aines et n'avait pas été si générale en 1793 et 1795 ; chacun cherchait à fuir cette terre désolée ; et les îles neutres s'empressèrent d'offrir un asile aux familles de la Guadeloupe qui s'y réfugiaient. Les rapports firent monter à cinq cents personnes celles qui se sauvèrent dans l'île Danoise de SaintT h o m a s , et à quatre cents celles qui passèrent à Saint-Barthélemy , sans compter les individus qui se retirèrent aux Etats-Unis. Beaucoup d'autres furent assez heureux pour se racheter des persécu-


( 4o5 ) tions à prix d ' o r , et ceux q u i , les premiers, virent 1815 arriver le terme de leur e x i l , n'obtinrent aussi qu'à prix d'or la faveur de rentrer dans la colonie (1). * D e toutes les espèces de cruautés, les plus odieuses et les plus lâches, dit M . B i g n o n , sont celles qu'exercent contre leurs compatriotes, des citoyens pervers qui se servent de l'appui de l'étranger ( 2 ) . Si le principal et le plus noble but de l'histoire, en retraçant aux yeux des hommes leur^erreurs et surtout leurs erreurs cruelles, est de leslAettre en garde contre eux-mêmes, et de les porter I M défendre du retour de pareils égaremens (5) , ce ne sera pas sans espoir de quelque utilité, pour la G u a d e loupe, que nous aurons esquissé ce rapide tableau. O n v i t , dans cette c o l o n i e , des royalistes par calcul , des champions intéressés de la politique anglaise , affecter de confondre les excès de la révolution avec son but primitif, et la tyrannie des p r o consuls, qui en avaient abusé, avec les vœux des hommes généreux qui en furent les victimes. Ils ne rougirent pas de marcher strr les traces de ces p r o -

(1) L'impudeur de cette spéculation fut porté si loin , que M. le comte de Lardenoy, après avoir repris possession de la colonie, se vit obligé d'expulser, pour l'exemple , l'adjoint d'un procureur du roi, qui, entre autres actes, avait fait souscrire un billet de 2 , 0 0 0 livres à un notaire proscrit, pour lui faire obtenir sa rentrée ! ( 2 ) Des proscriptions, volume I , page 33. (3) Des proscriptions, volume 1 , page 281. er

e r


( 4o6 ) 1815

consuls, pour punir la colonie de sa m o d é r a t i o n , pendant les cent jours, quoique leur conduite et les troubles qu'ils ne cessèrent d'y fomenter alors , eussent p u motivier et justifier les mesures les plus sévères. Le dévouement à la cause des B o u r b o n s , dont se targuaient ces prétendus leur faisait

séides de la

royauté,

assurément un devoir d'exprimer

à

Louis X V I I I , leur joie de son retour, l'impatience de rentre nous ses lois et dans le sein de la c o m m u n e famille Combien péniblement la sensibilité du m o narque ne dut-elle pas être affectée, quand S. M . reçut au lieu de cet h o m m a g e , l'avis que le conseil privé de la Guadeloupe, (c'est-à-dire sept habitans déco-, rés de la croix de Saint-Louis ) , dans une adresse du 1 6 janvier 1 8 1 6 , remise solennellement au g é néral L e i t h , dont elle exaltait les services,

avait

exprimé , au nom de la colonie entière, le vœu de voir cette île maintenue sous le gouvernement protecteur de l'Angleterre (1) ! Ce vœu que la colonie réprouvait, le conseil le motiva sur ses craintes hypocrites du retour du jacobinisme, tout en r e n o u velant les assurances de loyauté envers le roi et envers la France ; précaution contre l'avenir dont personne ne fut la dupe. « Si nos v œ u x , disaient» i l s , si nos pensées doivent se rattacher à notre « patrie, combien n'avons-nous pas à redouter de (1) Discours prononcé par l'organe du conseil privé et imprimé à la Basse-Terre avec la réponse du général.


( 4o7 ) voir encore une fois la confiance d'an r o i , peut- 1815. être trop clément, indignement trahie par les chefs à qui il remettrait son p o u v o i r dans cette colonie ! . . . » Le conseil ne mettait pas en doute l'accomplissement de son vœu, mais n'osant se flatter de voir » » » »

contenter le plus ardent de ses désirs, celui d'être toujours gouvernés par le général L e i t h , il le suppliait de fixer pendant un certain temps de chaque année", son séjour à la Guadeloupe ; faculté que lui donnait son titre de commandant en chef des îles du V e n t . La belle habitation du Matouba, appar-

tenant au domaine du roi de France, à laquelle on venait de faire des travaux pour la rendre digne de

S. E x . , lui fut offerte au nom des habitans de la colonie , c'est-à-dire, au n o m même de ceux qu'on vexait et qu'on proscrivait. O n le supplia, en outre, de conserver l'augmentation annuelle de 120,000 livres (72000 f.) déjà faite aux émolumens de S. E x . , ainsi qu'une somme de 2000 liv. sterl. (48,000 f r . ) , pour la fabrication d'une épée sur laquelle seraient

gravés ces mots : La Guadeloupe sauvée et recon-

naissante à sir James Leith, son libérateur. Dix août I 8 I 5 . La vanité de ce général fut singulièrement flattée de l'hommage qui lui était offert par sept individus, se faisant, sans mission, les interprêtes des sentimens de la colonie. Sa réponse ne fut pas moins surprenante que l'adresse; il accepta tous les dons

avec une généreuse reconnaissance ; mais tropadroit


( 4o8 ) 1815. pour anticiper sur la décision des destinées de la c o l o n i e , qui ne pouvait être prise qu'en E u r o p e , il se ménagea le mérite d'une l e ç o n de patriotisme, en répliquant à ces cosmopolites intéressés : « Q u e » la Grande-Bretagne connaissait trop bien les » vrais principes de l'honneur

. p o u r exiger que

» des personnes accidentellement placées sous sa » domination , rompissent les liens nationaux qui » attachent tous les hommes honnêtes à leur pays » par des sentimens équitables et par le devoir. » Il leur promit néanmoins d'appuyer leur voeu de tout son crédit auprès de son g o u v e r n e m e n t , et envoya leur adresse et sa réponse au p r i n c e régent (1). Les partisans des Anglais crurent alors la. G u a deloupe si indéfiniment acquise à la Grande-Bretag n e , qu'ils ne permettaient pas de penser o u du moins de dire qu'elle pouvait retourner à la France. L e général Leith se montrait ridiculement jaloux de cette conquête, et ses conseillers, disposant a leur gré du p o u v o i r , enflaient son orgueil par les adulations dont ils l'enivraient. M . de G u i l h e r m y , revenu dans la c o l o n i e , à la fin de 1 8 1 5 , s'occupait de recueillir les documens »

statistiques que le ministre lui avait demandés, et qu'il n'avait pas eu le temps de prendre. Mais la tyrannique et soupçonneuse surveillance du géné-

( 1 ) On assure que le prince régent d'Angleterre fit parvenir ces documens au roi de France.


(4o9) ral Leith. et de ses agens, s'opposait à ce qu'ils lui 1815 fussent exactement fournis; les commandans des quartiers craignaient de s'exposer à l'effet de leur ressentiment. L'attachement inviolable aux B o u r bons et à la France, que cet intendant n'avait pas cessé de professer, portèrent ombrage au général et à ses créatures. Q u a n d ils le virent se p r o n o n c e r avec indignation contre ce qui venait de se faire au détriment des intérêts du roi et de la m é t r o p o l e , il fut persécuté à son tour et r e n v o y é de la colonie c o m m e un perturbateur du repos public , par les mêmes hommes qui pronèrent sa fidélité au r o i , tant qu'ils y trouvèrent leur profit, et qui la p r o s crivirent aussitôt qu'elle se trouva en opposition avec leurs vues intérressées. L'opération monétaire, à laquelle ils

induisi-

rent le général anglais (1) ne fut guère mieux en harmonie avec les principes d'intégrité dont il se

targuait et avec le titre de modèle parfait de la véritable chevalerie que ses affidés prenaient soin de lui donner (2).

1) Voir la page 1 1 6 du 1er v o l . (2) La colonie l'appelait par opposition, le don Q u i chote des Antilles.


( 410 ) I8I5.

C H A P I T R E II.

La France recouvre ses deux colonies

Reprise de p o s -

session de la Guadeloupe. — Cette île se rétablit sous les nouveaux administrateurs. — Modifications apportées dans le gouvernement colonial.

1816.

L E S destinées de la France avaient été fixées à Paris, le 20 novembre 1 8 1 5 ; la nation venait de recouvrer, pour la seconde fois, l'ancienne dynastie des B o u r b o n s ; mais les sacrifices que la jalousie, la vengeance et l'ambition des étrangers lui i m p o sèrent furent immenses. E n considérant la p r o d i gieuse extension qu'avaient acquise, depuis

un

demi-siècle, les quatre grandes puissances qui lui firent la l o i , on peut apprécier c o m b i e n fut ébranlé cet équilibre e u r o p é e n , si précieux à conserver, et l'on reconnaîtra les conseils perfides de l'envie et de la cupidité , adroitement déguisées sous les traits d'une prudence craintive, qui semble se prémunir contre des événemens dont le retour était i m p o s -


( 411 )

sible (1). L'extravagant projet de réduire la France 1816. fut même c o n ç u ; mais l'attitude imposante de son peuple généreux en empêcha l'exécution (2). O n a déjà vu que la possession de nos colonies serait plus flatteuse p o u r la vanité de l'Angleterre, qu'elle ne serait utile à ses intérêts réels ; aussi, par le traité du 20 n o v e m b r e 1 8 1 5 , elle s'engagea envers la France à la restitution de ses îles d ' A m é r i que , ainsi que cela avait été réglé par celui du 5 o mai 1 8 1 4 . Mais elle fit payer bien cher cette restitution; il fut stipulé que 3 , 5 o o , o o o fr. de rente seraient i n s crits sur le grand livre de la dette publique

de

( 1 ) L'Angleterre a de tout temps voulu démembrer la France,

la poloniser à son profit;

et jusque sous Louis X I V ,

la manie d'en être r o i , donna aux monarques anglais le motif d'une scène ridicule. L e premier jour d e chaque année, un hérault d'armes proclamait, dans l'église de Saint-Paul, en présence de la c o u r , tous les titres du roi de la Grande-Bretagne,, et quand il était à celui de

roi de France,

il jetait un gant que ramassait l'ambas-

sadeur français. A u c o m m e n c e m e n t d e notre révolution l'Angleterre no jura-t-elle pas que jamais la monarchie française ne se releverait? et ne parvint-elle pas à donner à la marche et au but de cette révolution une direction contraire à celle que désirait la grande majorité de la France ? Voir

le commercemaritimeparAudouin, 2

e

vol.,

pages 1 2 3 et 1 2 5 . ) (2) Discours de M. L ' a i n é , ministre d'état, à la chambre des députés, le 1 9 mars 1 8 2 2 .


( 412 ) 1816 F r a n c e , c o m m e fonds de garantie, pour certaines créances anglaises qu'on vit apparaître tout à c o u p : telle est la générosité britannique. L e général comte de Lardenoy ayant été n o m m é gouverneur-général de la G u a d e l o u p e , le 11 m a i , partit de Rochefort le 25 j u i n , sur une frégate, a c compagnée de trois gabarres. Il emmena le n o u veau commandant en s e c o n d , M . Vatable, tout resplendissant des titres et des grades qu'il venait d'obtenir; M . R o u s t a g n e n q , ancien commissairee

général ordonnateur; la 3 9 l é g i o n , dite de la G u a deloupe , une compagnie d'artillerie, un détachement d'ouvriers, et tout ce qui était nécessaire à la reprise de possession de la colonie. M . F o u l l o n d'Ecotier, conseiller d'état(1), n o m m é intendant le même jour que le gouverneur, ne partit

que le 14 juillet sur le vaisseau le Foudroyant, avec les troupes destinées p o u r la Martinique, dont les anciens administrateurs avaient été conservés. A son arrivée à la G u a d e l o u p e , le 25 juillet, le comte de L a r d e n o y prit possession de la c o l o n i e , sans éprouver aucun obstacle de la part des Anglais; l'état où elle avait été réduite, en 1 8 1 4 , ne donnait plus lieu à la moindre spoliation. L e général Leith , en partant p o u r A n t i g u e s , adressa aux habitans une

( 1 ) Le m ê m e que nous avons vu intendant de la Guadeloupe en 1 7 8 6 , et de la Martinique en 1 7 8 9 .


(413) proclamation qu'on peut considérer c o m m e le c o m plément du charlatanisme (1). Indiquons rapidement les changemens qui se sont opérés dans l'administration de la colonie depuis cette époque. Délivrée du j o u g des Anglais , la Guadeloupe commençait à peine à goûter les douceurs de son retour à la mère patrie, lorsqu'un ouragan furieux la p l o n g e a , le 1 5 et le 16 septembre, dans de n o u velles calamités, qui firent sentir, dès le 24 octobre, la nécessité de permettre l'introduction des farines n o n françaises, e t , le 24 n o v e m b r e , d'ouvrir m o mentanément les ports de la Basse-Terre et de la Pointe-à-Pître aux étrangers. La colonie n'applaudit pas à l'exécution de l'ordonnance des Anglais qui établissait, sur les blancs, un impôt de 87 fr., à titre de rachat du service des milices (2); mais elle vit avec plaisir révoquer les

( 1 ) Elle se trouve dans le

Moniteur

du

10

septembre

1816. Le général Leith est mort à Antigues. Sa veuve assez r i c h e , ayant fait un voyage d'agrément à Paris, fut portée par les circonstances, à solliciter les bontés du g o u v e r nement français; on dit qu'elle en a o b t e n u , au c o m mencement de 1 8 2 2 , une pension spéciale de 6 0 0 0 francs. Ce n'est pas vraisemblable. (2) Voir ce qui en est dit dans le vol. 2 e , pages 103 et 104.

1816


(414) 1816.

1817.

ordonnances britanniques au sujet du sursis pour le paiement des dettes, dont l'effet avait été jusqu'alors onéreux (1). er

Le I

janvier, l'administration des postes aux

lettres fut établie dans la colonie sur le même pied où elle l'est en France. Un nouveau tarif fut fixé p o u r les paquets, e t , le 25 o c t o b r e , la poste fut affermée pour trois ans. Les droits sur les bestiaux venant de l'étranger ayant été supprimés, le 28 octobre 1 8 1 6 , o n fixa un nouveau prix à la viande (2) ; le n o m b r e des bouchers patentés fut réduit à quatre dans chacune des deux villes, la petite boucherie pouvant être exercée librement. L e prix de la grande patente fut de 100 liv. (60 f r . ) ; celui de la petite d e 2 5 liv. ( 1 5 fr.) Ces sommes , versées dans la caisse du b u reau de bienfaisance de chaque ville, remplacent aujourd'hui le produit de la retenue, en faveur des pauvres, d'une demi-once par livre de viande livrée au public ; cette retenue donnait lieu à des abus , que l'on a bien fait de supprimer.

(1) Voir LA page 4 o 3 DU1ERvol. (2) Ce prix fut pour la livre de BŒUF,

DE VEAU et

DE mouton

à

la Basse-Terre.

35 S. ( 1 fr. 5 c .

à

la Pointe-à-Pître.

35 S. ( 1 fr. 5 c .

D e cabrit

3os. (»

90c.)

3 o s . (»

De cochon

3 o s . (»

90c.)

2 0 S. (»

90c. j5c.


(415 ) J8I5.

Les imprimeurs, les libraires et les gazetiers furent soumis à un droit de permission et de patente (1), dont le montant fut affecté à la dépense de l'imprimerie royale. Aucun livre ne peut être introduit dans la colonie, sans passer à la censure établie dans chaque lieu de débarquement. Les chemins ayant été totalement dégradés par les avalasses; tous les habitans furent tenus de faire réparer la portion de route qui leur était allouée, par des nègres de leurs ateliers, travaillant sous l'inspection du directeur du génie et des voyers. L'administration pourvut à la dépense des ponts à établir, des marais à combler et des ravines à détourner ( 2 ) . Elle s'occupa aussi des réparations à faire dans les forts, aux casernes, aux geôles et autres édifices publics. Beaucoup d'esclaves vivaient, à la Basse-Terre et à la Pointe-à-Pître,

dans un état d'indépendance

nuisible au b o n ordre, moyennant une permission de leurs maîtres habitans des campagnes, à qui ils

( 1 ) Ce droit fut fixé pour les imprimeries à une presse, par an à

1,000 fr.

Et augmenté de pareille somme pour chaque presse en sus. 'Pour les libraires à Et pour les journaux à (2) Voir la page i85 du 1 " vol.

i,5oo 3,5oo


(416) 1817.

payaient chaque mois une redevance, et qui c o n t i nuaient à les porter sur leurs d é n o m b r e m e n t , afin de les soustraire aux taxes imposées sur les esclaves des villes. O n remédia à cet abus, en forçant tous les habitans de rappeler ces esclaves, et de rendre à la culture des bras qui lui étaient nécessaires. L'opération faite, cette année, sur les monnaies, fut un nouveau bienfait p o u r la colonie (1). O n a déjà vu les divers changemens qui

1818.

furent

opérés dans le gouvernement des îles (2). Les intendans coloniaux se trouvant supprimés, ceux de la Martinique et de la Guadeloupe rentrèrent en France en 1 8 1 8 . M . , le lieutenant-général

comte D o n z e l o t , re-

dommandabie par une longue et sage administration,des îles l o n n i e n n e s , fut appelé au gouvernement, général de la Martinique, où il est parvenu à atteindra le but essentiel et le plus difficile dans les colonies il a su concilier tous les intérêts et toutes, les o p i n i o n s . 181Q

Les modifications qui furent apportées, en 1 8 1 9 , dans l'administration de la justice des colonies ( 3 ) , font espérer à ces établissemens une organisation judiciaire plus en harmonie avec l'esprit de la charte, avec les intérêts coloniaux et ceux de la métropole.

(1) V o i r la page 117 du 2

E

vol.

(1) 1er v o l . , pages 353 à 3 6 1 . er

(3) Voir dans le 1 v o l . , les pages 3 8 5 , 389 et suiv.


( 417 ) L'heureuse découverte, destinée à préserver les 1 8 1 9 . races futures du fléau redoutable qui portait ses ravages parmi les noirs , a pénétré sans obstacle dans les Antiîles; depuis 1 8 0 8 , la Guadeloupe et la Martinique doivent à la vaccine de ne plus avoir à redouter les ravages de la petite vérole. Elles ont l'obligation aux spéculateurs des Etats- 1820. Unis d'une jouissance., inappréciable sous la zone t o r r i d e , celle de manger des glaces. E n

1806,

M M . T u d o r et Savage, citoyens de Boston , partirent, le 13 février, sur un brick chargé de

glace, au

milieu de laquelle ils conservèrent des viandes et du gibier,objets tout aussi nouveaux, pourles colonies, que la cargaison principale. A leur arrivée à Saint P i e r r e , M a r t i n i q u e , ils firent un et o n leur accorda un brevet

gain

d'invention,

considérable pour

dix

ans, à l'exclusion de tous autres bâtimens que deux français ( 1 ) . Malgré cet heureux resultat, l'essai de M M . T u d o r et Savage resta longs temps sans imita teurs ; ce ne fut qu'en 1 8 1 8 , qu'on le vit se renou vêler ; et maintenant ces deux colonies sont assez ordinairement approvisionnées de glaces, pendant l'hiver des Etats- Unis.

(1) Code de la Martinique,

III.

tome 5 , page 114.

2

7


( 418 )

CHAPITRE

III.

Expédition française à Samana. — La Guadeloupe est m e nacée d'une vaste conspiration.— Révolte des nègres esclaves c o m p r i m é e à la Martinique. —Tentative sur Porto-Rico.

1821

N o u s essaierons de soulever le voile qui couvre encore le but et les détails de l'expédition française dans la presque'lie de S a m a n a , afin de p o u v o i r rendre un c o m p t e succint des événemens qui la suivirent aux Antilles ( 1 ) . Les changemens survenus à Madrid , avaient divisé d'opinion les habitans de la partie espagnole de Saint-Domingue. Les uns désiraient rester fidèles au roi absolu, d'autres aux cortès ; un parti prétendait se rendre indépendant et un autre, plus f o r t ,

( 1 ) Ces détails sont extraits des journaux français du t e m p s , du propagateur qui s'imprime au Port-au-Prince, et de quelques lettres particulières.


(419) voulait se réunir à la république de C o l o m b i e . Ce

1831

dernier l'emporta ; les membres du gouvernement espagnol s'embarquèrent, et les couleurs de C o lombie furent arborées à S a n t o - D o m i n g o , le I

e r

dé-

cembre 1 8 2 1 . U n e n v o y é secret fut, d i t - o n , expédié à Paris, p o u r traiter avec la France de la cession de cette partie de l'île. Ce b r u i t , vrai o u s u p p o s é , parut exciter les s o u p ç o n s de B o y e r , président de la république d'Haïti. Il prit aussitôt des mesures, lit marcher ses troupes et s'empara, sans résistance, de Santo-Domingo et de ses forts. A l'approche des troupes haïtiennes, les anciens planteurs français de Saint-Domingue q u i , sous le général Ferrand, étaient venus former des établissemens aux environs de S a n t o - D o m i n g o , abandonnèrent leurs habitations, et se réfugièrent sur la côte de l'est d ' o ù , réunis à quelques Espagnols, ils députèrent au gouverneur de la Martinique p o u r lui demander assistance et protection. Dans l'intervalle, le président Boyer avait réuni cette partie sous son c o m m a n d e m e n t . L'île entière d'Haïti lui obéissait, depuis le mois de janvier 1 8 2 2 , et ses généraux étaient déjà rendus à leurs divers postes, lorsqu'une frégate française, précédant une expédition partie de la Martinique, arriva dans la baie de Samana. L e capitaine de la frégate se t r o u vant prévenu dans l'occupation de cette presqu'île, et ses instructions n'ayant pas prévu ce c a s , se

1822


( 420 ) 1822. borna à rester à l'ancre pour attendre l'expédition. Ses communications fréquentes avec les mécontens, éveillèrent les défiances du lieutenant de B o y e r , qui lui signifia l'ordre de s'éloigner, s'il ne voulait être traité en ennemi. A peine avait-il mis à la v o i l e , qu'il rencontra l'expédition, et revint

avec elle

mouiller dans la baie de Samana. Le chef de l'expédition, dans la vue de protéger les Français et les Espagnols , et de leur offrir un refuge,

débarqua

des troupes sur la presqu'île.

Quelques légers engagemens eurent lieu avec les soldats haïtiens, mais ceux-ci, ayant reçu des renforts , obligèrent les Français à se rembarquer

et,

après trois semaines de séjour à Samana, l'expédition en repartit sans avoir atteint son but. Il était à craindre que le président B o y e r , m é content d'un mouvement qu'il regarda c o m m e une agression , ne cherchât les m o y e n s de s'en venger. Dans les premiers jours de mai, une vaste c o n s p i ration fut dénoncée aux autorités de la Guadeloupe. O n assurait qu'un comité directeur, c o m p o s é de gens de couleur et même de blancs , établi à SaintBarthelemy, o ù se trouvaient réunis, disait-on, des amas d'armes et de m u n i t i o n s ,

avait e n v o y é des

émissaires pour parcourir la Grande-Terre et soulever les ateliers ; qu'un ancien agent du directoire à la G u a d e l o u p e , ayant récemment passé un mois dans la c o l o n i e , d'où o n l'avait obligé de partir, était le principal moteur de cette conspiration ; et


( 421 ) qu'on préparait à la Côte-Ferme une expédition de 1822 gens de couleur destinés à venir débarquer à la G u a deloupe et à Marie-Galante. La colonie était dans les plus vives alarmes , et les îles voisines partageaient sa frayeur;

les deux gouverneurs de la

Martinique et de la Guadeloupe concertaient les m o y e n s les plus actifs p o u r déjouer ce c o m p l o t . La station des Iles du vent se rendit à Saint-Barthelemi, réclama et obtint du gouverneur suédois de faire des perquisitions dans son île et d'en extraire un h o m m e de couleur, désigné c o m m e un des p r i n c i patrx chefs. D'autres furent arrêtés à la Guadeloupe et à Marie - Galante, mais de toutes ces saisies d'hommes , de correspondances, et de papiers , il ne résulta aucun d o c u m e n t qui pût faire constater l'existence d'un c o m p l o t aussi étendu. O n ne l'avait sans doute aperçu que dans cette conspiration ancienne et permanente des esclaves contre leurs maîtres, conspiration qui éclate toutes les fois que les esclaves entrevoient la possibilité de rompre leurs fers, et dont on ne tarda pas à voir un exemple se renouveler. Les îles étaient à peine remises des craintes de bouleversement d o n t elles s'étaient crues menacées, lorsqu'une insurrection éclata à la Martinique, dans la nuit du 12 au 13 o c t o b r e , parmi les esclaves de deux habitations sur les hauteurs du

Carbet.

Plusieurs blancs propriétaires furent massacrés par leurs nègres révoltés; les autres ne purent se soustraire à la mort que par la fuite. Cette rébellion au-


( 422 ) 1832. rait eu les suites les plus funestes, si le zèle des gardes nationales de Saint-Pierre et des paroisses voisines, si le dévoûment des gens de c o u l e u r , q u ' o n ne saurait trop louer dans cette circonstance, ne l'eussent c o m p r i m é à l'instant o ù elle se m a n i festa. O n prétend que c e c o m p l o t , ourdi par les esclaves de tous les quartiers environnans , ne devait éclater que dans la nuit du 1 5 o c t o b r e , et que la colonie dut son salut à l'impatience des nègres de ces deux habitations qui devancèrent de 60 heures l'explosion générale. U n e trentaine de coupables furent saisis, et la punition q u ' o n leur infligea fut cruellement exemplaire. Vers la même é p o q u e , le gouvernement de PortoR i c o eut connaissance d'un projet d'insurrection d'un autre g e n r e , qui devait s'exécuter dans le sud de l'île. Des mesures furent prises sur-le-champ, et divers individus furent arrêtés. Ce m o u v e m e n t , que l'on crut avoir été p r o v o q u é par le président B o y e r , se liait à une expédition d e trois à quatre cents avanturiers, partis des Etats-Unis sur cinq petits bâtimens , et qui avaient relaché à SaintBarthelemy. Ils devaient débarquer à P o r t o - R i c o , et y fonder, sous le n o m de

Boïqua, ancien n o m

caraïbe de l'île, une république indépendante, g o u vernée par un président, ayant le titre de général en chef, et sous la direction politique de l'ancien agent du directoire à la G u a d e l o u p e . Une frégate espagnole courut au devant de cette expédition, la dispersa , prit deux des bâtimens qui


( 423 en faisaient

)

partie; les autres parvinrent, «à s'é- 1822.

chapper. Les chefs se réfugièrent à Curaçao, d'où ils passèrent à Caracas (1).

(1) Au moment où nous terminons cet ouvrage ( 1ER juin 1823,) M. le lieutenant-général comte Donzelot continue à administrer la Martinique à la grande satisfaction de la métropole et de la colonie. M. le lieutenant-général comte de Lardenoy ayant été appelé à l'emploi de gouverneur du château des Tuileries, une ordonnance du roi, du 2 avril 1823, a nommé M. le contre-amiral Jacob pour aller le remplacer dans le gouvernement de la Guadeloupe. Ce nouveau gouverneur a mis à la voile de Brest le 28 mai, sur la frégate l'Euridicc, emmenant avec lui M. Lacour, commissaire principal de la marine, nommé ordonnateur à la Guadeloupe, par ordonnance du g mai, en remplacement de M. Roustagnenq.


(424)

CONCLUSION.

OSER dire que la découverte et la possession des Antilles nous ont été moins utiles qu'onéreuses, ce serait s'exposer peut-être à soulever de n o m b r e u x et puissans antagonistes. Cependant, l'histoire q u ' o n vient de parcourir semble démontrer que ces îles, loin d'avoir é t é , p o u r la F r a n c e , des m o y e n s de prospérité, n'ont cessé d'épuiser ses générations et ses ressources. Q u e ce résultat provienne de l'ignorance du parti qu'elle aurait p u en tirer o u d'une mauvaise administration, il n'en est pas moins réel. A la vérité, sans le N o u v e a u - M o n d e nous aurions moins de produits et moins de jouissances, mais aussi nous serions plus riches en patriotisme et en vertus - car les richesses démoralisent l ' h o m m e , et la mollesse c o r r o m p t tout ce qui doit être fort et grand. Les R o m a i n s , si indépendans d'âme et de c o r p s , si redoutables quand ils étaient pauvres, ne virent-ils pas tomber leur république quand le luxe l'eut envahie? E t plus r é c e m m e n t , l'Espagne, avec ses mines d ' o r , n'a-t-ellé pas vu s'éteindre son i n dustrie et sa vigueur? Mais des considérations aussi élevées s'écartent de notre b u t ; forcés de vivre avec I


( 425 ) des maux inguérissables, cherchons du moins à en arrêter les p r o g r è s , et écartons tout ce qui tend à les aggraver. O n a vu q u e , depuis l'époque des premiers établissemens jusqu'au m o m e n t o ù nous é c r i v o n s , les Antilles françaises, victimes de la fureur des élémens, delà politique avare et jalouse de l'Angleterre, et de l'insouciance du gouvernement français, sont, en outre, minées sourdement par un mal particulier. L e n o m b r e et la variété des cultures , première source de leurs richesses, ont été réduits par la ridicule vanité de passer de l'humble classe des petits à celle des grands planteurs. Dans celle-ci, quelques familles, incessamment occupées des m o y e n s d ' o b tenir le p o u v o i r , se s o n t , en attendant, arrogées le droit exclusif de l'entourer, de le diriger, et disposent à leur gré de ses sévérités et de ses faveurs. De là chez les uns l'orgueil et les prétentions ; chez les autres l'envie et l'impatience du j o u g , sources héréditaires de divisions , de sentimens et d'intérêts o p p o s é s , de déchiremens et de proscriptions. La rébellion qui éclata à la Martinique en 1 7 1 7 , révéla aux oligarques le secret de leur f o r c e ; depuis ce temps, ils n'ont pas cessé d'opprimer les colonies, et par conséquent de nuire à leur prospérité, parce qu'ils savent q u e , du côté de l'autorité, cette o p pression est pour eux sans dangers. Lorsque les îles furent prises, en 1 7 5 9 et en 1 7 6 2 , et surtout lors de la conclusion du trop fameux traité de 1763 , l'oligarchie , séparant ses intérêts de


( 426

)

ceux de la métropole , apprit aux ennemis de la France qu'ils pouvaient se procurer, avec moins de périls, ce que jusque-là ils n'avaient pu acquérir qu'à prix de sang et par la force des armes. Après avoir été long-temps imprenables , les A n tilles françaises, surtout la G u a d e l o u p e , s o n t , d e puis le milieu du 18" siècle, et seront désormais hors d'état de se défendre, si elles restent soumises à l'influence de quelques privilégiés. Ce sont eux q u ' o n a vus préparer les défections, entretenir avec l'ennemi une correspondance continuelle et à peine secrète, lui fournir des renseignem ens exacts sur la force et les dispositions des troupes, sur les ressources de l'île et le caractère des chefs ; répandre des bruits alarmans pour décourager la population fidèle- vanter la générosité et la puissance de l'ennemi qu'ils appellent, auquel ils tendent la m a i n ; indiquer les points de défense qu'il faut attaquer avec le plus de succès; servir eux-mêmes de guides et mettre à sa disposition leurs bestiaux et leurs nègres, donnant à ceux-ci le périlleux exemple de l'abandon et du vil métier de transfuge, qu'ils ne connaissaient pas. L e gouvernement français a tenté plusieurs fois , mais toujours en v a i n , de détruire cet esprit cosmopolite , si contraire aux intérêts de la France et de ses colonies. Avant que les bureaux de la métropole se fussent ressentis de l'influence coloniale, les instructions q u ' o n donnait aux gouverneurs et aux intendans , celles surtout qui furent remises par le


(

427

)

roi à M M . de la Varenne et de Ricouart, avaient pour objet de réprimer une oligarchie ambitieuse et turbulente; qui s'occupait plus de domination que de cultures. Terrassé et n o n détruit par la r é v o l u t i o n , qu'il avait d'abord imprudemment importée dans les colonies ; réprimé par le gouvernement impérial, qui voulut que les jugemens des conseils supérieurs fussent soumis aux recours en cassation, ce parti s'est relevé toutes les fois que la fortune o u l'imprévoyance lui en ont laissé les m o y e n s . Les vengeances qu'il exerça à la Martinique en 1 7 9 0 , et à la Guadeloupe en 1 7 9 4 , en 1 8 1 0 , en I 8 I 5 , furent affreuses; et la conduite qu'il a tenue dans cette dernière c o l o n i e , en 1 8 1 6 , a dû convaincre les plus incrédules que ce parti, c o m p o s é d'hommes influens, mais en petit n o m b r e , est toujours prêt à se ranger sous le drapeau qui lui promet le p o u v o i r , sans s'embarrasser si, les c o u leurs de ce drapeau sont celles du roi de France o u du roi d'Angleterre. Est-il d o n c impossible de rendre à nos îles, particulièrement à la Guadeloupe , le c o u r a g e , l'union et les nobles sentimens qui se manifestèrent aux époques de ses belles défenses de 1691 et de 1703? E n douter serait calomnier une population brave et fidèle, dont l'attachement à la France survit à l'abandon , à l'oppression, et résiste à tous les genres de séductions. Pour atteindre ce b u t , les m o y e n s ne sont ni compliqués ni difficiles; il suffit de choisir pour les gouverner des hommes intègres et forts,


( 428 ) justes surtout; qui ne soient point étrangers à l'esp r i t , aux besoins de la culture et du commerce des colonies , mais qui le soient à l'esprit et aux intérêts de localité, et q u i , prémunis d'avance contre l'ambition et les projets d'une oligarchie auxiliaire de l'étranger,

sachent résister à sa pernicieuse i n -

fluence et en paraliser les effets. Avant tout, il faut que les ordres et les instructions de la métropole en imposent le devoir à ses délégués, et que ces délégués soient doués d'une volonté ferme et d'une constance infatigables, qualités essentielles, n é c e s saires , et qui malheureusement sont rarement l'apanage des dépositaires et des représentans de la puissance.


( 429 )

APPENDICE. Procès intenté au contre-amiral Linois et à l'adjudant commandant B o y e r .

PAR un raffinement de précautions, dont l'avenir i 8 i 5 . dévoila le b u t , o n évita, lors du départ des prisonniers

français

de la G u a d e l o u p e , de réunir

c o n t r e - a m i r a l Linois et

le

l'adjudant-commandant

Boyer sur le même b o r d . L e bâtiment qui portait le g o u v e r n e u r , fin v o i l i e r , profita d'une tempête qui dura du 29 au 3 i a o û t , p o u r naviguer isolément. U n e vieille frégate c o n d a m n é e , sur laquelle était l'adjudant-commàndant, courut les plus grands dangers ; le bruit de sa perte fut répandu à la G u a deloupe ; les diverses relations de ce qui s'y était passé furent écrites avec moins de retenue et moins de scrupules, à l'égard d'un h o m m e q u ' o n croyait n o y é ; et M . de L i n o i s , arrivé en rade de P o r t s mouth, quatre jours avant lui, s'empressa d'adresser au ministre de la marine, en France , une demande pour être jugé. Le c o n v o i mouilla près de P o r t s m o u t h , le 4 o c -


( 430 ) 1815. tobre. Q u ' o n juge de l'indignation de tous les pri-

sonniers français lorsqu'ils virent dans le long rapport du général Leith, inséré dans toutes les gazettes anglaises et adressé à Paris à l'ambassadeur britannique et au duc de W e l l i n g t o n , ce passage infâme : « O n ne pouvait que se féliciter d'avoir arraché la » Guadeloupe au jacobinisme , puisqu'il était » c o n n u que toutes les mesures sanguinaires, les

» scènes les plus atroces de la révolution y avaient » été imaginées; la fête de Bonaparte devait y être » célébrée, le 15 août, par l'exécution des roya-

» listes déjà condamnés à mort; les esclaves y » avaient été appelés aux armes, et beaucoup d'en-

» tre eux étaient déjà dressés à ces actes de frénésie » et de sang ! ! etc. ( I ) . »

(1) O u a du remarquer qu'à la Guadeloupe, personne n'avait été arrêté durant les cent j o u r s , que pas une goutte de sang n'y fut v e r s é e , et qu'aucun esclave ne fut armé. L e six août le gouverneur s'était contenté de la démonstration de vouloir faire arrêter l'habitant à qui le colonel Yatable avait adressé sa fameuse lettre, et qu'on disait tracer un chemin pour faciliter la marche des Anglais. A la Pointeà-Pître ce ne fut que le j o u r de l'attaque que le c o m m a n dant de place fit saisir et enfermer au fort F l e u r - d ' É p é e , deux colons trouvés à la tête d'un rassemblement armé en faveur de l'ennemi. La communication était alors interrompue entre les deux villes, et le commandant en second n'a eu connaissance de cette arrestation qu'à Paris. Cependant des journaux français et le Moniteur du 2 3 septembre


( 431 ) Les officiers de la marine anglaise en furent eux- 1815. mêmes révoltés ; le séjour qu'ils venaient de faire à la Guadeloupe les avait convaincus de toute la fausseté de ces calomnies; et o n ne saurait c o n c e v o i r quelle passion assez forte put aveugler des officiers français, au point d'avoir soufflé ces odieuses imputations sans être retenus par la crainte de flétrir ainsi le pays qui les avait vus naître? L'adjudant-commandant

tint à honneur, de d é -

mentir ces infamies, et s'adressa à L o n d r e s , au ministre lord Balthurst, et à Paris au d u c de W e l lington , ami particulier du général Leith. Mais que pouvaient produire les reclamations d'un officier auquel tant de mains se disputaient le plaisir de jeter la première pierre ! Ses lettres eurent le sort de toutes les plaintes des proscrits , les deux Anglais n'y firent aucune attention. M . de Linois partit le 7 octobre p o u r le Havre ; le c o n v o i ne mit à la voile que le 11 , et y arriva le 14. L e débarquement eut lieu le 1 7 , et les deux chefs furent détenus séparément dans cette ville. L e général D o n a d i e u , chargé de venir inspecter les t r o u p e s , de les licencier o u de donner du service à ceux qu'il en jugea dignes , entretint en particu-

1 8 1 5 , ne craignirent pas de rapporter les noires calomnies des Anglais, les on dit relativement aux royalistes

désignés, à la G u a d e l o u p e , pour être mis à mort le i 5

août, etc. !


(432 ) 1815. lier quelques officiers. L'adjudant-commandant espérait que ce général l'entendrait, mais il ne le fit pas, et n'en adressa pas moins au ministre un rapport singulièrement accusateur, qui a paru au procès. Les deux chefs

furent

transférés

isolément à

Paris, et déposés dans la prison de l'abbaye, le 3o octobre. L e colonel Vatable , au lieu de suivre son régiment en F r a n c e , aima mieux rester p o u r exploiter à sonprofitla ruine du commandant en second. Ce qu'il venait de faire à la Guadeloupe , lui paraissant insuffisant p o u r atteindre ce b u t , il se rendit à la Martinique afin de s'étayer d'autorités dont le poids ne pouvait que lui rendre favorable la France de 1815.

Il savait que le commandant en second était

protégé dans cette c o l o n i e par le souvenir d'une conduite honorable pendant sept ans; mais que peut le souvenir de la vie entière d'un h o m m e contre les intrigues de l'envie et de l'esprit de parti ? L'intendant, M . de G u i l h e r m y y était t o u j o u r s , et déjà trompé par l'exagération des récits q u ' o n lui avait faits , il avait adressé en France un rapport passionné. M . Valable, d o n t il ignorait la conduite depuis le 18 juin , et qui avait un grand ascendant sur son

esprit,

parvint

facilement à lui

per-

suader tout ce qu'il voulut sur sa fidélité supposée, sur les dangers qu'il avait courus et sur les fureurs du commandant en second. La Martinique fut e n traînée , et toutes les relations que cette colonie fit


( 433

)

parvenir en F r a n c e , se trouvèrent coïncider avec

1815.

celles envoyées de la Guadeloupe. Les lettres de M . de G u i l h e r m y étaient remarquaLies par un panégyrique surprenant du colonel V a table, et par un récit exagéré desévénemens des cent jours. Dans son rapport officiel, il allait jusqu'à dire au ministre que l'adjudant-commandant avait reçu 2,000 moëdes de la Pointe-à-Pitre, et 1,000 Basse-Terre ( 1 2 0

mille Francs) p o u r

de

la

opérer

le

m o u v e m e n t du 18 juin ( I ) . Cependant malgré la foule d e rapports parvenus

(1) Voir

la

Quotidienne

du 2 4 septembre au 1er o c t o -

bre 1 8 1 5 . La Guadeloupe en masse repoussa cette imputation si grave et si légèrement admise ; son auteur s'en désista, et le conseil de guerre la jugea si peu vraisemblable qu'il refusa de s'en occuper. L'examen sévère de tousles comptes fit reconnaître que le commandant en second était le seul officier à qui il était dû deux mois d'appointemens à son départ de la colonie ; qu'il n'avait reçu ni gratifications ni indemnités, et n'avait pas m ê m e été remboursé par le trésor, suivant l'usage, des dépenses qu'il avait faites pour la réception du gouverneur à la Pointe-à-Pître, ni pour celle de l'intendant ; à la vérité

il n'eut jamais

l'i-

d é e , d'en faire la demande et personne n'y songea pour lui. Il est bien absurde de voir le m ê m e h o m m e accusé d'a Voir séduit les habitans d'une colonie pour les insurger, et d'avoir été corrompu par eux pour le faire! III.

28


( 434 ) 1 8 1 5 . au ministère de la marine, deux mois s'étaient péniblement écoulés depuis que les deux chefs de la G u a d e l o u p e , détenus dans les prisons de Paris, attendaient une décision sur leur sort ; l'instruction du procès n'était pas encore commencée. E n vain l'ancien administrateur des Anglais , pour se débarrasser du témoin redoutable qui pouvait tôt o u tard éclairer le public sur ses actes, s'agitait dans tous les sens, recourait pour le perdre, à l'influence alors toute puissante de l'étranger et aux intrigues de quelques femmes sans pudeur ; on était généralement persuadé que l'autorité couvrirait du m a n teau de l'oubli des événemens arrivés à 1800 lieues du royaume et qui avaient été l'inévitable c o n s é quence de ce qui s'était passé en France. L e ministre de la marine s'était même p r o n o n c é pour cet avis. Ne v o y a n t , dans tout ce qui avait été écrit, que des accusations vagues, il venait de déclarer à un maréchal-de-camp, ami de l'adjudant-commandant Boyer, qu'il ne pouvait faire mettre cet officier en jugement , parce que sa signature n'était apposée à aucune proclamation , à aucun acte public du g o u vernement de la Guadeloupe pendant les cent jours. Mais le lendemain de cette déclaration , M . V a table arrive à Paris, très-inquiet sur le sort de son adresse à N a p o l é o n , et de ses dépêches au ministre Decrès , dont étaient porteurs M M . Schmaltz et L i nois fils. Promptement rassuré par la certitude de la destruction de ces indiscrets témoignages, fort


( 435 ) de l'appui des acolytes intéressés à sa cause, qu'il 1815 trouve installés dans les bureaux des c o l o n i e s , et de l'esprit qui pesait alors sur la F r a n c e , il court chez, le ministre de la m a r i n e , surprend sa religion par les assertions qu'il entasse, et lui dépeint l'ex-commandant en second de la Guadeloupe sous des c o u leurs tellement noires , que la mise en jugement de cet officier est ordonnée s u r - l e - c h a m p . L e jour même , le ministre reproche avec véhémence au maréchal-de-camp , son a m i , l'intérêt qu'il porte à un h o m m e dont o n vient de lui faire un si épou vantable portrait. Ce général consterné se rend chez le colonel Vatable, cherche à le ramener à des sentimens plus modérés, plus dignes d'un militaire, et n'en reçoit qne cette réponse : Il est trop présent, M. Boyer

je ne puis rétracter ce que j'ai

dit;

tard à mais

a une pièce qui peut le sauver, il n'a qu'à

la produire ( i ) . O n n e s'en tint pas là : poursuivant le cours de ces c a l o m n i e s , o n répandit, dans les sociétés de Paris, que le colonel Vatable étant à déjeuner chez le commandant en second de la G u a d e l o u p e , après le 18 juin , celui-ci l'avait fait arrêter pour le faire

( I ) L'adresse de la Pointe-à-Pître sur le mouvement du 1 8 juin, qu'on avait cru trouver dans son porte-feuille; mais dont il ne s'était jamais dessaisi; on voulait l'avoir à tout prix pour pouvoir, sans doute, exercer des vengeances contre ses nombreux signataires.


( 436 ) 1815.

fusilier, à cause de sa résistance au nouvel ordre de choses. Un riche négociant introduisit M . Vatable auprès d'un vieux P r o v e n ç a l , jouissant d'un crédit tout puissant auprès du ministre et danslesbureaux ; dès-lors le triomphe de ce colonel fut c o m p l e t , et il ne fut plus question, dans certains cercles de la capitale, que des prétendues cruautés du révolution-

naire .Boyer, et de l'incomparable générosité du chevalier Vatable,

qu'on disait issu d'une famille

des plus distinguées de la Guadeloupe, de tout temps dévouée aux B o u r b o n s , et dont les services et la loyauté garantissaient la fidélité (i).

Les bureaux

furent obligés de céder à son crédit, à l'influence du vieux P r o v e n ç a l , aux intrigues

des nouveaux

venus dan s ces bureaux ; et avec de tels secours , on parvint à. donner à l'opinion publique et à l'instruction du procès la direction que souhaitaient la haine et l'ambition des ennemis de l'accusé. L'adjudant-commandant Boyer était étranger au département de la marine; aucune voix n'osa s'y élever en sa faveur. Il ne tenait qu'à l'armée alors proscrite par catégories (2) ; et il est trop évident que le procès ne fut dirigé que contre lui seul. T o u s les dossiers furent compulsés, tous les m é m o i r e s , toutes les lettres furent recueillis, toutes les haines

( 1 ) M. Valable est fils d'un médecin de b o r d , qui se fixa à la Basse-Terre pour y faire fortune.

(2) Voir la chronologie de l'histoire de France en 1 8 2 0 , pages 6 9 3 à 6 9 7 et 7 0 0 .


(437) consultées, et de cet amas de d o c u m e n s , sortit

1815.

l'acte d'accusation qui fut présenté au conseil de guerre. L'instruction du procès n'était pas encore connue des deux accusés; et la loi d'amnistie, soumise à la chambre des députés, le 8 d é c e m b r e , ne devait pas tarder à être p r o m u l g u é e , n'ayant

souffert

qu'une discussion de cinq séances. L e r o i , c o n v a i n c u , avec la majorité de la nation, qu'à la suite des révolutions la modération et la clémence peuvent seules cicatriser les plaies de la patrie, voulait, étendre le bénéfice de cette loi aussi loin que p o u vait le permettre la sécurité de l'état. Il était naturel de croire qu'elle aurait son effet, à partir du jour où S. M. l'avait proposée; la dignité de sa c o u r o n n e semblait l'exiger. Mais des hommes exaspérés en resserrèrent le c e r c l e , la chambre décida avec une fougue impétueuse , et l'on peut dire qu'elle lit une sorte de violence à la sanction royale ( I ) . La loi fut publiée à Paris dans la matinée du 12 janvier; les accusés de la Guadeloupe se félicitaient de se trouver ainsi compris dans ce grand acte de justice, car absoudre l'erreur ce n'est qu'être juste. Mais ce jour-là m ê m e , le rapporteur du conseil de guerre vint à m i d i , faire subir un premier interrogatoire à M . de Linois, et à 4 heures à M . Boyer ( 2 ) .

( 1 ) Voir la chronologie de l'histoire de France en 1 8 2 0 , page 7 1 8 .

(2) Dans ce moment une dépêche télégraphique trans

1816


( 438 ) 1816.

O n avait si bien senti que cet acte constatait seul le commencement des poursuites , que le protocole qu'on eut le soin de dresser à l'avance, portait la date du II janvier; mais un défaut de forme n'avaitpas permis au rapporteur de pénétrer ce jour-là dans la prison. Dans cet interrogatoire,

o n ne communiqua

qu'une seule pièce à l'accusé Boyer , c'était l'ordonnance du roi portant : « q u e , sur le délit d'insubordination c o m m i s par M . de Linois envers M . de Vaugiraud ( 1 ) , et par M . Boyer envers M . de L i -

nois , une commission militaire spéciale était chargée de connaître de leur conduite. » Elle était datée du 29 d é c e m b r e , p o u r qu'elle pût constater le c o m mencement des poursuites; mais la pièce p r i n c i pale , le rapport du ministre qui l'avait p r o v o q u é e , ne fut point notifié à l'accusé. L e second interrogatoire n'eut lieu que le 29 janvier, sans communication d'aucune p i è c e , pas même de celles à c h a r g e , sur lesquelles seules l'accusé pouvait baser sa défense (2).

mettait à Rennes l'ordre d'interroger sur-le-champ le général Travot. (1) Ce n'avait été qu'en mai 1 8 1 5 , lorsque la France était soumise à Napoléon, que M. de Vaugiraud fut nommé gouverneur-général des îles françaises, par un ordre daté de Gand et par conséquent ignoré à la Guadeloupe. (2) Elles ne lui furent communiquées qu'après le troi-


( 439 ) 11 subit son troisième et dernier interrogatoire 1816 le 2 2 février, et alors seulement on lui notifia le rapport du ministre de la marine au r o i , et une nouvelle o r d o n n a n c e , quoique de la même date, mais ainsi c o n ç u e : « M M . de Linois et Boyer étaient prévenus de crimes prévus par le Code pénal

militaire ; et le premier conseil de guerre permanent de la première division militaire était chargé de connaître de leur conduite ( 1 ) . Un avocat distingué était venu dans la prison , écouter l'exposé de la cause du commandant en second. Frappé de sa clarté, il l'avait trouvée belle, et avait dit qu'elle ferait honneur à celui qui la plaiderait; cependant il jugea prudent de lui refuser son ministère et celui de son fils : défendre des militaires n'était pas alors une tâche sans péril. Le courageux D u p i n , qne l'infortune est toujours sûre de trouver dans les circonstances difficiles , répondit avec empressement à l'appel qui lui fut fait. Mais à Pinstant des débats, craignant que le souvenir récent de sa défense dans une affaire mémorable, n'eût une influence fâcheuse sur c e l l e - c i , il d u t , dans l'intérêt de son client, renoncer à plai-

sième interrogatoire, lorsqu'il restait à peine le temps de compulser la multitude de ces pièces. (1) II y avait la même différence, entre ces deux ordonnances, qu'entre

l'insubordination

et le c o m p l o t , ou

ntre la peine des arrêts et la peine capitale.


(440) 1816.

der p o u r lui ; toutefois il demeura son c o n s e i l , et chargea de la plaidoirie un jeune avocat, M . L e g o u i x , qui s'en acquitta avec autant de talent que de zèle. L a considération dont jouissait M . de L i n o i s ; ses services, ses nombreux amis, portaient tout l'intérêt sur l u i ; les impressions défavorables, les fàcheux;pronostics ( e t il y en eut de bien étranges ) étaient tous contre l'adjudant-commandant B o y e r , qu'on ne connaissait que fort peu. Le conseil de guerre, se réunit le 6 mars. 11 était composé de M M . : L e comte L A W D E L A U R I S T O N , lieutenant-général , Président ; Aide-de-camp de Napoléon jusqu'à la restaura-, tion et son dernier ambassadeur en Russie , il avait commandé en chef un de ses corps d'armée et acquis près de lui ses grades, ses titres , ses h o n neurs. A u m o m e n t du procès il était pair de France et commandait une division d'infanterie de la garde royale. Il est maintenant marquis , ministre de la maison du R o i , maréchal de France , e t c . , etc.

Le

comte C L A P A R E D E , lieutenant - général, Juge ; Avait obtenu sous Napoléon ses grades , ses ti-


( 441 ) tres et ses honneurs. Etait, en 1 8 1 6 , inspecteur g é - 1816. néral de la division de Paris , l'est encore aujourd ' h u i , et de plus pair de F r a n c e , gouverneur d'un des châteaux royaux , e t c . , etc.

Le comte B O R D E S O U L L E , lieutenant-général, Juge ; Avait obtenu sous Napoléon ses grades , ses titres et ses honneurs. A u moment du p r o c è s , il commandait une division de cavalerie de la garde royale. Il est maintenant premier gentilhomme de S . A . R . Monseigneur le duc d ' A n g o u l ê m e , g o u verneur de l'école polytechnique , et commande la cavalerie de l'armée en E s p a g n e , e t c . , etc.

Le baron D I G E O N , lieutenant-général.

Juge;

Avait acquis sous Napoléon ses grades , ses titres et ses honneurs; commandait en 1 8 1 6 une division de cavalerie de la garde royale. Il est

aujourd'hui

vicomte, pair de France, ministre d'état, etc., etc.

L e baron D ' A B O V I L L E , maréchal - d e - camp , Juge; Avait obtenu ses différens grades sous Napoléon ; est

mort

cession.

1821 comte et pair de France par suc-


(

4 4 2

)

1816. Le baron de M O N T B R U N ( Alexandre) maréchal de-camp , Juge ; Avait obtenu ses grades et ses titres sous N a p o léon; commandait en 1 8 1 6 le département de Seinee t - O i s e ; est mort en 1 8 2 1 . L e vicomte de F E S E N Z A C , maréchal-de-camp , Juge ; Gendre du duc de Feltre, il avait obtenu sous Napoléon ses grades et ses honneurs. E n 1 8 1 6 , il commandait une brigade d'infanterie

de la garde

r o y a l e , et la commande encore aujourd'hui Le comte de SESMA1SONS ( Donatien ) ColonelRapporteur ; Chef d'état-major dans la garde r o y a l e , division Lauriston. L e ch. S A R T E L O N , commissaire-ordonnateur , Procureur du roi ; Avait acquis sous N apoléon ses emplois , ses honneurs et sa fortune. A u moment du procès , il était ordonnateur de la garde royale et membre de la chambre des députés de 1 8 1 5 . Il est aujourd'hui intendant d'une division militaire.


( 443 ) La composition de ce conseil ranima l'espoir de l'accusé Boyer ; tous ses membres sortaient des rangs de l'ancienne armée; quelques-uns avaient servi pendant les cent jours; tous s'étaient décidés à rester en France et à prêter serment au gouvernement d'alors. Il faut en excepter le général Bordesoulle q u i , se trouvant dans une situation particulière , avait cru p r u d e n t , au 20 mars, de passer de M é zières à l'étranger. Depuis 1 8 o 5 , cet accusé était

particulièrement

c o n n u du président. Et qui pouvait mieux apprécier sa conduite à la G u a d e l o u p e , et juger de ce que les circonstances ont quelquefois d'impérieux, que ce général qui se trouvant ,

au 20 mars , c o m m a n -

der une partie de la maison militaire du R o i , après avoir recueilli les dernières paroles de S. M . sur la frontière, licencia et renvoya chez eux des officiers dont le serment et la volonté étaient de suivre et de défendre le monarque! L'adjudant-commandant Boyer , ne demandant qu'une justice impartiale , avait d'autant plus lieu de fonder son espoir sur ce c o n s e i l , que sa vie entière , exempte de reproches, offrait à ses juges une garantie qui devait prévaloir sur les trames de ses persécuteurs, tés

la plupart peu favorablement n o -

( I ) .

( 1 ) Le rapporteur du conseil avait fait des recherches exactes dans les ministères de la guerre et de la marine ;

1816


( 444 ) l816.

il se restreignit à un seul m o y e n préjudiciel

que

la proclamation du R o i du 28 juin ( 1 ) , et l'ordon-

il avait écrit dans tous les lieux, s'était adressé à tous les personnages qui pouvaient lui donner des notions sur les principes, la moralité, la vie politique et militaire de l'accusé B o y e r , et n'avait reçu de toutes parts que des rapports satisfaisans. Le colonel Vatable lui-même n'avait pu recueillir à la Guadeloupe et à la Martinique une seule signature, une seule de ses actions publique ou privée qui lût repréhensible,

(1)

C a m b r a i ,

le

38

juin

Ploclamation du roi aux Français, (Moniteur

1815.

du 7 juil-

jet 1 8 1 5 . ) J'apprends qu'une porte de mon royaume est ouverte, et j'accours. J'accours pour ramener mes sujets égarés, pour adoucir les maux que j'avais voulu prévenir, pour me placer une seconde fois entre les années alliées et les Français, dans l'espoir que les égards dont je peux être l ' o b j e t , tourneront à leur salut : c'est la seule manière dont j'ai voulu prendre part à la guerre. Je n'ai

pas

permis qu'aucun prince de ma famille parût dans les rangs des étrangers, et j'ai enchaîné le courage de ceux de mes serviteurs qui avaient pu se ranger autour

de

moi Mon gouvernement devait faire des fautes, peut-être en a-t-il fait. Il est des temps où les intentions les plus pures ne suffisent pas pour diriger, où quelquefois même elles


( 445 ) nance du 24 juillet", rendaient sans réplique , c e - 181G, lui de l'amnistie. L e 20 mars étant sans exemple dans l'histoire, puisqu'il aurait c o m p r o m i s toute la F r a n c e , nécessitait

une

clémence sans limites ;

car la France toute entière ne pouvait pas être livrée à la vindicte des lois. Ceux-là seuls étaient passibles d'un j u g e m e n t , q u ' o n pouvait présumer être les auteurs du mouvement ; et la proclamation de Cambrai n'exceptait qu'eux de l'amnistie pleine

et

entière qu'elle assurait pour tout ce qui s'était passé depuis le 23 mars jusqu'au 28 juin.

L'ordon-

égarent. L'expérience seule pouvait avertir; elle ne sera pas perdue , je veux tout c e qui sauvera la France JE prétends ajouter à celte charte toutes les garanties qui peuvent en assurer le bienfait Je ne veux exclure de ni à présence que ces hommes dont la renommée est un sujet de douleur pour la France, et d'effroi pour l'Europe. Dans la trame qu'ils ont ourdie, j'aperçois beaucoup de mes sujets égarés

et quelques

coupables. Je promets, moi qui n'ai jamais promis en vain (l'Europe entière le sait) de pardonner à l'égard des Français égarés, tout c e qui s'est passé depuis le jour où j'ai quille Lille au milieu dotant de larmes, jusqu'au jour où je suis rentré dans Cambrai au milieu de tant d'acclamations Je dois excepter du p a r d o n , les instigateurs et les auteurs de cette trame horrible; ils seront désignés à la vengeance des lois par les deux chambres que je me propose d'assembler incessamment


( 446 ) 1816. nance du 2 4

juillet défendait de poursuivre qui-

conque ne s'y trouvait pas nominativement désigné. La loi d'amnistie du 12 janvier complétait ce s y s tème de législation , et semblait n'avoir été p r o p o sée que pour en excepter la famille de Napoléon ; la chambre de 1815 y avait ajouté une autre classe d'individus. L e commandant en second de la G u a d e l o u p e , placé dans une des dépendances de la France , à 1800 lieues du foyer des événemens , n'avait cédé

à l'empire des circonstances , qu'après le départ et en vertu des paroles sacrées du R o i , lorsque le nouveau p o u v o i r était établi en France et enjoignait à la Guadeloupe de se rallier à lui. L'acte d'insubordination commis envers le gouverneur pendant l'ab-

sence du R o i , avait été authentiquement sanctionné par le gouverneur lui-même qui en avait reconnu la nécessité , et s'en était déclaré le premier tenant. Le passé c o m m e le présent militait d o n c p o u r l'accusé Boyer ; son avocat fut habile à faire valoir avec ces antécédans , les causes irrésistibles qui l'avaient entraîné, la modération qui l'avait accompagné , la générosité du R o i , l'esprit de cette législation spéciale q u i , dans tous les pays , présume toujours les bonnes intentions de l'accusé , et ici ces intentions ne pouvaient pas être douteuses. Mais ses moyens de défense furent écartés, o n persista à le présenter c o m m e un des auteurs et des instigateurs d'un 2 0 mars , à la Guadeloupe , parce qu'il


( 447 ) en avait arboré les couleurs dans celte colonie , o ù 1816 les Anglais les avaient en quelque sorte importées les premiers, en relâchant l'aviso

l'Agile.

Les juges refusèrent d'admettre le m o y e n préjudiciel de l'amnistie,

et de l'appliquer

à un délit

commis en exécution des ordres du gouvernement auquel la France obéissait alors, ( 1 ) Pour éclairer davantage la religion de ses juges , l'accusé B o y e r , dont toute la défense s'appuyait sur l'état intérieur d'effervescence de la c o l o n i e , renouvela la demande , adressée au rapporteur , de faire entendre, par commissions rogatoires, quinze témoins de la G u a d e l o u p e , dont il jugeait la d é p o sition nécessaire. L e conseil se déclara suffisamment instruit, et cette demande fut rejetée. A u nombre des témoins à décharge q u ' o n d e vait entendre, se trouvaient quatre officiers, indépendans de l'influence du colonel Vatable par leur fortune et leur caractère. Lors de la réunion du c o n s e i l , o n prévint l'accusé B o y e r q u ' o n n'avait su

(1) Quand le conseil se retira pour statuer sur la question préjudicielle de l'amnistie, qui paraissait tenir en suspens la conscience des j u g e s , l'adjudant commandant vit avec surprise le procureur général, M. Bellart,que le hasard ou ses fonctions amenaient peut-être dans la salle d'audience, la traverser et passer dans la chambre où le conseil délibérait à huis-clos!

Peu d'instans après fut

rendue la décision qui rejeta c e moyen préjudiciel 1


( 448 ) 1816.

où trouver trois de ces officiers ; cependant le lieu de leur domicile était indiqué sur l'état fourni par les bureaux de la guerre; et on avait, d i t - o i i , o u blié le quatrième , officier d'artillerie, dont la déposition était d'autant plus importante qu'il

avait

constamment résidé à la Pointe-à-Pître; il était alors à Nantes , et demandait à être entendu. Les déclarations de l'accusé avaient été assez franches et les dépositions des témoins assez établies pour qu'on ne dût pas s'efforcer de jeter du doute sur les motifs qui l'avaient déterminé au m o u v e ment du 18 j u i n , et pour ne pas Je presser de questions , toujours à-peu-près les mêmes quoique revêtues de nouvelles formes, au point de l'obliger à s'en plaindre? T o u s les développemens donnés à leurs dépositions par les témoins à charge, furent accueillis et favorisés ( I ) . E n fut-il de même des autres? Quel pressentiment ne dut pas éprouver l'accusé, lorsqu'il entendit, au milieu des débats, faire un éloge étrangement p o m p e u x du témoin à charge le plus terrible, du colonel Vatable ; tandis qu'un médecin en chef, respectable par son âge et par ses services, voulant s'étendre en faveur de l'accusé, fut apos-

trophé par ces mots ; Mais vous, monsieur,

qui

( 1 ) Voir ce qui a déjà été dit des témoins à c h a r g e , Moreau dit de J o n n é s , page 3 5 2 , Schmaltz, page et Vatable, page

371

569,


( 449 )

aviez des lunettes , vous deviez y voir plus clair qu'un autre ! ! ! Ce que les témoins avaient à craindre o u à espérer pour leur sort à v e n i r , eut une influence telle qu'un très-petit n o m b r e osa expliquer sa pensée toute entière. Quant à l'accusé B o y e r , o n voit assez par les détails qu'il a d o n n é s , détails inconnus jusqu'ici , qu'il eut la généreuse réserve de s'en abstenir pendant tout le cours du p r o c è s , et de ne rien dire qui pût compromettre le gouverneur o u même ses accusateurs. Aujourd'hui les atroces et i m p u dens mensonges q u ' o n publie contre l u i , le c o n traignent de rompre le silence. Le colonel Valable , craignant de provoquer des explications qui auraient pu tout dévoiler, n'osa plus soutenir, devant des témoins prêts à le c o n f o n -

dre , son odieuse imputation , que le commandant

en second avait voulu le faire condamner à mort ! P o u r éluder une explication p r o v o q u é e par l'accusé, il eut recours à une feinte sensibilité, et supplia

le conseil de lui éviter la douleur de revenir sur une circonstance qui lui était personnelle. L'accusé fut forcé de se soumettre à une concession h u m i liante qui pesait sur son h o n n e u r , et il était au moment de perdre la vie ! 11 fut plusieurs fois question dans les débats , de l'adresse de la Pointe-à-Pître, sur le 18 j u i n ; o n fit même interpeller l'accusé pour qu'il laproduisît;l;mais l'adjudant-commandant B o y e r , fidèle à sa promesse de ne compromettre personne, se tut, sur cette ques-

III.

29

1816.


( 45o ) 1816. tion o u s'en débarrassa en disant que cette adresse se trouvait dans le porte-feuille qui lui avait été pris. L a vérité veut qu'on dise, à lalouange du r a p p o r teur, qu'à part le point de vue sous lequel il e n v i sagea le procès, il y porta les attentions les plus délicates et tous les égards qu'exige le malheur (1). O n pense bien que l'ancien administrateur

des

Anglais dut se trouver là; il suivit le cours de tous les débats et s'y fit remarquer par des p r o p o s d'une telle i n c o n v e n a n c e , que plus d'une fois ses voisins indignés lui imposèrent silence. Les apparences avaient été si bien ménagées par les premiers auteurs de l'accusation, que le conseil y fut facilement t r o m p é , et ne voulut voir qu'une simple question de fait, au lieu d'une question de droit plus simple encore, mais d'un, intérêt immense. L e premier devoir d'une colonie et de ceux qui la gouvernent n'est-il pas de la conserver à la métropole? La voilà p o s é e , cette q u e s t i o n , il faut la résoudre affirmativement o u renoncer à avoir des c o lonies. Et lorsque l'exemple d'une île voisine, o ù les A n -

( 1 ) M. le colonel de Sesmaisons, seul de tout le conseil, étranger à l'ancienne a r m é e , ne cessa pas de témoigner un vif intérêt à l'adjudant

commandant B o y e r ;

on se

plaît à rendre hommage aux soins et au zèle avec lequel il s'employa en faveur de l ' a c c u s é , dès que le jugement fut prononcé.


( 451 ) glais avaient officieusement accolé leur pavillon au 1 8 1 6 pavillon français,

soulève la population

entière

d'une colonie contre le perfide et ruineux p r o t e c torat de l'étranger , qu'elle ne connait que trop ; Lorsque la nouvelle des événemens de la métropole , adroitement répandue par les soins de ces avides protecteurs, i rend plus imminente encore cette effervescence et tous les dangers qui l ' a c c o m pagnaient; Lorsque ( e t c'est une vérité incontestable que les faits ont prouvée ) les chefs de la colonie n'avaient d'autre alternative 'que l'intervention

étrangère

avec les anciennes c o u l e u r s , sûreté extérieure en arborant les nouvelles ; bouleversemens et malheurs au-dedans avec l'intervention

étrangère,

paix et

tranquillité en laissant la colonie à elle-même, en obéissant à ces impulsions ; Lorsque enfin les événemens se pressent à chaque instant au point de ne laisser plus qu'une heure, un instant à la prudence humaine pour la conservation de si grands intérêts , faudra-t-il lui demander un compte rigoureux des inspirations du m o ment et de l'exigeance d'une fatale nécessité? F a u dra-t-il en un m o t , s'enquérir par quel m o y e n la colonie aura été sauvée ? O r , la Guadeloupe a été sauvée le 18 juin 1 8 1 5 ; elle a été sauvée et de l'étranger et de la guerre civ i l e ; elle a été sauvée pour la métropole, le 18 juin; car c'est au n o m du roi d'Angleterre, c'est sous le pavillon britannique qu'elle a été attaquée et envahie


( 452 ) 1816.

le 8 août; c'est par les Anglais qu'elle a été g o u v e r née jusqu'au 25 juillet 1 8 1 6 , jour o ù elle a été r e mise au roi de France. Il faut d o n c le d i r e , le commandant en second avait sauvé la c o l o n i e , le 18 j u i n , et par conséquent avait rempli le premier et le plus impérieux de ses devoirs. Si dans toute sa conduite il y avait, il faut

l'a-

vouer, quelque chose de reproehable, ce ne pouvait être que d'avoir osé prendre l'initiative, et cette v é rité est si forte q u ' o n en fut frappé dans les premiers m o m e n s ; aussi la première ordonnance du r o i , en traduisant cet officier devant un conseil de guerre , ne lui imputa-t-elle à crime que son acte d'insubordination ; c'était le seul et le véritable point de vue sous lequel sa conduite pouvait être examinée. Mais dans les circonstances graves o ù il s'était t r o u v é , au milieu des dangers toujours croissans qui l'avaient entouré, après l'utile résultat de son

in-

subordination , n'était-ce pas une de ces heureuses témérités que de tout temps le succès s'est chargé d'absoudre. Et enfin, après cette adhésion solennelle du chef même de la colonie , après la sanction qu'il donna aux événemens, en reprenant immédiatement et ses fonctions et son autorité, qui ne furent q u ' o u bliées un instant et jamais méconnues , pouvaito n encore parler d'insubordination ; la question avait été décidée par le seul et le meilleur juge qui pût en connaître : le gouverneur.


( 453 ) Une seule réflexion achevera de porter la

con-

viction dans les esprits les plus opiniâtres : opte serait-il arrivé , que seraient devenus et l'accusation et le procès , si ce g o u v e r n e u r , si le contre-amiral L i n o i s , au lieu de séparer sa défense de celle du commandant en second , avait noblement accepté l'accusation p o u r en partager les chances avec lui? Q u e serait-il arrivé,

si l'heureuse harmonie

qui

exista entre ces deux chefs le 19 juin et jusqu'au 11 août 1 8 1 5 , s'était perpétuée jusque sur le banc des accusés? Q u i d o n c alors se serait constitué le juge et l'appréciateur des m o y e n s par lesquels o n pouvait conserver la Guadeloupe à la métropole ? Enfin , après six jours de pénibles séances auxquelles présidait l'appareil le plus imposant, les débats furent clos le 11 mars, à six heures et demie du soir , et le conseil se retira p o u r délibérer. A dix heures et demie , la séance ayant été reprise , le président p r o n o n ç a le jugement qui acquittait à l'unanimité le contre-amiral L i n o i s , et condamnait à l'unanimité l'adjudant-commandant

Boyer

à la

peine de mort ( I ) .

( 1 ) Moniteurs du 8 au 1 4 mars 1 8 1 6 . Jugement prononcé le 1 1 mars 1 8 1 6 , contre les ex-gouverneur et commandant en second de la Guadeloupe. Questions posées par le président. 1er Le comte de Linois, etc. a-t-il connu officiellement

1816.


( 454 ) 1816.

O n respecte le jugement du c o n s e i l , o n est même persuadé que les j u g e s , trompés par qui avaient préparé cette affaire,

les intrigues

signèrent cette

c o n d a m n a t i o n en ame et conscience ; mais aujourd'hui que la vérité toute entière est c o n n u e , sans doute l'affaire sera envisagée sous un autre aspect.

qu'il était sous les ordres de M. le c o m t e de V a u g i r a u d , gouverneur-général des Antilles françaises, et s'est-il r e n d u coupable d'insubordination envers son supérieur? A l'unanimité, n'est pas 2

E

coupable.

Est-il coupable-d'être auteur, fauteur ou instigateur

de la révolte qui, le 1 8 juin 1 8 1 5 , a fait passer la G u a d e loupe sous l'autorité de l'usurpateur? A l'unanimité , n'est pas

coupable.

3° En reprenant,le 1 9 juin 1 8 1 5 , l e c o m m a n d e m e n t supérieur de la Guadeloupe,sous les couleurs de l'usurpation, a-t-il manifesté ultérieurement qu'il ne l'avait accepté que dans l'intention de la remettre sous l'autorité du r o i ? A l'unanimité, oui,

il en avait

l'intention.

4° A-t-il été libre d'exécuter cette intention. A l'unanimité, non,

il n'a pas été libre d'exécuter cette

intention. 1

c r o

L e baron Boyer e t c . , est-il coupable d'insubordina-

tion envers son supérieur le c o m t e de Linois gouverneur général de la Guadeloupe? A l'unanimité, oui, 2

0

il est coupable.

Est-il coupable d'être auteur, fauteur et instigateur

d e l à révoltequi, le 1 8 juin, a fait passer la colonie de la Guadeloupe sous la domination de l'usurpateur? A l'unanimité, oui,

il est coupable.


( 455 ) L'énergie avec laquelle M . Jecomte de Vaugiraud, 1 8 1 6 . dans ses dépêches au ministre , se p r o n o n ç a au sujet de cette sentence , les rapports de M . de G u i l hermy à son retour delà G u a d e l o u p e , les n o m b r e u x documens venus de cette c o l o n i e , ceux surtout que

M . le comte de Lardenoy découvrit dans le lieu où ils étaient cachés, et qu'il envoya au ministre, peuvent mettre le gouvernement à même d'asseoir un jugement certain. Lorsque les passions seront éteintes , et que les faits leur survivront seuls , l'histoire du moins prononcera. Après le j u g e m e n t , M . de L i n o i s , rendu à la liberté, fut admis à la retraite de contre-amiral, par ordonnance du 18 avril 1 8 1 6 . L e conseil de guerre , sur l'avis qu'en ouvrit le général d'Aboville ( I ) , chargea son président de demander la grace du condamné. L e R o i voulait

qu'elle fût pleine et entière , mais le ministre de la marine , à force de remontrances, détourna la clémence de S. M . , et fit c o m m u e r la peine de m o r t

en une détention de 20 ans. L e colonel Boyer , en butte à des précautions cruellement minutieuses et poursuivi par de nouvelles calomnies, languit au secret pendant huit jours. L e 19 mars, o n vint enfin lui notifier sa c o m mutation de peine.

(1) Ce général l'assura en 1820 , au colonel B o y e r , en présence d'un maréchal de c a m p .


( 456 ) 1816

T o u t effrayé du triste avenir que cette décision lui préparait, son premier mouvement fut de d é -

clarer qu'il préférait

être fusillé

sur-le-champ.

Mais vaincu par les sollicitations de tous ceux qui l'entouraient, vaincu surtout par des

assurances

formelles que ce n'était qu'un simple objet de forme dont l'effet durerait tout au plus six m o i s ) il s'y résigna. Cette espérance fut encore trompée , et ce n'est qu'au b o u t d'une captivité de près de trois ans, à compter du j o u r de son arrestation, que de l o y a u x amis , d o n t une longue infortune n'avait p u lasser la constance , o b t i n r e n t ,

par l'intervention

d'un

prince généreux , qu'il fût rendu à la liberté. Une nouvelle ordonnance le rétablit dans tous ses droits et sur les contrôles de l'armée. Jamais victoire ne fut

,

signalée par

une

plus

abondante distribution de grâces que le ministre de la marine n'en prodigua à l'occasion de ce p r o c è s . L e colonel V A T A B L E fut créé baron, maréchal' de-camp , commandant

en second de la G u a d e -

loupe , à la -place du condamné, et plus tard il fut revêtu du collier de commandeur de la légion d'honneur. L e chef de bataillon S C H M A L T Z , décoré d'abord de la c r o i x de S a i n t - L o u i s , fut n o m m é colonel et gouverneur du Sénégal. Sa conduite , dans le nau-

frage de la Méduse ( 1 ) , ne fit pas revenir sur son e

(1) Voir la 3 édition du naufrage de ta Méduse; et plus particulièrement les pages 2 7 8 à 2 8 4 .


(457 ) compte ; r e n v o y é au Sénégal avec des pouvoirs et 1 8 1 6 . une manutention de finances plus importans , o n entendit, en 1 8 2 0 , la tribune des députés retentir de plaintes contre lui. Ce colonel e s t , dit-on , aujourd'hui, en mission au Mexique. Le capitaine M O R E A U , dit de Jonnès , ayant o b tenu d'abord la c r o i x de Saint-Louis , fut n o m m é chef d'escadron , fit partie du corps royal d'état major à sa formation , et a conservé au ministère de la m a r i n e , jusqu'à la fin de 1821 , un traitement supplémentaire de 2,400 francs. L'ordonnateur VAUCRESSON , à son retour,

fut

n o m m é commissaire à T o u l o n où il a été conservé à l'époque des réformes , quelques fâcheux qu'eussent été les rapports reçus au ministère

contre

lui. Son

frère fut n o m m é secrétaire-général de la

nouvelle intendance à la G u a d e l o u p e , o ù il alla braver

l'animadversion

publique. D e retour en

F r a n c e , en 1820 , il fut poursuivi au ministère par des plaintes amères du gouverneur de la c o l o nie , d o n t il espéra tempérer l'effet en

s'affublant

du titre de comte, à son arrivée au Havre. Le sous-commissaire BEAUJOUR , qui s'était distingué par un m é m o i r e virulent contre le c o m m a n dant en s e c o n d , fut avantageusement placé à T o u lon , o ù il a été conservé. Le

contre-amiral

anglais D U R H A M

lui-même,

dont le gouverneur-général comte de Vaugiraud avait proclamé la d é l o y a u t é , eut part aux faveurs.


( 458 ) 1816.

Ce spoliateur de la Guadeloupe, en 1 8 1 4 , fut décoré du c o r d o n de commandeur du Mérite militaire, le cordon, de Saint-Louis pour les étrangers.

FIN

DU

TROISIÈME

ET DERNIER

VOLUME.


( 459 )

TABLE DES

MATIÈRES

DU

TROISIÈME

VOLUME.

Pag.

V

Note essentielle. LIVRE HUITIÈME.

Expédition et succès des Français aux îles du Vent. — Les Anglais y envoient des forces considèrables — État politique de ces îles. — 1794 à 1801. er

CHAP. I . Contraste dans la conduite des Anglais à la Martinique et à la Guadeloupe. — Leurs excès dans cette dernière île. — Arrivée d'une expédition f r a n ç a i s e . . . .

11

II. Les Français s'emparent de la Pointe-àPître. — L'amiral Jervis vient les b l o quer avec des forces considérables. . .

18

III. Position désespérée des Français, — Leur victoire à la Pointe-à-Pître. — Ils forcent le camp de Berville à capituler. IV. Capitulation des Anglais au camp de B e r ville. — Ils sont chassés du fort Saint-

23


( 46o ) Pag.

V. VI.

VII.

VIII.

Charles, — Les Français restent maîtres de la Guadeloupe, de Marie-Galante et de la Désirade La Guadeloupe sous l'agent Victor Hugues. Reprise de Sainte-Lucie par les Français. — Leurs succès aux îles du Vent. — Expédition formidable de l'Angleterre ; ses opérations se réduisent à s'emparer de Sainte-Lucie. — Situation de la Guadeloupe Envoi d'un nouvel agent du directoire à la Guadeloupe. — liest embarqué dix mois après, et renvoyé en France Trois nouveaux agens sont envoyés à la Guadeloupe. — Embarquement de l'un d'eux. — Entreprise contre l'île de Curaçao. — État de la Guadeloupe. — Succès des Anglais aux Antilles

31 38

44

51

5g.

LIVRE NEUVIÈME.

Evénement qui se succèdent à la Guadeloupe pendant l'année 1 8 0 1 .

CHAP. Ier. Révolution du 1 8 brumaire. — Nouvelle organisation des colonies. — Nominations faites pour la Guadeloupe

69

II. Arrivée à la Guadeloupe du capitainegénéral Lacrosse. — Mort du général Béthencourt; fâcheux effet qu'elle produit . . . .

75


(461) p«g.

III.

Journée du

29 vendemiaire ( 21 octobre

1801), à la Pointe-à-Pître IV. Suite de cette journée

82 88

V . Le capitaine-général revient à la Pointe-àPître ; il est embarqué de vive force . . .

94

V I . Commandement de Pélage.— Conseil provisoire. — L'amiral Lacrosse à la Dominique. VII.

99

La Guadeloupe sous le conseil provisoire.

108

LIVRE DIXIÈME.

Expédition du général Richepance, en 1802. HAP. Ier. Arrivée du général Richepance. — Débarquement des troupes à la Pointe-àPître II. Révolte des troupes noires, à la BasseTerre. — Débarquement et premiers succès des troupes françaises III. Siège du fort Saint-Charles ; les rebelles l'évacuent. — Dévastations de différens quartiers. — Destruction d'Ignace et de son parti, dans la redoute Baimbridge, à la Grande-Terre IV. Delgrès se fait sauter avec les siens. — Le général Richepance rétablit le bon ordre à la Guadeloupe , après l'avoir conquise sur les rebelles V. Le général Richepance comprime les réacteurs.—Embarquement, pour France,

117

126

132

140


(462 ) Pag.

des ex-membres du conseil provisoire et d'autres habitans

147

V I . Rétablissement de l'ancien système c o l o nial. — Mort du général Richepance. — Le capitaine-général L a c r o s s e , réintég r é , reste maître du pouvoir. . . . . . 153

LIVRE ONZIÈME.

Gouvernement du capitaine-général Ernouf, à la Guadeloupe; période de 1805 à 1 8 1 0 . CHAP. Ier. Le général E r n o u f remplace le capitainegénéral Lacrosse à la Guadeloupe.— R u p ture du traité d'Amiens

163

II. La rupture du traité d'Amiens occasionne le désastre de S a i n t - D o m i n g u e , et fait passer Sainte-Lucie et Tabago au p o u voir des Anglais. — Corsaires de la Guadeloupe. — Expédition malheureuse de Deshayes

170

III. Administration de la c o l o n i e . — Départ du préfet pour France. — Formation du 6 6

e

régiment

176

IV. Avénement de Napoléon à l'empire; adhésion des Colonies. — Faits d'armes des corsaires de la Guadeloupe. — Escadre de l'amiral Missiessy aux Antilles

181

V . Escadre c o m b i n é e de Toulon aux Antilles. — Désastre de Trafalgar.

.

190

VI. C o m m e r c e de la Guadeloupe. — Administration de cette colonie. —

Tentative


( 463 ) Pag.

VII.

VIII.

IX.

X.

sur la Dominique. — Envoi de troupes et d'armes à Caracas.— Expéditions de Miranda dans cette province . . . . . . . 1 9 8 La Guadeloupe est menacée d'une attaque par les Anglais. — Appel aux armes. — Levée de mille nègres sur la GrandeTerre. — Maison de plaisance du Matouba. — Apogée de la prospérité de la colonie et sa décadence. — Expédition contre Saint-Barthélemy. — Les Anglais s'établissent à la Petite-Terre 206 Prise de Marie-Galante par les Anglais. — Arrestations, à Ste-Rose, et leurs suites. — Prise de la Désirade; les Anglais détruisent la léproserie, et envoient les lé• preux à la Pointe-à-Pître. — L'attaque de Saint-Martin leur est funeste.— Tentative des Français sur Marie-Galante. . . 2 1 2 Attaque et prise de la Martinique par les Anglais — Dispositions de défense à la Guadeloupe. — Arrivée, aux Saintes, d'une division française avec des secours. — Les Anglais s'emparent de ces îles... 2 2 3 Les Anglais incendient le bourg de Deshayes. — Ils essaient en vain de faire sauter, dans la rade de la Basse-Terre, deux frégates françaises armées en flûte. — Situation intérieure de la Guadeloupe. — Les ennemis attaquent deux nouvelles frégates, dans l'anse à la barque, et y font mettre le feu. — Leurs tentatives contre toutes les côtes de la colonie. . . 2 3 4


( 464 )

Pag.

XI. Attaque et prise de la Guadeloupe par les Anglais.

. 246

LIVRE DOUZIÈME. Occupation de la Guadeloupe par les Anglais , depuis 1 8 1 0 jusqu'à 1 8 1 4 . CHAP. Ier. La Guadeloupe reçoit, avec répugnance , l'administrateur que les Anglais lui imposent. — Vexations envers les administrateurs français. — Le gouverneur, général Beckwith déchire avec indignation des listes de proscription.— Séquestre et régie des biens des absens. — La capitation des esclaves cultivateurs est remplacée par un droit de sortie sur les denrées 209 II. Le général Carmichaël gouverne pendant deux mois. — L'amiral Cochrane lui succède. — Destination des nègres pris aux Saintes. — La servilité devient le seul titre aux emplois et à la faveur. — Faible indemnité accordée aux incendiés du quartier de Deshayes.— Rétablissement de la léproserie, à la Désirade.... 2 6 5 III. Emploi des biens du clergé. — Cession de la Guadeloupe à la Suède. — Les événemens qui se succèdent en Europe, ne permettent pas à cette puissance d'en prendre possession 271 IV. Proscriptions à la Guadeloupe. — Opéra-


( 465 ) Pag.

tions financières de l'administration britannique. — Les habitans refusent de se revêtir de l'uniforme anglais Impôt des nègres justiciés rétabli. — Vente d'affranchissemens. — Privilége des farines. — Camps de Beau-Soleil et de StChafles. — Réquisitions de nègres pouries chemins Tableau de la Guadeloupe, par l'administrateur des Anglais.... 2 7 7 V. Les geôles sont mises en régie. —Bureaux de bienfaisance. — Misère publique. — L'administration anglaise se glorifie de l'avoir soulagée. — Ceux qui pensaient que, sous les lois britanniques, les c o lonies conquises prospèrent, sont détrompés. — Te D e u m chanté en réjouissance des désastres de l'armée française en Russie. — Plainte adressée au gouvernement anglais, contre l'auteur des maux de la Guadeloupe 286 LIVRE TREIZIÈME. Reprise de possession de la Guadeloupe par les Français. er

CHAP. I . Traité de Paris, en 1 8 1 4 Ses dispositions relativement aux colonies. — Influence de l'Angleterre sur la diplomatie de l'Europe. — Départ d'une première expédition chargée d'aller reprendre possession de la Martinique et de la III. 3o


(466) Pag.

Guadeloupe 297 11. La Martinique et la Guadeloupe font éclater les transports de joie les plus vifs à l'arrivée des Français. — Les Anglais déclinent les ordres du prince régent, et différent de restituer ces colonies. — Lutte qui s'établit à la Guadeloupe entre les commissaires du roi et les autorités britanniques.— Cette île est scandaleusement spoliée 3o3 III. Nouveaux prétextes des Anglais pour différer la remise de la Guadeloupe. — Les Français débarquent et s'établissent au camp de Boulogne. — Départ du vaisseau le Lys. — Bruits alarmans répandus par les Anglais. — Le commandant français parvient à soustraire à leur rapacité les cargaisons des navires marchands de la métropole 310 IV. Prise de possession de la colonie. — Les Anglais manquent aux conventions établies. — La spoliation est telle qu'il ne se trouve ni canon ni poudre, à la Pointeà-fttre, pour saluer le pavillon du roi de France. — Arrivée du gouverneur français. — Remise de la caisse coloniale. — Déficit 318 LIVRE QUATORZIÈME. Gouvernement du contre-amiral Linois. CHAP. Ier. Influence du major de place et de l'ordon-


(467) PAG.

PAG. nateur.— Actes de l'administration.— Arrivée de l'intendant. — Refus qu'il éprouve. — Scission entre les administrateurs. — Plaintes de la colonie. — Première nouvelle du débarquement de Napoléon en France

327

II. Le premier élan de la Guadeloupe est celui de la fidélité. — Actes particuliers qui aliènent tous les esprits. — La Martinique est livrée aux Anglais. — Pernicieux effet que celte nouvelle produit à la Guadeloupe

337

III. La goëlette L'Agile porte aux colonies l'ordre de se rallier au nouveau gouvernement de la m é t r o p o l e . — Décision prise à la Guadeloupe au sujet de ces dépêches. — La journée du 18 juin devient inévitable

. .

347

IV. L'intendant quitte la Guadeloupe.— Déficit dans les finances, au 1 8 j u i n . — Trois envoyés sont expédiés pour France à diverses époques. — Les Anglais s'emparent des Saintes, de Marie-Galante, et font la guerre aux propriétés. — Effet de leur proclamation du 3 août. — Espérances de la colonie

365 e

V. Lettre du colonel du 6 2 , lue en comité général. — Suspension de cet officier. — Avis qu'il donne au gouverneur de l'arrivée des Anglais. — Dispositions

d é -

fensc. — Attaque et prise de la Guadeloupe. — Intrigues contre le comman-


( 468 ) Pag.

dant en second.—Départ des prisonniers français pour l'Europe 377 LIVRE QUINZIÈME. La

Guadeloupe sous les Anglais; elle est restituée à la France. er

CHAP. I . Persécutions et proscriptions à la Guadeloupe. — Adresse du conseil privé pour que la colonie reste sous le gouvernement britannique. — Résultat de ce vœu. — Dons offerts au général Leith et acceptés. — Conduite des prétendus royalistes envers l'intendant français.... 401 II. La France recouvre ses deux colonies. — Reprise de possession de la Guadeloupe. — Cette île se rétablit sous les nouveaux administrateurs. — Modifications apportées dans le gouvernement colonial 410 III. Expédition française à Samana. — La Guadeloupe est menacée d'une vaste conspiration. — Révolte de nègres esclaves comprimée à la Martinique. — Tentative sur Porto-Rico 418 CONCLUSION

424

A P P E N D I C E . — Procès intenté au contre-amiral Linois et à l'adjudant-commandant Boyer 429

FIN

DE LA TABLE DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.


( 469 )

T A B L E

A N A L Y T I Q U E ET RAISONNÉE,

DES CONTENUES

DANS

MATIÈRES

L'OUVRAGE

SUR LES ANTILLES

FRANÇAISES.

Les chiffres romains indiquent le volume, et les chiffres arabes la page.

A ABEILLES

;

elles

sont

plus

q u ' e n E u r o p e , leur férable , I ,

(

c o m m a n d e

Lucie,

et

une

deloupe ,

cription,

ABYMES. I,

263

contre de

III,

îles

SainteGua-

47. sa

I ,

des-

65.

264

; les

de ce

quartier,

nègres

battus

s'y

par

réu-

Victor

H u g u e s , I I I , 3 8 ; il e s t s a c c a g é en

1802,

tations y sont diées ,

ACACIA

139;

des

de nouveau

par

habiincen-

147.

; varie

diable , propre à sa d e s c r i p t i o n ,

ces , son son à

amertume

son feu ,

ACAJOU son

ses

usage;

I,

est

for-

1174. espè-

c o m m u n i q u e

à tout

ce

qui

cuit

73.

à p o m m e s ;

singularité

fruit, est e m p l o y é

aux

anti-syphilitique,

61. ACOMA, u n

la

diverses

il

de

Indes I ,

60

et

des. p l u s

grands

des A n t i l l e s , est d e trois

arbres

espèces,

I , 7 5 .

ADMINISTRATION (personnel Les

de

de

la

l')

anglaises,

Guadeloupe,

I I ,

administrations

Les 1815,

actes

95

à

françaises

comparées, I I I ,

(Voir administrateur des d a n s ses e s p è c e s ,

e m p l o y é p o u r les m o u l i n s à sucre,

I, 73, 74.

du

tification,

c o m m e

Antilles,

nissent et sont

Ignace,

) de

les

attaquer la

Statistique ,

anglais

expédition

s'empare n'ose

ABRICOTIER de

ACACIA

ACAJOU-MEUBLE ;

général

h o m m e s ,

françaises,

pré-

93.

ABERCROMBIE 20,000

petites

m i e l est

l a c o l o n i e , 329

les.

à 331;

et 268

anglais).

de l'administration,

excitent

105.

plaintes

en de

composition


( 470 ) inconvenante tion ,

332 ;

dération détails

17

elle

et

l'administra-

perd

la

consi-

la confiance,

administratifs

1 8 , 413

et

de

Guadeloupe)

en

lesAnglais

posent à cette colonie,

l'im-

III,

p a r v e x e r les

260; admi-

n i s t r a t e u r s f r a n ç a i s , 261 ; m e t e n régie

les biens

d e sa b s e n s ,

déclare propriété

d e France

ligence

avec

262;

des Anglais les

n è g r e s faits prisonniers

aux

Sain-

prélever cent

264 ; i l c a p t e

franà la

qu'en

s o m m e s

ses intrigues

u n droit

sur les

512;

veut

d e dix pour

cargaisons

313-314;

çaises,

fran-

provoque l'a-

nimadversion générale, est sauvé par de

le c o m m a n d a n t la

e n

tous

lesprétextes

p o u r différer

la c a i s s e

second,

3r6-517 ;

fureur p u b l i q u e ,

bles ,

tie sur l e s d e n r é e s ,

des

l'ordonnateur,

invente

d e sor-

gagné

c o n s i d é r a b l e s , 309; avec

des

par u n droit

est d'intel-

Guadeloupe; o n suppose,

t e s , 265 ; i l r e m p l a c e l a c a p i t a t i o n esclaves,

, 3o6;

l'ordonnateur

ç a i s , 3o8 ; a r r i v é s a n s m o y e n

1 8 1 4 , il a

d e s Anglais ( à la ;

il c o m m e n c e

1816,

4.16.

à

ADMINISTRATEUR

334;

roi

coloniale

possi-

la r e m i s e d e , 320 ; e t c e l l e

la c o n f i a n c e d e l ' a m i r a l C o c h r a n e ,

de

266; a d m i n i s t r e a r b i t r a i r e m e n t l a

livre

colonie,

c e m b r e : détails sur cette

caisse,

déficit

d'après

l'ait d e s t i t u e r

reur-général, emplois

et

le procu-

n o m m e r

d e s sujets sans

tion,267-268 ; d é p e n s e m e s

considérables

té,269 ; pour

ses

d e som-

sans

calculs

l'entretien

a u x

instruc-

utili-

exagérés

des lépreux

,

la G r a n d e - T e r r e , la

caisse

q u i s'y

;

fait au-

raient p u donner quelques

notions

sur s o n a d m i n i s t r a t i o n , e t d é l i v r e la

colonie

d e sa p r é s e n c e ,

s'agite à

à 273;

d é r a b l e , 273

d'une et

administratives le

droit

u n

274;

consi-

opérations

qu'on n'avait

d e faire,

279 ;

exclusif pour la vente et

planteur

dette

pas

privilège

des

farines

pour lesconstructions

publi-

q u e s , 283 ; s o m m e s é n o r m e s q u e coûtent et

lesc a m p s

d e Beau-Soleil

d e Saint-Charles,

284; m é -

m o i r e m e n s o n g e r dressé p a r l'administrateur note ;

il

des anglais,

m e tl a

286 ; l a m i s è r e

s'accroît

administration , fie à dre

9.8 5 e t

geôle e n

régie,

sous s o u

288 ; i l s e g l o r i -

tort d e l'avoir soulagée ; o r qu'il d o n n e

à M .

des instrumens

aveugles d e

s o n d e s p o t i s m e , 290 ; f a i t c h a n t e r un

T eD e u m

désastres Russie,

e n réjouissance d e s

d e l'armée française e n 292 ;

près d ugénéral portée

contre

sa c o n d u i t e , Skinner; lui au

a u -

plainte

ministère

b r i t a n n i q u e , 294; i l f a i t r e t a r d e r l a remise

d e Ja colonie,

lui r a p p e l l e

lever

d e

Paris,

nuit,

; il

et cherche

à sou-

publique

contre

l'opinion

le c o m m a n d a n t ' e n m o m e n t

e n

325

second,

d u procès,

434;

au

il

suit

t o u t l e c o u r s d e s d é b a t s , e ts'y remarquer venans,

par des propos

incon-

45o.

AFFRANCHISSEMENTS; v a r i a t i o n s ont

éprouvés,

gens

I ,

d e c o u l e u r ) ,

qu'ils

1 2 4 ;(

Voir

o n vérifie et

on taxe c e u x qui o n te u lieu dant

fait

la révolution,

I I I ,

pen-

177; l e

s y s t è m e d e v e n d r e les affranchiss e m e n s e s t b i z a r r e , 282 ; l ' a d m i nistration

anglaise

Guadeloupe ,

e n a b u s e a la

283-309.

Seignoret,

289 ; i l c h a n g e t o u t , e t n e t r o u v e que

324-325

qui

clergé,

271

n e d é -

e m p o r t e r tous lespapiers

s'embarquant

déchargé

;

15

trouve,

son propre tableau,

270 ; p a r t i q u ' i l t i r e d e s b i e n s d u

est

321

q u e le

3o5;

on

qu'il est n é sujet d u

AGENS (les) r e m p l a c e n t neurs aux colonies,

les gouverI,

3 5 1 . (Voir

H u g u e s , Chrétien, etc. ) AGILE ( I ' ) , g o ë l e t t e diée

française

d e Rochefort,

pour

la G u a d e l o u p e e t l a au

nouveau

térit

gouvernement;

a u bourg

I I I ,

l'envoient 348;

at

St-François ; les

A n g l a i s lac o n d u i s e n t a u x et

expérainer

Martinique

à

la

relâchée

Saintes

Martinique, p a r les

glais , elle arrive à la

A n -

Basse-Ter-


( 471 ) re ; effet

que

d u i t , 349

sa p r é s e n c e

; est e n v o y é e

tinique ,

y

pro-

à la

Mar-

349.

AIGUILLE

de-

mer,

ou

Orphi,

s o n a r m é d'une longue

pois-

mâchoire,

I , 8 3 . ALISES ( v e n t s ) , I ,

2

note

origine

de

la

de

page

ce

m o t ,

4;(voyez

274;

ses différentes

seule

est

connue

279;

espèces, aux

une_

Antilles

,

rope

AMBERT

(général de

a r r i v é e à la de

Guadeloupe,

la c o l o n i e ,

retour en

division) ;

son

regrets

à son d e p a r t ,

F r a n c e , I I I ,

son

AMENDES é t a b l i e s p a r l e s a n g l a i s s u r les

milices

de

la

Guadeloupe

I I I ,

280;

sous

l'administration

281

emploi

des

,

amendes anglaise,

par les

m e s

note.

et leur s'y

objet,

glissent,

sont

en

en

en

leur

n o m

1819

les

sous

1814,

le

elles

qui

amirautés 575;

réta-

n o m

spéciales

de

d'appel,

reprennent

d'amirautés,

elles sont

585 ;

de nouveau

blies sous le n o m spéciales

création

abus

1792,

1802,

commissions 378;

373;

374;

abolies

blies

I ,

de

d'appel,

en

éta-

commissions

de

soulèvement

d'Amérique , leur

leurs

revers à

ANGLAIS

contre (

178

à

ils

lâchent

le

l e s E s p a g n o l s , 180

M .

civile

ses,

f o n t la

2o4;

Jamaïque,

sous

exercent

partage,

pied

191;

de

la g u e r r e

bat-

devant

; sont forcés

c o n s e r v e r la p a i x , pour

Poincy

des

dans

îles f r a n ç a i -

conquête

de

C r o m w e l , des

de

est

la 222

pirateries

f o n t u n a r m e m e n t c o n t r e la

o u r a g a n , 2.58;

à

prennent

c o n t r e les îles françaises, I I ,

deloupe , qui

ils

Saint-

; ils s o n t

tus et réduits au p r e m i e r

224;

pro-

des

Etats-

qui

procla-

m e

par

leur

Grasse en

à 534;

vélisme

sucre

victoire

1782

,335;

(celui

dans

de

en

55o

Antilles,

; de

reprenmariti-

sur M .

de

leur machia-

Pitt)

1784

leur

fait

, la c a n n e

l'Inde , pour

à

détruire

la p r o s p é r i t é d e S a i n t - D o m i n g u e ,

545-344;

I I ,

toutes

les

interviennent

dissentions

leurs

succès

11 ; s o n t çais en

aux

et

par

en par

la

la

le

général

mort

à

de

sont

la

bat-

Victoire , 24 ;

26

; sont

Pelardy,

Berville

800

I I I , Fran-

Guadeloupe

état de siége,

capitulent

4 3 6 ;

repoussés

tus au m o r n e d e la que

à

les

18-19;

Pointe-à-Pître,

déclarent

434

Antilles,

attaqués

1794,

dans

d e la F r a n -

p o u r la r u i n e r ,

est

battus 28;

ils

et livrent

français

; ils d é t r u i s e n t l ' a r s e n a l , et

les

à

émigrés,

batteries

les

de

la

détruit

2.56; Gua-

par

un

ils v i o l e n t le t r a i t e

neutralité, signé

à

B a s s e - T e r r e ,35;

f o n t d e la g u e r r e

des

lutte

66.

Angleterre ) ;

les F r a n ç a i s

Christophe , I I ,

à

;

symptô-

leur p r é p o n d é r a n c e

31-32

390.

la g r a v e l l e , I ,

voyez

dépouillent

parti

55o

en E u -

sa d e s c r i p t i o n ; e s t u n s p é -

cifique

179;

aux

1782,

les

en

indépendance,

magasins ANANAS,

battus

F r a n ç a i s , 3o5

ment

c e ,

AMIRAUTÉS ( s i è g e s d ' ) , l e u r

273-

aggression

sont

introduire,

223.

la

invétérée,

v o q u e n t et m é p r i s e n t les

1778

64.

haine

perfide

304;

nent

6 5 et

; pillent

Saint-Chris-

emparent,

d'une

leur

ses

I,

s'en

1755,

m a n i è r e d ' e n e x t r a i r e la liqueur, propriétés ,

et

269 de

s è m e n t a la G u a d e l o u p e

Unis

vents). ALOES,

colonies,

française

germes

I,102.

de

les

partie tophe,

AGOUTI , q u a d r u p è d e i n d i g è n e , venu rare,

pour

Londres,

Antilles une

n a t i o n , I I I , 43; îles suédoises n'ont

d'extermi-

s'emparent

jamais varié

dans

de

leur administration

73

; résumé

tre

la

les

font

miens, violer, nord

de leurs

F r a n c e ,

accéder qu'ils

de

m a u x ,

de

leur salut

marine

traité

tardent

à le

au

dans

un

sont

redevables

a b y m e

ministre

France,

191

;

t e n t s u r m e r , la t a c t i q u e d e léon

s u r t e r r e , 198

rent, en

1808

, de

qui d ' A -

pas

169;

de

con-

ils r e p l o n g e n t

l'Europe

de

m o d e

motifs

au

ne

167-16S;

le

coloniale,

guerres

167;

des

66-67;

et danoises,

note ;

de

la

adopN a p o -

s'empa-

Marie-Galante,


(472 ) 212-213;

de

détruisent

la

la

214;

Désirade,

léproserie

et

cher-

chent à infecter la Pointe-à-Pître, 215 ; t e n t a t i v e f u n e s t e c o n t r e Saint-Martin

,

217

une expédition et

que

225-226;

troupes

prennent

tes,

et incendient

bâtimens

leurs

228; les ;

ils

et

241

insultent

les

la

tion,

254;

font

de

toutes les c o -

possession

tent

p a s les

c o m m e

1813

, 275 ; i l s n e

anglaises,

1814

du

traité

3oo

3o3-3o5 ;

c a l c u l à c e s u j e t , 3o6

qu'ils y s è m e n t

;

323

; bruits

sont

dont

témoins

ils y sont d é -

; ne veulent

aucune

spo-

et p i é g e qu'ils lui

311-314;

d e la m a n i è r e testés,

vérification

entendre ni

inven-

t a i r e ; déficit d a n s la caisse niale,

324

et note; belle

d e s officiers lutte

et

départ,

M.

ils

326

qu'ils

à

sans

conduite

durant disent

cette leur

; leurs relations

avec

la

342-343;.on Martinique,

déclaration d e

prennent

s'emparent

colo-

à

de Linois,

appelle 344;

anglais

c e

;

la M a r t i n i -

la G u a d e l o u p e ,

tendent,

toute

299,

l i e n t l a G u a d e l o u p e , 307

à

291;

; ont eu

diffèrent d e remettre

leur

trai-

conquises

l'Europe à leur solde,

et

,

qui n'en prend

qu'ils tirent

Paris, en

que

1810,

Saint-

, la G u a d e -

colonies

celles

avantages de

; atta-

Saint-Eustache

en

lés de

les 342-

guerre,

Saintes,

372;

Marie-Galante ,

resserrent le b l o c u s d e la

Guade-

loupe , y laissent pénétrer u n b â timent aux

français et font la

guerre

373-374;

ils a t -

propriétés,

taquent

la

;

ils

ont

de

tout

Guadeloupe,

trois b â t i m e n s français sous

ayant leurs

401

411

d e la m a r i n e

eux-mêmes

révoltés

port

du général

Leith ,

(1') a c h è t e

claves à elle

seule

du rap43l.

politique,

150;

en

Afrique,

pulsant

d'es-

q u e toutes les

I ,

148;

n'a cher-

d e la traite,

la d e s t r u c t i o n est

note;

plus

q u e la ruine d e s c o l o n i e s

D o m i n g u e

voulu

anglaise

sont

ANGLETERRE

per-

temps

d é m e m b r e r la F r a n c e ,

149;

singu-

proscriptions,

les officiers

res,

p a r capitula-

l o u p e à la S u è d e , pas

à la

incendier,

s'emparent de

et

et

410

; bruits

r é p a n d e n t , 397;

autres n a t i o n s ,

prennent

258 ; c è d e n t ,

s u i v . ; ils la p r e n -

ché , dans l'abolition

Guadeloupe, en

247;

qu'ils

sécutions à

et

et suiv.

; ils a t t a q u e n t

t e s d e l a G u a d e l o u p e , 244

Martin

pil-

dans l'anse

B a r q u e ,

q u e n t la

ils Sain-

393

le quartier d e

234-235

242;

atta-

Martini-

et prennent

Deshayes, deux

la

renvoient

1809, 231-232

en

lent

réunissent

d'expédition,

attaquent

liers

l'île

formidable,

quent ,

;

o r d r e s , 384 nent ,

étrangède

Saint-

l'ouvrage son

d e

b u t

sa

actuel

151 ; ses vues e n e x -

les H o l l a n d a i s d u c a p d e

Bonne-Espérance ,

152

; ens'ap-

propriant

l'île d e

en

des établissemens

faisant

menses

sur la

France,

côte

153; i m -

d'Afrique,

153-154-155 ; ( v o y e z a n g l a i s ) . ANGUILLE

( l ' ) , notice

a n g l a i s e , I , 332 ANSE-BERTRAND; quartier,

sur cette

île

note.

statistique

d e

ce

273-274.

I ,

ANTIGUE OU A n t i o a , n o t i c e s u r c e t t e île

anglaise, I I ,

ANTILLES

,

elles

c o m m u n e ,

pos ; classement les

180.

o n t

u n e

origine

I , 1re d e l ' a v a n t - p r o -

différentes

d e ces îles espèces

d e

dans colo-

nies , et c e qu'elles sont à l'égard de

leur

métropole,

archipel

est

le plus riche tal,

sa

le plus

de l'Océan

position

le

en

vent,

détresse

4

et

occiden-

leur n o m, leur

îles . d u v e n t et

leur

topographique,

3 et 4 ; d ' o ùvient division

2 et 3 ;

nombreux

5 ; cause

actuelle ,

I,

et

sous

d e

leur

157 à 160

;

I I , 343-344-401-4o2.. ANTILLES

françaises , elles n e

vent être

abandonnées

tropole,

160-161

proposées,

162

;

d e la m é -

améliorations

à 1 6 5 ; guerre

vile,

e n 1645 , I I , 203

cond

état d e ces dessous

218-219;

priétaires, nement elle

les

sont

l'état,

rachète,

réunies

263;

peu-

à

à 206;

le 239

cise-

les progouverà

la m a s s e

comparaison de

246, de leur


( 473 ) celle d e s

administrationavec glais,

265

267; elles

à

An-

son utilité

reçoivent

la

une amélioration , e n

1717,

282;

leur

1725,

I I ,

état

294-295 m e n t ,

d e

1720

a

; les îles d u v e n t

e n 1769,

ment général,

qu'un

321

la

première

malheurs, dences, 354

à

cause

d e

353;

c l u b d e l'hôtel

1791

Massiac,

elles sont en

prises

1794 , 437

deloupe seils

voir

lés font

constitutionnelles,

observations

sur le

III

;

Gua-

leur

doit

au

181

changement , etsur

gouvernement

- 182

;

degré

de

prospérité d o n t elles p e u v e n t e n core jouir ; 2 1 0 ; q u a n d elles conquises, tent on

n'ose

moins

dire

utiles

France, iimes et

les leurs,

qu'elles

elles

l'insouciance

nement

,

291

;

o n t été

qu'onéreuses

424;

desélémens,

d e

sont

l e s A n g l a i s n e les trai-

pas c o m m e

à

la

ont été vicdes Anglais, d u

gouver-

425.

:

elles

sont

d'espèces

nombreuses , mais non venimeuses

a u x Antilles , I ,

ARBAUD-JONQUES pitaine 1775,

9S.

d e vaisseau

, n o m m é ,

gouverneur-général

Guadeloupe ,

I I , 325 ;

d'escadre

1778,

rappel

bre

chef

obtient

son

d e sa réputation,

I,

: établissement,

toutes

12

o u Jaquier : cetar-

sailles, d'un d é p ô t de

fait

e s t p o u r l'utilité fort

ARCHIVES

la

1782, 5 3 6 .

à pain,

sous

en

d e

et part pour France le

décembre ABBRE

en

des

les colonies,

III.

1792,406;

en

au-des5 6 . à

Ver-

archives son b u t ,

Guade339;

lui

son

être

fu-

législa-

ARTICHAUT

:

,

M .d e Clugny,

arbore le

; se réfugie

la T r i n i t é ,

pavillon

dans

l'île

414-

réussit

dans

les

e n -

d r o i t s f r a i s , I, 6 8 . ARTILLERIE,

voyez état

militaire.

ASPERGES

végètent

rapidement

aux

:

Antilles,

ASSEMBLÉES

I ,6 8 .

coloniales, ,

époque

leur

création

I,

349

leur

composition

e n

361 ; travail d e celle loupe,

376,

379;

traires

sous

le titre

d e

; I I , 345 1789,

;

58-

d e la G u a d e -

ses actes

arbi-

d'assemblée

g é n é r a l e c o l o n i a l e , 391-392-393-

396. ATELIER

:

o u

réunion

pour les t r a v a u x , ATTAQUE

270

à

d e

nègres

177.

repoussée

272;

troisième d e

en

1703,

attaque 3o8

attaque

les

(voyez

en

1691, I I ,

deuxième

l'île,

trième par

I,

d e la G u a d e l o u p e p a rles

repoussée

se

( l e c o m t e d ' ) :ca-

la

le corps

il s u c c è d e à

Anglais,

A R A S : s o r t e d e g r o s p e r r o q u e t , I , 87. ARAIGNÉES

405;

de

ê t r e f o r t e t r a p i d e , 73;

,

Terre-

c o m m a n -

t i f l e m a n d e a s a , b a r r e , e n 1792

I I I ,

physique et morale,

adhésion

impérial

la

I I ,

faillit

357-358;

b l a n c , 407

5 1 ;

d e

1784,

e n 1789,

neste,

, 7 0 - 7 1 72 ; l e p o u v o i r q u i l e s

régit,

de

d') :

second

en

jouir d e s

q u ' e l l e s s u b i r e n t , e n 1801 leur position

en

zèle,

et M a r t i n i q u e ) les c o n -

législatifs

lois

(

d'un assas-

329.

(le vicomte

dant

p a r les Anglais

à 442;

I I , 326 a

loupe,

29

399

442.

révolte

F e r m e venus a u x Antilles, I , 1 l u . ARROT

; t r o u b l e q u i l e s affli-

, y porte l'effroi,

d') :

d e

avec

e n , 1778 , m a s s a c r e s , i m -

punité,

leurs

; celles

I , 181 ; I I ,

(régiment

AROUAGUÉS : s a u v a g e s

impru-

d u

note

d e c e c o r p s à la suite s i n a t ,

et qu'elle

g e n t , 560 à 397 ; l e d é c r e t mai

for-

; c o m m e n t s'y

I I , 347 à

359

l'intendance, ARMAGNAC

gouverne-

p r o p a g e a la r é v o l u t i o n , fut

ne

,I,19

G u a d e l o u p e sont brûlées

en à

à

pri-

312;

qua-

d e

e n 1794,

expédition).

279;

1759,

et prise

Anglais,

attaque,

275

l'île 441

;

C i n q u i è m e

a t t a q u e p a rl e s A n g l a i s e t sa p r i s e en

1810 , I I I , 247 , à 2.58 ;

m e

attaque

384

et

sixiè-

s a p r i s e e n 1815

,

à 599.

ATTIER

d e l'Inde, o u p o m m i e r c a -

ncllc , I , AUBERT ,

60.

lieutenant

d e

Lolive

à

la

G u a d e l o u p e , I I , 194, f a i t l a p a i x avec

les

sauvages

prospérité d e

l'île,

et

assure

195;

31

la

persé-


( 474 ) cuté

par

d a m n é fugie

M.

à

H o u e l ,

mort

à

il

est

Paris

et

con-

se

à Saint-Christophe ,

200. AUBERT

198

à

chevalier

excellent

avis

qu'il

donne

r e p o u s s e les A n g l a i s d u

Lesage,

20;

279.

sa m o r t ,

II ,

273;

310;

de

est

la

Gua-

passe au

gou-

Saint-Domingue,

(Voir

attaque

AUGUSTINS :

III,

gouverneur I ,

gouverneur

vernement de

l'expédition

:

Marie-Galante,

n o m m é

com-

d e H u g u e s à la G u a d e l o u p e ,

19;

de

deloupe, , général de division :

m a n d e les t r o u p e s d e

15;

AUGER, l e

ré-

en

103.)

deux pères de cet ordre

o n t été les seuls e n v o y é s aux colo-

,

nies,

poste

I I ,

AVOCAYER

25.

4-5.

: arbre à fruit,

I,

66.

B BACO DE LA CHAPELLE a g e n t à la de

concert avec

portent leur placent,

n o m m é

Jeannet,

collègue

62;

l'ont

infructueuse 64

est

Guadeloupe , I I I , ils

et le

une

BARBOUDE; n o t i c e

60;

glaise , I I ,

dé-

loupe , I ,

passée

au

de

la

canne

moulin,

I,

BAILLIF ; s t a t i s t i q u e d e I , 194-197 ; l ' e n n e m i en

1815, I I I ,

BAIMBRIDGE; tuée au

I,

sucre

y

débarque

d e la p l a i n e

de

lie,

petit

BALATAS

,

I ,

gros

BALEINE, l e

les d e u x

I,

ques, 182;

de

Antilles, I,

BALISIER, forêts ,

BAMBOU,

celle

I, le

80.

grand

figuier ;

sa

description

de

cette

notice

g l a i s e , II

les

,

177.

sur

tous

les

ses

description I, ;

;

A n ces

font

in241-

détails

183;

plus

I I , 320

à 384,

entre

, est

elle

et en

troubles

et

son

ses

tion

met dans

1790,

en

1791,

79;

batteries,

envoie

ses

I I I

qu'on

une

y

députa-

a u g é n é r a l R i c h e p a n c e , 124

en le

qui

y

révolte

c o m m a n d e , et p l o n g e

la

; se

ville

127-128

désordre,

,

désordres

rigueurs

80;

A n -

arsenal,

; m o t i f des premiers 1801,

à

ouverte

(voir C l u g n y ) les

glais détruisent

en

178

c o m m u -

; troubles en

; nouveaux

381

magasins

une

facile

histori-

I ,

;

la

ville est s a u v é e par le g é n é r a l G o -

54. origine

et

cérémonie

cette

ville;

sa r a d e ,

Delgrès,

77.

d ' A d a m ;

fruit,

BAPTÊME DU TROPIQUE

de I,

et

description,

exerce,

plus

de son

sa

375

35

75.

espèces

I, 5. BARBADE;

mers

grand arbre qui orne

BANANIER, OU utilité

aux

cétacées, des

les

mettent

bâtimens,

la P o i n t e - à - P î t r e

75.

roseaux , son utilité,

trois

c o m m e

plus grand des

forces

242.

démo-

propre

des

défendre,

désordre

BASSE-TERRE,

tous

1766,

arbre

particularités des

cendier

83.

constructions,

ar-

1809,

des

240;

attaquent,

nication

poisson gros

une sardine,

en

les

batteries,

les

Sti-

I I I , 138.

BALAOU,

des

en

toises de

fut

description,

avec

pour

troupes

exterminés,

, et la r e d o u t e

Guade-

c o m m a n d a n t

si-

redoute

révoltés y lurent 1802

état glais

une

le

nombreuses

quartier,

la P o i n t e - à - P î t r e ; I g n a c e et

en

2.39;

t r o u p e s s'y p o r t e

27.

a n -

bâtimens

en flûte y arrivent,

I I I ,

ce

venson , à près de mille

ses

200-201 ; d e u x

més

390.

était

bout

à

île

7.

BARQUE ( A n s e à l a ) ; s a

contre Curaçao, 63-

tige

cette

BAROMÈTRE ; s a h a u t e u r à l a

rem-

tentative

; m o r t de l'agent Baco , 6 5 .

BAGASSE;

sur

177.

île

,

an-

bert et par P é l a g e

,

l'accord

nateur avec

l'administrateur ; effet

,

; son

en

craintes sur

A n g l a i s , 309

1814

130

thousiasme

de

305

;

enses

l'ordondes

qu'y produit


( 475 ) l'arrivée 349

;

de

la

goëlette

manière

ment

s'y

dont

opère,

l'Agile

le

357

se d e c e t t e c o l o n i e

,

et

suiv.

; sa

étrangers en

1816

,

tion

d e c e

pulation

q u a r t i e r , 1, , sa

sa

189

quartier ,

statistique

I,

221

BAYE-MAHAUT

à

de

ce

taque

placé

m é m o i r e

vien

;

est

DE

LA

dant en second intérim,

,

gouverne,

en

France

( Georges

général

anglais

l'expédition p e , en

1810,

,

dres

, 249

été chère

en

;

259;

sa

que

lui

de

260

;

,

261

;

se; etavoir établi bienfaisance

,

I,

déchire qu'on départ

avec

sages-

au

a l'égard

brochet

des

378;

émigre

à

417:

vient

quer

la

la

sa

de

la

condui-

commissaires

en

1792,

Trinité

avec

les

(César)

en

Anglais

Martinique,

mis en déroute, BERTHIER

de

m a n d é a la

d u corps-législatif

on

ce

c a m p

,

An-

ou

, 36.

ScolopenAntilles,I,

insectes

se d é b a r r a s s e

c o m m a n d e deloupe

, son

BLATTE

,

III

,

:

on

de

75

mais

76

puant n en

Antilles,

brigade):

;

;

,

regret-

79.

(voyez

ravet ) :

et i n c o m m o d e

,

cultive

aux

point

la f a r i n e y est

d ' E u r o p e ou

Gua-

confiance

meurt

inhumation

d'Europe

insecte

94.

,

aisément,

les t r o u p e s d e la

qu'il inspire, té

BLÉ

microscopi-

98.

I ,

des

BOEUFS: l e u r r a c e

ils

du

général;

les

I,

apportée

Etats-Unis,

pe sont des

aux

très

bestiaux

Antilles, de

405

climat

1 ,

le p l u s

dur

du

ne

d ' A m é r i q u e est

debout

c o m -

lors d e la p r i

les il

à

celui

élever

la

ordonné,

d'Europas

18;

au

celui plus

18. Sainte-Lucie

Guadeloupe

plus considérables fut

100;

plus solide,

: après de

y

résiste

tropique,

fort et p l u s serré ,

les forêts

1 ,

242.

1793,

Bois

éton-

Guadelou-

propres ,

attasont

la

B o i s DE c o n s t r u c t i o n : pe

;

s'abâtardit

montagnes

barre

431-432.

mandait à Tabago,

de

des

honteuse

très-incommodes

n a m m e n t M .

gouvernement

3 8 5 ; il e s t

meurt

67. au

81.

Martinique , II,

roi,

de

288.

BÉHAGUE ( M . d e ) ; r e m p l a c e D a m a s

lui

des bureaux

semblable

d'Europe ,

eût

connut

son

après avoir gouverné

BÉCUNE ; est

il

obtient et

21;

BÉTHENCOURT ( g é n é r a l

administra-

proscription

présente

la

ne

qu'il ne

trop tard , listes

dont

gou-

, s'il

pour

teur un transfuge

à

de

m é m o i r e

à la c o l o n i e

,

: c o m m u n e s aux

ques ,

cir-

s'établit

qualité

eût pas imposé

les

; sa

25o-

256.

1794,III,

BÊTES r o u g e s ,

Guadelou-

247

vain

prison-

97.

c o m m a n d e la

en

France,

BÊTES à m i l l e p i e d s

lieutenant-

;

III,

Basse-Terre verneur ,

)

Angleterre

capitulation

336;

en

,

contre

conspection

il

par

le

l'at-

défense,

BERVILLE : c a m p r e t r a n c h é glais en

iso-

par

conduit

en

ju-

p a m -

pendant

la

juge à A m i e n s ,

457.

178;

m a l g r é son

propose

est

en

d'un

est a p p e l é

et

il

de Cos-

arrestation

III,

;

M .

l'ordre

son

général

son renvoi

(note).

BECKWITH

200

,

;

nier

c o m m a n -

la G u a d e l o u p e , I I ,

il r e t o u r n e 339

III,

SAULAIS,

, 382;

prolonger

251

avantageusement

à Toulon ,

BEAUNÉ

ma-

c o n t r e le c o m m a n d a n t

second

d'un

,

capitaine

Grand-Cul-de-

de

rulent

I

justice

s'occupait pour

c o n t r e lui

lement

Sac).

rine ) , auteur

;

m o m e n t a n é e ,

223.

(voir

154

diciaire,

et

BEAUJOUR ( s o u s - c o m m i s s a i r e d e

te

III,

phlets

BAYE-MAHAUT ,

III,

envoyé

pour remplacer

travail précieux

190

de

G u a d e l o u p e ) ,

ier,

po-

culture,

etc.,

la

France

descrip-

187;

s u r l a c e , sa

ses é t a b l i s s e m e n s ,

à

413.

BASSE-TERRE e x t r a - m u r o s ;

1803,

BETHOLIO ( commissaire

r a d e est o u v e r t e m o m e n t a n é m e n t aux

en

170.

change-

en

,

1767,

,

sont

I , 243 que

; le


(476) dixième tions

d u

terrain

bout

habila-

e n bois d e -

, I I , 321 ; n o m b r e

rés qu'il e n existe pe , tableau Bois

d e s

serait c o n s e r v é

d e

n.

d e car-

à la G u a d e l o u -

7.

chandelle

: ( voir

chan-

d e fer : g r a n d a r b r e d ' u n

très-dur,

I,

bois

intérim

à la G u a d e l o u p e ,

I I ,

279. OISSERET achète cède M ,

d'Houel ) :

la G u a d e l o u p e ,

la moitié

e t c .,

d e son marché

211-212

I I ,

se nourrit

à

( voyez

(le; c o m t e )

lieutedans

chefs

d e la

I I I , 441 ; é t a i t quinefùt

pas

e n F r a n c e a u 20 m a r s , : origine

ces aventuriers,

BOUCHARD

prix

( capitaine

de

443.

à

d e

d e

) :

III,231. patente

,

viande,remplacement

la retenue

faite

e n faveur d e s

p a u v r e s sur lesp e s é e s

,

III,

414-

BOUDET, c h e f d e b a t a i l l o n : c o m m a n dait

u n bataillon

d e

de Victor Hugues, e s tfait

26; ne des

Anglais à

grande

1794, III,

d e

avec

e t va s'établir

attaque

ral

général

s'embarque

l'expédition

en

b r i g a d e ,

une

près

Berville ,

c e c a m p

colon-

d u

28-29

; il

et éprouve u n e

p e r t e , 29 ; d e v e n u

d e division

c a m p

géné-

, e s te n v o y é

d e St-

D o m i n g u e à l a G u a d e l o u p e , 118. BOUILLANTE : s t a t i s t i q u e tier,

action

remarque lante

,

sources

qu'on

d'eau

y

bouil

de ) :

colonel

d e Vexin , est nom-

gouverneur

à

553 à 355. IÏOLRJLAM ARQUE loupe

e n 1760,

d e faire

en

France

que

d e la G u a d e l o u -

Marti-'

I I , 3i8

la):

; est char-

et

d'envoyer

d e sofficiers

d e la

de

,

d e la G u a d e -

arrêter

5i3;il

?

beau

Saint-Euslache

q u i avaient

rade

; e s t t'ait

d e la

( le c h e v a l i e r

e t d e s ha-

capitulé

resta

39

e n

jours e n

Iîasse-Terre ,

parce

l e s A n g l a i s d i f f é r è r e n t l a res-

titution

d e l a c o l o n i e , 319 ; m e u r t

1764»

grets,

e m p o r t a n t tous

320;

c e

qu'il

les

r e -

éprouva d e

l a p a r t d e s A n g l a i s e n 1765,

i8i4

e n

est

3o7

I I I ,

?

et

5^.6. BOAR-PBYBKLEAU : glais, o n i8o5, m a n t ,

I I I ,

enlève

aux

A n -

le fort

d u

Dia-

195;

c o m m a n d a n t

est

e u

n o m m é

second

d e la

Guadeloupe,

3oo ; s o n d é p a r t d e

France

p e u d e troupes

avec

m o y e n s ,

possession dépêches

pour

d ecelte

était p o r t e u r , part

aller

et

prendre

colonie,

e t instructions

3oi

dont

3o2 ; p r e s s e s o n

; il

dé-

d e l a M a r t i n i q u e , 3o/j. ; d é -

tails sur son arrivée loupe,

3o5;

lutte

à la

Guade-

opiniâtre

A n g l a i s , 5o6 ^ f a i t

avec

d evives

et

i n u t i l e s r e p r é s e n t a t i o n s s u r la s p o liation

d e la

colonie,

s'aperçoit

d'une

intelligence

lègue

et I'adminislratcuranglais,

vient

à bout

ses

toutes

entre

d e faire

007-308

malades ,

s o n col-

débarquer ;

et

s e s t r o u p e s , 5i 1 ; i l

enfin

déjoue

les t r a m e s des A n g l a i s e t n e cesse de

prolester contre

tions

,

3.12;

fait

l'ordonnateur, propriétés France des

lonie sauve

leurs

soustrait les

commerce*

à la rapacité

Anglais,

spolia-

d e sr e p r o c h e s à

3i3;

d u

général Leith

206.

marquis

du régiment v é

volcanique

, I , 2o3 a

HOUILLE (le

d ec e quar

démission

322-523

,

d'armtft

les

415.

15;

fait

de

252.

d'artillerie

: droits

d e la

le res-

et histoire

I I , 247

bravoure aux Saintes,

BOUCHERIES

le

q u i prononce

d e sdeux

d uconseil

BOUCANIERS

sa

;

est juge

Guadeloupe,

sa

s e s e x p l o i t s , 331 ;

rappelé

d e guerre

sur l e sort

seul

a u maquereau

d e poissons volans,

nant-général, conseil

services

en

: ressemble

I, 82. BORDESOULLE

donne

gouverneur-général

1-51)

et

H o u e l ) .

et

ses

bitans

( beau-frère

H o u e l ,

BONITE

I I , 322;

1771 » e t l e r o i e s t s a t i s f a / t d e

gouverneur général

75.

BOIS-FERME ( M . d e ) : c o m m a n d e par

en

nique,

delle). Bois

pe,

3 ^ ;

d e

d e

l'agent

prouve

au

l e sdroits d e la c o -

sur lescaisses locales, l'administrateur

glais d e la f u r e u r

d e s

publique,

3i5; A n -


( 477 gouverneur par intérim

, l'ait

des

) Rivières

d i s p o s i t i o n s p o u r r a m e n e r la t r a n -

ne

quillité

voie

,

318

; installation

cour

d'appel,

sion

des

m o n t e général sion

; prend

obstacles

toute

325

, fin

la

teuse pas

de

de

gal,

y reçoit,

mêler

340

;

d'un

est

Terre où

l'indispensable ,

fait

fait

au

d'un

sujet

que

avoir

3 4 1 ,

note

m o d e

les

changement sauve

un

de couleur,

du

351 ; à

neur

remet

au

re c o n n a î t r e

sa

refuse

de

m e

des

S61

m o u v e m e n s

; l'arrivée

démontre 363 ; on

note

;

et le retient

y reçoit

une

pelle le

sauveur

adresse

366 ; remet

tinique,

nie, du

qu'il 381

pour 381

au

à

c a n o n ,

fai-

du

maréchal

reçoit

la d é f e n s e

l'ap-

une 378

la

,

;

Mar-

431

fait

repouser,

ministre vrir

se

du

;

contre bien

433

reçoit

de

de

voix

4 3 6 ;

la

bruits sociétés

a

ne

son

de

s'y é l è v e

à

lui

munique

une

ordonnance

arra-

Paris,

en sa

437;

4 3 8

,

en

435aucu-

faveur,

interrogatoire

on

seule ,

les

répand

publication

d'amnistie,

cou-

Pointe-à-Pî-

qu'on

premier

l i e u a p r è s la

loi

la L e

mettre

4 3 6 ; é t r a n g e r à la m a r i n e , ne

son

l'oubli

fait

cherche

cher l'adresse

lui,

Guadeloupe

4 3 4 ; M . V a t a b l e le j u g e m e n t et

431;

singu-

pour

de

4a

;

note.

prononce

événemens

arri--

prouvé

et

manteau

ce

géné-

son

à P a r i s , 432

accusation

les

il

dispositions

pièce ;

à

de

lui

la

c o m et

son

une troi-

la

colo-

s i è m e et dernier

3 8 4 ; se p o r t e , au

bruit

c e t t e o r d o n n a n c e n ' e s t p l u s la m ê -

au

bourg

de

lière

dans

on

et

désintéressement

c o m b l e

colonie

de

transféré

435;

Vatable ,

n o t e ;

est

tre ,

c h e z lui,

la

n'en

W e l l i n g t o n ,

3 6 4

gouverneur

colonel

invitation

faites

de

ral

à

au

v é e et sa d é t e n t i o n a u H â v r e ,

compri-

le

et

aucune réponse ,

lui

à

et

sujet à lord Bathurst

du

toute

pu-

colonie,

gouverneur

du

à

,

contre

357;

;

qu'il les reçût,

le

lettre

n o t e ; il é c r i t

q u ' i l a s a u v é la

d'amitiés

indignation rapport

430

séditieux,

n o m m é

429;

l'affreux

vérité

Anglais

pour

condans

croit qu'il a'péri

motifs

352

;

e m -

d a m n é e , o n

fait

tardive des

l'avait

c a m p

;

Leith

gouver-

il

3 9 8

399

b a r q u é sur u n e vieille frégate

cause

rênes

;

enlevé,

lui, ,

on

frégate,

général

358

les

360

colonel

395-396 ;

lui est

contre

pour l'Europe

t e m p ê t e ,

volonté,359-36o ;

prendre

porte-feuille

que

l'i-

;

o u t r a g e s , 396;

parmi

lendemain

g o u v e r n e m e n t ,

le

bord d'une

une

d e la

d e m a n d e ses ordres, et le

à

,

d o n t il l ' o p è r e ,

intentions,

ces

c o m -

prendre

au gouverneur

d e ses

et

m o u v e m e n t ,

356; manière

reté

couleurs

de

391

précieux,

et

vient le b r a v e r ,

; intrigues

départ

publics,

excitée

le d é t e r m i n e n t

nitiative

397

fai-

Morne-

392-393 ;

,

sabre

arrêter ,

conduit

et son

l'exécution

de

l'irritation

le

ordres

au

un

fait

trou-

les

le g o u v e r n e u r ,

lui e n l è v e

a

sacrifice

dispositions

on

décou-

habitant

avec

prétexte

lui

se

conclue

France

papiers

;

con-

recon-

ses

prendre

capitulation

Vatable

d'em-

va

,

390

o n le

cotisaient

; e m p ê c h e

il

du

retire

,

;

se

l'étendue

;

veut

il n ' e n

3 8 8 ;

du gouverneur

en

340

soldats

3 4 6 ;

proteste

Basse-

présence

réponse qu'on

d'un

gens

la

, mais

tes

H o u e l

major-de-pla-

secret,

les

pour

qui

à

de l'envoi

agent

prime

illé-

adopter un

régulier,

à

389

;

vigoureux

587

la p o s s i b i l i t é ,

pes,

trou-

s o n t f o r c é e s ; 387 effort

en-

des

qu'il a fait et é c h e l o n n e

flatveut

en

y un

naît toute

,

ne

m a n d é

de

de

en-

emprunt

o n le r e ç o i t

ce

prunt

327;

pas

rap-

adresse

qui

d'u-

384;

Pautrizel

tre l ' e n n e m i ,

posses-

va résider

,

trouve eu face

anglaise,

poste

tenter

le

marine

au

pes

; sur-

323;

la

la n o t e ;

qu'il

se

les

prend

la c o l o n i e ,

Pointe-à-Pître

vre

posses-

320

sur tous ces détails,onze

ports au ministre

la

élevés par

S k i n n e r et

de

voye

019

dépendances,

les

de

et se

colonne

des

Trois-

m e ,

439;

un

interrogatoire,

avocat

lui refuse

ses


( 478 ) services

; le courageux D u p i n

p r ê t e les siens,

mais

il

lui

456

est obli-

g é d ' y r e n o n c e r et d e m e t t r e à sa place

459-440;

M . Legouix ,

impressions

défavorables

,

freux pronostics sont tirés l u i , 440; la

retabli

des

mée,

d'af-

du

de près

sur les contrôles d e

l'ar-

456.

BOYER

contre

,

président

d'Haïti

:

s'em-

pare de S a n t o - D o m i n g o , et

son espoir se r a n i m e p a r

composition

; après u n e captivité

d e 3 a n s , il e s t r e n d u à la l i b e r t é e t

nit sous ses lois

conseil

de

guerre ; motifs d e cet espoir,

443;

D o m i n g u e ,

réu-

toute

l'île d e St~

I I I , 419

; il c o m b a t

l'expédition

française d e

Sania-

q u i repart sans avoir

atteint

la l o i d ' a m n i s t i e f u t l e s e u l m o y e n

na ,

p r é j u d i c i e l s u r l e q u e l il s ' a p p u y a ,

son b u t ,

et

444-445;

Boyer ne

c h e r c h e à s'en

420

;

a c r u qu'il avait provo-

qué

le m o u v e m e n t

tout parlait e n sa f a v e u r

à ce sujet, mais

le conseil

c e m o y e n e t sa d e m a n d e

rejeta

de

appeler

quinze

autres

447-446;

quatre des témoins

faire

témoins,

on

fait

craindre

qui devait

faire à P o r t o - R i c o ,

appe-

BRRSSEAU

rest choisi

pour

cer l'agent L a v a u x ,

ceux

rige l'expédition

à

charge

447-448

furent

reçurent

accueillis,

des

éloges,

64

; retourne

; il s ' a b s t i e n t d e

compro-

en

1812

m e t t r e M . d e Linois, m ê m e ses accusateurs contre

; les m e n s o n g e s

449;

produire l'adresse à-Pitre, son

449

égard ,

question 45o

; le

à

de

453

;

il

est

d'hui

que

mens

venus

de

453

la

cette

affaire

tre

pleine

et

entière,

d e S . M . , e t fait

la p e i n e

de

mort

en

t i o n d e v i n g t a n s , 455 déclare

être

d'abord

fusillé,

I,

construc

20 ; t o u t e s propre

21.

q u e c'est

que ce

: c e q u i la p r o d u i t ,

Espagnols

la

propriété

des

pays découverts en Amérique, I I , 168

envi-

; de Jules

I I qui y fait

ciper les Portugais,

a

bain

V I I I

parti-

170;

d'Ur-

qui déroge aux précé-

dentes, 1 8 3 .

le minisBUREAUX d e b i e n f a i s a n c e : s o n t

D u b o u c b a g e d é t o u r n e la c l é -

m e n c e

aux

toute

; le roi veut lui accorder u n e

grace

;

BULLES : d ' A l e x a n d r e V I q u i d o n n e

docu-

sera

I,69.

I , 8 .

Guadeloupe

la vérité

dan-

médecine

, I , 8 .

BRISE DE TERRE

à

78.

u n e terre

DE MER : c e

vent

; aujour-

s a g é e s o u s u n a u t r e a s p e c t , 454 455

BRISE

la

condamné

les vers,

à faire d e s b r i q u e s ,

envisagée,

nombreux de

fait c o n n a î t r e

entière ,

dont

employée en

les A n t i l l e s o n t

trompé

meurt

d e la p a g e ,

tion des maisons

d e

,Pointe-

manière

a u r a i t dû ê t r e

mort à l'unanimité,

ont

la

conseil

Curaçao,

BRIQUES : e l l e s s e r v e n t à la

soumettre à uneconcession hu-

miliante, et refuse d e n o u v e a u

à

contre

est forcé d e

contre

ouspigèle : plante

gereuse,

lui lui font r o m p r e aujour-

d'hui le silence, se

BRINVILIER,

publiés

rempla-

I I I , 6 3 ; di-

à Paris , e t y

, note

se

422.

lés p a r lui n e furent p a s e n t e n d u s ,

favorisés,

que

venger,

une

288

déten-

qu'il

en possède un, 107.

BURES, c h e f d e b a t a i l l o n

préfére

et n e se résigne

; c h a q u e ville

sa c o m p o s i t i o n , I I ,

; le c o n d a m -

de

que

une colonne

glais, en

sur les assurances q u ' o n lui d o n n a ,

c o m m a n

contre

1794,

éta-

1810,III,

b l i s à la G u a d e l o u p e e n

c o m m u e r

I I I ,

les

A n

29.

c CACAO leur

(amendes

de) : leur récolte,

préparations,

usages,I,40.

leurs

divers

( V o y .c o m m e r c e ) .

CACAOYER: ginaire on

l'arbre

à cacao

d'Amérique;

le cultiva;

un

est ori-

époque

juif

introdui


( 479 ) suit

sa

culture

aux Antilles,

37; description d e feuilles , d e s f l e u r s 3 8 ;

sa c u l t u r e a la

II, 39-40. Café

: à

fusion 9.9 ;

fut

(Voyez

de se rendre

fruit,

époque

provoquer 224,

son

in-

produit,

de

considérable

à

la

:

de

I,

note ;

sa

l'y

Mar-

b r a n c h e s , ses feuilles , son fruit,

l e p r é p a r e , 32

qu'on

3o2 à

tilles,

de

est

aux A n -

gros

que

finances.)

crocodilles

ceux

,

du N i l ,

n'en

de

aux

l'Inde

y

très-nombreux , et I , 8 5 .

écrevisse

d e m e r : I ,

qui

produit

la

c a s s e , d e s c r i p t i o n d e c e fruit d ' u n usage

dans

C A N N E A SUCRE:

moins

on

ou

1765,

est grêle

celui

GANEFICIER : a r b r e

I,62.

ou

mais

de

84.

c a r r é d e t e r r e e n c a f é , 46. ( V o y . c o m m e r c e ,

des

; cette con-

traité

d'un goût exquis,

grand

CAÏMANS :

le

très-gros,

CANCRE,

; pro-

3 8 ; produit

I,

d'ambitieux

d ' E u r o p e : il

du

culture,

et

ses

fleurs

33-34

dans

Antilles,

est celui

sa c u l t u r e

II,37

CANARD

c o m m e n t

; quel

doit préférer,

pagation

ses

30-31-32;

et on

sur

porta,

culture,

d'un

conservé , nos

est sacrifiée

316.

où Declieux

,

I I , 71 ; l e s A n g l a i s r e -

trée

intérêts

et

épineux

le droit d e s g e n s ,

voyé à Paris,et introduit à la tinique , erreur des écrivains

l u i ,

nouvellent les hostilités et violent

sa p r o p r i é t é , c o m m e n t il f u t e n -

29

arbre

étrangers,

Guadeloupe,

l'époque

qui put

îles n'auraient pas eu besoin

plus

III, 177. GAFIER : s o n o r i g i n e ; d é c o u v e r t e

; ce

73.

cafiers;

a é t é p r o d u i t e la

évite

son re-

2.

CANADA : si o n l'eût

: plantation

c o m m e n t

;

grand c o m m e r c e aux Antilles,

33.

culture.)

CAFEYÈRE

suiv.

d e s bruits contre

note

CAMPÊCHE

en France , I ,

qu'elle

et

prisonnier;

t o u r e n F r a n c e , 222

culture.)

connue

effets

du

des

G u a d e l o u p e ,

( Voyez

quelle

et

r i e - G a l a n t e , 219

I,

la t i g e ,

la

médecine

le sucre était

des anciens,

lieux

connu

o ù croissait

c a n n e , elle est indigène

,

la

auxA n -

voit q u e d a n s les rivières d e Saint-

tilles, à qui on doit le secret d'en

D o m i n g u e , I, 8 5 .

extraire d u sucre,

CALDER,

amiral

deux vaisseaux n e u v e , I I I ,

anglais à

:

prend

l'amiral

196;

Ville-

est r é p r i m a n d é

27 ; p r o g r è s

a u n

ennemi

31-34

rieur

,

en

lui était

supé-

France on acquitte

amiral battu et pris,

un

197.

espèce un

d e courge dont

sirop pectoral

et

dont

la c o q u e

CAMBRIELS : c h e f 66c

o n extrait

très-précieux, sert

tensiles d e m é n a g e ,

I,

à

des

d e bataillon

demi-brigade

us-

62.

,120-13o;

d e la

: fait partie

de

défait les rebelles

à la tranchée,l34 ; va se poster, e n battant l ' e n n e m i , derrière la position formidable de d ' A n g l e m o n t , 141

; il a t t a q u e c e t t e

culture ,

et suivantes; m o y e n

1815,

I I , 45

Barbade ,

position

;

les

224

;

se font

sauter,

grès a u x A n t i l l e s , CAPESTERRE tier, en

1802,

I,

à 235

f a i t c o l o n e l a la f o r m a t i o n

c

régiment,

180;

à

Cul-

pro-

67. de ce quar-

; fut incendié,

par Ignace , I I I ,

136.

: poisson qui ressemble à

l a c a r p e , d ' o ù lui v i e n t s o n n o m ,

I,82.

et : c e fut le pre-

142; titre

donné

aux

c o m m a n -

du dans des colonies,

66

en 1641 , (voyez

:statistique

I , 229

CAPITAINE

mier est

en

Anglais les

ture ).

CAPITAINES-GÉNÉRAUX les rebelles

35-

carré d é t e r r e

avaient introduites, la

I I ,

trouvé,

pour épurer le sucre,

produit du

cannes,

25-26-

etc.

de cette culture,

CANNELIER d e s I n d e s : fait d e s

l'expédition d u général Richepanc e , III

en 36;

CALEBASSIER : a r b r e q u i p r o d u i t u n e

où on

I,23-24-

25 ; d i f f é r e n t e s e s p è c e s d e c a n n e s , description,

p o u r n'avoir p a s fait assez d e m a l qui

époque

le f a b r i q u a a u x A n t i l l e s ,

I,

343

; furent

attaque M a rétablis en

1802,

352

; I I I , 71.


( 480 ) CAPUCINS : Caraïbes

(voyez

:

tropophages, leur origine nion

des

les

ont

et

an-

recherches

sur

été vaines ,

différens

moral,

de

courageux

à

7,

et

o n lui

nication

opi-

auteurs

du

refuse

leur

est c o n g é d i é e plorable ,

après

141

108-109; ils

;

chandelle

l'idée

CHAT-HUANT :

,

il y a - d e s

Terre,

273

1739,

; un

ves,

300-301

I I ,

la

Grande-

arrêt défend ,

d e l'aire l e s

Caraïbes (voir les

nent

en

escla-

articles

D o m i n i q u e , S t - V i n c e n t e t la d e l a p a g e 317

note

du t o m e I I ) ; pren-

parti avec

sont déportés

les

a

Français,

et

Bonaire, I I I ,

45-

46. qu'à

deux

pieds

CARATAS ; plante blanchit von ,

à

bois

c o m m e

et

brûle

mette ,

I,

est

, I , 83

général

le

mois

la

b r i g a d e : fait de

I I I ,

Hugues

15;

prend

F l e u r - d ' E p é e , 18;

de limaçon

de

est

coloris,

79;

avec

84 le

longues

m e r ,

; o n s'en

CHEMINS :

284

85.

fleurs

en

gousses ,

sardine, très-abondant,

à

1,

qu'on

I

,

D'AGRICULTURE leur

:

les

on

348;

une

à

la

compose

en

1815,

on

Guadeloupe, de 9

des

286;

par

1766,

20-

épurer

routes sont

le

020;

sont

sont III,

qu'ils

roya-

l'établis,

gouverneur

299;

Anglais,

l'impôt

aussi p o u r

négligés

284

les r é p a r e e n

;

1817,

76.

époque, I ,

privilé-

en

forme

que

m e m b r e s , au

de

refaits

,

par

malgré

établissent,

285;

415.

ravages qu'elles font,

bientôt

fait r e h e r c h e r celui qui est

I,

privé

I,

100

; manière de

l'on lieu

qui

créole,

le n o u r r i r ,

I,

69. CHÈVRE : elle tilles,

, aux

A n -

m a i s elle y est petite et

se m u l t i p l i e

sans

pétulance, CHICORÉE

:

CHIEN:

I,

101.

plante

potagère

Antilles,

espèce

qui

I,

animal

a

abon-

68.

existait

de leur

aux

A n -

découverte;

l'effet

ce-

qu'aucun

du climat

,

I,101. CHIQUE,

ou

poux

de

n o m b r e u x

moyen

de

s'en

Pharaon et

pèces,

I,

de

miste-franc) c a t ,

I,

vention

I ,

,

99-

deux

es-

aux

An

I,68.

CHOUX-PALMISTES

CHRÉTIEN

in-

68.

CHOUX-D'EUROPE : a b o n d e n t tilles,

:

importun

préserver,

Choux-cARAIBES : sont

83.

objet,

345 ; l e u r p l u s i m p o r t a n t

une

trouve

dans plusieurs des Antilles, I ,

g e ,

à

1737,

en

moelI,

35.

L a r n a g e , I I ,

autre

à

I,

de lambis,

lui d ' E u r o p e résiste plus

CAYEUX : poisson r e s s e m b l a n t

d e leur création ,

sert

fixation

I,

secte

CHAMBRES

des coquilles

sucre , I I ,

les,

des

et

76. arbre

fait a v e c

pierre-marine,

tilles,lors

I , S4

: grand arbre

: grand

se

une

embelli

(voir Canéficier),

g r a p p e s et à

: elle

lons ou

dante aux

coquillage

d'un riche

CATALPA

:

22.

CASQUE : s o r t e

CÈDRE

CHAUX

CHEVAL d ' E u r o p e : est

84.

265.

de

et ,

la

anglais

,

grosse

France

d e sa f o r c e et d e ses g r a c e s , c e

l'expédition

sa m o r t ,

alu-

est

deux

III

Guadeloupe,

CASSIER

sa-

l'écaille

pendant

d'assaut le fort

dont

qui

clergé).

G u a d e l o u p e ,

partie de

82.

léger ,

major-général

CARTIER,

, I ,

une

plus

qu'en

89.

CHENILLES

seule précieuse

gouverne

jus-

meilleur

c o m m e

dont

CARMES ( v o y e z Carmichael,

le

a

77.

CARET: tortue

à la

de long

,

I,89.

en

excellent,

CARANGUE : poisson

c o m m e

72.

très-nombreux

fa-

descendantes des Caraïbes

petit P o r t - L a n d de

: brûle

I,

est

plus multipliée au

dé-

334.

CHAUVE-SOURIS: milles

; elle

lutte

arts

ne purent jamais concevoir de l'esclavage,

une

ce

guerres,

qu'ils c o n n a i s s a i e n t ,

c o m m u

physique, une

leurs

la

b u d j e t , I I I , 353

CHANDELLE ( b o i s d e )

106-107;

s u j e t , I , leur

clergé.)

étaient

(couronne : est

un

du

mets

paldéli-

59. : commissaire

de

la C o n -

à la G u a d e l o u p e , I I I ,

15,


( 481 ) sa

bravoure

,

son

m e n t , sa m o r t , CIEL

désintéresse-

d e la n a t u r e ,

talie

peut seul

idée,

I ,

15;

l'hivernage,

en donner

,

qui

u n e

pendant

droite,

I,

CLERGÉ

:

I I I ,

ancienne

jésuites,

I ,

des

frères

le

I I ,

87;

la c h a r i t é ,

habitation

blancs,

I ,

195,

suites

de

et

de

du

clergé

à

la

rité 401

sont

seuls

; les biens

Anglais

I I I ,

271

à

abolis

classes ;

en

rope et celui

té,

celui

causes

d e cette semble

les plantes

celles

de l'Inde ,

22.

CLUGNY (le b a r o n

: n o m m é , e n 1783,

et

vient

m ê m e secours et

1784,

en

mable

succès,

;

sauter la

ne

craint

ville

de

p a ru n brulot

frégates

; convoitait de

le

gou-

Guadeloupe,

et

de

cette en

265

est

la direction

n o m m é esti-

l'adminisd e s affaires

l'atelier d e ses nègres ,

à la T r i n i t é , habitans

nava-

colonie,

; ce marin

abandonne , à

double

la

lancé

françaises, déjà

la

247;

trateur,

l'hu-

266;

d e

indemnise

Deshayes,

269;

les ré-

t a b l i t la l é p r o s e r i e d e la D é s i r a d e ,

et

de

goun'y 359; 1786, la

1790,

à c a l m e r les esprits

I I I , 211 ;

2,38 ; c o m m a n d e l e s f o r c e s

; porte des

; y retourne u n e seconde

III.

deux

236-237

d'Eu-

sa p l a c e ,

I I , 341

à Saint-Pierre,

avec le m ê m e

d e faire

1810,

I I ,

s u d , s'éta-

le quartier d e

234-235

en

en France, en

reprendre

parvient

363

m a i

année,

; fait i n c e n d i e r

1810,

Guadeloupe,

du

213 ; m o t i f q u i l u i f a i t d é -

270

;

( voir

A n g l a i s , )

d e la

il e s t a p p e l l e

mers

qui attaquent

de) , capitaine

na-

oncle d u lord q u i

les

d'Afrique

d e s forces

sa station à M a r i e G a -

vernement

,

humidi-

verneur

qu'en

les

fixe

contre

repousser

vaisseau

arrive

dans

pas

d'Europe et ac-

cueillir toutes I,

c o m m a n d a n t

Basse-Terre ,

di-

l'insalubrité

et

I,75.

que

dos Antilles ;

16-17;

I ,

toutes

entre

pour trouve

raquette,

ramasse

gouverneur,

constitue

celui-ci,

en

la

vice-ami-

215

cha-

parti

tirent

ne

de

Deshayés,

1793,

1791

précieux

écarlate , qu'on

truire la léproserie d e la D é s i r a d e ,

276.

CLIMAT : disparité

midité

en

il m e u r t à l a B a s s e -

fruit

lante,

succes-

en

la barre d u corps l é -

COCHRANE (sir A l e x a n d e r ,

212;

dans

du clergé sont

visés e n deux les

d e

en-

d e la

il

à

405;

blit à la P e t i t e - T e r r e ,

Guadeloupe,

87 ; l e s r e l i g i e u x

ses

397;

a u x A n -

est

;

suppres-

10 à 1 7 ; b i e n s d u c l e r g é I I ,

; reprend

d e gouverneur,

vales anglaises,

d e jé-

; état

395

pas

ral)

habita-

furent

II", 3 à 7 ;

s i o n d e s j é s u i t e s , 8-9 sif

,

I I , 87

jacobins,

le

tilles ,

pères

missionnaires

colonies,

; donne

, 5 8 5 à 392

démission,

sur

des

ordres

carmes

voyés c o m m e les

87;

I , 257,

où les quatre

capucins,

commissaires

la t e i n t u r e

celle

I , 189

; sa

avec les

qu'on

des

II,

tion des carmes, époques

1816,

I I , 87;

auprès

d u r o i , 378

COCHENILLE , i n s e c t e

d e la

habitation

Martinique

T e r r e , regretté d e là colonie,406.

conseil

44o-443.

189,

de

la

est m a n d é

74.

d e s d e u x .chefs

Guadeloupe,

à

gislatif,

lieutenant-

juge dans

le sort

ce gouver-

lutte , à la G u a d e l o u p e ,

a

de raquette

de guerre quiprononce, en sur

rend

fonctions

(le c o m t e ) , et

entre

descommissaires

15.

croit toute

général,

se

q u em o -

m ê m e

CIERGE é p i n e u x , e s p è c e

CLAPAREDE

plus

le ciel d ' I -

n'est voilé

mentanément

d e division

neur et la B a s s e - T e r r e , 3 6 5 à 3 6 9 ;

: celui d e s Antilles est le

radieux

mes

22.

,

fois

364; ger-

forces les

administrateur va

navales

anglaises

E t a t s - U n i s , 293

Guadeloupe; courte

des

c o m m a n d e r

; revient à la

but présumé

aparition

les

contre

d e la

qu'il y fait,

310.

COCHRANE-JOHNSTON, g o u v e r n e u r d e la

Dominique

amiral du

lord

sud

,

frère

vice-

et

oncle

q u i est dans les mers

: motifs

q u i lui font

lir l e c a p i t a i n e - g é n é r a l

III,

d u

sir A l e x a n d e r ,

102-103;

d u

accueil-

Lacrosse,

empêche des dé_

32

.


( 482 ) p u t é s d e la G u a d e l o u p e d e à leurs vient

à

la

épouser

parler

Guadeloupe,

une

jeune

et

riche

tous

forces

veu-

en

quitter

p a r les E s p a g n o l s , et

détruits aujourd'hui,

sont

1,

élevé; ses

sorte

de

palmier

description

de

son

tinique 1805

58

et

à

, avec

et

des modifications ,

c e ; ils n e qu'à

la

vier

1809,

CODE

en

aux

I,

COMITÉ

furent

,

mis

en

I,

e r

investis

du

ticles qui les

regardaient,

c ' e s t la c a u s e d e

,

lieutenant, d e

des

instigateurs

tion 90;

avec vient

crosse à pire 104

de

attaquer la

contre

le

conseil

; s'embarque

et

se réfugie

la

Basse-Terre,

armé

dans

truction COLIBRI,

les

bois

après

oiseau

de

de

son

au

, I I , 4o6

; est

d'aller avec R o c h a m b e a u à

veut

;

qu'il

les

reçoit

à 57 ;

de

et

le

m e r c e , qui

en la

et

les

suiv.;

;

I I ,

de

Saint-

étrangers,

en

68;

nos

co-

aujour-

c o m m e r c e de

c o m -

de

1634 étran-

c o m m e n c e m e n s interlope,

c o m m e r c e 1743,

les

fatal a u x

co-

lonies,

p r i m e r le c o m m e r c e i n t e r l o p e

en

sans cesse

de

d ' a b o r d le

il

bande

recevoir

c o m m a n d a n t , 424 bientôt

on

a p r è s , 425

;

en

vain,

vastes

parvient à désarmer

une

ce,

de

427;

merce

nègres

dévoûment

quarante

- deux

assassins , sauve colons

la

vie

à

détenus

en

3o2

195;

avec

ne

pas

I I ,

excom-

commerce,

182;

obligé

au

syndics

c o m m e r c e

système

sui-

c o m m e r c e

déclaration

proscrit le

ger, du

72;

76;

c o m et

Etats-Unis,

recourir

étranger,

en

établisse-

pour

55-58-59

l e s E s p a g n o l s , 69

de

co-

successives

importations

avec

du

les

restriction

variations

63

en-

en

qualité

son

ses

français envers

50-51

les

et

insuffisance

; il a r r i v e s e u l ,

le reconnaît seul

I I I ,

, a la B a s s e - T e r r e , o ù o n

D o m i n g u e , 409 1793

ses

de

Saint-Pierre,

progrès

47;

; tableaux

d'hui,

n o m m é ,

sujet

Anglais,

lonies sont encore forcées

89.

gouvernement

Guadeloupe

avec

espèces:

nid , I,

au

378.

d'entrepôts

merce

des-

par

offrir

administratif,

des

portations,

144-

deux

COLLOT (le g é n é r a l ) est 1792,

la

création

Colonel Vatable à

: Ses I I ,

1713,

pour

reste

admirable

, est

description

,

dif-

garanties

tenue

III,

agent

vantes

canal

- 127;

des révoltés

couleurs

La-

auprès de Delgrès, à 126

leur

et

merce étranger,

cons-

petit

un

ment

provisoire,

au

leurs

3 5 6 ;

d u c o m m e r c e , 52

I I I ,

;

du

1727,51;

est

l'insurrec-

c o m m u n e , 95

sa

358.

habitant,

en

le général

167;

pourraient

l o n i e s , 50 ; l a t i t u d e

dé-

140.

I g n a c e et C o r b e t ,

lettre

c o m m e r c e

136,

couleur,

décou,

de

:

I,

défense

traves,

ar-

tous les

sordres domestiques.

CoDou

I,

ses

I, 2 (voyez AN-

: Séance

COMMERCE

ont

les

sa

-238.

h o m -

pouvoir,

de

1815

par

379. Français ; les

:

COMITÉ s e c r e t é t a b l i à

jan-

laissé t o m b e r en d é s u é t u d e

107;

un

vigueur 1

objet,

colonies,

d e la

c o m m e r -

G u a d e l o u p e , le

noir des

mes

un

leur

en procédure et de

espèces,

plus utiles qu'ils

379. CODES d e

des

capitule

16g.

COMITÉS c o n s u l t a t i f s

Mar-

la G u a d e l o u p e ,

il

TILLES.)

et

59.

f u t p r o m u l g u é à la

Saintpar

A m é r i q u e , I I

COLONIES : D é f i n i t i o n

très-

fruit

et

fort

ce général,

(Christophe)

férentes

divers usages , I ,

CODE civil;

note sur

m o r t ,

102

le

attaqué

441, 442•

vertes en

(voyez. PORC) . COCOTIER;

1794,

COLOMB im-

dans 429;

considérables,

m o r t ,

171.

COCHONS m a r o n s ; ils a v a i e n t é t é portés

Charles,

pour

v e , 157-158 ; e s t o b l i g é d e la c o l o n i e ,

prisonniers

106-107;

105

magistrats,

; l'ordre

renouvelé, 303

; les

I I I ,

de

réest

toujours

agens

spéculations 1797,

et

de

font

de

c o m m e r -

4 8 ;

le

c o m -

est p r e s q u e en entier

les m a i n s d e s E u r o p é e n s ,

165

p r o s p é r i t é à la G u a d e l o u p e ,

dans ; sa 172;


( 483 ) 198 ; est i m p o s é p o u r la c o n s t r u c tion d e s c a l e s

de débarquement,

202.

juges, f u r e n t vernement III,

ou

établis

grands-

p a r le

consulaire,

gou-

I ,

352,

71 ( v o i r C o s t e r e t B e r t h o l i o ) .

C o m m i s s a i r e s 1791

a u x îles

troupes,

gouvernement

et l e u r o b j e t ,

Martinique

les

d e

Guadeloupe , avec

secours

se

3 8 5 à

survenus

-

gent

rendre, vains

Guade-

pour

faire

o ù i l s ne

deux

oblià

leurs

exécuter à la

sont

tinés

Mar-

pas plus d'opinions

de ces commis-

se r e n d e n t e n F r a n c e

qu'on

s'y

de

ils r e t o u r n e n t

397-398;

lutte

e u x

h e u r e u x , e t se d i v i s e n t

saires

après

leur a pris les papiers pour

autres

le

sont

; la

; des troubles

d'entre

efforts

tinique,

à

385 ;

394 ; f a t i g u é s

lois,

379

Sainte-Lucie

deux

de

venus

d e la

392

à

des

rendre

384

les autorités

loupe,

avec

renvoient

îles françaises,

sont, obligés

ministre,

mandés

à

398; la

desles

barre,

4o5.

bres

dont

glais

les

leur

334.

gouverneurs

s'entourent

dans

conquise,

e t oil ils n e

que

q u i leur

ceux

gnies,

11,

mière, gestion

note

sur les

22 ; c r é a t i o n

175

- 183 ;

l'oblige

compa-

d e la p r e -

sa

mauvaise

à vendre

les îles

à d e s p a r t i c u l i e r s , 2 1 1 , 212; blissement

d e la s e c o n d e

conquête

de

éta-

c o m p a -

de

1814,

volontés

de

on y a v u figurer les m ê m e s sonnages 320;

à

toutes

o n vit avec

membres

les

t i o n d e la c h a m b r e en

1815,

privé

333;

est d e

pour

composées,

dont

I,

introduisirent,

112, a b u s

le m ê m e

257,

triotisme

q u e la

406;

se dire

q u e la possession

tilles a

101;

déjoue

par

été

moins

utile

des A n qu'oné-

tailssuccinctsdepuis colonies,

m o y e n

dissipe

l'union

108;

CONCOMBRES quantité

:

ils

sont

aux îles,

1,

prime la

g é -

e n

grande

68.

CONGRE , espèce d ' a n g u i l l e , I , 8 3 .

envoie

des

toutes

sont

sédi-

ses sages

dis-

contrecarrées

prises

à la

par-

Domini-

l u i , 109 à 112 ; c o m -

l e s m o u v e m e n s d e s noirs ,

n4;

et

au

général

la

le

un général

L e -

général

des

pour

Guadeloupe,

la

113-

à , Saint - D o m i n g u e ,

verner

cueillir

et rappelle

d a n s la c o l o n i e ,

d e m a n d e

troupes

vite

105-106-107;

Basse-Terre,

fait t o u t

et des sentimens

104;

III, tramé

u n rassemblement

tieux,

l'origine d e s

n é r e u x , 425 à.428.

1801;

complot

pas reçues,

prendre

d'y rame-

Leith,407.

e n

u n

les noirs,

dé-

facile

de pale géné-

d é p u t a t i o n s à la D o m i n i q u e , q u i n'y sont

clerc,

r e u s e à l a F r a n c e , I I I , 424

Guade-

leçon

ral a n g l a i s , sir J a m e s

tranquillité

d e c e t o u v r a g e ; o nn ' o -

fait

CONSEIL p r o v i s o i r e : S a c o m p o s i t i o n

q u is'y ren-

e n

qu'il

que lui donne

à

258.

conseil

choisi

adresse

demander

étaient

ordonnances

dues à ce sujet, CONCLUSION

elles

forma-

d'agriculture,

loupe reste sous le g o u v e r n e m e n t britannique,

contre

et c e

tous ses

la

nouveau

1815, 402-403;

et

per-

époques,

peine

entrer dans

mesures

saient,

docile des

l'administrateur,

que

CONCESSIONS ; c o m m e n t e l l e s s e f a i -

fut à la G u a -

l'instrument

ies

est forcée

263.

facilité

d e l o u p e d e p u i s 1810 j u s q u ' à l a l i n

ministration,

elle

servile-

la M a r t i n i q u e ,

I I I , 238 ; c e c o n s e i l

positions

253;

reçoivent

m i r e n t celui q u i l e u r avait la

g n i e , 236 à 2 3 8 ; sa m a u v a i s e a d -

d e se dissoudre ,

an-

u n e île

sont

et s o n installation

COMPAGNIES ;

ner

;

I,

men e n t d é v o u é s ) : e n 1809, i l s y a d du r o ienvoyés

d u vent

I I , 377;

des diverses

les

de

création

CONSEIL p r i v é ( r é u n i o n d e s e p t m e m -

COMMISSAIRES d e j u s t i c e

la

CONSEILS

gou-

118; i n -

Seriziat

à

venir

l e c o m m a n d e m e n t , 119; préparer

pour

l'expédition

Richepance,

120;

bien

d u

a c -

général

envoie

u n e

deputation à ce général,

122; s e s

membres

excepté

Pélage les

sont

arrêtés,

, 149 ; l e g é n é r a l

m e t e n

liberté,

en

leur

che donn


( 484 ) des

éloges,

France, CONSEILS

son

les

spéciaux; leur création I,

; variations

1792,

I,

375 ,

369

,

q u e c e il

on

sous

d'appel,

souverain ;

ses m e m b r e s

I,

370;

;

le

et

II,

tribunal

fut aboli en

le

rétablit,

n o m de

376;

COROSSOL

des Marais,

le fruit de

o u

ennoblis,

éprouva ,

et

354.

supérieur

furent

1802

en

Corossolier

établissement,

206

envoie

150-151.

leur o b j e t , CONSEIL

et

on

en

tribunal

lui alloua

u n

appelé

bœuf, :

tableau

course

avec

éclat,

doivent

être

III,

168 n o t e

1810,I

,

381

I,

380

,

; ses d é f é r e n c e s et

suiv.;

et en

e n 1814 ,

à

à

I I I ,

l'île

le bien

de

Saintfirent

la G u a d e l o u p e n e f u t q u e m o -

m e n t a n é , réflexions

172-173;

sur la cour-

585;

en

saires p o u r u n eexpédition

nom

de cour

tributions, nom

d u

on

390

donna

le

sesat-

; est installée

roi d e

319 ; s e s a r r ê t é s 1815

lui

F r a n c e ,

sont

au

I I I ,

annulés, en

, p a r le g o u v e r n e u r ,

et

major d e place est autorisé, gré le c o n s e i l , à y p r e n d r e

le

mal-

séance,

334. de ville,

sa

composition,

CONSTITUTION terre ,

coloniale

plus

d e

favorable

CONTRIBUTIONS (voyez

Copahu,

directes

l'Angle-

aux

nies q u e toute autre , I ,

tes

colo-

134-135.

et

indirec-

FINANCES.)

baume

de

appelé

propriétés,

I ,6 3 .

Guadeloupe, intérim, COQ

en

huit m o i s ,

en

second

d e

la

qu'il gouverne par

partie

sans

p a r i l'effet d u c l i m a t , I ,

86. COQUILLAGES

d e nacre ou Burgaux,

I,84. CORAIL,

plante

marine

blanche

nuire , la p r e m i è r e se p è c h e f a i r e la c h a u x , I , CORNEILLE leur,

(Côme),

notaire,

ou

pour

79.

vent

dès

h o m m e de coum e m -

bre

d u

101

( v o i r C O N S E I L PROVISOIRE) ; e s t

envoyé

provisoire, I I I ,

e n F r a n c e avec les autres

membres

du conseil,

prises

; leurs

my,

211;

198;

contre

Saint-Barthéle-

généreuse l'Epine,

on v e u t

les

des

et

de

la

d'admi-

a r m e m e n s

empêche cette vexation,

256.

: l'administration

anglai-

à la G u a d e l o u p e , s'est

tée

du

255 ;

officiers

l'officier

chargé

u n e

conduite

d e s corsaires

Pointe-à-Pitre, nistration

font

e n 1810,

déporter

marins

CORVÉES

faits

éprou-

pertes,

tentative

van-

à tort d e les avoirabolies,

III,

285. missaire loupe,

d e justice I I I , 74;

sa d e s t i n a t i o n

mation

a

106;

150

à

152.

la

va

se réunir

Guade-

u n e procla-

députations

provisoire, au

de

à. l a D o -

Guadeloupe,

reçoit plusieurs

conseil

la

est détourné

et se rend

contre

du

107-109;

général

pance ,

121;

coopère

mission

des

rebelles,

à

Richela

sou-

150; sa

mort, 154. COTON,

est n o m m é

conseil

réunie

d ' a r m e s p a r t i c u l i e r s , 182;

m i n i q u e , 105 ; s i g n e

I I , 320.

: ils s o n t e n g r a n d e

croupion,

177-178

cor-

de

174-175;

à Deshayes,

COSTER ( m a g i s t r a t ) e s t n o m m é c o m -

COPLEY (le b a r o n d e ) e s t le p r e m i e r c o m m a n d a n t

o n se sert

ils f o n t q u a t r e - v i n g t - d o u z e

se ,

l'arbre

C o p a ï e r , m a n i è r e d e l'extraire et ses

dissipée

les

288.

I ,

et

corsaire

CONSEIL

des

vaine-

qu'ils

se,

r o y a l e , 389;

la

48-49;

par

il r e p r i t s o n t i t r e d e c o u r d ' a p p e l , 1819,

la

nom-

font

6 5 ;aident

défendre 67;

sont et

appuyés

navales,

à

état d e leurs

II;

Hugues

ment

1807,

n.

sous

Martin,

en

considérablement

breux

t r a i t e m e n t e n 1803 , 378 ; s a c o m -

cœur

les importations

G u a d e l o u p e , I I , 87;

forces

produit

Corossol ou

ont

augmenté

prises,

70.

1, 6 6 .

CORSAIRES

p

laisance,

I ,

ou Cachiment,

récolte 37;

produit

du

cotonnier,

celui des Antilles surpasse

beauté

sa

et sa préparation , I , 3 6 -

le coton

d u L e v a n t ,

en 37;

droits d o n t il f u t d ' a b o r d i m p o s é , II, CE ,

49

(voyez

FINANCES.)

CULTURE , C O M M E R -


( 485 ) COTONNIER, coton,

du

espèces,

T r o p i q u e ,

sa c u l t u r e ,

son

bois,

des

ses

les

CRÉOLES

cinq

feuilles,

des

54-35-36 ; sa

à la G u a d e l o u p e ,

II,

Couïs

ou

courge

Calebasse,

39

: les trois

a u x Antilles

nin ,I,91. COULIROUX , sardines,

poissons

utilité,

75.

COUR d ' a p p e l PÉRIEUR.) COURGES : c e s

plication

les

Richepance,

tente

• forcer le passage mais

il l e g a r d e

son

crabe

_

les,

III,

cette

général vain

de

à

avantage

la

;

ont

parcréo-

diminué

descolons ,

Corosol

note

île,

II,

(l'île

425. d e ) four-

a u x

autres

statistique 254;

sur

produit des

d'un rapport

1500

annuel

f r . , I, 5 7 - 5 8 ; o n

Guadeloupe,

tentative

,

d e

cultures

en majeure

des chevaux

de 12 à

du Constantin , avec

les

des cultures

par la vanité

colonies

racine

; ex-

tableaux

;

165; le n o m b r e et lav a -

sapotilliers

en

trois

exploitées,

nissait

e n 1800,

fait u n e

infructueuse contre

te île hollandaise ,

III, 142. GRABES

des

41-42 43

tie , p a r d e s propriétaires

I, 8 3 .

I, 6 8 .

d u

II, 29-49

des colonies,

sont

s e r t d ' a l i m e n t , I, 5 3 . aide-de-camp

leurs

,119.

ve-

potagères

la

118;

: ses progrès et les retards

CURAÇAO OU

dont

III,

cet-

63-64.

Cunés o u desservans d e s paroisses

: leurs

diverses

desmontagnes

,

poussent sont

riété

Couz couz : plante

117; i l s

qu'elle a éprouvés depuis le prin-

CONSEIL SU-

plantes

facultés

pas-

cipe

c o m m e

abondent aux Antilles,

leurs

tempérament

très-hospitaliers,

con-

à bois massif,

(voyez

se de

le point d'honneur à l'excès,

CULTURE

60.

,

116; leur

caractère,

blanche

u n e sorte

sions sont très-vives et les égarent

d e la

sans

très-multipliés arbre

CRABÉ,

I,

souvent

espèces

sont

couleur

noblesse,

culture,

COURBARIL, I,

I,

nour-

90.

c o m m e

leur

76.

coque

d u calebassier,

COULEUVRES nues

d e s î l e s , I,

: leur

I,

distingue

physiques ,

( v o y e z CULTURE, COMMERCE, F I NANCES.) COTONNIER-MAPOU OU F r o m m a g e r , grand arbre

petit h é r o n q u i se

rît d e c r a b e s ,

description

f l e u r s e t d u f r u i t , I, culture

CRABIER OU

q u i produit le

est indigène d e toutes

régions

de

arbuste

espèces; est le

le

la

plus

Guadeloupe,

et leurs

II, 15-16-17;

mens,

à

émolu-

celui d e S t e

s u r p r e n a n t d e tous c e s crustacées,

R o s e e s t a r r ê t é , e n 1808,

I, 104-105.

sa m i s e e n l i b e r t é ,

III,

213;

216.

D D'ABOVILLE

(le

baron) : maréchal-

de c a m p , e s t u n d e sjuges d u conseil d e g u e r r e 1816,

qui prononce

sur le sort

d e la G u a d e l o u p e , sur

son avis,

son

président

le

des deux

III,

chefs

441-443 ;

conseil

charge

d e demander

g r a c e du c o n d a m n é ,

DAMAS

, en

(le vicomte

d e ) :

n e u r d e la G u a d e l o u p e

la

455. gouver-

en

1782,

e s t a p p e l é a u g o u v e r n e m e n t d e la Martiniqueen lettre

1783,

II,336;

u n e

qu'il écrit à M . d e C l u g n y ,

excite loupe 1791,

des

t r o u b l e s à la G u e d e -

, 369

;

p a r M .

DAMPIERRE général

il e s t r e m p l a c é , e n de Béhague,

( M . d e )

:

378.

procureur-

de la c o u r d'appel

de

la

Guadeloupe , son courage et s a destitution, I, 381, III, 267. DANIAU, colonel du génie : f o r t i f i a l e f o r t F l e u r - d ' E p é e , et y f u t e n terré ,

III,

et

1 de la p a g e

note

DANO

n o t e 2 d e la p a g e 6 5 , 79.

: est choisi pour agent

soire,à

la

G u a d e l o u p e ,

provi-

111,58.


( 486 ) DANOIS,

négociant : un des

chef

quatre

de

bataillon

aide-de-cam-

de

ter a v e c P é l a g e et arrêter les trou-

premier aide-de-camp d u capitai-

b l e s , I I I , 86;

est n o m m é

d u conseil provisoire

ne

m e m b r e

,

101

1'agentBaco,

,

commissaires élus p o u r se concer-

général

vain

(Voir

de

Etats-Unis,

mandant

DAVID,

m e

de

II

, 297,

note

DEEUSQUET , loupe 213;

son

envoie

traitement

m o r t ,

la

admirable

29 e t n o t e

pieds

d e café ,

I

une

les

de

arrive en

la

I I ,

permis

députation

, à la

12S

Pointe-à-Pître des

à

la

avoir

tout

y

disposé

1 3 5 ;

occupait,

127-

Saint-Charles,

se

pour

; atta-

à D ' A n g l e m o n t , i l se fait

vres et des bois étrangers,310; a p -

ter

avec

pelé

met

autorisé

à introduire

des

vi-

e n F r a n c e p a r ses affaires,

il

1751,

3o3;

i l o b t i e n t s a r e t r a i t e e n 1752,

à la G u a d e l o u p e e n

3o3.

DÉCOUVERTES : c e l l e s I I ,

167;

celles

Amérique, DECRÈS

de

m a r i n e : torts

q u ' o n lui

191-192-197-209

III,

l'amiral

Villaret,

1815,

d e la

;

,

certer

la

adres-

,

I,

leur

résumé de l'attaqne

de

1691,

150;

et d e celle

151;

atta-

que d e 1759,153;projet de

défense

en

1766,

attaque,

de

1794,

156 ; d e u x i è m e

de

1794

157;

plète 160

de

tions I I I ,

1802,

; celle

de

première

attaque

attaque

plus

c o m -

158; celle d e 1815,

de défense

162

laites

1810,

; disposien

1815

,

381-384. ( V . A t t a q u e s . )

DELGRÉS : ployé

à

h o m m e la

de

couleur

Guadeloupe

conles.

abondance consomma-

158

magasins

de

; encombraient

les

la G u a d e l o u p e ,

en

et les A n g l a i s établirent

un

I I I ,

DÉPUTÉS a u x a s s e m b l é e s

149;

;

quatre se

et arrêter

droit sur leur sortie, (système

de), considérations générales, I I ,

154

I ,

86.

157;

tats-Unis,

1810,

d e 1703,

et

beaux

tion p r é s u m é e en E u r o p e e t a u x É -

note.

DÉFENSE d e la G u a d e l o u p e

des

pour

Pélage

I I I ,

actuelle,

Guadeloupe, ces bois

: un élus

DENRÉES c o l o n i a l e s : leur

note;

sont

avec

troubles,

persécute et

368 ; ce que devinrent 370

de

i m p u t e ,

226

bois d e G a y a c q u i lui s é s , e n

médecin

commissaires ministre

en

34. DELORT,

en

170.

(le duc d e )

sau-

siens,

142.

v e r s l'effet q u e p r o d u i t l e c a f é ,

C o l o m b ,

des Français

des

DELILLE , le p o è t e : a p e i n t

s é j o u r n e à la M a r t i n i q u e e t r e t o u r ne

5 o u 400

fin à la g u e r r e ,

au

fortifiées

140-141

qué

est

le

retire

M a t o u b a , 136 ; p o s i t i o n s qu'il

déter-

Basse-Terre,

le fort

sauter,

,

officiers

123-124; sa

révolte,

; évacue

faire

299;

géné-

désertion

à

la

113;

au

m a i s la

d e la D o m i n i q u e , l e

conduite

n o m -

s'étaient

la

offi-

et les d é p o r t e ,

mine

,

Guadelou-

1737,

c o m de

venus

après de roi :

note;

incartades

,

1.

gouverneur

pe , y

: p o r t e a la

dévouement

D E CLIEU, lieutenant m é

par

216.

Martinique deux

enlieu

97

qui

Richepance,

occasionée

I I I ,

q u ' i l é p r o u v e , sa

DECLIEUX ( l e c a p i t a i n e )

son

ral

Guade-

arrestation,

il t e n t e

lui dans le

l'arrondissement

des bravades,

,

1.

habitant de

:

cercle

détention,

ciers blancs

avoir résolu le p r o b l è -

la q u a d r a t u r e d u

sa

devenu

B a s s e - T e r r e , il a r r ê t e d o u z e

a r p e n t e u r à la G u a d e l o u p e :

prétendait

Lacrosse,

d'entrer avec

CONSEIL p r o v i s o i r e ) ; s e retire a u x 150.

I I I , 61 ;

I I ,

361

leur

admission

succès,

et

note,

404

est

264.

nationales et

discutée

p a r les conseils

,

notes; sans

législatifs,

III,51. DÉPUTÉS d e s c o l o n i e s que

à Paris,

épo-

d e l e u r c r é a t i o n , I, 348

tablis

en

1802,

lumens

actuels,

loupe

envoie

en

n'est pas a g r é é ,

5 5 5 ; leurs 5 5 8 ;

la

; réé m o G u a -

u n , e n I805, q u i III

,

206.

DESFOURNEAUX, g é n é r a l d e division : e m -

c o m m e

est

n o m m é

loupe ;

son

agent arrivée

à

la dans

Guadela

co-


( 4 8 7 ) lonie,

opposition

embarque

qu'il

Victor

France,

éprouve,

Hugues

I I I , 52-53;

323

pour

son

; m a l a d e , il

part pour

Fran-

1773, 323.

ce en

DOLE

admi-

,

(position d e ) , I

236 ; I g n a c e

n i s t r a t i o n , 5 4 - 5 5 ; il e s t e m b a r q u é

y

pour

s o u s t r a i t à la m o r t 8 0 f e m m e s

F r a n c e , dix mois après

arrivée,

56-57-58.

DESHAYES tier,

son

de

à 212,

tion y est réunie

ce

une expédi-

contre

(Voy.

Antigue,

quartier est

incendié, glais,

en

180g,

saccagé

DESIRADE

et

indem-

1 8 1 0 ,2 6 9 .

(île d e

cette île,

l a ) , statistique

3 2 2 , à

3 2 5 ; ancien

dépôt

de

(Voyez

Attaques)

de

historiques,

mauvais

lieu

de

sujets, 328;

elle

est

prise

parles Anglais , en 1 7 9 4 , I I , 442; Victor 37 ; en

Hugues

les

la r e p r e n d ,

Anglais

s'en

1 8 0 8 , 2 1 4 ;reprise

III

,

emparent de

posses-

s i o n d e c e t t e î l e e n 1 8 1 4 , 321.

DESNAMBUC phe

aborde à

e t s'y

tourne

Saint-Christo-

établit,

en

I I , 1 7 2 ; re-

Europe,

avec

d u

Rossey,

avec

les

Anglais

1 7 4 ; repart 1 7 6 ;

l'île

partage

de

Saint-

1802,

et

on

y et

I I I , 1 3 6 . droits

domaniaux

Finances).

DOMAINE d ' o c c i d e n t , I I DOMINICAINS, j a c o b i n s ,

, 5 6 . o u

pères

( V o y .Clergé.)

DOMINIQUE

(Ile

de

la) : notice

cette île a n g l a i s e , bes

et détails

et

blancs,

p a r les A n -

I I I , 234-235 ; il e s t

nisé , e n

I ,

pillé,

en

blancs,

DOMAINES

quar-

les A n g l a i s la d i s s i p e n t , I I I , 1 7 4 ; ce

battu,

enfans

: statistique

I , 2 1 o

est

sur

q u e les Caraï-

s'étaient réservée,

I I ,

231 ,

l'établissement q u ' y font les Français ,

leur occasione

discussions II,

298;

avec cette

l'Angleterre de

de

les

île

longues

Anglais

,

cédée

à

est

par le funeste

traité

1 7 6 3 , 316 ; s e r t d e r e f u g e a u x

chefs

de

la

Guadelonpe,

102-103-105;

fait

une

I I I , guerre

s o u r d e à la G u a d e l o n p e ,

109

suiv. ; est a t t a q u é e , prise

et

çonnée

et

ran-

par une expédition

fran-

çaise , 184 à 1 8 6 ; tentative

mal-

heureuse

contre

c o m m e r c e

des

navires

q u i s'y t r o u v a i e n t ,

d e en

1806, 2o3.

Cristophe , 1 7 6 ; force les Anglais usurpateurs leurs

à

se

limites,

renfermer

1 S 1; fait

dans

un pre-

DONADIEU au

(le général)

Hâvre

pour

est

envoyé

inspecter

les

mier

é t a b l i s s e m e n t à la M a r t i n i -

t r o u p e s v e n a n t d e la G u a d e l o u p e ;

q u e ,

188-189;

n'entend

pas le c o m m a n d a n t

en

second,

et

u n

Christophe,

DETTES

retourne à

des colonies,

c o m m e n t

Saint-

1 8 9 ; sa m o r t , 1 9 0 . leur

origine,

elles se p e r p é t u e n t ,

I ,

5 9 7 à 400 ; s u r s i s a c c o r d é s , 400 à 4o2, les I,

I I I , 165 ; é v a l u a t i o n de

la

d e cel-

Guadeloupe en

403 ; évaluation

la G u a d e l o u p e

de

et d e

1813,

celles

d e

la M a r t i n i -

q u e , 406 à 408 ; m o y e n s

proposés

p o u r l e s f a i r e l i q u i d e r , 4 0 9 à 410 ; le sursis

établi sur les dettes

révoqué,

DIGEON

en 1 8 1 6 ,I I I ,

(le

baron)

:

1 8 1 6 , de

DION

guerre sur le

le

qui prononce,

sort d e s

conen

deux chefs

la G u a d e l o u p e , I I I , 4 4 1 - 4 4 3 ( le

chev.

d e ) :

est

d'une

n o m m e

g o u v e r n e u r d e la G u a d e l o u p e , I I

au

ministre

contre lui, accompagné

lettre

singulièrement

ac-

c u s a t r i c e , I I I ,4 3 1 , 4 3 2 .

DONZELOT

(le c o m t e ) ,

général de

la

et

: est

lieutenant-

n o m m é

gouverneur

Martinique, où

tous

les intérêts ,

il

concilie

I I I ,

416, 423

note.

DORADE:

poisson

de

couleur d'or,

e n n e m i d u poisson volant,

DOUANES

lieutenant-gé-

néral, un des juges dans seil d e

est

414.

rapport

fait

: (voir Finances)

I ,

sont

82. ré-

t a b l i e s à la G u a d e l o u p e ; e n 1 7 9 8 , I I ,

87,

et

perception 99

;

sont

1803, I I I , en

au 179

I I I , 4 9 ; d e leurs données

fixation droits,

à

ferme,

fournisseur

; sont remises

1 8 0 6 , leur r e v e n u ,

et I I , e n

général, eu

régie,

201.

D u b o u c h a g e , m i n i s t r e d e la m a r i n e :


( 488 ) place

M . S c h m a l t z d a n s la

tion

des colonies

mémoire gayac

vrir

,

et

qu'il

crès,

M .

d u

reçoit

manteau d e

de

au d u c D e -

d e

la

; sa religion

le c o m m a n d a n t il

m a n d e

les bois

apportait

l'oubli

ordonne ;

le

le

clémence m u e r

une

d e

grâces

Dumoutier, fait

général

287

la

dont

( Louis )

n o m m é que

,

au colonel

détourne

mort

la

c o m -

en u n e ;

fait d e

DUNDAS,

général

anglais

,344

;

en

1818,

des

intendans,

DUBUC

:

est

d e la Martini-

rentre

projet

en France, suppression

DUCHENNE,

et

gouverneur et

pesantir cette 20

u n e

main

Ses

restes

recom-

coloniale

,

capitaine

avec

u n e

d e

vaisseau:

division

à

le 6 janvier

la

1793,

général

: créole

d e

la G u a d e l o u p e , sa b i o g r a p h i e , I , 298;

m e n a

la ville

calme

fut

conduisit des

des secours

d e

, en

Saint-Pierre

rétabli, pour

secours

I I ,

1790,

, o ù

fois

la M a r t i n i q u e , e t

p a r sa p r u d e n c e

son humanité,

le

563-564;

la troisième

à

s'y d i s t i n g u a

372

; à

à la G u a d e l o u p e , la

et

son retour persécution

des oligarques l'obligea

à se réfu-

gier à Paris , 5 8 1 . DULION neur

( M . ): est

des secours

que

, contre

ses

démêlés

260;

exhu-

d e D e s n a m b u c ,

c o m m a n d a n t I I ,

18g;

médiation

à Aubert,

Caraïbes ,

195;

il

la g u e r r e c i v i l e , la

est fait

204

d e

la

il offre auprès

nier à Saint-Christophe,

sa des

prisonpendant

; est renvoyé

M a r t i n i q u e , 208

; achète

la

M a r t i n i q u e , 212 ; f a i t u n é t a b l i s -

fuse

à

d e

la G r e n a d e , recevoir

d u B r é s i l , 220 té, e n 1 6 5 8 , Dupin

215;

re-

les

Hollandais

;meurt

très-regret-

229.

aîné,

gouver-

à la Martini-

d e s séditieux

sa m o r t ,

avec 267.

246,

M . d e

, ?.55 ; B a a z ,

avocat,

se charge

défendre le colonel prudent

Lolive, à

d e

se

:

part

faire

d e

de

B o y e r et juge remplacer

M . L e g o u i x , I I I , 43g,

DUPLESSIS

44o.

France

avec

I I , 1 S3 ; s ' é t a b l i t a v e c l u i

la G u a d e l o u p e ,

185

;

sa m o r t ,

187. DUPOYET

( M . ) : est n o m m é

gouver-

neur d e la G u a d e l o u p e , I I , et

note

2 ; ( v o y . DÉSIRADE ,

tique,.)

1734

est

,

spolie

met

m i s à la

retraite

contre-amiral

en

anglais

la G u a d e l o u p e , e n 307;

M . d e

d'occuper

entre,

l'Agile,

d e

la

per343

;

à

la

sa c o n d u i t e

à

goélette

348-349; la

,

auxiliaire,

344;

:

1814,

Linois lui

les Saintes

c o m m e

Martinique, l'égard

devant

297,

statis-

298.

DURHAM ,

I I I ,

n o m m é

d e l a G u a d e l o u p e , II ,

envoie

n o m m é

Martinique,

par

42.

DUGOMMIER , l e

à

sont

41.

m é s ,

à

ap-

fer sur

c o l o n i e , I I I , 13 ; s a m o r t ,

et note.

est

laisse

d e

note.

Pointe-à-Pître, ,

un des

G u a d e l o u p e ,

n o m m é

sement

habitant

d e la M a r t i n i q u e : s o n

d'amélioration

, 282

arrive

la

les

416.

Duferret,

I I I

I I ,

291.

chevalier

après

mandable

I I I

1717-,

d e

I I I , 500 ; o ù o n r e ç o i t

Anglais

:

441-442;enest

la

456-457.

d e la M a r t i n i q u e ,

le

à

g é n é r a u x q u i a t t a q u è r e n t la M a r -

a n s , 455

intendant

re-

t i n i q u e , e n 1794,II 439;attaque

u n e

distribution

révolte

I I I,120;

la M a r t i n i q u e , 1 5 6 .

en j u g e m e n t ,

M . e t l'ait d e

:

d u gé-

accorder

; est amnistié,

DUBUC

brigade

,

après le procès ,

de

d e

partie d e l'expédition

DUPARQUET : n e v e u chef

F r a n c e ,

et va mourir

20

DUBUC : h a b i t a n t

en

I I I , 22.

en F r a n c e ,

et entière

abondante

est renvoyé

par Victor H u g u e s ,

c o m Fleur-

Richepance

ministre

la p e i n e

détention

d'Epée;

:

le fort

passe

contre

en second,

d e S.

bataillon

néral

la m i s e

grâce pleine

d e

est surprise p a r

roi veut

Boyer,

les

chef

bravement

Guadeloupe ,

V a t a b l e , qui l'exaspère

455

DUMONT,

son

I I I , 369 ; e s t d ' a v i s d e c o u -

événemens 434

direc-

, accueille

il

se

Guadeloupe

française présente avec

des


( 489 ) troupes, mais trop attaque

la

tard ,

colonie

,

3 6 3 ; il

ayant

des Antilles,

trois

b â t i m e n s français sous ses ordres,

propos

585

donne

et

suiv. ;

Paris,

du

il

est

cordon

décoré,

de

a

c o m m a n -

lible

deur d e Saint Louis, 4 5 8 . DUTERTRE,

le

plus ancien

n'en

qu'en 1 6 6 5 , ;

I

p a r l e q u e jusre

,

décrit

1

de

l'avant-

u n e liane

qu'il

c o m m e un remède contre

pent,

la

infail-

morsure

du ser-

92.

historien

E EGYPTE : c u l t i v e la c a n n e à s u c r e , 157,

158

et

EMIGRÉS d e s îles époque

régle, I,111-112;le c l i m a t d u t e n

du vent.

ils

413-417-429

s'expatrient,

les accusent sont

d e leurs

sacrifiés

au c a m p

et les

trois tés,

186;

par

la m é t r o p o l e

432-

I I I , 31-32. la

Gua-

1794,I

deloupe , q u e d e l'année

400 ; c e f u t l ' é p o q u e o ù l a t e r r e u r obligea les propriétaires à trier, I I I , qui

3 8 ; on rappelle

n'avaient

contre

leur

ceux

pasporté les a r m e s

leur p a y s ,

leurs

s'expa-

propriétés rapport en

52 ; n o m b r e d e séquestrées

1799;

,

et

55,et I I ta-

mois, en

ENNERY

OU p i a n ;

ERNOUF son

rive

é m i g r é s ,

164;

Guadeloupe

tous

ceux

de

sont réintégrés

la

dans

leurs p r o p r i é t é s , 1 6 5 . EMOLUMENS I,

361

des chefs

ble ceux I I I ,

aux

d u général anglais Leith,

407.

ENCANS

réserve

à

l'encan,

affèrmées, que

le

payer

L e

gouvernement

fisc,

en

à

était

obligé

de

1806

, I I I ,

202.

étaient

européens e m -

la c u l t u r e ;

avoir

devint

c o m m e

III.

sont

annuelle

la une

coutume loi;

des esclaves,

sa

pré-

craintes,

165-166;

o ù il

la G u a d e l o u p e , e m p ê c h e glais d e l'attaquer,

en

place

les A n -

1803,

le titre d e général e n

170

;

chef,

et construit le c a m p d e B o u l o g n e , 171; o u v r e s e s p o r t s a u x é t r a n g e r s qui

amènent

tration ,

l'abondance,

176;

régiment,

ENGAGÉS ; serviteurs ployés

imposante

I I , 97 ; c e s p l a c e s S o m m e

où les

et l'espérance,

l'attitude

provoque,

108.

pren-

163-164 ; il y r a m è n e l a t r a n -

un droit sur les ventes

fermier

au

toutes

époque heureuse

publics.

se

d'en

colonies,

presse

France, va

à la M a r t i n i q u e e t a r -

dissipe

prend

; à la G u a d e l o u p e o n d o u -

historiques,

à la B a s s e - T e r r e

quillité

les

in-

considérations sur

d e

dre langue

I I I ,

pour

fait

du Vent,

1769, II,322.

(capitaine-général)

départ

rent rétablis dans leurs

biens,III,

18

325.

trer sous le général R i c h e p a n c e fu-

générale

d ' ) , est

cette m a l a d i e , détails I,

à

époque

1.

et note

à la M a r t i n i q u e , en EPIAN

légalisé

réduit

t e n d a n t - g é n é r a l d e s îles

à

maltrai-

dernière

(le c o m t e

leur

réduit

est

et

leur

1738, 199-200

sence

amnistie

leur service

261;

b l e a u n ° G; c e u x q u i v o u l u r e n t r e n -

144;

113 ;

est

a n s , I I , 181 ; s o n t

;

431

revers,

ne date , à

beaucoup ,

de servitude

Anglais

p a r les A n g l a i s

de Berville,

L'émigration

périr

temps

I I ,

; ils a t t a q u e n t la M a r -

m i s en fuite,

455;

faire

Première

tinique réunis aux Anglais, sont

f e m m e s étaient sujettes à la m ê m e

I,

note.

l'offre pour la

murmures

178-179;

qu'il

180;

à

D o m i n i q u e ,

de

Lauriston,

ses

66o

le

refusé

dans

troupes

la r e d d i t i o n 186;

troupes aux généraux et

qu'elle

forme

est

fait

coopérer

172;

de son a d m i n i s -

194;

fournit

de des

Villeneuve ces

troupes

ils

sont

les

désordre, 195;confiance q u e legé-

renvoyées

et

débarquées

53

en


( 490 ) n é r a l E r n o u f i n s p i r a i t , 19.9 ; c h a s se

un

ex-juge ,

nie,en

1787,

t r e r , 200; des

fugitif

envoie un

détachement,

; rappelle ces

après u n an de

d'une

attaque,

troupes

séjour dans

204-205

province,

m e s les h a b i t a n s ,

bruit

aux ar-

et fait

une le-

enrégimente,

et qu'on e m p l o i e à divers

206-207

cette

; sur le

il a p p e l l e

vée de nègres, qu'on

travaux,

; s ' é t a b l i t d a n s Ja m a i s o n

plaisance

fait u n e

du

Matouba,

tentative

Rarthélemy,

contre

208; Saint-

211; arrestation or-

donnée a Sainte-Rose,

et

disposi-

tions prises contre u n e attaque la p a r t met

des

à

de

213-214;

Anglais,

e n liberté trois d e s

arrêtés

fait

individus

Sainte-Rose,

attaquer

216;

tra-

Marie-Galante ,

suivantes

dant

des

; n o m m e

troupes

son

aide-de-

reçoit

d e la

colonie

d'attachement

une

224;

preuve

à la F r a n c e ,

227;

ses a r r ê t é s relatifs à la d é f e n s e

227-228;

colonie,

ment

de

décourage-

q u e son administration

238-239

casionne, l'attaque

; circulaire

prochaine

p r o j e t de d é f e n s e ,

des

243

des

l e s p r o j e t s d e l ' e n n e m i , 245 ; d e - s e s f o r c e s a u 1er j a n v i e r 246

; est a t t a q u é p a r les

247

à 252

cations

; capitule,

distribuées,

promotions

état 1810,

Anglais,

253; gratifiet

faits a p r è s la

capituprison-

n i e r e n A n g l e t e r r e , USB ;

obtient

son renvoi en F r a n c e ; suite d e son retour,

257,

note.

I ,

Les Grecs

furent les premiers q u i achetèrent des h o m m e s , les R o m a i n s les imitèrent trop b i e n , a inspiré

aux

la f u r e u r d ' u n e et

rend un

colonie,

142.

peuples

nne

législation

moins

sur

l'esclavage,

142.

habitant,

bande

arrête

d'assassins,

éminent

service

à

d'Afrique

p o u r la

ETAT-CIVIL : qui

traite,

fonctions

en est c h a r g é ,

de

I ,

cote

I,

147.

l'officier

287.

ETAT-MILITAIRE : c o n s i d é r a t i o n s nérales,

I I ,

121

; faveurs

d é e s a u x officiers lonies,

la

I I I ,1 5 8 .

ETABLISSEMENS e u r o p é e n s s u r l a

122;

g é -

accor-

servant a u x c o -

découragement

par-

m i les troupes destinées à y servir, 124;

m o y e n

d'y r e m é d i e r ,

s o l d e d e s t r o u p e s a v a n t la tion,

127;

troupes

129;

à

la

révolution,

celles qu'il conviendrait d'y

entretenir, arme 134

125;

révolu-

passées

G u a d e l o u p e d e p u i s la

132

; état

d e celles

;

leur

troupes

par chaque

q u i s'y

trouvent,

traitement,

eurent

135;

beaucoup

à

f r i r d e s m a l a d i e s , e n 1802 III,

161

m e n t ,

; formation d u 180;

dans

les souf-

et

18o3,

66e

régi-

changemens

surve-

209-227;

ar-

et d e secours

en

les c o r p s ,

1809 ; 230-239. ETATS-UNIS d ' A m é r i q u e : leur c o m merce (

avec

voyez

dans,

nos colonies,

COMMERCE ) ;

les p o r t e

a

secours 332;

II,

motif

se déclarer

330;

leur envoie,

68, qui

indépen-

q n e la

France

la p a i x

conso-

lide leur l i b e r t é , 3 3 6 ; les vexations de Hugues, guerre,

les portent à

I I I , 5o;

ils

contre les corsaires loupe , 6 5 ; font 66; cial

ESCLAVAGE : l'idée qu'offre c e m o t e s t contre nature,

S2. d') :

rivée d e troupes

sur

paiemens

1,

nus

; il e s t c o n d u i t

l a t i o n , 254

baleine,

Anglais,

renseignements

Declieux,

ESPADON o u p o i s s o n s c i e : c o m b a t la

oc-

; reçoit des

en beaux

de

(fin d e la n o t e ) .

sur

habitans, m é m o de ceux de SaintPierre ,

00

Estrelan ( M .

218

c o m m a n -

c a m p chef de son état-major,

la

1,

il

vaux d e défense qu'il exécute,217;

et

vers le d é v o u e m e n t

a r m e s et des m u n i t i o n s à C a -

r a c a s , 203

de

ESMENARD ( p o è t e ) : a p e i n t

d e la colo-

et qui venait d'y ren-

envoient à

de

la p a i x

un

faire

la

Guade-

en

1801

,

agent

commer-

la G u a d e l o u p e ,

114-115;

e m b a r g o clans l e u r s p o r t s , e n 210

la

s'acharnent

e t 216;

ils p r o c u r e n t

1807,

auxAn-

t i l l e s l e p l a i s i r n o u v e a u d ' a v o i r de la g l a c e ,

417-

L'évangile modernes rigoureuse

EUROPÉENS: l e u r s a n g , q u i n'est appauvri

par

fermente

aux

la

point

transpiration

Antilles,

I,

,

17 ;

c e u x q u i h a b i t e n t c e s îles diffèrent


(491) beaucoup de

ceux

arrivant

110-116. EXPÉDITIONS f r a n ç a i s e s

d'Eu-

Pointe-à-Pitre,

rope,

g l a i s , à la 1794,

sa

réunie c o n t r e les

Guadeloupe,

composition,

An-

celle

ses s u c c è s ,

et

ce

de

qu'elle

position trouvent

m i e u x ,

21-22-9.3; au

ils

battent

les

HUGUES

et

maîtres

de

tres

PÉLARDY) la

fructueuse

contre

65-64; expédition chepance, 121

;

sa

elle

; ils

tre,

dition

accueillie

aux

F r a n c e ,

in-

du général

bien

la

au-

I I I ,

française,

Mis-

à

189;

et

espa-

par

l'ami-

Antilles;

porta

son

190

à

départ

192

et

à T r a f a l g a r , 193

à

malheureuse

son

l'Espagne

c o m b i n e r ses forces a v e c

de

et

Curaçao ,

183

c o m m a n d é e

action,

expédition

Anti-

Anglais,

de l'amiral

et motif qui

restent

composition,

est

à

expédition

succès,

Villeneuve,

but,

(voy.

Guadeloupe

III,37;

îles,

ral

Anglais

M o r n e - l a - V i c t o i r e , 24;

ses

gnole,

;

contre

p a r les

; expédition

expédition

pouvait

18-19;

de

174

122

Deshayes

et dissipée

siessy,

18;

cruelle o ù les F r a n ç a i s se

faire

ques,

15-16;

I I I ,

son d é b a r q u e m e n t au Gozier,

à

celles

; son

in-

son

désas-

197;

expé-

contre

des

bâtimens

d e c o m m e r c e d e la

Do-

Ri-

minique,

2o3

à

Ca-

120-

racas,

à

Sa-

à

la

;

expédition

205-204 ;

m a n a , 418

à

expédition

420.

F FED ÉRATIONS Terre

et

statuts,

établies

à

à

la

586 à

389;

qu'on

fit

Pître,

fut

nouveau

un

trouble , 5 8 8 ; dressée

à

la

liste

gé-

Pointe-à-

de

par ces

leurs

celle

nérale

tion

liasse-

Sainte-Anne,

I I ,

sujet

de

proscrip-

fédérations,

1816,

sur le

FÉTU, OU

les

créoles

différens

caractérisent,

autour lée

l'usage,

la d a n s e ,

cherchée,

leur

très-dur, tions,

I,

) ,

grand arbre à aux

à

construc-

de

par

Missiessy, planteurs

seil d e

sa

l'escadre

qu'il

produit;

: un

guerre

pas

les

la

des

:

est

qui

colonies,

prononçe

dont

78

qui

91

avait

cier

en

1823,

domaines ;

102;

I,

en

à 94

i m -

c o m p o d'impôts

bases

de

1810, 88

à

; service

95;

90 ;

finan-

contributions

droits

recettes

des l'im-

; contrib. indir.,

dotation

99

extraordinaires des

colonies,

,

104

;

caisse coloniale

,

ce

d é f i c i t q u i s'y t r o u v e , à la

f o r m e la

;

d o m a n i a u x ,

,

qui

plante

l'origine

conen

celui

67.

elles se m o d e s

et

et

I,

réussit

des haies

depuis à 86;

1802

d i r e c t e s , 97

n'est

74.

77;

usage

1822

maréchal

juges du

: ce

I ,

:

qui.

effets,

la v i g n e ,

qui forme

I I ,

mis en

ce

, ou raquette,

pénétrables,

sent,

Siam

mais

ses

le m i e u x a u x A n t i l l e s ,

FIGUIER D'INDE épineuse

aqua-

épidémique

d'Europe

en

côte

est

avec

arbres

100

des

elle

de

n o m s ,

Européens,

en

ha-

m a l

contagieuse,

1718. FIGUIER

chefs

442-443

cul, oiseau

origine de ces deux la

deux

I I I ,

FièVRE JAUNE, OU

pôt

leurs

des

90.

;188-

419.

( le v i c o m t e ) ,

d e - c a m p

:

sauvé

I I I ,

abandonnent

l'Est,

c o m -

est

bitations et se retirent sur

FESENZAC

I,

FINANCES français

héroïque,

l'amiral les

re-

bois

Santo - D o m i n g o

m o m e n t a n é m e n t

189;

légèreté

75.

résistance

protégés

sobriété,

leur

général

mandant

de

vio-

Leur p r o p r e t é

propre

,

est

122.

( bois de

FERRAND

qui

120-121;

I ,

nonchalance,

dans

traits

d'elles la.décence

par

leur

FER

:

paille-en

tique ,

pour

FEMMES

sort

d e la G u a d e l o u p e

remise


( 492 ) par

les

A n g l a i s , à la

fin

de

1814

,

I I I , 324-325. FLAMANT

vif,

à

gros

plumage

et

ces

:

I,

FOL ou

tinique troduit

et

histoire

I I ,

oiseau

247

à

de

252.

aquatique,

I ,

90. construit

en

pierres de

voyées de F r a n c e , page FORT

I ,

taille note

20.

RICHEPANCE

:

sa

description

depuis

son

premier

m e n t ,

I,184

à

186

(

établisse-

voyez

QUES ) ; l e s A n g l a i s s ' y et I'évacuent, qu'on

y

en

renferment état d e

III,

35-36;

Richepance

1802, 131-133-134 l'évacuent,

135

s a c r e le n o m

l'attaque

;

les

qu'il porte ,

F O R T DE LA M A G D E L E I N E , parles

Anglais,

I,

FORT FLEUR-D'EPÉE 261

; est

e n 1794 au

fil

I I ,

13 ; e s t p r i s d ' a s s a u t çais, les

III,18

; est

Anglais,

I ,

261;

est

en

passée ,

I I I ,

par les

Fran-

glais v e u l e n t

en

I I , y

état

298

;

reléguer

chargé,

en

à-Pitre,

vent

I I I ,

de

ainsi

le

1814,

,

grosse FOULLON

dont

autre la

tans

à ;

D'ECOTIER

des

(

17S6,

intendant

et

y

arrive

passe, en

dévoile sièges

les

) ,

inten-

président

d e la

en

1786,

retourne

17S7,

G u a d e l o u p e ,

1782

,

I I ,

m ê m e 341

;

5 3 6 ;

336

d e

Paris,

année

à

la

enrichit,

la M a r t i n i q u e d e

d'Otaïti,

au

n o m -

à l'intendance

la

Martinique,

413 1818,

p a r l e m e n t de T o u l o u s e , est

( note

leurs m œ u r s

la

en

c a n n e

) .

particulières,

pris

et

grâce de

c o n d a m n é ,

I,

et 95.

et

devient

confiance

FOURNIER

d o m e s t i q u e

capitaine-géné-

( habitant de

la

Pointe-à-

:

quelques FRANCE

elles

réussissent

îles,

I,

( voyez

pléer

forces

propos de

aux

volution

colonies,

les du

et

d o n t elle

priver, I , 18

juge

très-

n i e s , 117 ; r é c l a m e e n v a i n

vient

plus

l i t é a u t r a i t é d ' A m i e n s , 168

la

gnée

Guade-

prendre, de

la

re-

la

par Mar-

de

de

181

;

de

Napoléon

la

à

;

arme avène-

l'empire,

an-

de

colonies

aux

Antilles,

I I ,

341-

restauration

des

Bouibons

révol-

d'amirautés,

et

1814 297

, charte

de

plus , en

m ê m e

abus

fidé-

; indi-

imposante

; n'a

colo-

elle

169

191

donnée

; réduction d e son

co-

a r m e m e n s

p o u r ses

parts,

attitude

marine,

74;

1802

sa v i o l a t i o n ,

toutes

m e n t

,

chan-

au système

espèce

69

à

; ré-

brumaire,

apportés

insup-

162

I I I ,

des

dans

69.

ANGLAIS ) : doit

déta-

78.

I I I ,

247-248.

fait en

I,

: sa

P i t r e ) : s a b r a v o u r e e n 1810,

de

Pointe-

le

du

ses

la

obtient

r a l , I I I , 200-201.

demniser

des

( maître

va

M . de

des

qu'elle

la G u a d e l o u p e , il

Foulquier

d é -

France en

suppression

416.

;

Gua;

administration,

lonial,

tige

tinique , et revient

342

la

dans ,

la

412

îles,

montagnes

intérim,l'intendance

née

son

I I , 562

de

I I I ,

; rentre en

g e m e n s

q u e la j a m b e ,

en

tails

de

1816,

trou-

quêtes ) : intendant de loupe

A n -

321.

qu'une

utile

dé-

les

: celles d ' E u r o p e se

sur les

intendant

,

l'effusion

Saint Pierre,

en

FRAISES description,

r e p r i s e d e possession d e la

FOUGÈRES

par

l'attaquent

: sa

mis

1735,

c h e m e n t

,

25.

FORT SAINT-LOUIS

fense

à

25

e m p ê c h e

FOURNES, u n d e s c h e f s d e la r é v o l t e

Anglais

441

qui

n o m m é

in-

I,

FOURMIS : l e u r s d i f f é r e n t e s e s p è c e s

b o m b a r d é

21;

vainement,

con-

détruit

garnison est

l'épée ,

et y

et

description,

pris p a r les

, e t sa

de

sang

I ,

M a r -

d'Otaïti,

le en

196.

: sa

m a r s 1789,

, 336 note;

deloupe

,

à la

la M a r t i n i q u e , est a p p e l é à

155.

est

épices

ce

rebelles

; décret qui

II

est

m é

ATTA-

1794,

trouve,

général

I ,

la

11

la c a n n e

du

après

en-

de

leurs

intendant

M . de T h o m a s e a u ,

à 416

F O R T BOURBON , à l a M a r t i n i q u e ; f u t

le

note

avec

origine

fou,

et

89.

aventuriers,

il p a s s e

pal-

h a u tm o n t éc o m m e

la c i g o g n e , FLIBUSTIERS

d'un

diminuer

374;

rouge

OU B é c h a r u : o i s e a u

m i p è d e ,

fait

p a r le

sa 1810, 258;

,

en r o i ,

territoire,


( 493 ) 298-299; France,

Napoléon

effet d e c e t t e

3 3 6 à 341 ; s e c o n d e la

France

lonies

rentre

a

en

410

d e

à

rité

412 ;

tout

députation

Richepance

ses d e u x c o -

des Antilles,

CONSEIL PROVISOIRE

( voir

restauration,

recouvre

l'Angleterre

en

nouvelle,

les

122;

suspect,

et

est bien-

v o u l u l a d é m e m b r e r , 411 ( n o t e ) ;

tôt

m o y e n s faciles

général en chef lui donne des élo-

qu'elle

a pour ra-

n i m e r le c o u r a g e et les s e n t i m e n s généreux dans nos îles,

FRASANS

en qui Pélage

avait

et l'envoie

152. FRÉGATE

427-428.

( Hipolite de ) , avocat

tingué

ges

m i s en liberté,

sincé-

e t fait d é -

troupes,

arrêté c o m m e

vient

général

, q u i c è d e à la

d e ses assurances,

barquer

temps

) ;

auprès du

dis-

:

seau ,

I,

FRÈRES

d e

missaires élus pour aider à a p p a i troubles, I I I , 86;est

m é m e m b r e d u conseil dont

la Charité

CLERGÉ ) . FROMAGER OU

provisoire 101

grand

de

le

150

à

cet oi-

90.

leur établissement,

nom-

il a t o u j o u r s é t é l ' â m e ,

en F r a n c e ,

description

toute

confiance, estu n des quatre c o m -

serles

149-150;

: époque

d e

I I , 7-8 ( v o y .

cotonier-mapou

arbre,

I,

,

76.

G GARDES-NATIONALES : prennent nales

pendant

général nise

ter

e n 1798,

146;

l'uniforme

1803,

de

anglais,

147;

on

148;

en

sous

le

en

,

n o m

de milices,

les

1815,

rétablit 148

couleur,

pensées ,

1801,

de conscrits,

I I I , 79;

en

1805,

personnel, abus elles

por-

(voyez M i -

; elles f o r m a i e n t , e n

des c o m p a g n i e s

199;

en

refusent

1817

toute

orga-

elles reçoivent u n e

elles

on

natio-

les

définitive,

les r é o r g a n i s e

IICES)

milices

la révolution , le

Desfourneaux

Organisation I I ,

les

le n o m d e gardes

sont

d u

qui en

forment

de

taque des Anglais,

247-248-200 ;

en

batail-

l'at-

1810,III,

Terre

et

combat-

t e n t l e s A n g l a i s , 251; s o n t

est

et

active

bois

sert

navales,

GÉDÉON

le

réorga-

défend

ressen-

nie et se retirent a n i m é e s d u

ticle

d e la c a p i t u l a t i o n ,

vait

les protéger,

riblement

meil-

; m a l g r é l'arqui de-

elles sont

tourmentées,

4o3

Pointe-à-Pitre,

des

et

empêche

blancs,

84;

il 95

;

r e m p l a c e M a s s o t e a u dans le c o m -

114. GÉNIE ( d i r e c t i o n MILITAIRE GENS d e c o u l e u r du

mélange

noir,

I,

la

Basse-Terre,

tranquillité,

: sont

d u

le

sang

désignation principales

forment,

et note ;

on

123

les

tient,

tous

leur

les

123 ;

le

premières

q u i les

n o m b r e

jours, sont atqualités,

manumissions,

les f e m m e s d e c o u l e u r

secret

de

et des

infériorité

tachés a u x b l a n c s , leurs

124;

produit

blanc

neuf souches

113

ETÀT-

du) voyez

122;

s'accroît

391-392

la

le capitaine-général,

leur esprit ,

à

massacre

s i o n , 318

t i m e n s à la tranquillité d e la c o l o -

son

constructions

8 3 ; il s ' é c h a p p e

n i s é e s , e n 1 8 1 4 , à la p r i s e d e p o s s e s ; sacrifient leurs

les

;

(capitaine d e couleur) : son

arrestation III,

son infusion

sudorifique ;

dans I,72

et

comprime

1822, 421-422.

de

, o u bois Saint;

de

o n les congédie,

celles d e la B a s s e

l'insurrection

GAYAC

la

de

lors

Saint-Pierre

couleur

m a n d e m e n t

résulte,

deux

de

et y r a m è n e

d e l'île,

zèle

celles de

gens

dis-

227

: leur

des

service

lonsd'élitcpourladéfense 228

zèle d e

captiver

leurs

ont ty-

hor-

rans ; éducation d e leurs

enfans ;

;

inconvéniens

résulte,

le

qu'il

en


( 494 ) 125

; considerations

cette

classe

128;

leur

en

de

des

en

I I ,

18;

blancs,

19.

de couleur,

1801,

actes

du

29

1801

en

82

et

més

général

et

les

de

gens

I I I ,

;

des

ceux

servent

du

(21

suiv.

des rangs

çaises;

libres

p r o v o q u e n t la

vendémiaire ) ,

tés

; fait

Actes

contre

80;

144;

les

la

Basse-Terre,

entre

la v i l l e ,

troupes

troupes

fran-

Dolé,

fidèles

con-

sont

la

207

; on

ne

et

parti

137

Saint-

aux

les

attaques

enfans

;

d'insurgés,

extermine

136;

se rend

revient

au secours

à

battre

et

de

, à 80

blancs,

au Petit-Bourg,

Pélage

leur

fort

I g n a c e , l'atteint

Pointe-à-Pitre ,

un

sauve

c o m m a n d e

destinées

femmes

des

à

le

129;

et

l e b a t , et s a u v e la v i e à

campe

de

D u -

révoltés,

cerne

131;

I I I ,

la r i v i è r e

les

; poursuit

for-

réunies

bat

I ,

l'expédition

Richepance,.

130;

Charles,

sont

biographie , de

à la B a s s e - T e r r e ,

133

et

et

octobre

compagnies

Grande-Terre

plessis

écar-

restés

sa

partie

débarque à

journée

en c o m p a g n i e s séparées

blancs,

120;

sont

leurs a r m e s

la

Guadeloupe , 299

mariages

rigueur exercés

ces

de

126-127-

gens,

division

esclaves,

avec

sur l'état

envoie

cette

Ignace

ville,

et

son

p e r m e t d e rentrer c h e z elles qu'a-

p a r t i d a n s la r e d o u t e d e B a i m b r i -

près

ge,

on

sept

mois d'absence,

208;

les c o n c e n t r e à S a i n t e - A n n e ,

216;

les

mer

la

Anglais cherchent division

blancs,

314;

tement

exercé

de

entre eux

sont irrités

couleur

envers

âgé

compagnie

de

levée

15

leur

de

la

3 8 5 ;

Martinique de

zèle

de

contre

351; 381;

de

cou-

se

bat

ceux

de

la

l'insurrection

1822, 422.

GEÔLES

Français, par

les

GIBIER cun

régies

à la G u a d e l o u p e ,

on ne trouve

des

ses

e t 46;

cultivercette

OU

des

Guadeloupe,

.rent

la

brevet

effets, la

Gua-

violiers,

fleurs I,

qui

GOMMIER, canots

arbre d'une

GOUVERNEMENT

Moluques,

importé

qu'est le c l o u

I I ,

culture

servations système

156.

p r o p r e à faire seule

pièce,

colonial

des

I,

: ses

76.

varia-

sur le c h a n g e m e n t

q u i s'opéra

b r u m a i r e , I I I , 70, GOUVERNEURS

I ,

intendans

après

le

18

second

ti-

aux chefs des

colonies,

entr'eux

, 3 4 5 ; sont

des agens , 351 ; sont

en

1814,

l'autorité,

en

et

lès

remplacés

par

3 5 5 ;

de

le

71.

: C e fut

3 4 3 ; rivalités

rétablis

réunissent 1817,

toute

sous le

titre

p o u r le roi , 3 5 3 ; d a n g e r d e n o m mer

des chefs trop étrangers

colonies, grands

361

ou

qui

intérêts,

y

ont

à

les

359-360;

colonies

I I ,

294

la

de

se

jouissance

aux

d'invention

à

procu-

Antilles; ce

sujet,

: Créole

de

la

trop leurs

époques,

d'avoir des propriétés qu'ils

marier

avec

en

dans

administrent,

; on leur d é f e n d , en

1759,

des

femmes

GOYAVE : statistique de ce

quartier,

créoles, en

aux

de

à 3 6 5 ; il l e u r e s t i n t e r d i t ,

de

4o.

Etats - Unis

(le g é n é r a l )

Fran-

Espagne,

tions jusqu'à ce j o u r , I , 3 4 3 ; o b -

1719,

70.

III,417. GOBERT

ce , et m e u r t en

de

Richepance

é m o l u m e n s à toutes les

1, 66-67; sa

GLACE : les

à

des-

33.

Antilles, ce

girolle,

sa

u s a g e e t ses

poussent sans soins,

aux

au-

général

de gouverneurs et administrateurs

sa c u l t u r e

deloupe , I I .

GIROFLIER

288.

sauvages

deux espèces,

cription, son

GIROFLÉES

à

101-102.

GINGEMBRE : f a c i l i t é d e racine,

les que

a u x îles

quadrupèdes

d'Europe, I,

I , 45

par

A n g l a i s , I I I , 286

:

du

tre d o n n é

: sont m i e u x

Basse-

c o n t r e les noirs , repasse e n

trai-

avec courage à Saint-Sauveur, en 1815,

la

système

guerre

enfant

Pointe-à-Pître

à

le

les

1815,

uue compagnie de gens

suit

et

ans,

en

retourne

140;

se-

du

un

1 3 8 ;

Terre,

à

3 n .

I , 227-228. GOYAVIER, a r b r e à fruit,

I,

6 5 .

GOYRAND

de

la

(commissaire

vention) est

envoyé à

con-

Ste.-Lucie


( 495 ) e t d é b a r q u e à la G u a d e l o u p e , I I I ,

françaises

43

438

; il

va

attaquer

Sainte-Lucie, à

évacuer

rir

et

les b a t

l'île,

mois à

la

il

Anglais et les

il

se

44-45;

estimer,

Français,

les

résiste

force

fait

avec

une

formidable

défense 47;

GOZIER

note

sont

par

néral

Guadeloupe Grey,

conclut

à

en

1794,

de pluie

ainsi

aux

(voyez

gé-

I I I ,

27;

capitula-

l a m o r t 800

:

ce

Fran-

Antilles,

I,

n o m m e

9

et

note

baie

M a h a u t ,

(voy, Pélican),

248

cette

et

glais

France ,

et

,

de

n'en

les

sacca-

Ignace

139;

les

la

font

la

;

des

émissaires

1822

ateliers,

352.

Antilles , 3 cette

blissement

les

à

est

I I ,

sur et en

prise,

en

1779,

p o m m e s - g r e -

c o m m a n d e

un

qui

général

anglais)

a r m e m e n t s'empare

pal-

plusieurs

de

I,

1

aucune

cette

de

l'avant à la

perdue

on de

idem ; ce

pro-

France

d'être

i d e m ;

colonie,

his-

colonie

ne

peut

celle

qui

167;

des

c o m p o ses

eaux

les

meilleures

de

région,

168

; c'est u n e

des

considérables

Vent,

169;

des

d e l o u p e p r o p r e , ses

cette

îles

description de

170;

partie,

242 de

du

Gua-

rivières ,

avantages

les cultures lui

la

à

ses

qu'of-

244;

rang

cette

colonie

;

faire

occuper

fort,

à

le v i e u x

,

II

,

a é t é le 185

;

çais

y

premier

point

extrémités

furent

m a n d e

et

obtient

vages ,

192

l e n t , 200;

occupé les

réduits,

Saint-Christophe,

1660,

Sainte-Rose,

des

qui

paix générale

avec

consi-

des

îles

de-

secours

contre

; troubles

,

Fran-

186;

les la

à

saudéso-

signée

en

l e s C a r a ï b e s , 231 ; é t a i t

l a p l u s p a c i f i q u e d e s A n t i l l e s , 255 elle

passe,

pour

la

première

;

fois,

s o u s l a d é p e n d a n c e d e la, M a r t i n i 259.

L a G u a d e l o u p e est

q u é e et r a v a g é e , Anglais 272

qu'elle

en

1691,

repousse,

repousse de

nouveau,

les

II,

270 et

273

depuis

1759, 307-308; les

Anglais en

est

1759,

des

secours,

310-311

1703

jusqu'à

attaquée

par

309

ca-

; elle

arrivait

; cet

événe-

provoque

1759,

qui défend aux chefs des

Créoles,

de

s'y

;

l'inté-

m e n t

lonies ,

les

à 279

c h a n g e m e n s survenus dans rieur d e l'île,

atta-

par

; l ' e s t e n c o r e , e n 1703,

p i t u l e a u m o m e n t o ù il l u i

5 5 1 .

6 6 .

(Charles,

dérable,

Notice 215

: arbre à

nades . I,

éta-

l'Angleterre

Français,

Genadier

GREY

1802,

: Premier

anglaise,

cédée

1 7 6 3 , elle par

la)

français.

île :

de

de

réputées

cette

à ( île

de

histoire

son

que,

I,

note

la

soule-

commissaires

justice; leur création en

cette

s p o -

420.

ou

de

GRENADE

à

re-

en

, pour

,

A n -

remettre

entière

GRANDS-JUGES

I, sur

son

321

parcourent

fut

par

de

qu'après

liation

;

I I I ,

diffèrent

mise

ver

281

incendiée

1802,

en

considérations

partie,

gée

la

;

la

I,90.

OU p a r t i e d e l ' e s t

la G u a d e l o u p e , sa d e s c r i p t i o n , à

voit

isoler

fre

à

vais -

8 6 .

3

43 GRANDE-TERRE

espèce

e m p ê c h é e

doivent

GRAND-GOSIER

en

I,

seul

que

223.

245

on

montagnes, ou

une

son a t t a c h e m e n t

sont

Bas-

retire

plusieurs

pour nous,

se

1794-

75.

m o d e r n e

plus

qu'on

PLUIES.)

GRAU» cul-de-sac I,

le

31-32.

çais é m i g r é s , GRAIN

c o m m a n -

après

pos; l'a

habi-

147.

Berville une

q u i livre à

y

se

avec

importante,

quartier,

I I I ,

20;

GUADELOUPE : il n ' e x i s t e toire

habitans

les noirs ,

I,

sortes,

y

47.

ce

(général anglais)

à la

tion

de

, il

III,

: c'est

GRIVES:

capitu-

page

incendiées,

GRAHAM

il

en

26-27

,

mier,

après

France

; plusieurs

mutilés

tations

de

la

: statistique

265-266

I,

de

GRI-GRI

expédition

héroïque,

de retour en

m e u r t ,

seaux

un

vent,

c o m m a n d e r à la

Martinique

1500

pendant

du

; vient

se-Terre,

ché-

d u g é n é r a l A b e r c r o m b i e , et

le,

à

l'ordonnance

marier

avec

et d'y a c q u é r i r des

de codes

biens


( 496 ) fonds,311; colonie

l'importance

frappe

d e cette

210; l e s A n g l a i s e n r e s s e r r e n t l e

les Anglais, q u i

blocus

et cherchent

à

bientôt lasacrifient àd'autres inté-

en y e n v o y a n t

rêts , e t n ep e u v e n t lui p a r d o n n e r

alarme q u i s'y répand

son impatience 3i5 ; e l l e en

d e leur

estrendue

joug,314-

224;

à la France,

1 7 6 3 , 317 ; s o n é t a t

à

florissant

se

q u ' e l l e r e ç o i t e n 1809,

d uj o u g

317; o n l a d é -

d e la Martinique ,

318; o n l ' y s o u m e t

e n 1769,

plaint,

240;

321;

Seine

322 ; o n l ' y s o u s t r a i t e n 1775

sont

ne plus note

pour

l ' y f a i r e r e n t r e r , 324 ( e t

1); n e p a r t i c i p e q u ' a u x

de

la guerre

d e 1778,

ses

avantages

,

335 ;

maux

339;

paie

livres,

à la

pour

militaire,

Martinique

contribuer

a u x

toutes

les '

Anglais

effervescence

quiy règne,

Anglais,

1.790,

l'exécution

exercées

277 , 2 7 8 ;

260;

elle e s t m e -

Elle accueille,

3 5 o; 3 5 6 à

de cinq des

a u avec

p a rles

nacée d'un p a p i e r - m o n n a i e ,

359 ; i n s u r r e c t i o n p a r m i l e s n o i r s , en

forces

d é -

repré-

côtes

p a rles A n -

ses

5000

spoliée

d'être

la

ses

lui imposent,

proscriptions

339-340;

demande

flûtes

242;

de

239,

plonge

j a n v i e r 1810, 2 4 6 ; r e ç o i t ,

çais avec

a u x états-généraux,

secours 230,

deux

insultées

244; é t a t

penses d ucollège d e Saint-Victor,

sentée

239;

répugnance,l'administrateur q u e

subor-

d o n n é e , e n 1784,à l a M a r t i n i q u e , pour le c o m m a n d e m e n t

1

e r

d e s

n'être

dontelle

o u la

et la L o i r e ,

glais,

et n o n à

est

238,

abattement

l'incendie

o n p r o j e t t e d e l ' e n r e t i r e r e n 1771,

1809,

227 ; e s p è r e

p a s a t t a q u é e , 228; a b u s

de

considération,

215;

en

preuve d e s o n attachement

la F r a n c e ,

inspire au ministère des s e n t i m e n s

livre

l'infecter

deslépreux,

sa

e n t h o u s i a u m e , 3o5 ; e s t

par les Anglais,

triste

position

elle reçoit poléon

292.

e n 1814,les Fran-

307-314;

a u m o m e n t

e n France,

3 3 6 ; s o npre-

mier élan estcelui

d ela fidélité ,

c o u p a b l e s l a c o m p r i m e , 363-364;

337 ; n e p e u t s u p p o r t e r l ' i d é e

événemens

se

369-370; secours

q u i s'y

elle e n v o i e

succèdent, de

nouveaux

à l a M a r t i n i q u e , 372; e l l e

soumettre

344-345-346

aux Anglais,

; est e n proie a u x

ment

407;-elle

explosion,556 etsuivantes

rentre

l e s lois

410

à 416.

1793,

440

à 429.

442

;

position e n

L acolonie e s t

état

la reprend ,

d e la colonie 3 8 à 44-

forme

u n

et

cet

Guadeloupe

cantons,

tranquille 61;

La

13; 18 à

sous

département

vingt-sept

1799,

1794,

l atraitent a v e c u n e

agent,

était

e n

machiavélique, I I I ,

Victor-Hugues

en

après

république,

p a rles Anglais

rigueur

37;

la

S a triste

426

prise

bientôt

d e

divisé

I I I , 59 ;

heureuse

et n'en reposait

e n pas

d e couleurs

pérances

les

c o m m e

nouf

plexité, apogée

160, d e sa

d e l e l u i offrir

u n signe

d e paix, 5 8 6 ; 593;

ce

s'ef-

qu'on

avait

persécutions etaux

à

400 à 410 ; e s t r e s t i t u é e

la F r a n c e ;

l'influence

161,

1 6 5 ,

prospérité,

413;

; sera

8 8 , 99;

per-

aux

proscriptions,

est m e n a c é e ,

e n 1822, d ' u n e v a s t e

octobre,

d e

éviter

qu'elle n e doit qu'à ses s e n t i m e n s français ,

défendre

général Er-

voulu

fectue, la colonie este n b u t t e

après la

la tire d e c e t état

implacables

au; lieu

critique

l'arrivée d u capitaine

,

dans

elle est prise p a rl e sA n g l a i s ,

66;

d u 21

; ses es-

l'hyvernage

rangs d eses plus

e n n e m i s ,

420-421

journée

di-

y prévient u n e

pendant

376; o n m e t l e d r a p e a u b l a n c

m o i n s s u r lacroute d ' u n v o l c a n , sa position

d e 342-

v i s i o n s , 347-352 à 5 5 6 ; l e c h a n g e -

a r b o r e l e p a v i l l o n b l a n c e n 1792,

sous

o ù

avis d el'arrivée d e N a -

giés, sède

conspiration,

hors

si elle

d'état

reste

d e quelques

426 ; m o y e n

d e se

soumise

à

privilé-

facile q u e pos-

la m é t r o p o l e d ' yr a n i m e r l e

166;

courage

20g,

reux, d e ses habitans

et

les sentimens

géné-

427-428,


( 497 ) GUÉPES

:

elles

aiguillon, GUERRE

I ,

d e

che,

dangereux

93.

la

en

nies,

ont un

succession

1741,

fatale

d'Autri-

aux

une

correspondance

lui

révèle

colo-

aflligeans,

I I , 301.

tation

excitée

goëlette

prend

de

est m o t i v é e p a rla c o n d u i -

antérieure

d e l'Angleterre et

les discours

prononcés

X V I ,

dans

330-331;

son parlement, I I , fit l a g l o i r e

d u règne

d e

elle

Louis

facture d e r u m e t d e tafia,

I ,

1814,

III,3oo; à s o narrivée

colonie

il

trouve

définitivement les

places

refuse 332

de

la

il c h e r c h e

dans

estcongédiée,

privilège

contre lui,5 5 5 , note;

408-409

blic,

; trompé

ministre,

justice

persuasions d e

des

il i g n o r e

à les apaiser

lutte

sur les boissons,

et se

par des ré-

laisse

en

aller

au

aux

M .V a t a b l e , d o n t

la c o n d u i t e

accusation

férence

, 432 ; s i n g u -

contre

le

second,

c o m -

433

;

dif-

entre les rapports qu'il a

e n v o y é s à Paris e t c e u x faits à s o n

il r e ç o i t contre

ceux

c i t s , il fait u n r a p p o r t e x a g é r é

; o n lui

334;

juin,

et à la

d u r o i ,e t o n l e r e n v o i e

nécessaires,

générales

; ne

c o m m e perturbateur d urepos p u -

toutes

d é p l o r a b l e ; la c h a m -

plaintes

menace

qui voulaient se soustraire à la d o mination

mandant

bre

aucune

au

350-551

; se retire a u x Saintes

provisoire d'agriculture,333;

des

prise

,

l a B a s s e - T e r r e , l e 18

lière

scission

dépêches

c r i ,

et obtient d e former une c h a m b r e

et

550,note ; effet

d e l o u p e il s e p r o n o n c e c o n t r e

en

service

331

les d o c u m e n s

; frappé

le

organisé et

remplies,

plaintes,

des

pureté

M a r t i n i q u e , 5 6 5; revenu à la Gua-

28.

d e la G u a d e l o u p e ,

la

p r o d u i t la d é c i s i o n

359

GUILHERMY (lec h e v a l i e r d e ) , n o m m é

la

le

d e la

au r o i , est

interprétée,

sont dirigés

manu-

349;

que

quitte

R u m m e r i e :

l'Agile ,

mal

aucun

332.

ou

intendant

avec

p a r l'arrivée

son dévouement

sujet

et f u tp e u t - ê t r e la c a u s e d e

sa r u i n e , I I , GUILDIVERIE

3 5 6 ; il c h e r c h e

gouverneur, à assoupir la f e r m e n -

e n 1778 ; l a p a r t q u e l a F r a n c e y

par

335 ;

il a d r e s s e a u m i n i s t r e d e s r a p p o r t s

GUERRE d e s E t a t s - U n i s d ' A m é r i q u e ,

te

interceptée,

des collusions,

retour d e la G u a d e l o u p e ,

le

455.

335;

H HABITANS ( quartier d e s ) que

: statisti-

d e c e q u a r t i e r , I , 198 à

HARICOTS : tilles,

se multiplient

202.

aux A n -

I,68.

aux c h e v a u x ,

sa culture,

HERBLAY ( Boisseret H o u e l ,

I,

69.

d ' ) , neveu

sous

les a r m e s c o n t r e d e sn è g r e s

révol-

tés,

en

I I ,

227;

neur,

228;

loupe

avec

2.3o ;

est

renvoyé

par sononcle revient

France,

gouver-

h la

le chevalier

partage

colonie,

le

qu'ils

230-231 237;

III.

et

font

GuadeH o u e l , de

; est rappelé renvoyé

des plantes, HÉRONS

de

c o m m a n d e à laG a -

pesterre, et m e t les habitans

France

de Tracy,

I ,

HINCELIN, loupe ,

1,

colonial

244-

d'Europe

Antilles,

distin-

: c o m m u n s aux

90.

g o u v e r n e u r d e la G u a d e I I ,

268

;

il

meurt

en

1695 , 272. HIRONDELLES tilles, I ,

: sont

rares

a u xA n -

87-88.

H I S T O I R E DES A N T I L L E S

FRANC U S E S !

c o m m e n t l'auteur a p u se p r o c u -

la

rer

desdocumens

en

d e

l'avant- propos ; division

p a rle

241

( v o i r BOISSERET e t H O U E L ) .

gué , directeur d ujardin

HERBE d e G u i n é e : sert d e n o u r i t u r e

M .

général Prouville

HERMINIER ( L ') , naturaliste

l'ouvrage,

6-7

exacts,

id. ;

I,

aucun

34

4-5 d e fait


( 498 ) n'y

est h a s a r d é ,

des

colonies

7

doit

id. ;

qui

publier

I I I ,

5 ) .

H i v e r

e

le

histoire,

LEAU

3.

à

8

aux

fantes ,

et

I,

HIVERNAGE

son

cette

181, de

la

sa

durée,

I,9

la n a t u r e

cours ordinaire , bel

redoutée

oiseau

À

HOMARD,

crustacée de

HOUDETOT

( le g é n é r a l

c o m m a n d e de

m e r ,

en

c o m t e

1803.les

la G u a d e l o u p e ,

prendre, en

I ,

1804,

m e n t d e celles de

:

troupes

I I I ,

le

d')

163

;

va

c o m m a n d e -

la M a r t i n i q u e ,

180. u n des

mière

seigneurs

c o m p a g n i e ,

gouverneur

de

au détriment

fort,

197;

général mal

avec

un

procès

part

la

G u a d e l o u p e ,

et

et

m o r t ,

séditieux,

ses

part à la

colonies,

206

en

en

il

ses

du

à ;

rend

de

laissant

le

son

de

frère et

retour

il a c c a b l e

les

à

génie

et les

ces

avec

général ; sort

grés , T e r r e ,

finit

230

par

; il

aux 38;

lègue

rend

les

Anglais

à

porter

détails

la

bat

évacuent

et

nègres

les

de son

; 39 à 43;

sou-

adminis-

reçoit

pour

col-

45

;

il

; son

départ

reçoit

le titre

pour

pouvoir

contre

5o

est p r o r o g é , après

se

main-

successeur,

,

sont

plus

celles d ' E u r o p e , HUMIDITÉ

:

climat, est

leur

; son union

relâche

c o m m e

au à

et

379;

les

avec

t o u t ,

avec

introduits,

;

moral rien

ne

d e s )

,

:

ne en

restrictions,

l'établirent 1810,

412.

la

cha-

Martinique,

des

Anglais

16-

corrosive

( s y s t è m e la

la

au

action

établi qu'à

du

I ,

surtout

physique

son

HYPOTHÈQUES

,

l'insalubrité

pernicieuse

18

que

84.

q u i la p r o d u i t ,

nuit,

1805

petites

I,

cause

ce

qui

52-53.

l'embarque pour F r a n c e , HUÎTRES

le

on lui retire

; veut

son

d'a-

dix-huit

administration d e L e b a s , 49;

pouvoirs,

tenir

;

d e c o n c e r t la c o -

du directoire

m o i s , et son

fut

29-

l e c o m m i s s a i r e L e b a s , 43

lonie ,

17;

que

é m i -

Basse-

les

A b y m e s ,

paret

se

se

ils a d m i n i s t r e n t

gent

ex-

l'ordre

force à capituler,

d r e s q u e le v i c e

suscite

donne

qu'il fait s u b i r a u x

réunis

par

de son

de Berville,

Guadeloupe en

la G u a d e l o u p e

dépendances,

;

appelle

supplée

besoins

se-

des

;

l e f o r t , 3 5 - 3 6 ; il

m e t ,

de

G u a d e l o u p e ,

Pelardy de

33 ;

18-19.

deux

24

25-26

,

30

la

renvoie

la

le c a m p

résiste

son

à

aux

ce

ses

actuel

107.

la V i c t o i r e ,

48

celui

; b a t les A n g l a i s a u m o r n e

à

habi-

maltraite

228-229;

eux

par

; service

I I ,

de

les

Brésil se

reviennent

avec

les

accueille

cours, et M . H o u e l tager

la

pas

des

neveu,

F i a n c e ,

derniers

con-

202;

de vexations,

frère et son

fait

retour à

220;

222

Guadeloupe, tans

le

F r a n c e ,

neveu,

intente

guerre civile

c o m m a n d e m e n t son

use

créatures,

;

Portugais,

le

198-199;

punit

Hollandais chassés

nouveau

vieux

; en

lui

de

n e

;

avec

19S

criminel,

G u a d e l o u p e ,

prend

sud du

Poincy,

Aubert,

à

pre-

n o m m é

démêlés

pour Paris,

d a m n e r

la

d ' A u b e r t , I I , 196

ses

de

de

est

s'établit à la p o i n t e

les

15

tration

HOUEL,

de

G o u v e r n e m e n t , qu'il

contre

84.

• I ,

reconstruc-

du

au général

basse-cour,

I,86.

des

241

( Victor ) : commissaire

pédition

15.

de

181-182

I ,

co-

rachat

France,

8 ; incendie

convention

son

reprend

7,

le

établissement,

hôpitaux,

I I I ,

9-10.

leur

I I ,

HUGUES

étouf-

après

la B a s s e - T e r r e , sa

tion,

saison

chaleurs

;

HÔPITAUX:

BoYER-PEYRE-

: s a i s o n la p l u s

écoulée,

H o c c o ,

à

inédit,

A n t i l l e s , la des

colonies,

peine

de

rester

voir

1 ;

îles, est r e n v o y é en

des

pluies

aux

(

I,

235

t r o u b l e s d a n s la

lonie ,

l'auteur

v o l u m e

qui devait

: est,

des

ont engagé

nouveaux

de

partie

celle de l'Europe m o d e r n e , motifs

de

l'histoire

faire

411

;

à

la

désor-

d e sa c r é a t i o n y a


( 499 ) I IGNACE,

capitaine

de couleur

: O n

IMPRIMERIE:

on en

établit

u n e , en

v e u t l ' a r r ê t e r , il s e s a u v e a u m o r n e

1764

de

droits d e permission et d e patente

la V i c t o i r e , e t i n s u r g e les t r o u -

p e s , I I I ,83-84-90; il a r r ê t e l e c a pitaine-général,

97;

c o m m a n d e

, à la B a s s e - T e r r e , I I ,

établis,

en

INDIGENS

1817

: leur

, I I I ,

à

p a r la t r o u p e q u i v i e n t l e

Anglais,

malgré

habitans,

I I I ,

se

relever,

sauve a v e c les s i e n s , e t r é p a n d

l'alarme

parmi

s'embarque rive à la

les n è g r e s ,

au petit

canal,

dirige

vers

Pointe-à-Pître,

est atteint

fait

il

à

Dolé

l'incendie force

le

Salée

,

Pître,

,

et le

de

m e n a c e

137;

il e s t

lage,

et perd

ceux

d e

doute

porte

la

son

la

et dé-

partout

massacre, 1 3 6 ;

passage et

et ar-

126-127;

Basse-Terre,

s o r t i d u f o r t , il s e

123;

la

v i e ,

avec dans

la racine

53.

et

IGUANE

: gros

un

I,

284;

y

de

1814 la

1805

, I I I ,

impôt additionnel,

201

; celui établi,

aux

était

colonies,

321.

199 en

addi; nou1806,

e n 1815, s u r l e s encore

I.

45

et

;

d e

qui en culture,

quelle a été

remarques

à

publique ;

,

ceux

I ,

105,

ce

ce I,

des

d o u x ,

cette 32. aux

sujet,

qu'elle 287.

îles

sous

faibles,

( voir

inconnu

334-335 ;

à

impôt

344

; rivalités

gouverneurs,

352

et fut pernicieux

la G u a d e l o u p e ,

d e s ,

cés

: I m p ô t

vel

boissons,

manière

la

,

cette

des grandes propriétés

INSULAIRES

sous-

fran-

Pointe-à-Pître,

IMPOTS ( v o i r f i n a n c e s )

,

de

difficultés

est à la G u a d e l o u p e ,

tonnage,

de prendre

o b l i g é d e s'y é t a b l i r ,

tionnel , en

I ,

construisent

au moyend'une

possession

accidens

le

timi-

CARAÏBES).

INTENDANS : é p o q u e d e l e u r c r é a t i o n ,

le d é t a c h e m e n t

çais c h a r g é , en

,est

sa

: sa d e s c r i p t i o n ,

les Anglais

hôpital

inoffensif,

,

l'in-

difficulté

à la G u a d e l o u p e , I I ,

INSTRUCTION

I ,

des

sa récolte

culture INDIVIS

qui produit

espèces,

abandonner

I,314. ;

93.

cription et d ' u n droit d e I I I ,

,

l'indigo fait

colonies,

d'aliment,

lézard

ILET à c o c h o n s ;

faire

des

288.

description

vent étaient

description,

261

sert

plante

;

des

les secours

préserver

re-

B a i m b r i d g e , 1 3 8 .

52

la

40-41

tous la

IGNAME : p l a n t e i m p o r t é e d ' A f r i q u e , dont

de

42-43-44

Pointe-à-

battu par P é -

parti,

digo ; ses trois

I,

s'accroît,

Guadeloupe , du temps

INDIGOFÈRE : p l a n t e

ont

Rivière-

la

la

415.

n o m b r e

a u fort d e la V i c t o i r e , est a t t a q u é

320;

par ;

des

sont

entre

345

préfets

rétablis

e n 1719,

353

ministrent,

I I ,

interdit,

1759,

avec des f e m m e s INTOLÉRANCE posa ,

294

le

croissement

et

;on

leur

qu'ils a d -

; il l e u r

d e se créoles,

religieuse

dans

1814,

d'avoir d e s pro-

priétés dans les colonies

en

les

coloniaux,

en

s u p p r i m é s e n 1817, défend,

eux et

; sont rempla-

des

311.

: elle

principe,

est

marier

s'opà

l'ac-

établissemens

c o l o n i a u x ; I I , 1-2-3. IPECACUANHA

: plante

médicinale,

établi p a rles A n g l a i s , p o u r rachat

l ' e s p è c e la m e i l l e u r e m a n q u e a u x

du

Antilles,

service

des milices,

v é par les F r a n ç a i s , e n

et

préle-

1816.,414.

métique,

sa racine r e m p l a c e I ,

70.

l'é-


( 500 )

J

JACOB ( l ' a m i r a l ) : n o m m é g o u v e r n e u r d e la G u a d e l o u p e , p a r t d e le

28

mai

1823.

III,

JACOBINS ( v o y e z JAMAÏQUE

(île

423,

223

cette

;

île

ou

Espagnols,

statisque

à

pain,

des

JARDINS:

c'est

:

en

ces

soins,

I,

du

directoire)

n o m m é

: est

Burnel,

agent

à

60;

de

62,

6 3 ;

ils

font

infructueuse

Curaçao, 6 3 ,

202;

général

. 75

F r a n c e ,

maintien-

Etats-Unis

;

,

6 5

capitaine

Jeannet

retourne

se

retire

d ' A m é r i q u e ,

aux 78

et

note; pendant l'administratiou Jaennet, pour

les t r a v a u x

bord de vient la

u n a q u é d u c est

a m e n e r l'eau

Pitre,

la

passer en

que

quc

des en

se retire

à

JEANNET

on

à

(général), est

deloupe

,

III

60

frère

;

18

à

III, )

:

1787,

I,

lonie,

il e n

que

,

de

5 8 o ; est

chassé,

est accueilli singulière

du

préG u a -

c o m m a n d e

le ,

G u a en co-

en

1805,

reconnaissance capitaine-géest a d m i s

208;

Guadeloupe

, la

à la M a r t i n i -

des Anglais ,

260.

I

fuite

revenu dans

St.-Pierre,

teur ,

,

,

à- l a

la

établi

est i m p o s é

pour

(voir

dans

promesses

qu'ils lui font, c o m i t é secret

DES

la

COMMISSAIRE

rapt

prend

le conseil

la

à III

établis par

consulaire

à

tentèrent

causes,

qu'il en t é m o i g n e au

à

,

affermée,

71.

prévenu

200;

offre III

1815,

ses

mois

républi-

la

juin :

gouvernement

III

elle

1806,

5 3 0 .

du

deloupe

e x -

9 7 ;

( grands): v o y e z

JUGE

des

recettes

eu

JUSTICE ; furent

351,

contre

ferme

elle fut

n é r a l V i l l a r e t , 225;

diriger

la

,

;

Porto-Rico,

e m p l o y é ,

1815,

JOURNÉE

DE

ses

r e m -

; à Ber-

rendues

II,

c o m m e n t

JUGES

; les

porter

partie des

259

422,423.

Caracas

cédent,

la

an

l'oblige

devait

aventuriers 1822,

I,

un

chef politique

d'établir

Pointe-à-

salée,

d'où

420;

de

construit

arrêtés

1822,

G u a d e l o u p e ,

c o m m e

à la sont

rivière

d e partir, I I I ,

;

par un

puis

fait

337,538.

G u a d e l o u p e ,

Pointe

CLERGÉ. )

ressources

en

en

bloquer

à la

21

120;

l'île

réglemens

remplacés

I,

contre

sages

sont

,

Guadeloupe

à

de

( v o y e z

ten-

calme

par

col-

Bres-

les

traordinaires,

concert

vent,

25.

jeux

jeux

e x p é -

débarque

gozier,

u n e

64; la

le

des

par

20;

p o u r

amiral

vient

française

III,

ordonnances

géné-

B a c o , ils d é p o r t e n t l e u r

seau,

la

:

vit

s'empare

du

4 3 8 ;

a u

JÉSUITES JEU

L a v a u x ,

le

à-Pitre,

il

une

qui

françaises

l'expédition

sans

et le r e m p l a c e n t

en

,

St.-Vincent,

II,

viennent

lègue

de

I

note.

c o m m a n d e

îles

ville,

est

nent

des

Curaçao,

France

formidable

barque

G u a d e l o u p e , a v e c B a c o et le

tative

dition

contre

en 78

( lord

anglais):

177.

III,

avec

tranquille,

I,

à C a y e n n e par

52;

retire

appelle

qu'on

remplacé

de

5 6 ,

70.

JEANNET (agent

; se

1 7 9 4 ,

plantes,

général,

fleurs

I,

expédition

6 4

troupes

ainsi

c h a m p s

ral

sur

224.

108.

II,

JASMINS

conquise

II,

arbre

Colonial

2 4 4 ,

les

notice

une

JERVIS

: est

anglaise,

JAQUIER, JARDIN

note.

CLERGÉ.)

de la)

p a r les A n g l a i s sur les II,

Brest,

à

administra-

ADMINITRATEUR

ANGLAIS.)

J U G E S : o n r e m p l a c e , e n 1810, épices

par u n

( v o y e z

traitement,

JUSTICE);

leurs épices en

1823,

leurs I,

évaluation 294.

382 de


( 501.) Juifs

: sont

leurs

chassés

biens

par les y

«les c o l o n i e s

sequestrés;

tolérer,

on

et

projet

Init

I I , 1 , 2,

dre

3 .

établissement

JUMONVILLE ( o f f i c i e r f r a n ç a i s ) ; e s t fusillé III,

en

235.

JUSTICE

:

et

aux

tion*,

I ,

tend

note.

une

harmonie dont

colonies,

elle ses

de

dans

l'or-

et

suivantes;

cinq

tribunaux,

I I I , 59 ; o n

at-

organisation

plus

avec tous les

intérêts,

en

fut

varia-

3 6 6 , 3 8 4 ; abus

sont introduits,

392

correctionnels,

p a r les A n g l a i s ,

manière

établie

s'y

1754

d'amélioration

judiciaire,

JUSTICIÉS

qui

83;

3 8 5 , à 3 8 8 ;

la

(taxe

des

les A n g l a i s

n è g r e s ) ,

I I ,

la r é t a b l i s s e n t

G u a d e l o u p e , I I I ,

à

282.

K KARAPAT-RICIN , o u P a l m a plante

dont

une huile decine, KEPPEL

précieuse

I ,

quiert

200

p o u r la m é -

et

:

et

la

y

à

la

;

pamphlets contre

;

teur

13.

(général de brigade préfet

257

reconnais-

I I I ,

reste

colonie,

auprès

201-

du

pendant

quatre

vexations

des

tour

);

capi-

l'attaque,

m o i s à la

de

Anglais,

G u a -

fin

l'administra261

d'Angleterre,

o b t i e n t sa retraite

G u a d e -

lui,

la

d e l o u p e p o u r a p u r e r les c o m p t e s ,

ac-

loupe . son administration , I I I , 199

est a p p e l é

250;

gou-

de

administratifs,

taine-général anglais)

l'estime

n o m m é

est chassé

; détails

202;

69.

des colons,

KERVERSAU

auteur

donnent

la M a r t i n i q u e ,

sance

christi,

graines

(général

verne

est

les

d e la n o t e

;à son

en

re-

1814.

à Paris,

de la page

il 257,

258.

leur

L LABARTHE (le b a r o n d e ) : est c o m m a n d a n t

en

Martinique,

I I I ,

part de France, instructions 5o2

n o m m é

second 300

301;

;

de son

d o n t il était

( historien):

éditions

de

dé-

dépêches

idée

et

porteur,

; refus qu'il é p r o u v e ,

LABAT

la

son ouvrage,

: protège

deux re

I ,

1

avec

bat

l'ennemi

1703

contre

anglais,

en

récit

de

la

279,

révolte

l a M a r t i n i q u e , e n 1717,

LAMBIS,

limaçon

coquille I,

le

pèse

289-

de m e r , dont jusqu'à

6

la

livres

,

LACROSSE,

412

à

la M a r t i n i q u e

l'Inde, LACAILLE,

I ,

77

du

et

capitaine

fit

aux

fait

e

,

Fifi-Mas-

d e frégate : sa

îles

du

r e n t r e r la

les à

beau

don

b a m b o u

de

78. de frégate,

lois

416; le

424

vent,

I I ,

Guadeloupe

le

république,

d e la

à

le

le

faveur

; chargé

Rochambeau

la

Barbade,

force à faire ; devenu

est n o m m é

c o m -

Guadeloupe ,

désiste en

général

R o c h a m -

dans

C o l l o t , 425

F r a n c e , 434 ral,

la

général

confirme

; il s ' e n

général

d e

le

m a n d e m e n t

page ( M a h é )

capitaine

mission

croiser

84.

LABOURDONNAYE

au morne

dis-

, à la G u a d e l o u p e , I I ,

a défiguré de

les

129.

s i e n x , y est blessé, et n e veut pas

sous tinction

débarquement

L A C R O I X , c h e f d e b a t a i l l o n d e (a 6 6

411; d e l ' a v a n t - p r o p o s ; sert

le

I I I ,

q u i t t e r s o n b a t a i l l o n , I I I , 141- 14.2.

304-

des

1802

des troupes,

d'aller

son

équi-

route

pour

contre-ami-

capitaine-général

d e l a G u a d e l o u p e , o ù il e s t en

accueilli ;

I I I ,

du par

74-75

;

effet

bien de


( 502 ) de

ses d e u x

tions,

et

premières des

proclama-

arrestations

qu'il

o r d o n n e , 76 ; s o n a d m i n i s t r a t i o n fait

77-78

des mécontens,

arrêté

; son

relatif a u c o m m a n d e m e n t

des

troupes, est

des

troubles

l'avant-coureur

d e

la c o l o n i e , 7 9

;

actes d e rigueur à la Basse-Terre, 80 ; l e

général

grand

à-Pître,

et s'arrête

86-87

terre, Bourg,

p

marche

appareil contre à

qu'il

reçoit

à-Pître,

sa sévérité et

au Petit-

il

y

de

provoque

court

la V i c t o i r e ,

la r e v u e et

les

; rendu au pour

parIgnace,

pendant

est à

et

le

la D o m i n i q u e , y

prend

loupe, avec de

103

parvient

faire

à

153

l'autorité

;

155 ; tracée

fait

réintégré investi

d n

dévie ce

d e

u n exemple

et

la

terrible d e s'être

d e s assassins d e S t e -

159 ; s ' a b a n d o n n e

fiances,

géné-

général,

blancs accusés

m i s à la t è t e A n n e ,

Guade-

à la m o r t

qu'avait

trois

mesures

reste

Bichepance,

157 ; i l

; la

112 ; e s t

p o m p e ,

embar-

; il s e r e n d

102

contre

route

de

96 ; d é -

Pélage à

q u e r p o u r F r a n c e , 97

qu'il

passer

douze jours, sa vie

m e n a c é e ,

le sauver

à

la plus

d e s t r o u p e s , il e s t a r r ê t é

enfermé

tenu

dureté,

à la Pointe-

g r a n d s dangers,94-95 fort

des dé-

avec

à 93 ; r e v e n u

révolte,

Capes-

lui envoie

I I I , 88

u n

Pointe-

la

; il se r e n d

où on

utés,

avec

la

renvoie

a u xd é -

en France

le

1 8 5 ;abandonne attaque, v e s ,

prend

187

bataillon, l'argent

au

: a r r i v e à la

G u a d e l o u p e a la t ê t e d ' u n e dition

de

plonge

la

n y m p h e s , colonie

expé-

I I ,

197;

le

trou-

dans

200.

elles

tilles, I ,

et

d e

Ferrand,

189

(voir

à

Mis-

LAMARQUE enlève ne

abondent

auxA n -

68. (capitaine

de

corsaire)

u n e corvette anglaise d'u-

f o r c e m a j e u r e , I I I , 182.

LAMENTIN

o u poisson-boeuf:

cription,

LAMENTIN : statistique

de ce

tier, sa ravine c h a u d e , LAPIN

quar-

217

à

228.

: a été importé d'Europe, est

partout domestique, LARDENOY

(le c o m t e

nant-général, verneur 412

sa des-

I . 81.

I ,

102.

de) :

est

lieute-

n o m m é

; en prend

possession,

est o b l i g é d ' e x p u l s e r , p o u r ple,

u n

405

et

fonctionnaire note ;

ministration n o m m é ries ,

gou-

de la G u a d e l o u p e , I I I ,

détails ,

413

423

et

413

exacteur,

à

sonad-

416

;

des

note

;

;

l'exem-

de

gouverneur

est

Tuile-

envoie

au

ministre u n ecorrespondance m i nistérielle p e n d a n t les cent et d e spapiers secrets,

jours

découverts

d a n s l e lieu o ù ils é t a i e n t

cachés,

455. LARNAGE

(le m a r q u i s

m é

gouverneur

pe,

e n 1734,

il

de) est

n o m -

d e la Guadelou-

I I , 298

est

vernement

(lieutenant la

les

deux

absences

de

Clieu,

LAGRANGE,

de

roi)

Guadeloupe

II,

com-

pendant

d u gouverneur

303.

Joseph

; son admi-

citée

c o m m e

est appelé

au

u n gou-

de Saint-Domingue

de di-

de

l'amiral

184 ; a t t a q u e

de

Missiessy,

la D o m i n i q u e ,

espèce

usage, I , LAVAL

,

de palmier,

son

76.

(intendant

meurt

e n 1766

par intérim)

,

:

320.

( M . de) :

gouverneur-

général à la M a r t i n i q u e : révolte c o n t r e l u i , il e s t a r r ê t é e t d é p o r té

parles habitans,

LAVAUX (général

vision) c o m m a n d e les troupes l'escadre

LATANIER,

LAVARENNE

m a n d e

III,

général

161-164.

France,

LAFAYOLLE ( d e m o i s e l l e )

LAFOND

dernier

siessy.) LAITUES :

m o d è l e ,

ble,

son

munitions

Santo-Domingo,

nistration

Ernouf, et se rend e n

Saint-Chris-

; remet des

160

ne-général

186; Nie-

Mont-Serrat et

tophe,

g é n é r a l c o m m a n d a n t les troupes, ; est r e m p l a c é p a rle capitai-

cette i l e , et désarme

(le général

belle

conduite

g u e , il

est

Guadeloupe porté

I I , 283 à

comte

à

Saint-Domin-

n o m m é ,

289.

de) : Sa

I I I ,

agent

d e

la

60 ; e s t

dé-

par ses d e u x c o l l è g u e s ,

62.


( 503 ) LAW

(Ecosssais) : son

leverse

toutes

système

les idées

bou-

reçues,

est fatal à la F r a n c e et a u x nies ,

I I .

294;

opérations

443 LAW

aperçu

et détails

de

de

les

(le

troupes

Villeneuve. donner

général)

;

l'escadre, conseil deux 44o

en

Europe

guerre

chefs

de

qui

la

apprécier

la

mandant loupe, LEBAS

en

privé

la

est

de. l a

et

les

l'adresse,

407

408;

voie

c o m -

;

se

les

4 0 4

en

qu'on

la

colonie

I I I ,

43

;

il

fait

ja-

; et r e n le

B o u r b o n s , 409

faite sur les

cadre lui

408

peu

avec

donnait,

le

410

;

titre

sa

pro-

colonie,

ad-

Guadeloupe,

reçoit le titre d ' a g e n t

rectoire,

et

ce

core continué,

zèle

(avocat)

et

talent

Di-

est

en-

;

sa s a n t é

l'o-

en

France,

49.

48

blige à retourner LEGOUIX

du

titre

lui

s'acquitte

de

la

colonel Boyer, I I I , LEITH

délégués 306;

du

à la

pour procéder

d é p a r t et s e s

la

locales,

la

pet m i s s i o n d ' o c c u p e r les

tes,

342,

343;

xiliaire,

à

la

375

d e l o u p e , de

cette

; il

du

il

5

août

attaque

384,

et

c o l o n i e ,

enlève

u n

détails

son

328

; est c r é é e p a r M . d u

établissement,

I I , 1808,

297; par

I,326.

et

I,

elle est les

327-

P o y e t , détrui-

Anglais

qui

à-Pitre,

I I I ,

lépreux

M .

sont

relâchés

gan ,

238.

de

au-

344

;

1815,

prise

sabre

origine

son

suiv.;

M .

historiques,

Pointe-

G u a -

avec

la

A n -

les l é p r e u x à la

la

393,

des

envoient

Sain-

c o m m e

de

jugement

habitans

sur

en

accorde

Martinique,

s u i v ; sa c o n f é r e n c e lable,

lui

entre,

sa p r o c l a m a t i o n ,

et

114

43o.

créole

porte un

les

détails

1728,

l'établis-

Guadeloupe,

:

3oo.

t e ,

colonie

la

l'af-

m a -

en

s e m e n t d'une croisière au vent

que cause

; sa b i o g r a p h i e ,

dé-

316;

d e L i n o i s sollicite de lui

I,

315;

315;

promesses,

d u 413

LÈPRE: c o n s i d é r a t i o n s sur c e t t e ladie,

F r a n c e ,

de

sur les caisses

sur

LÉPROSERIE : s o n

Guadeloupe

montre

droits

sévère

avec

à sa r e m i s e ,

sol-

secours

français,

(le p o è t e )

Guadeloupe,

Antigues:

s e c o n d lui

les

LÉONARD

du

le c o m m a n d a n t en

les

freuxrapport de ce général,

tilles,

roi de

vient

Paris,

note ; indignation

anglais

emploie des formes décentes

III,

à

gouvernement

44o.

c o m m a n d a n t en chef à

les

licite

avec

défense

(sir J a m e s ) , général

;

m o n -

sa m o r t à A n t i g u e s , sa v e u v e m i n i s t r e a v e c l u i la 45;

à

d o n s ,

l'homme

c l a m a t i o n en q u i t t a n t la Victor-Hugues,

offre,

qu'il

a c c e p t a n t les

opération

qu'on

conseil

lui

sa c o n q u ê t e ,

de

naies,

à

singulière

du

réponse

les

terribles

;

reçoit

plus dévoué aux

conven-

plus

et

montre ridiculement

loux de

Guade-

pour collègue

en-

perquisitions

dons

4o6,

son

envoyé

s'en-

capitulasont

les

qu'il

du

443.

(commissaire

tion)

du

à

il

la

prisons

les

;

396;

r a p p o r t ,

dont

il v i o l e

; les

se396

outrages,

exercées,

adresse

personne

conduite second

403

sont

Guadeloupe,

; pouvait mieux que

;

proscriptions

avec

juge

ces

en

395,

p l u s arbitraires s o n t faites

la

est p r é s i d e n t

402

combrées,

s'en à

de

personnages

tion,

la G u a d e l o u p e ,

195;

de

:

l'escadre 193;

commandant fait a r r ê t e r ,

q u i d o n n a lieu à son

398;

com-

nouvelles

et à

retourne

de

I I I ,

d e

Martinique 194

qu'il

ce

historiques,

aide-de-camp de Napoléon,

fait

au

cond

toure,

Laurisson

m a n d e

cieux

prétextes

ses

449.

à

de

il

colo-

et V a pré-

LESCALLIER

215;

ces

pendant

(conseiller

un

oura-

d'état)

est

n o m m é p r é f e t c o l o n i a l d e la G u a deloupe , d e sa

I I I ,

74;

destination

Dominique,

105;

est et se

détourné rend à

signe une

la

pro-

c l a m a t i o n c o n t r e la G u a d e l o u p e , 106;

reçoit plusieurs

du

conseil

va

se

pance,

réunir 121;

députations

provisoire, au

107-109;

général

c o o p è r e à ses

Richedispo-


( 5o4 ) sitions a d m i n i s t r a t i v e s , détails sous

d e

son

le général

144-150;

administration

176-177;

Ernouf,

préfère se retirer e n F r a n c e , ses

plaintes

1

9

y

9

sont

178;

entendues,

peintre

vivant,

d e la G u a d e l o n p e ,

créole

notice

sur sa

I, 301.

vie,

LEVANIER, nale

du

chef

d e la g a r d e

Ballif

: se

natio-

défend

avec

les Anglais

gui-

dés par deux habitans armés, I I I , les troupes qu'on envoie

le soutenir,

loin

découragent

de

le

c o m m a n d a n t

d e vaisseau)

:

la f r é g a t e la P i q u e , d e porter

tre c o m m i s s a i r e s

à la

se réfugie à R o c h e f o r t ,

une

tempête

après

q u i disperse

il fait p a r t i e ,

c o m m a n d e ,

en

qua-

Guadelou-

p e ,

l'esca-

I I ,

1794,

426;

u n e expé-

dition contre la G u a d e l o u p e , I I I , 15;

ferme

aux Anglais

l'entrée

d u p o r t d e la P o i n t e - à - P î t r e , fait

des

contre

préparatifs

les

Anglais,

27

; est

bâtimens aux Anglais,

I,

fait

quinze

une

lutte

espèces

d e

335

Basse-Terre,

u n e

droit d e permission et d e

1817,

en

à

la

e n 1764., I I , 5ao ; I I I ,

paten-

4>5.

publie,

après

l'extrait quitte

sept

ans

du jugement

e n 1816,

gouverneur

. loupe,

300

colonie , qu'on cœurs voit

qui

d e

la

Guade-

; son arrivée

322

l'ac-

n o m m é e n

;réception

dans

d'espérance, peine

dans

le

323

placer major

;

on le con-

de

place,

et dans l'ordonnateur,

tout

est

deux

personnages, plaintes

la

discrétion

les

sa

328,

à

la

brillante

l u i f a i t , il r e m p l i t t o u s

avec

fiance

d'oubli,

dans quelle v u e ,

I I I , 8 ( d e la n o t e ) ; est 1814

337

de

à

Pointe-à-

effet

d e ses

un agent

en France,

se-

ibid ;

a l a r m e q u e produit la proposition d'un 339

emprunt

de

500,000

f r . ,

;détails à c e sujet, et réponse

faite sur

au c o m m a n d a n t l'envoi 340

intégrité,

en

d'un agent

second

secret

mais ses rapports

les A n g l a i s , e t la tutelle quelle

il

s'est

méfiance, ponse jet

la

m i s , inspirent

342

et

suiv.;

goëlette

lette e t la r e n v o i e , fermentation

décision pêches,

prise

la

sa r é au su-

l'Agile, 3 4 8 ;

reçoit les dépêches

la

avec

sous la-

à l'amiral D u r h a m ,

d e

à

; on r e n d justice à son

de cette 349

q u e

;

goë-

assoupit

ranime

la

au sujet d e ces d é -

550-351

; on menace

de

l ' e m b a r q u e r , 355;l'ordre qu'il e n voie

au c o m m a n d a n t en

est

inexécutable,

le

scellé,

on

sous d e

5 5 g ; refuse d e don-

des ordres,

lonté,

mises

557-358 ; o u v e r t u r e

paquets,

demain

second

354-355 ;

les dépêches

il r e m e t

au

à faire c o n n a î t r e

sa

3 6 0 ; il

abandonne

lenv o l'or-

donnateur, et désire conserver

s o n a u t o r i t é , 361-362 ; p a r t i tire d ' u n brouillon t i o n , 362

de

tardive

qu'il

(ait à

d e u x d e l e u r s o f f i c i e r s , 5 6 3; le m o u v e m e n t

commandant

qu'il

proclama-

note , arrivée

des Anglais; réponse

time

le

i b i d ; il r e p r e n d

opéré

légipar le

en second, 364;

ficit d a n s l e s f i n a n c e s ,

dé-

il fait d e s

r é f o r m e s et d e sé c o n o m i e s ,

retient

chez

en se-

c o n d ,

lui

le

commandant

et le

comble

d'attachement,

ces

dans tous ses détails

mission

de

marques

3 6 6 ; il l u i

la

c o l o n i e , 331 ; o n f o r m e u n e c h a m -

privi-

boissons,

la

3 5 8;

329;

d e la

après

le

des

; fâcheux

major d e place,

LINOIS ( l e c o n t r e - a m i r a l e c o m t e d e ) :

pour

vente

cret est envoyé

ner LIBRAIRIE : o n e n é t a b l i t

t e ,

arrêté

la

; son voyage

Pitre,

ces

93.

voulu

déplorable, 333-334 ;

pernicieux

réclame

46.

LÉZARDS : il y e n a d e c i n q Antilles,

20 ;

d'attaque

C o n t r e - a m i r a l , 42 ; e n l è v e

aux

le

p a r la l o i , ils sont c o n g é d i é s

Paris,

391.

c h a r g é , e n 1793,

dont

pour

seconder,

les siennes,

LEYSSÈGUE ( c a p i t a i n e

dre

nombre

excèdent

irrésolutions,

bravoure contre

390;

dont les m e m -

bres

lège

.

LETHIERE,

bre d'agriculture,

donnée

à M .

avoue

D . . . . ,

, 357 ; i l r e -


( 505 ) vèt

M . Schmaltz.

v o y é ,

pour

la c o l o n i e

d u titre

porter

d'en-

l'adhésion

au gouvernement

a

de

lieu

vient

i m -

quand

la

d'être

loi

d'amnistie

publiée

considération,

,

437

;

ta

ses services et ses

p é r i a l , 3 6 7 - 3 6 8 ; m é m o i r e lait e n

amis font

s o n n o m p a r c e t e n v o y é , 369 n o t e ;

térêt

son

France,

p r o c è s , le c o m m a n d a n t e n s e c o n d

o n l e c h a r g e , 370 ;

s'abstient d e rien dire q u i p u i s s e le

(ils est e x p é d i é

dépêches dont sa

conduite

rivée

à

lière

la

honorable

Paris,

à son ar-

assertion

réponse

du

proclamation août

1815,

voyant

la

gouverneur

des

lettre

question

372

cidée

à

de

Anglais,du

3 7 5 ; sa surprise

440

compromettre,

singu-

d'un témoin au procès,

note;

3

pour

refluer s u r lui tout

p u b l i c ,

;

la

si

été d é -

solennelle : q u e s e -

l'accusation

le

p a s s é p a r é sa

défense

commandant

en second?

ce

gouverneur

lire

sa

d e ses fonctions,

lettre

aux troupes,

conférences M .

qu'il

Valable

lonie

a

être

379 ;

nimité,

l u i ,

traiie

de

avril

1816,

avec

lui révèle

doit

et v a

q u e la c o -

attaquée

380-381;

le

581

: il e s t m i s à

à 3 8 4; consent

re-

le

18

455.

pour

de Desnambuc ;

F r a n c e , avec

; re-

Duplessis et

cons'établit

tre l ' e n n e m i , et c h a n g e d'avis,

à la G u a d e l o u p e ,

185

;

087fait u n e g u e r r e

prises

I I , 182

a part d e D i e p p e

dispositions

la

len-

faire u n e attaque vigoureuse

3 8 8 ;

le

l'una-

dispositions part

de défense,

453: à

contre-amiral,

LOLIVE, lieutenant d e m a i n ,

le

n'eût

d e celle d u

est acquitté

453

et

gouverneur

table à u n habitant, 3 7 8 ; suspend colonel

le

véritable

avait

l'adhésion

devenus

l'in-

pendant

M . d e L i n o i s , 452

procès,

du colonel V a -

449

d u procès

par

raient

eu

;

avec

imprudente aux

le Caraïbes, m a u x qu'il occasionne,

c o m m a n d a n t

en

se

moine

second,

3 9 0 ,il est

retire

au

Honel,

391

n o m m é

capitaine

; pour dix a n s ,

capitulation et

qui

s'y

suivantes;

conclut,

il r o m p t

général satis-

fait p a s l e c o m m a n d e u r d e

Poin-

l'heureuse cv,

harmonie

-

187-188;

ne

392

q u i existait

191 ; p a s s e

à

St-Christophe,

entre l u i ou M . d e Poincy le retient

et

le

commandant

en

il

prison-

second, nier,

394-395 ;

s'embarque

192 ;

il

est

renvoyé

à

la

prisonGuadeloupe,

mais

sa c é c i t é l ' o -

n i e r , e t p a r t p o u r l ' E u r o p e , 399 ; blige

à aller se confiner

biens

à Saint-Christophe,

sur ses

séapré à dessein du c o m m a n d a n t en

second,

qu'on

croit

n o y é ,

LOMBARD ( n é g o c i a n t arrive et son

avant

lui

demande arrivée

à

P o r t s m o u t h ,

d'être et

sa

jugé,

H a v r e 431 ; e s t t r a n s f é r é 432 ; s o n

premier

429

détention à

194.

il

i au

infirme

et re-

se

porter

commandable)

:

aux

capitaine-général

pieds

du

fait

pour chercher à le r a m e n e r à d e s

Paris,

sentimens moins sévères, I I I ,

interrogatoire

L U N E OUm o l e , p o i s s o n

rond,

I,

93. 82.

M MAISONS: sont en

construites

moellons,

en

bois,

en briques, et cou-

vertes e n essentes,

I ,

M A Ï S OU b l é d e T u r q u i e : p l a n t e ginaire des Indes. ges

dans

S e s divers

les îles françaises

glaises , I ,

53.

III.

MALARTIC g o u v e r n e , la G u a d e l o u p e ,

en

par

intérim,

1768 I I , 3 2 1 .

MALMAISON ( M . d e la) e s t n o m m é

20.

,

ori-

gouverneur d e la G u a d e l o u p e , I I ,

usa-

272-277-280

et an-

;

il

passe

provisoire,

m e n t à la M a r t i n i q u e , e t

en

v i e n t p e u a p r è s , 281 ; s a m o r t ,

35 «

re281


( 506 ) MANCENILLIER: a r b r e par

son

fruit,

bois,

et

par

manière

ses

son

dont

sauvages,

71

très-dangereux feuilles,

o m b r e ,

s'en

et

remplie

71

servaient

fligent,

;

les

perpétuent

note.

212

épaisses,

d ' e u x - m ê m e s , et f o r m e n t des

d a n s les e n d r o i t s

cageux,

I,

MANGUIER, importé

purifie

59

MANIOC o n

et

bel

se

poison

arbre

le

fruit du

et

plante qui

qui

a la

sin-

m o r t e l . S a c u l t u r e , sa usage,

I

un

pré-

5o

et

MANITOU : sarigue d e B u f f o n , e t opossum de Linnée, remarquable

par

la p o c h e o u c a v i t é q u e l a f e m e l l e a le v e n t r e ,

I,

MARBRE: on n'en D o m i n g u e ,

Saint-

île,

détails

315

historiques,

; les A n g l a i s

1691,

I I , 270

la

Français

la

fidèle

1792,

nent,

leur

408

en

I,

303

1703,

432

est

par les

vainement

280;

; les

Anglais,

pren-

Français prise,

212-213 ;

attaquée

par

F r a n ç a i s , 219 et s u i v a n t e s ; est nie

p a r les

ment

de

Anglais au

la G u a d e l o u p e ,

520

; les

rent, sans 373

vaste conspiration découvrir,

réu-

265

A n g l a i s s'en

déclaration de

; est m e n a c é e ,

les

gouverne-

reprise de possession parles çais,

;

les

république,

s'en e m p a r e n t , I I I , 3 6 ; est

1808,

;

enlèvent,

à la

en

272

275

; les A n g l a i s la

1794,

à

prennent,

; ils l ' é v a c u e n t ,

elle est reprise, en

elle reste

222;

M .

; sa

Frane m p a -

guerre,

e n 1822,

d'une

qu'on ne

peut

sa

général des

des

en

qu'elle prise

1763,

ville

une

faligans, MARSOUIN,

propre

I,

cousins

très-

de m e r ;

n'est

94.

ou

cochon

qu'à

faire

de

l'huile,

I ,

80.

nace 368

;

se

;

fois

les

sur

cette

(voy. DESNAMBUC), île,

I I ,

189;

elle

note est

la

3 5 6 - 5 6 o ; la réclame

à

la

nouveaux

est

malheurs

recevoir

Français

les

;

elle

420

; en

elle

à 433

repousse

1792,

II,

les

les

417

Anglais,

expédition

438-439 :

dont

les

motifs

Anglais

la

1S02,

à

à

civile,

: elle s u c c o m b e sous

coups d'une

1794

la de

sous

p r o i e à la g u e r r e

ble,

de

à

en

république,

bat et

450

m e -

refuse

408-409 ; elle se r e p l a c e la

;

m e -

proscriptions,

371

de

les

361

Guadelou-

Martinique,

lois

en

révo-

m a u x d o n t o n la

réalisent,

les

formida-

des

faveurs

c o m b l è r e n t ,

12;

I I I ,

est

r e n d u e à la F r a n c e , e n

1S02,

les A n g l a i s l ' a t t a q u e n t

et la p r e n -

nent,

1809, 225-226

en

d'attachement donne

la

à

ville

la

de

:

est

spoliée

sa

remise

aux

qui

s'y p a s s e e n Anglais,

preuve que

Saint-Pierre, en

1814,

t r a n s p o r t , 3o5

p a r les

les

162:

France

: la c o l o n i e a c c u e i l l e ,

est livrée,

MARTINIQUE

que

Saint-Pierre a recours

seconde 364

1762,

Guadeloupe,

les Français avec de

en

F i a n c e ,

m a l h e u r s d o n t c e t t e ville

pe,

une

anglaise

306-307 ; est

Saint-Pierre la

de 292;

par

Anglais,

y occasionne,

de

269;

Guade-

détails

1759,

; troubles

de

dé-

?.83 à

r e n d u e à la

317

lution

en

repousse, les

; sédi-

; est

expédition

par

; est

Clodoré

la ;

1717,

attaquée,

l'ef-

sauvée

gouverne-

à

277

à

îles,

Antilles,

1703,

révolte,

est

du

secours

en

puissante

245

42l.

MARINGOINS : s o r t e

l'af-

vaisseaux

de

255

chef-lieu

n a c é e , 362;

21.

MARIE-GALANTE : statistique de cette

en

ment envoie

secours

102,

trouve qu'à

I,

le

loupe,

de pain

son

clarée

313

sous

de quatre

e n e s t f a i t g o u v e r n e u r , 245

51.

en

p a r le secours

maré-

gulière propriété de renfermer

paration,

C a r a ï b e s , elle est

hollandais,

la m a s s e

:

qui

vendue

forêts

60.

Manihot

tient lieu

v e n i m e u x ,

est

tions qui y éclatent,

de l'Inde, dont

bienfaisant

207 ;

; prête à s u c c o m b e r sous

fort des

70.

OU M a n g a o ,

sang, I,

serpens

I I ,

M . D u p a r q u e t avec d'autres

MANGLIERS,ou Palétuviers: arbresqui s'implantent

de

I, 9 2 , I I ,184; t r o u b l e s

son

I,

Anglais

Français, 1815,

315

:

ce

on y appelle

341-342:

344-345 :

:

avant

elle

elle est

leur

débar-

rassée des Anglais,413 : insurrec-


( tion

e n

sieurs

1822,

blancs,

nationales gens la

d e

de

sera

dés-

d'état d e se défendre soumise

quelques

par

et des

comprime

421-422 :

reste

trompée

507 )

plu-

des gardes

couleur,

révolte,

elle

le zèle

de

d e Saint-Pierre

ormais hors si

massacre

à

l'influence;

privilégiés

p a rd e faux

M . Vatable,

tions d e cette

,

426

:

rapports et

toutes

colonie

les

sont

relafaites

contre le c o m m a n d a n t e n second

432-433.

de la G u a d e l o u p e ,

M A S C O T T E . m o r n e q u id o m i n e Fleur-d'épée,

I ,

262:

MENARD : chef d'état-major d u général

Richepance,

général dant

MERLES aux

: sont

139 de

d'où les

1 5 6: e s t e n -

160.

I,

des

de

Anglais,

I,

la G u a d e l o u p e

et

la M a r t i n i q u e ,

MESURES

quantité,

87.

agraires

note:

289.

pour le ; liquides,

pour les légumes

Secs,

(le c o m t e d e ) ,

c a m p ,

: passe

c o m m a n -

engrande

Antilles

MESURES

120

et

des troupes,

voyé en France,

Micoud l'efort

III,

d e brigade

est e n v o y é ,

I,

289 :

290.

maréchal d e e n 1786,

pour

r e m p l a c e r M. d e C l u g n y a u g o u -

Anglais b o m b a r d è r e n t c e fort, e n

v e r n e m e n t d e la G u a d e l o u p e , I I ,

1794:

341 : i l r e p a r t

21.

I I I ,

MASSOTEAU

( h o m m e

c o m m a n d a n t exerce

à

de

la

couleur) :

Basse-Terre:

u n e influence

Delgrés, b l a n c s ,

déporte enrôle

funeste sur

douze

les

nègres

c a m p a g n e s , est replacé d'une

compagnie

Pitre,

I I I ,

113

s'embarque périt

: il

au

MATHÉ

se

révolte,

Petit-Canal à

: protége

d e vaisseau, le

e n

débarquement

quartier,

I , 191 à 1 9 3 :

allemandes

c o m m e

des famil-

y furent

étant

de ce

établies

le quartier le plus

propre aux Européens,

I I , 321 :

en 1802 D e l g r é s en a u g m e n t e fense,

I I I , 140 : o n y

ladé-

fait u n e

m a i s o n d e p l a i s a n c e p o u r h; c a p i taine-général,

207-208

tifie e t o n c o u p e tions

212;

le

: o n l e for-

ses c o m m u n i c a -

conseil

privé

offre

l'habitation d u M a t o u b a a u général

Leith,

a u n o m des habitans

qu'on vèxe et qu'on proscrit, MAUVE, que,

o u M o u e t t e , oiseau I ,

407.

aquati-

90.

d e la c a n n e

à s u c r e , t,

27-28:

e l l e s a l i m e n t e n t le c o m m e r c e les

étrangers,

68.

( voir

avec COM-

MERCE.)

d e soin

riations 139

qu'elles

s e sont

éta-

I I , 138 ; v a -

ont

éprouvées,

à 141 ; l e u r c o m p o s i t i o n ,

1787,

142

;

sont

révolution,

146

NATIONALES,

et

abolies voy. tome

e n

p a r la. GARDES-

I I ,

360 ; l e s A n g l a i s v e u l e n t

page

en

vain

rétablir à la G u a d e l o u p e ,

elles

refusent d e porter l'habit

280-281

I I I ,

c a m p ,

402

1815

; en

par un maréchal

; u n i m p ô t les fait

penser d u service, MiLius

rouge,

o n les fait

(capitaine

c o m m a n d e , en expédition

en

de

navale

1816,

414.

vaisseau

1814,

de dis-

)

,

la p r e m i è r e

p o u r la

Marti-

nique

e t l a G u a d e l o u p e , I I I , 301 ;

ordre

qu'il

gnalant arrivée

donne

u n e voie à

la M a r t i n i q u e ,

à la G u a d e l o u p e en

au Vésuve

si-

d ' e a u , 302; s o n

304

5o3 ; e t

; son retour

F r a n c e 311.

MINES d ' o r : C u b a

et Saint-Domin-

g u e sont lesseules Antilles q u ie n possédent, tres

celle-ci m ê m e

mines,

I,

gouverneur

a

d'au-

21. de), n o m m é

d e la G u a d e l o u p e , y

a r r i v e , e n 1753, I I , 305; i l o b t i e n t , en

1757,

pour

de

quitter

la

colonie

reprendre s o n service

dans

la m a r i n e , 3 o 5 .

MELON : il est exquis peu

le 5

année,341,

elles

aux colonies,

M I R A B E A U (le c h e v a l i e r

MELASSES: s o n t l e p r o d u i t d e s v i d a n ges

blies

c o m m a n d e r

t r o u p e s , I I I , 129.

France,

342. MILICES : c o m m e n t

les

MATOUBA, OU p a r c : statistique

les

et

la Basse-

126.

(lieutenant

1802)

des

capitaine

la Pointe-à-

en se rendant

Terre,

des

à

officiers

pour

d é c e m b r e d e la m ê m e

et n'exige q u e

aux Antilles,

I ,

08.

MIRANDA cas,

(le

général) : né à

est envoyé

Cara-

à Paris p o u r n é - .


( 508 ) gocier

la

vince

à

réunion

d e

cette

la r é p u b l i q u e

sa f o r t u n e , s e s s u c c è s sa m o r t ,

MISSIESSY but

, ses r e v e r s ,

2o3 à 2o5. Mar-

d ' n e escadre,

d ec e t t e e x p é d i t i o n ,

I I I , 184-

188; i l a t t a q u e l a D o m i n i q u e , 1 8 5 ; se r e n d

du

roi).

MONT-SERRAT ; n o t i c e

sur cette

île

214 note I;

est prise,

rançonnée

et désarmée

parles

Français,

en

anglaise,

( l ' a m i r a l ) : a r r i v e à la

tinique , à la tête

1769,II,322 ( v o y . COMMISSAIRES

pro-

française,

I I ,

1805

,

MOREAU, d i t d e J o n n é s la

(te capitai-

ne)

:

on

n esait p o u r q u o i , s e disant e x -

à la G u a d e l o u p e , v a atta-

arrive, à

I I I , 187.

Pointe-à-Pître,

quer Nièves, Mont-Serrat e t Saint-

pulsé

Christophe,

à la

a t t a c h e m e n t à laF r a n c e , il y exas-

San-

père

187;

Martinique,

retourne

188; s e p o r t e

à

t o - D o m i n g o , d o n t il s a u v e

la gars

d e la M a r t i n i q u e p o u r s o n

encore

plus les esprits,

III,

3 6 1 ; s o n d é p a r t e t s a c o n d u i t e à Pa-

n i s o n française e tr e n t r e e n F r a n c e

ris lors d u p r o c è s , 352 ; d é c o r a t i o n s

après

grades

u n e c a m p a g n e

189. MOISSAC

:

loupe,

intendant

brillante,

d e la

Guade-

e n 17G6, I I , 3 2 0 ; m e u r t ,

1769, 322.

en

Monbin

d ec e t

l'usage s'en

aux colonies,

I I ,

109;

variations qu'elles o n t éprouvées, 113;

opérations

faites s u r

l e s m o n n a i e s p a r l e s A n g l a i s , 114

116;

et

et

Français

1817,

e n

par

à la G u a d e l o u p e

les

e t à la

MORUE

statistique

: ( v o y e z l'article

117 à 119; t a r i f

étrangère ,

la

France,

colo-

d uchange

112-113

avec

e t 119;

on

oblige d epayer toutes

les contri-

butions

I I I , 202;

e n

opération

espèces,

faite,

e n 1815, par les

409-410;

Anglais,

celle

1817, f u t a v a n t a g e u s e (capitaine

coup

plus

mentans

MOUCHES lent

c o m m u n s qu'en

l u i s a n t e s ; la n u i t ,

p a r intervalles,

tour-

I , 94. elles bril-

d ' u n éclat

en

I ,

I , 94. d e c e quartier,

271, 272; m e u r t r e c o m m i s , e n

1816 ,

sur u n e habitation d e cette

paroisse,

3oo.

MOULES, OU b i v a l v e s , I, 84. MOULINS à s u c r e ; l e u r d e s c r i p t i o n leur effet,

I,

281 à

283.

MOUSQUETAIRES

d e la

Guadeloupe

et

, 416.

de port de

la

I I I ,

c a m p

maringouins,

fournissent

les sites

242.

MOUTON

c a m p , un des juges

maréchal d u conseil

Guadeloupe,

MONTDENOIX

I I I ,

442-443.

( d ' E u de) ; est

fait

d o n n a t e u r d e la G u a d e l o u p e , e n

finit

94. p a r

I , 101.

c o m t e d e ) : est gouverneur

1719 q u i d é f e n d d e s colonies

propriétés or-

il

pour ,

nomd e la

G u a d e l o u p e , e t y a r r i v e e n 1719,

chefs

d ela

Antilles

I

I I , 293 ; i l p r o v o q u e l ' o r d o n n a n c e

sur

chefs

: aux

e n 1718,

de

d e s deux

de gaze

perdre jusqu'à sa toison,

d e g u e r r e q u i p r o n o n ç e , e n 1816, le sort

que les

très-incommo-

d e sm o u s t i q u e s ,

MOYENCOURT ( l e m é ,

( Alexandre) :

e t

d e s , I, 94. MOUSTIQUAIRES, r i d e a u x garantir

Guadelou-

propres à l'éducation d e s

bestiaux,

MONTBRUN

a u

32.

: c e l l e s d e la

170;

les plus

lors d e la c a -

d e sAnglais

Berville,

MONTAGNES

de

faite,

: b e a u trait d e c e t

estimable,

pitulation

I,

et plus

Europe,

MOUSTIQUES, s o n t p l u s p e t i t s

Pointe-à-Pître) h o m m e

pe ,

est introduite ,

I I , 1 4 4 .

MONROUX

de

139.

53-54-59; p r i m e s d ' e n c o u r a g e m e n t , 62-71. MOUCHERONS c t m o u c h e s : y s o n t b e a u -

MOULE: s t a t i s t i q u e 119; c o u r s

I I I ,

COMMERCE) :

actuel

des monnaies dans lesdeux nies,

d e c e

I I ,

éblouissant, Martinique,

obtient,

q u a r t i e r , 1, 279; f u t r u i n é e t b r u l é

celle

a r b r e , I , 64. MONNAIES, : c o m m e n t

110 à

:

qu'il

p a r I g n a c e , e n 1802,

o uM o n b a i n : u t i l i t é

introduisit

e t faveurs

457. MORNE-A-L'EAU

lui,

,

294 ; p l a i n t e s

296 ; e l l e s

sévère

a u x premiers d'y avoir d e s

donnent

ordonnance

contre

lieu

à la

d e 1727 , s u


( 509 ) la c o n t r e b a n d e ,

296

; son

rappel

MURIER : tentatives faites aux

1727, 297.

en

les

MULETS : d é g é n è r e n t

I, 100.

pour

la

culture

l'éducation du

étonnamment,

MUSCADIER : i m p o r t é

MURÈNE, ou anguille d e m e r ,

I,

8 3 .

Antil-

du murier

ver-à-soie,

naturalise

aux

cutés,

d'autres

de

et

II,

33.

l'Inde,

Antilles,

I ,

se

67.

N N a d e a u neur

du

T r e i l

capitule glais,

en

310,

damné de

1759 311

en

gouver-

officiers,

N è g r e s

Afrique,

la

à

114

la

Basse-

150,

à

des

suiv.;

134

gine

l'état

du

des

préjugé

noire,

nient

d'amener

France

mieux

que

en

de

dans

chez

qui

de

vivre

rendus

les

la

cou-

inconvénègres

en

service,

20

;

la

NIÈVES : notice

par

141

; est

Nogués

227

introduisent deloupe, sont 1763, la

;

les

20

de

1759

expulsés 318

;

visoire

et

écartés

des

françaises,

à de

ils

G u a d e l o u p e ,

Lacrosse,

Anglais

mille

se

à la

1763,

83

Richepance) rangs

144

déportés, un

des

; trois

grand

(

;

ceux

les

villes,

sont

en

1817,

sur cette île prise

et

anglaise

rençonnée

en

1805,

I I I ,

(

général

c o m m a n d a n t

efforts, lonie, Nolivos

à

la

I I I , ( l e

:

ses

prise

de

avoir

cette

c o -

170. comte de

d e ) ,

la

fait

gouver-

Guadeloupe,

arrive en 1 7 6 5 , I I ,

y

à

valeureux

320

beaucoup

;

après

de

b i e n ,

o b t i e n t son r a p p e l p o u r se r e n d r e

314

à Saint-Domingue,

; en

révoltent

conseil

;

Gua-

France

I I I ,

Pelage,

en

285

permettaient

culture,

S a i n t e - L u c i e )

y

226,

I I ,

c o m p r i m é s ,

A n -

laissés

anglaise,

cent,

Français,

neur-général

sont

îles,

400

187.

en

et

ceux

416.

177

ori-

à

dans

à

I I ,

sauvage

autre

ces

les

maîtres

ils s e r é v o l t e n t , à la G u a d e l o u p e , 1 6 5 6 ,

;

de faite

Saintes,

de

263

leurs

devenant

nègres.)

des

défense

I I I ,

des

vices

; ;

aux

réduits

19 ;

pour son

209

à

contre

I I ,

à

moyens

pen-

reven-

profit

227

sont

e s c l a v e s , ils c o n t r a c t e n t

traite

208,

1809,

calcul

; sont

;

au

prisonniers

glais,

caractère,

traités c h e z les F r a n ç a i s Anglais,

207,

;

accordée,

levée de nègres,

dépopula-

;

145

sont

l'administration

132

133

est

par

leur

dix

1802,

sont déclarés appartenir aux

facul-

inférieures

leur

vendus ;

en

l a ,

dépôt à

pris aux A n g l a i s ,

1806,

en

ont

leur

passions,

leur

177

en chercher ;

de et

à

et

l'état, en

en

révolution,

diqués

faits

d'améliorer leur sort, puisés

inconnus

la

en

évalue

perte

; ceux

les

blanes,

causes

( voyez

172 dant

mis

on

amnistie

obligèrent

qui

leur vie laborieuse,

les

une

leur

levée

à aller

I,

celles des

leurs

con-

Pointe-à-Pitre,

intellectuelles

tion,

mille

conseil

et

Saintes ;

A n -

313.

motifs

Européens

129;

aux

28.

et

:

;

principaux

décès

à

et

par un ses

312, et

et

27

I I ,

les

; est j u g é

avec

Naissances Terre

avec

1761,

guerre,

tés

( M . ) ,

d e la G u a d e l o u p e , I I , 305

à

voir prosont

troupes

mille

sont

n o m b r e

exé-

NOTE

essentielle,

vol. qui

: fait ont

blier

en

connaître

déterminé

521. tète

du

les

III

e

motifs

l'auteur

à

pu-

l'histoire d e la G u a d e l o u p e ,

depuis inédite Nozière d'abord

1794,

qu'il devait

, III, 5 ( l e

à

comte

laisser

8. d e ) ,

n o m m é

gouverneur-général

de


( 510 ) la

G u a d e l o u p e , est e n v o y é

Martinique, voyage NUAGES

à

I I ,

la

de

;

à

condensés

et

un

les

forets

inondent de passagers

après

les

sont

les

sont

323.

sur

l'Orénoque

Pêtés par

la

fait

Guadeloupe ,

: ceux

bords

323

des

Antilles

pluie,

et

peu

l'hivernage,

I,

10 ;

fréquents

15.

ar-

o OIE:

s'est a s s e z b i e n n a t u r a l i s é e

autilles,

I,

OISEAU-DIABLE,

particularités

des

d'essai

nuit,

8 5 .

on

qu'elle 291,

tire

292

intervention

traité

de

sement

des

les,

;

345

1763,

qui

oligarchie,

545

316

deloupe de ;

elle

vexe

la

la

colonie, à

entoure nature

le

général

les

Je

despotisme

ses

ressentimens

et

proscriptions, par

des

et

444

elle

re-

;

elle dé-

réclame

avidité, ;

ROYa-

imite

proconsuls

la

révolu-

singulier

h o m -

m a g e qu'elle rend au R o i en

1816,

406

;

ne

4°5;

croit

satisfaire

son

liste

tionnaires,

; se

347

pour

calcul,

I I I ,

anglais,

4 0 2 ;

tyrannie

A n -

permet

la G u a d e l o u p e la

F r a n c e ,

l ' h o m m e

faits si nos

à

elle îles

;

plus

409

toutes

de

peut

408

le

Bourbons,

pas

; les

conserve seront

dire

que

retourner

FAIT

à

renvoyer

dévoué

aux

progrès qu'elle a é p o q u e s , son

425

;

influence,

désormais

hors

chefs

1760,

livrer cette

choire,

ORTOLANS

I,

une

quilibre

y

en

avec

les

celle

de

juger

les

accusés

les

habitans

colonie

de

aur

A n -

m e r ,

pois-

longue

m â -

en

a beaucoup

octobre,

époque

des

ravages

principaux

,

ouragans

207

s'ils

ils

à ;

1816, 413.

la

,

l'éfont

assainis-

I ,

13,

qui

G u a d e l o u p e , 291

qu'un ouragan

1809,

lieu

produits

subite de

é l é m e n s ,

aux

86.

ils o n t

l'atmosphère,

la

I ,

sont

destruction

grands

fligé

d u

interdit

5 1 1 ,

description,

m a u x

celle

8 3 .

: il

OURAGANS :

en

;

de

;

contre

qui

d'une

Antilles,

sent

I I , 294

mariage

Aiguille

a r m é

par

qui

colonies

3l2.

ORIPHI OU

leur

6 5 .

provoque

G u a d e l o u p e ,

pour

son

297

avec

dont

I ,

1727,

ordonne

accord

suave,

1719,

1759

tout

qui

glais,

m a -

et

des

de

créoles,

chefs d e la

I I I ,

qui

chefs

d'un

de

odeur

novembre

décembre

femmes

sa mé-

r e m é -

espèces,

ce

sévère,

aux

G u a -

à

C h i n e ,

contrebande,

e r

la

des

avoir des propriétés,

la

en

intentions

1

7

:

aux

c o s m o -

267

plaçant sous leur j o u g ,

d'y

la

cette

A n g l a i s ,

gagner

du

défend

colonia-

a v e c les

les

celle

la

vingt

ORDONNANCES

celle,

celle de

par

le elle

M a r t i n i q u e ,

favorisée

tout

;

c o m p o s e

correspond

2 4 4

elle

connaît

l'établis-

et n o t e ;

polite d'opinion,

; dans

assemblées

ce

de

;

arbre

arbres

1717,

parti

427

70.

ORANGERS :

tout l'avantage de

avoir

I,

à la M a r t i n i q u e e n ;

venet

428.

sauvage,

rais,

;

facilememt y

427,

OLIVIER

8 6 , I ,

426

exercées,

1816,

originaires de

funeste

glais

en

coup

son

retire

I,

coloniale ;

révolte,

glisse

conduite,

dier,

8 6 .

89.

I ,

se d é f e n d r e , qu'elle a

son

280

cette

de

tropole peut

I ,

c h a m p s ,

de

qui

8 7 .

domestiques,

OLIGARCHIE

I I ,

I,

aquatiques,

OISEAUX OISEAUX OISEAUX

d'état

geances

le distinguent, OISEAUX

aux

8 5 .

14;

ont à

297

af;

occasionne,

Poinle-à-Pître,

ravages

de

celui

de


(511) P PAILLE-EN-CUL, o u tique, PAIX

I,

F é t u , oiseau

durée I I ,

PALÈME : officier avec

contre 104 et

;

de

Corbet

1748,

et

cons-

de

Delgrés,

a r m é ,

bois,

les des

reste

après

révoltés,

la

144.

dont

ces

a i b r e s se p e r p é t u e n t

f o r m e n t des forêts dans

les

plante une

dont

huile

dans

les

PALMISTE Antilles

:

ou ricin

graines

employée

ou

avec

succès

I,

palmier

I,

et

OU M a t o u b a

1786,

I I ,

I,

: statistique 191

à

fait

partie

c o m m e

58 ; arrète

de

I ,

batail-

1794,

agent de

place

p a r le g é n é r a l

est

employé

mort,

29

III, ; est

provisoire Lavaux,

;

on

le

à

rem-

Béthencourt,

en

France,

sa

très-savoureuse, sa I,

de huit

description

a

et

terre, dix

sa

escul-

(Magloire)

:

notice

sur

sa

v i e , e s t e m p l o y é à la G u a d e l o u p e , avec

l'agent

Jeannet,

sa p r u d e n c e inspire confiance,

76;

il

c o m m a n d e m e n t des il r e s t e

révoltées

I I I ,6o-61 ;

beaucoup

de

est frustré

du

t r o u p ,

c o m m a n d a n t de

la

79;

Gran-

le

c o m m a n -

; il l e s

e m p ê c h e , 9t

le

sentiment

au g é n é r a l , p o u r le

de

;

députations

ramener à

sentimens de douceur,

des

91 à 93 ; i l

e s t m a l a c c u e i l l i p a r c e c h e f , 94 ; e t l a v i e , 95 ; i l s ' o p p o s e

jours

à

97

;

et

forme

au

il

trahir,

donne

des

général en avec

un

c o m conseil

( V o y .

CONde

la

Richepan-

noirs

124

pour

le

inspire

général

I I I , 123 ; les les

à préserver

il a c c e p t e

100-101 ;

en

capitaine-

l'embarquer

SEIL p r o v i s o i r e )

c e ,

du

; parvient

et

France,

l'accusent

; gardé

à

v u e ,

renseignemens

c h e f ,

le g é n é r a l

126;

au

débarque la

ri-

vière Duplessis,

oil ils b a t t e n t

les

révoltés,

ils

129

130

; a

131

;

un

cheval

sont

vre

de

tué

qu'il

d'un

poursuit

Ignace

G o b e r t ,

ils l ' a t t e i g n e n t

battent

f e m m e s

et

et

ramène

le

enfans

la

redoute de

1 3 8 ; retourne 14o

cou1 3 5 ;

général à

à la

blancs,

D o l é ,

Baimbridge, à la

; est e n v o y é

en

So 136;

Pointe-à-Pitre,

confiance,

m i n e I g n a c e et ses partisans la

et

sauvent" la v i e à

se r e n d , s e u l , y

des

et se

m a i ,

avec

lui,

600

secours,

l'ennemi 21

la

ville,

choisit

grand

gloire , l e

à

la

sous

d'armer

arrêtés

à

entrent

et sauvent

conseille

nègres qui

G o b e r t ,

;

Basse-Terre,

le

52.

re-

leur

inspire

1 3 3 ; culbute

70.

PATATE, espèce de p o m m e de

pèces,

90

à

88-89 ;

leur

il

53.

l'expédition

B a s s e - T e r r e , 62

PELAGE

dantenchef,

écrit

l'engager

noires

s'ai-

85 ;

d e m a r c h e r c o n t r e le g é n é r a l ,

de

de café,

l'agent

de

193.

commis-

malgré lui,

provisoire,

6 5 .

15 ; o n le n o m m e g é n é r a l ,

ture,

troupes

m a n d e m e n t

I ,

Victor H u g u e s , en

désigné

il

pour

8 3 ;

blancs,

Pointe-à-Pitre,

g é n é r a l , 96

79.

PARIS, adjudant-major d'un

la

les

à la

confiance

PARCHEMIN : c o q u e

de

général

venir

sauve

pour

lumières,

son

marines,

: sont établi en

quartier,

lon,

leurs

vain à l'arrestation

342. ce

de

ses

leur description,

PARC

der au

une

des

59.

PAPAYER : arbre à fruit,

il s e

de quatre habitans

lui s a u v e

69.

PANACHES d e m e r , p l a n t e s

PAQUEBOTS

:

donnent

sa d e s c r i p t i o n

I ,

fait

intelli-

Victoire,

d e v o i r , 92 ; e n v o i e d e s

70.

purgations, franc,

usage,

I,

karapat

les

et

impénétrables,

marais,

PALMA-CHRISTI,

;

n o m m e n t ,

PALÉTUVIERS OU m a n g l i e r s : m a n i è r e

la

n o m m e r

sion

126-127 ;

l'arrêter, de

le m a s s a c r e d e s

84

auprès

veut

bonne

capitaine-général,

empêche

etc,

Petit-Canal

vit e n le

morne

I I I ,

au

et

avec

; on

Noël,

à la B a s s e - T e r r e , dans

81 au

provisoire,

s'embarque

se réfugie

en

302.

couleur,

le c o n s e i l

destruction

de-Terre gence

d'Aix-la-Chapelle,

de courte

pire,

aqua-

90.

exterdans 137

à

Basse-Terre, France,

avec


( 512 ) les antres

m e m b r e s

ses services

d u conseil,

ultérieurs,

sa m o r t

pour

PelARDY, capitaine d'artillerie partie

de

l'expédition

Guadeloupe,

en

: fait

pour

1794,

la

I I I , 15 ;

e s t f a i t g é n é r a l de d i v i s i o n , e t c . , 26 ; é t a b l i t vière

u n e batterie à la

Salée,

s'embarque

une colonne, leur

fait

c a m p

Riavec

b a t les Anglais

éprouver

27-28 ;

pertes,

de

et

grandes

se porte contre le

d e Berville,

et force

les

A n g l a i s à c a p i t u l e r , 29-50 ; v a a t taquer

les

Anglais

Terre,

34 ; o b l i g e

à

la

Basse-

les Anglais à

é v a c u e r le fort S a i n t - C h a r l e s , 3 5 , e s t e m b a r q u é p a rV i c t o r et

L e b a s ,

45

;

Guadeloupe, mandant

est renvoyé

en qualité

d e la f o r c e

à

la

d e com-

armée,52-

Desfournaux,

pour fait

administrer designer

soires, et

est

choisi

la c o l o n i e ,

trois

agens

frégate

à

Franco

Curaçao,

la V e n g e a n c e ,

et

provi-

57-58 ; p a r t p o u r

s'arrête

avec

la

ticularités,

I ,

commissaires certer

désordre,

trois

élus

I I I , 86

: o n

et

mais

quatre

se

con-

arrêter

(Voir

d i t qu'il

sortes,

des

pour

Pélage

avec

PERDRIX

: u n

1765,

d e la M a r t i

320

;

fois,

d e s îles

intendant-général

de

de

la M a r t i n i q u e , e n

PIAUD (Pierre) : a n c i e n crétaire-général visoire,

d u

1780,

conseil p r o -

I I I , 101 ; ( v o i r

provisoire) este n v o y é avec

les autres

s e i l , 150 à PICHON

le

Pélage.)

y

en

tout

a

d e

porte

à

: o n t disparu

m e m b r e s du con-

152.

( M . ): maître des requêtes,

envoyé

en

mission

françaises,

aux

87.

PIERRES D E TAILLE : sont aux

Antilles,

trouve

PIES

I ,

d e dures

m i n g u e , : on

pèce,

dis-

87.

tier,

I,

224

o n n'en

qu'à Saint-Do-

en voit

surtout

u n e certaine e s -

Guadeloupe,

à la

q u i n ' e s t p a s c e l l e d ' E u r o p e , I, 8 7 . PIGEON gras

: il e s t qu'en

nu

plus

gros

Europe,

chef

I,

auteur

l'Angleterre ;

l'expédition

du

fait

partie

général

d e

Riche-

pance, I I I , 1 2 0 , note;

repousse Legraët,

à l'habitation

134. PILORI o u rat, m u s q u é , PIMENT,

PINS,

poivre

I ,

PINTADE

PiuiEs

(

103.

d'inde on d u

s o n usage

Bré-

aux A n -

modéré

y

est

1, 6 8 .

arbres

raon

statistique

I,

qu'on

trouve

Antilles, voyez

I ,

poule

dans

76. d e

Pha-

).

d e

m o i s o ùelless o n t I ,

19;

lieu a u x

elles sont

dilu-

ce dans

l'hivernage,

10 ;

277. évaluation

cul-de-sac,

Pointe-à-Pître,

ou I ,

baie

qui

223.

: description

deux ilets, I :

d e

ces

d'Aix,

Guadeloupe,

ravages

Paris

de pluie

l e n t au p a r -

II,

de

.

3 . 8 ;

POIDS

et

Antilles

et a u x

qu'elle

PLUVIERS, d e toutes

intendant

e n 1763

tombe à

nies;

dans ces contrées,

269-270.

PEYNIER ( M . d e ) : prési

d e la quantité

d e la

PETUN ( v o y . T A B A C ) .

lement

deve-

d'un ouvrage

à 226 : :

PETITE-TERRE

plus

l'ennemi

viennes PETIT

et 8 6 .

de bataillon,

général,

Antilles, quartier,

tendres

20;

21.

plusieurs ont

PETIT-BOURG : s t a t i s t i q u e d e c e q u a r -

PETIT-CANAL

Antilles

5S5-586.

salutaire,

des A n -

OU P e r r i e h e s ,

paru des Antilles, I ,

conseil

en France

tilles ,

PÈRES b l a n c s ( v o y . CLERGÉ).

I,

1325.

officier, se-

sil , c r o î t e n a b o n d a n c e

tilles,

1775,

Guade-

loupe, pour passer à l'intendance,

I, 86 :

PERRUCHES

fait

322,

en

la

croire q u ec e sontd e s tourterelles,

PERROQUETS

est

intendant

du vent,

est n o m m é d e n o u v e a u ,

sur

90.

notaire

général

PILLET,

65-64.

PELICAN, o u g r a n d gozier : ses par-

PÉNICAUT,

en

la s e c o n d e

Hugues

5 3 ;a p r è s l ' e m b a r q u e m e n t d ug é néral

passe a l'intendance nique,

150-151-152.

colo-

occasionne

10 e t 1 1 . espèces, I ,8 6 .

mesures en

usage

a u x

françaises, 2 8 9 .

POINCY ( le c o m m a n d e u r

de Malte


( Lonvilliers

d e ) ,

n a m b u cd a n s des

de céder

général

203

;

le

de

guerre

lonies

I I ,

190

200

;

il

les

à

c o -

206

;

achète

ses

Saint-

dont on

bailli,

la

217

r o i ,

de

Guadeloupe

famille

peu

216,

le

H o u e l ,

regreté

à

233

est

son

époque et o ù

319

394 ;

ville

port,

elle

on

I ,

en

352, opère

et

c a l m e ,

dans meurt

249

1789,

262

le

à

; est

plan

m a n i -

1790, 389

3 5 7 ,

399 ;

et

septembriseurs

troubles

qui

s'y

tobre

1801 y

),

an

82,

89

147

battent

du

;

dants des glais

y

la D é s i r a d e , résolution, criptions glais,

215 en

278

Anglais

y

émeutes

contre

agens,

;

;

; les

sa

322

par les

;

pros-

les

A n -

excès

eux ; est

de

généreuse 247

provoquent

321,

A n -

lépreux

1810,

exercées

277,

172

abon-

des deux

et

leurs

fidèle

à

ses

des

sa-

devoirs,

337

; disposée

à

crifices,

un

emprunt

irrégulier

339

; ce

qui

se

POINTE

au

;

ils

grand

s o m m e n t

la

après

malgré

fait

403,

lais-

navire

retirent

;

y

y

un

la

et se

de

c o m -

plus

Anglais

376

les

404

;

la

ca-

perquiles

plus

son

port

m o m e n t a n é m e n t

aux

des

mine

1816,

413.

châteaux

grande

:

terre

elle

à

ter-

l'est,

I ,

269. POINTE-NOIRE quartier,

:

I ,

statistique

207

à

POISSONS : espèces aux

Antilles,

get

de

la

pesant

lève

du

à

8

Pois

de

ce

trouvent

80. goût

du

rou-

M é d i t é r a n n é e ,

de 4

hors

de

209.

qui se

I ,

livres,

POISSON-VOLANT :

mais

I,

83.

c o m m e n t

la.

m e r ,

il

I ,

d'Angole: plante importée

ressource

aux

s'é-

82.

l'Afrique, très-commune

et

de

d'une

Antilles,

53.

POIVRIER,

importé

naturalise POLICE : sa tions , POMME

aux

d'acajou : ses

tés,

I,

61.

dont

de la

de

quette

I ,

ses

fruit

se 67.

varia-

remarqua-

différentes

liane:

fruit

plante sert

tonnelles, POMME

l'Inde,

372.

par

POMME

de

Antilles,

distribution,

I,

ble

1,

à

proprié-

excellent, couvrir

des

66.

raquette:

épineuse,

fruit I,

d e la

ra-

74-

OU

attier

de

passe l'Inde

III.

350,

frère

changement

le

POMMIER-CANELLE, l'alarme,

du

dessein,

étrangers, en

I ,

les

à

on

s'ouvre

grande

comptoirs

Martinique

la p o r t e n t

373

injustes,

a p -

l'Agile,

s i t i o n s et les arrestations

m o -

Antilles,

envoient

ré-

la

; les

pitulation

uni-

les p l u s

556

refus,

d'un

un des

de

dans

rendre

; devient

mentanément

et

jeunes

A b y m e s

affublé 248

riches

géné-

nègres

goëlette

POISSON-ROUGE,

; elle

réactions

Gozier ; des

forme anglais,

plus

93

; ses

les

le oc-

;lede-

à

du

122

exerce,

e t t u e n t le c h e f

les

( 21

l'expédition

conscrits voltés

X

8 3 , 84

Richepance,

qu'on y

des

manifestèrent

augmente,

accueille

de

; origine

59

vendémiaire

sordre

ral

I I I ,

y

1793,

déclarée le chef-lieu

colonie,

;

décision

dépêches

lettres

entrer

se

de

A n -

d'indigna-

la

et suiv ; le

français,

s'élever,

q u i s'y en

1791,

en

nouveaux

à

é g o r g e n t les p r i s o n n i e r s en

29

sent

ton

aux

l'agitation,

deux

s'y

descrip-

traça

troubles

en et

: sa

c o m m e n ç a

;

festent

428

;

de

tion,

la

lettres

ble,

Saint-Christophe,

POINTE-A-PITRE,

de

et

rétablir

;

la

l'ordonnateur

234.

I I ,

par

des

;

des

portées

351

le

;

546

augmentent

iles

crainte

livrée

la t r a n s p o r t e n t

au sujet

p o u r l'ordre de Malte,

la

glais,

prise

dans

et la

encore

Thoisy-Patrocles,

209

la p a i x à

Martinique

voir

344,

civile

par

la se

tion,

autres

chargé

à

; re-

Cristopheet plusieurs

n o m m e

)

c o m m a n d e m e n t

française,

résultats,

D e s -

c o m m a n d e m e n t

îles f r a n ç a i s e s ,

fuse au

remplace

le

513

,

porte

des

fruits

36

savou-


( 514 ) reux

une seule

PONTONS

mettent

guerre,

Pillet

sur

qu'on

y

on

y

205

les

la

pour

est

y

ment

qu'elle

POPULATION

:

et

;

;

;

26

où et

des

par

Antilles I,

de

ancienne

sur

la

p o -

l'origine

des

jour,

blanche,

les

couleur (

I I ,

18

18 ; é p o q u e

entre

19 ;

;

Basse-Terre,

depuis

gens

105

villes,

c a m p a g n e s ,

jusqu'à ce

rares,

les

blancs

n'étaient

voir

gens

de

couleur,

N è g r e s ,

T a b l e a u x ,

Naissance

et

)

Décès.

y

de

est

P o u x

: cette

rare P o u x

aux

: il

perd

graisse,

son

mais

de

leure qu'en C o c h o n

chair

Europe,

(île

les

(

qu'on

POSTE-AUX la

d é j o u é en

y

; il

a

I I ,

: fut

une

ville,

en

) ;

en

1816,

moyens

pied

PRÉFETS

POULE

fait,

sion

et

on

aux

d'Europe

cause

du

10 ;

107

;

:

étaaux

de

gestion

I I I ,

suppres15,

par I ,

le

des

351

et I,

PRESCOTT

I I I , 71

une

les

I I ,

; leurs

é m o l u -

anglais

)

il

;

venu

exclut et

c o m -

centre

140

émigrés

le f o r t

; il e s t

établis

consulaire,

colonne,

G u a d e l o u p e , rangs

du

564-

M a r t i n i q u e ,

35

: furent

( général

m a n d e

se

de

renferme

a

été le

à

étam ê m e

I I I ,

sucreries, est

celle I ,

21.

générale-

I,

86.

66

I I I , P é -

soldats

pri-

Anglais

qui

200

venus l'attaquer

à

Saint-

de M o d è n e (le faux)

parut

Martin,

I I I ,

217.

Martinique, détails

PRIVILÉGIÉS

PROPRIÉTÉS

en

la

1647,

historiques,

: les g r a n d e s

: elles

, 209;

qu'on

; son

vellent,

en

des

lui

indi-

l'année Beck-

présente, les

1815,

et

les

renou-

elles

sont

404-405.

d'abord

leurs

les

I I I ,

accueille

s'effectuent,

Anglais

: furent

colonies,

la

exercées

dès

plus terribles que jamais, PROTKSTANS

à

314.

indignation

successeur

les

à

sont

I,

sont

les p r o s c r i p t i o n s

277-278;

d e ) ,

le général

with déchire avec listes

I I , 451

I I , 1 4 5 .

G u a d e l o u p e , II

1748,

(compagnie

PROSCRIPTIONS à

3 6 .

: fait

étaient

414.

îles,

e

du

la ses

f o r c é , p a r le g é n é r a l

capitaine

la à

Saint-Charles,

sonnier

la

;

G u a d e -

biens

gouvernement

m e n s ,

dans

la

16

276.

vises , aux colonies,

dans

climat,

leur

autorité leur

celui

PRÉFETS c o l o n i a u x

:

100.

I ,

rétablissement,

à

la

clergé,

4 5 6

établie

sur

:

leur

I I ,

leur

loupe

;

ment, a u x Antilles, sans croupion à

et

confie

602

direction

aux

débarrasser,

apostoliques

colonies,

et

nécessaire

s'en

blissement

1822,

I I ,

qu'en F r a n c e , : on

de

9 6 .

261

POTERIE

très-

98.

destructeur

à

1765,

108;

est

I,

charpentes ;

pro-

422.

perçoit,

LETTRES

y

chaque blie,

I I I ,

des

vermine

Antilles,

G u a d e l o u p e ,

G u a d e l o u p e ,

320

:

275. service

droits

(voy.

: statistique de ce quar-

I,

PORTS

101.

)

86.

bois ; insecte

PRINCE

E s p a g n o l s ,

PORT-LOUIS tier,

sa

meil-

espagnole)

jet d'insurrection par

I,

et

est

m a r o n . )

PORTO-RICO

sale

Pintade

l a r d y , d e fuir a v e c ses t r o u p e s ,

ampleur

sa

( I,

qui d é v o r e toutes les

PREUIL, PORC

Pharaon

délicieuse,

15 ; l e u r s é m o l u m e n s a c t u e l s ,

des

la

mariages

les

pas

barbare-

345.

des

de

; celle

les

1815,

été

considérations

colonies

M a r t i -

population

pulation,

à

l'eût

celle

actuelle

170

la

découverte,

celle

177

des

en

plus

siècle,

est

175

176,

1814,

de

celle

de leur

qu'elle

ne

e

5

note;

D o m i n i q u e ,

envoyée

du

I ,

la

être traitée

Pictes

lors

à

garnison

y

121,

jusqu'en

pris

général

traitemens

I I I ,

POULE

cùles

prisonniers du

affreux

détient,

;

les

ouvrage

subit,

Français

nique

I,60.

: prisons flottantes

Anglais de

fois par an,

biens

exclus furent


( 515 ) séquestrés, lérer,

on

I I ,

a

fini

sion il

d'aller

des

(le g é n é r a l )

reprendre

M . Houel

le

: est

250 de

;

envoie

en

et ses d e u x

ne-

de couleur

at-

Pélage,

à

porte

une

de

:

du

fort,

en

dans

empêche

est

comblé

à ses

fonctions

r35.

voit

ces contrées,

I ,

il

Pélage,

on

Basse-Terre cachot,

128;

et r e n d u

auprès de PUCES

la au

I I I ,

P U N A I S E S : il

PRUDHOMME, officier taché

fort,

d'éloges

la

240-241.

veux,

révoltés

le m e t t e n t

l'explosion

posses-

I I ,

la d o m i n a t i o n

c o m p a g n i e et

France

aux

to-

qui

îles françaises,

y établit

seconde

les

1-2-3.

P r o u v i l l edeT r a c y chargé

par

très-peu

I,

dans

98.

est rare d ' e n

trouver,

98.

lettre

Q QUADRUPÈDES d e s

Antilles,

I,

99.

R RAIE,

poisson ; on

pieds

de

long.

RAISINS ; d e rope

les

ceux aux

en

I ,

tous

les

r a i s i n s et

qui

a vu

I,

neuf

fruits

les

d'Eu-

figues le

sont

mieux

67.

RAPES

I ,

( faire

mentées

bisets

86.

des

pour

) ,

matières

distiller

plante des RAT

on

le

ferr u m ,

d ' I n d e ,

t r è s - c o m m u n e , qui

aux

ravages,

I , ou

de plusieurs

secte,

ou

y

d'Europe

est

tellement

fait

de

grands

îles, I ,

indigène

103. gros

très-nombreux

très-incommode,

I ,

hénomène,

effets

qu'il

l a cause en e s t p a s

que

celle

la

mer, I ,

du

de-marée

11 qui

flux

et

de

ce

produit,

plus

connue

du reilux

en l i e u ,

de

R a z 291

a

Histoire

Philosophi-

va

de

une

cause

le

re

plus

complet,

; a voulu

aux

ouragans

assigner des

de bananes ; spadice du

bananier,

RELIGION ; celle

I I ,

toutes

( V o i r

CLERGÉ.)

REPTILES,

connu

I ,

A n -

ce

sucre

toutes

de

les

I,

produit

est

la

de

plus

liqueurs,

celui

des

Anglais .

; il s e r t à

le

ou

( le

28

le

que r u m ali-

avec

les

68-69.

étrangers,

RICARD

I,

c o m m e r c e

la

légère

égale

de

;

très-

îles fabriquent

facture

les 5

81.

nos

menter

d'a-

on

m e r .

Antilles,

Tafia ; à

fut ;

aujourd'hui,

Chien

aux

et

1re

chargé 55.

91.

ou

canne

I,

catholique

exclusive,

tolère

RUM,

jusqu'en

14.

RÉGIME

bord

que

l'avant-propos ;

1

guildiverie,

r u m ,

I ,

général

manu-

28. ) ,

n o m m é

au

c o m m a n d e m e n t de

Sainte-Lucie,

arrive

V e n t

aux

général

îles

contraint

il,

du

Rochambeau, de

D o m i n g u e , RAYNAL ; s o n

e

l'ouvrage

RUMMERIE,

: principaux ont

et

94.

RAZ-DE-MARÉE ; description

P

in-

ne

2

en ce genre,

de

pilori,

Kakerlaque,

puant,

c'est

REQUIN.

74.

103.

m u s q u é ,

RAVET,

s'y

qu'il

forme

I,

importé

Antilles,

multiplié

RAT

Figuier

haie impénétrables c o m m u n ,

I ,

d e fruits

I, 28. RAQUETTE,

etc.,

tilles,

RAMIERS, s o n t p l u s g r o s q u e les d'Europe,

q u e , 1780,

réussissent

Antilles,

de

8 3 .

revient

se I I ,

avec

retirer

avec

et s e à

le

voit

Saint-

4.06, 4 0 8 - 4 0 9 ; lui

à

la

Basse_


( 516 ) Terre,

et

prend

le

c o m m a n d e -

m e n t d e S a i n t e - L u c i e , 421 attaqué par ses,

en

des

1794,

forces

à 424

il c a p i t u l e ,

RICHEPANCE,

( généra!

c o m m a n d e ,

en

440.

en

1801,

une

1 1 8 ,

120;

pour

des

et c é d a n t

I I I ,

dispositions

f o r c e r la p a s s e d e

à-Pitre,

) :

expé-

p o u r la G u a d e l o u p e ,

la

aux

I I ,

285

à

289.

RIVIÈRE

SALÉE ;

Pointe-

assurances

222

:de

grands

exécutés,

en

munication la

de

canal

pour

les a g e n s

de l'évacuation troupes

ce

les

charge

des

postes

coloniales,

qu'il dit à ces t r o u p e s ,

aurait

évité

des

123

124

malheurs

;

dispositions

militaires

la

coups

128

;

de

canon

fait é c r i r e

Pélage, diers,

128

il

attaque culbute

avoit

leur

lité,

les

retranche-

troupes

cupe

et

ramener par

143-144

de

sages

145

; ses

148

et

conseil

provisoire, avec

taine-général son

Lacrosse,

public,

décret

des

de

L a

m e t t r e bas les wallis,

à

U n i s ,

I I ,

général

le

la

RICOUARD, n i q u e ) ,

médecine,

I,

( intendant est arrêté

l'oligarchie

il

à

l'im-

ils

firent Corn-

A n g l a i s ,

à

c o m m a n d e r

V e n t ,

406

avec

se

son

rend

la

; on

à

à

expédi-

Saint-Do-

: revient

de

Basse-Terre, y r e c o n n u ,

et

va 421

par les

rembarquer

cette

sa est

à la M a r t i n i q u e ,

; attaqué

par une il

la

refuse

Anglais

les é m i g r é s , il les b a t et les à se

et

Etats-

lieutenant-gé-

du

I I ,

solennellement

taqué

la

commandant-

408-409

dable,

431

à 433

expédition

capitule

437

dernière

et

force ;

at-

formi-

après

de

bril-

440etnote2d e

à

page.

éterni-

employée 69.

I I I ,

Martipar

révoltée,

vages en

est

choisi

à

la

pour

agent

G u a d e l o u p e ,

53.

ROCOU,

et d é p o r t é

coloniale

(

îles

recevoir

R o c h e r u p é s ,

d e la

fils,

n o m m é

des

et

à

marquis

la l i b e r t é d e s

Martinique,

à 424

le

352.

provisoire

dans

avec

ordres,

associés

8000

consolidèrent

lansefforts,

ser s o n n o m , 154-155. RICIN, ou Karapat, plante

secours

armes à lord

ses

; ter;

brillait

W a s h i n g t o n ,

capi-

carrière

de

Fayette;

mortel

m i n g u e ,

;

au

d'Amérique

volontaires,

personne

150-151

260.

maréchal

foule

desquels

I , de

d'eau d o u c e ,

et

règle-

m e m b r e s

jus-

réservoir,

d e ) est e n v o y é

une

la

détruit,

sous ses

tion,

et

et

Français

de

cours

à

construit,

12,000 tête

à un

dégorgement

États-Unis

s'oc-

suivantes;

pour

comte

:

l'eau

fut

son

ruisseaux

faire

efforts

153

deux

c o m -

320

R o c h a m b e a u , père, (le

n é r a l ) est

ses

I I ,

Salée,

le

I ,

furent

du directoire,

avec

reçoit

dans

p o m p e , le

honorable

:

fidé-

réactions

en F r a n c e les

réintègre,

;

1802,

ROCHAMBEAU,

M a t o u -

calme

en 259

loue

de

; il a r r ê t e l e

désordres,

deuil

leur

du

le

c o m p r i m e r les

envoie

m i n e

nègres

à d ' A n g l e t m o n t , 142

exécutions,

les

de

dispositions

colonie

des

des

dans l'attaque

de

rnens,

pour

Saint-

; il o b l i g e l e s n o i r s à s e

sauter

du

12g-

fait a r r ê t e r , et se

;

par

grena-

l'ennemi,

bravoure

133

l î a , 141

il

est reçu

Delgrès,

; f o r m e le s i é g e d u fort

qu'il

la

la

révoltés

C h a r l e s , 131 ; a r m e 600

contre

; à la tête d e s

m e n s , e t 130

des

par

aux

que

; fait

126-127 ; y

Basse-Terre, à

125

il

à

G u a d e l o u p e s'il e û t p u n ' a g i r d'après ses l u m i è r e s ,

;

y

Basse-Terre

conduire

la R i v i è r e

;

la

P o i n t e - à - P i t r e ,

qu'à

Pélage

c o m -

p o u r la

Grande-Terre,

sous

par

et

travaux

1766,

d ' u n e d e p u t a t i o n , il d o n n e l ' o r d r e 122

LAVA-

étendue

du

débarquement,

( V o i r

RENNE.)

munications de ce bras de m e r ,

chef

dition

fait

;

nombreu-

arbrisseau servant ponr

E u r o p e

jaune,

I,

se

peindre

sert 76.

aux

le

à colorer

sau-

corps la

;

cire


( 517 ) ROSES ( b o i s d e ) , grand arbre, le bois

est p r o p r e i faire d e

m e u b l e s , et s e n t

dont

intérim,

beaux

t o u j o u r s la r o s e ,

I,

en

77.

ROSES,

ces

soins,

fleurs

I,

viennent

tion ) , seconde et

de

son

115

1823,

sans

de

ses

; est

à

lumières,

intégrité

.

les

préfet,

la

15

vues

de

: est

son

: est

423,

l'expédition

d'assaut

18

: sa

le

en

note. ) ,

de

G u a d e l o u p e , en

: prend

G u a -

remplacé,

( adjudant-général de

ad-

r e n o m m é ,

o r d o n n a t e u r d e la

d'Épée,

provisoire,

n o m m é

détails

par M . L a c o u r ,

partie

d'administra-

d'économie du conseil I I I ,

1816,

ROUYER,

( chef

:

deloupe,

70.

ROUSTANENQ,

178

m i n i s t r a t i o n , 179

fait

Hugues

1794,

III,

fort

Fleur-

mort,

22.

par

S SABA

:

notice

daise,

sur cette

I I ,

179

;

en

due

Hollande,

à

la

1801,

d ' A m i e n s ,

elle

Anglais en

1810,

SARLINIER

:

île

M .

de

en

1784,

prise

:

contre

I ,

le

404

55

I,

ral

76.

540 en

île

;

y va faire d'inutiles

51

adopté

par

note

170

;

des

1801,

gard de

St-Domingue,

SAMANA

).

elle

comité

y la

SAINT-KUSTACHE île

çais

la

leur

par

les

perquisitions,

par

Victor

colonie anglaise,

I I ,

173

cette

(note)

p a r les F r a n ç a i s

en

;

1782,

les

d'une

rançonnée

1805,

à

la

France

la

partie

cette

île,

origine

nie,

I I ,

247

;

les

flibustiers,

est

détachée

général

des

particulier, colons

I I I ,

de

les 248 du

îles, 282

à Paris,

par

187.

: Colbert

de

procure ouest

cette

de

colo-

boucaniers à

252

;

et elle

gouvernement et e n

forme

; conduite

de

au m o m e n t de

un ses la

; les

;

cette A n -

les-Fran-

ayant elle

l'évoir

bientôt été

est

en

prise reprise

1795,

et

III,

4.6

;

1801,

68.

1783,

; est

(

sur

179

1781,

Hugues

SAINT-FRANÇOIS quartier,

337

345

l e s A n g l a i s la r e p r e n n e n t e n

en

Français en

Anglais à

a la H o l l a n d e ,

3 3 5 ; est r e n d u e à l ' A n g l e t e r r e

SAINT-DOMINGUE

154 ;

France,

notice

A n g l a i s ,

restituée

la

enlevèrent

332-333

après,

repren-

nègres,

I I ,

g l a i s la p r i r e n t e n

française

sur

:

hollandaise,

géné-

colonie,

font

; les

Gua-

aux

conduite

du

cette

motifs qui

armes

de

Toussaint,

pour

soulever

SAINT-CHRISTOPHE : n o t i c e

pour

la

succès

; système

) ; expédition

Leclerc

les

à

conseils

sans

est p e r d u e

421.

sa p r i s e

s'occupent

elle

redeve-

station

les

troubles,

;

ravir

;

les

Guadeloupéens un

(

la

11

dre

; e n 1815,

de

ses

348-349-351

III,

117-118 ;

de

remise,

l a i t e à la

;

projet

qu'on

à 342

la I I ,

cette

211

G u a d e l o u p e ; la

420,

339

fait

sert d e refuge aux proscrits,

de

I I ,

veulent

France, législatifs

les

statistique

; tentative

trame,

par

Anglais

culture

emparent

suédoise,

révolution,

la

rentraité

superbe

à la S u è d e , s'en

67

nue

le

quelques îles,

G l u g n y en

deloupe,

;

258.

suédoise,

Anglais III,

par

est

SAINT-BARTHÉLEMY celte

hollan-

Anglais

I I I , 68

arbre

trouve dans

île

les

prennent

I,

d a m e

cette

:

statistique

269-270 ; sur

une

paroisse,

en

de

ce

meurtre

habitation 1816,

387

; .

l'esprit d'insurrection

s'y p r o p a g e

en

la

1793,

l'Agile 348 sont

;

I I , y

les

429;

attérit

en

Anglais

repoussés,

SAINT-GEORGES

goëlette

1815,

I I I ,

l'attaquent

et

373.

(le

célèbre)

créole

d e la G u a d e l o u p e , sa b i o g r a p h i e

,

I, 300. SAINT-JEAN ( u n e

des Vierges)

:

no-


( 518 ) tice

sur

217

cette

( note

SAINT-JEAN face de

(

la

Anglais

île

danoise,

m o r n e )

: position

Pointe-à-Pitre,

se

fortifièrent ;

Quiberon des

SAINT-MARTIN ties

330

île,

en

en

prise 46

capitulation

1801,

67

;

prise en

çais,

par 442

la

par

Anglais

des

funeste,

reI I I , en

Anglais 217

;

est

bourg

du

quartier

incendié I I I ,

débarquent

136

en ;

en

les

1815,

384. ges

)

:

noise, glais 67;

I I , la

des

sur

217

1815,

îles

cette

elle

en

Vier-

île

da-

) ; les

A n -

1801-,

I I I ,

( note

prennent

en

aux

( une

notice

sert

Guadeloupéens

de

refuge

proscrits,

4 0 4 .

bes sur

se

note

( voir

par

le

) : les

DOMINIQUE

est

donnée

funeste

331

glais

;

en

SAINTE

s'y

p a g e ,

162

noirs,

de

ce

des

par une 158

quartier,

danoise, la

noirs,

1815,

: notice

I I ,

386

21G

prennent

;

les

en

Fran-

par

retourne

la

de

et

440

p a r les

;

les

sous

ordres

G o y r a n d ,

restituée

F r a n c e ,

prennent

y

trouve

en

grande

et

m e u x ,

97.

des

SAINTE-MARIE deloupe

(quartier

dépendant

la C a p e s t e r r e )

opèrent 1810, :

215

Duplessis

y

font

leur

de

un

à

débarque-

216

de

premier

;

abandon

de

quartier

du

blissement,

185

p o u r le

éta-

197;

arrestations

à

Sainte-Rose,

1808,

2l3-2]6. SAINTES

(

îles d e s

îles, 316

)

: statistique

avantage de

à

320

; sont

leur

prises

fugiés

,

y

I I ,

112-119;

I I I ,

la F r a n c e p a r le traité on

y

forme

prévenus

An-

et

le

229

;

échec leurs

les ,

; et

leur leur

les

ils

y ré-

rendues

à

d ' A m i e n s ,

dépôt de

révolte,

;

145

nègres - 228

Anglais y éprouvent

185

forts

un

de

441

de

r a d e , par

c a m p de Français

et

ce

; Lolive

1794,

; les

les

habi-

248.

cette

en

Gua-

229-230 ;

Statistique

I,

faites,

la

celui

par

I I I ,

quartier,

veni-

ancienneté,

I,

favorisés

partie

de

de

: son

description,

SAINTE - HOSE

mortelle,

scorpions

Anglais en

île

à

quantité

forment un

mitrail-

;

suivante,

à la

serpens à morsure

I,

374.

du

I I I , 44

l'année

A n g l a i s la

en A n -

Français

les

92,

sont

sup-

la

1783,

république

prise

I ,

ces

s'être

les

à

bande

de

1801,

aux

1778

des

pro-

sur cette note

;

214

l'envahis-

blancs

sont

; les A n g l a i s

bourg en

SAINTE-CROIX

trois

accusés

à la t ê t e d e s 159

;

ce

fédération

habitans y

1802,

I I I ,

à

V i e u x - F o r t ,

s'y

;

en

A n -

de

I I ,

de

lent le

aux

1791,

429

pliciés,

Français

267-268,

I ,

;

; est

; elle est

de

55-58 ;

l ' i m p r o v i s t e , e l l e l e u r r e s t e , 170 ; e t

Saint-

1763,

en

perdent

) ;

d'insurrection

égorgés en

glais

47

la

y

statistique

forme en

l'esprit

mis

ils

I I ,

anglaise,

restée

331

1794,

en

337.

:

île,

reprennent

m e n t

de

île,

entrepôt

l'abandonnent,

prise

408

glais en la

île

ils

fidèle

1792,

t a n t ,

rendue

1783,

- ANNE

quartier, qui

reste

notice

Anglais

un

par le traité

Anglais,

et

établisse-

Anglais

;

est

231

traité

est

les

; cette

I I ,

aux

; est prise p a r les

1779,

;

Caraï-

réservée,

île a n g l a i s e ,

Vincent

317

( ile d e

l'étaient

cette

sur cette

243

France

sa

SAINT-VINCENT

établit

Anglais,

on

SAINT-THOMAS

premier

commissaire

258.

I g n a c e ,

y

est

emparent

Capesterre,

1802,

;

A n -

H u g u e s ,

tentative

SAINT-SAUVEUR, de

les

y

2

sent, 257

prise

1810,

notice note

par-

:

marchandises étrangères,

I ,

I I ,

est

; on

de

Victor

leur

34.

215

vexa-

67.

m e n t français dans cette

hollandaise

; les A n g l a i s s'en

qui

devenu

I I I ,

SAINTE-LUCIE

historiques,

et

1794

par

1794,

Antilles,

détails

à 3 3 8 ; est

glais

les

: statistique des

française

cette

en

des Anglais à Saint-Jean, le

c o m m e t t e n t toutes sortes d e tions,

19-20-21-25

I I I ,

I I ,

).

-

un

importance , garnison ,

en


( 519 ) 1809, 229-230 ; prises

p a r les

sont attaquées

reprise de possession, tout

y

321

;

a

été

M .

enlevé

de

et

231-232 ;

Anglais,

après ou

que

détruit,

Linois accorde

aux

neur,

329-331-333

le conseil

; repoussé

supérieur,

il e s t

par

autori-

sé à y prendre séance, 3 3 4 ; plaintes

générales

sont

contre

envoyées

l u i ,

elles

au ministre, 3 3 5 -

A n g l a i s la p e r m i s s i o n d e l e s o c c u -

336; appréhensions que cause son

per,

i n f l u e n c e , e m p r u n t d e 5 0 0 , OQO f.,

343

; elles

déclaration SAISONS

sont

prises

de guerre,

372.

: on n'en connaît

aux

Antilles.

plus

favorable

colonies, SALAGER

(

1,

sans

9 ; quelle pour

330

que

deux est la

arriver a u x

15.

famille

de

blancs ) ,

m a s s a c r é e p a r des noirs en

est

1801,

(presqu'île

mingue) nent

:

en

1822,

I I I , 418

S a i n t - D o -

qui

une expédition

SANDAL citrin me

de

motifs

s'y r e n d r e , sujet,

à

détermi-

française

à

détails à

ce

une allumette,

I ,

com-

description,

s a n s , sa

rapport

SARTELON teur)

I , 5 6 ; est

considérable

dans

procureur

d u roi

de guerre qui

1816,

sur

de

la

le

près

le

p r o n o n c e ,

sort

des

SAUVAGES Brésil

I, de

342

; la

correspondance

verneur

avec

quelle

on

p a r t ,

plusieurs

détachement

son

influence

du

aux Antilles,

I ,

Pointe-à-Pltre,

en

III, :

ter

à

au

savonnettes,

arrivée 322

;

leurs cet

à

on peu

la le

fruit

savon,

I ,

76-

place)

:

son

Guadeloupe, peint

sous

des

favorables, notice

officier,

influence

de

328

;

Il

exerce

et

m ê m e , le

d'envoyé

pour porimpérial

d e la c o l o n i e ,

note ;

dépen-

367-268

et

569

en

; sa

Fran-

décorations, qu'il

obtient,

456. Scio, ne

î l e d e la M é d i t e r a n n é e , le p r e m i e r

exemple

et

notice

don-

du

trafic

sur cette île

note.

SCOLOPENDRE o u b ê t e à m i l l e 12 p o u c e s

SCORPION : aux

de long,

c e qu'il a d e

Antilles,

I ,

: premier

bli a u x c o l o n i e s , SÉNÉCHAUSSÉES

truites

en

en

1802,

sous

particulier

magistrat

373 le

furent

;

n o m

elles reprirent

on leur rendit le

de

leur

3 8 5 ; en n o m

de

I I I ,

naux

de première instance,

cou-

leurs

attributions,

sur

dé-

rétablies, tribu-

de première instance,

1814

éta-

composition

I , 571;

1792,

pieds, 97-

I , 3 6 6 .

: leur

leur o b j e t ,

I ,

97.

de sénéchaussées, (major

;

gouvernement

ce,

en

SCHMALTZ

suiv.

il s e f a i t r e -

à son arrivée

naux

aux constructions ; son du

très-

la

ses faites à c e s u j e t ,

pre

l'effet

reste

conduite

des plus gros et des plus durs, pro-

produit

d e et

le g o u v e r n e u r d é s i r e

l'adhésion

et arbre

laplus

le garde a v u e ,

conserver, 560-361 ;

SÉNÉCHAL

SAVONNIER

gouà

la

357 ; l e d é t a c h e m e n t e s t r e t i r é ,

de

110. la

inspire

f â c h e u x s o u p ç o n s , 342 un

du

Anglais,

attribue

et sur les massacres des G r e c s , I ,

SAVON : M o r n e d ' o ù les A n g l a i s c a -

1794,

les

lui

des h o m m e s ,

la T e r r e - F e r m e e t

nonnaient

emprunt,

I I I ,

96.

importés

de cet

; s o n v o y a g e à la M a r t i n i q u e ,

142

espèces,

fai-

second,

deux

Guadeloupe,

442-443. SAUTERELLES ; il y e n a d e

en

34o

grades et honneurs

56-57.

( commissaire - ordonna-

conseil

chefs

intéres-

celle d e ses

et d e ses fruits,

l'île d e C u r a ç a o ,

en

m a n d é au sujet

vêtir d u titre

72.

SAPOTILLIER: a r b r e d e s p l u s

d'un

c o m m a n d a n t

358-359 ;

420.

: son bois brille

S A N G S - M Ê L E S ( v o y . G E N S DE C O U L E U R . )

flleurs

; il assiste à la r é c e p t i o n au

grande

III, 3. SAMANA

te

376

;

n o m 1819 tribu589

;

391.

SENSITIVE : d e s c r i p t i o n e t p r o p r i é t é s

une

de cette

fâcheuse sur le g o u v e r -

espèces,

p l a n t e il y e n a d e I,

78.

deux


( 520 ) SÉRIZIAT voyé pes

(général de

pour de

va

la G u a d e l o u p e ,

débarquer

III,

brigade)

c o m m a n d e r les

119

:

à

G u a d e l o u p é e n s ,

uer,

119

à

la

défense ;

qui

121;

r e ,

culbutte

les rebelles

au siége

du

i54;

meurt regretté, morsure

c o m m u n

à

la

et

fort,

coo-

132-133154-

est

trèset

inconnu

à

ce

92.

colonel-rapporteur

près

de):

le

con-

seil d e

guerre, qui p r o n o n ç a ,

1816,

sur le

sort

des

deux

en

chefs

la G u a d e l o u p e , I I I , 442-443 ;

il p o r t a mes

dans

le

délicates

qu'exige

procès

et

tous

arbre qui

son

a m e r t u m e

fait

cuire

ce

guéritles

à

à son

des

les

le malheur,

SIMAROUBA,

for-

égards

45o.

est tellement trouve

France, tent

c o m m u n i q u e

tout feu ;

ce

qu'on

son

éCOB-

dissenteries,

à

m a r c h a n d , 322 lever

tons

ou

mélasses ; ce

27-28 ;

I,

57-68-69

(voir

qui

c o m m e r c e

loupe,

COMMERCE).

Cochrane I I I ,

l'arrivée

roi

de

à

293-294 ; des

la c o l o n i e ,

3o5

d a n s la c o l o n i e ,

sons

516

v e a u et n e avoir

droit

; il

la caisse

311

319

du

opiniâ-

;

refuse cargai-

ses

tergienfin

français

s'y

;

; convient

refuse

le laisse hisser

opposé

cultés,

la m e r

;

les

à

beaucoup

sera de

arn o u -

SOL

: celui

fois

et

de

d é m o n deux

un

ca-

navire

reçoit l'ordre

de

o b s t a c l e s , 3?.3;

des

plus

son

I,

le-

324-325.

Antilles est

productif

d'Europe,

dix-huit

que

celui

21. de can-

I, 104.

cre,

SOLEIL : s o n aux

lever

et

son.

coucher

A n t i l l e s , la d i f f é r e n c e d u

mé-

ridien en produit une de 4

heures

15

et

ces

qu'on croit

être

minutes

contrées, Soufleur,

est

entre

I,

de

la

c o m m u n

SOUFRIÈRE

Paris

16.

cétacée

Antilles,

:

Méditerranée,

dans

I,

les

mers

des

80.

de

la

Guadeloupe

I,

171

importées

cation

;

elles

ravages.

I,

à

:

sa

174.

par font

c o m m u n i de

grands

103.

SPIGÊLE OU B r i n v i l l i e r , p l a n t e vermifuge,

I,

navale

aux

îles

elle fut établie, en

17S4,

STATION

p

rimer

le

médi-

69.

c o m m e r c e

du vent ; p o u r réinterlope,

I , 341.

STIVENSON, toises le

STRACHAN 4 un

de

des

plaine

à

400

Pointe-à-Pitre, Richepance troupes,

fut

défait

où.

passa

I I I ,

par

la 123,

P é l a g e ,

138.

4

abandon-

la

général

Ignau y

qu'après diffi-

grande

de

revue

de

; d i f f è r e la r e m i s e

coloniale,

ne

canon roi

remise

sur les 314

315

le p a v i l l o n

boré,

la

b r u i t s a l a r m a n s se-

françaises,

versations,

Guadesurprise

; lutte

m é s

un

la sa

élude

306-507 ;

d'établir

ni

q u e l il l a i s s e la c o l o n i e ,

cinale

commissaires

F r a n c e ,

tre,

que

I I ,

(major-général) : remplace

l'amiral

de

partie

I ,

d e s sirops avec les é t r a n g e r s ,

SKINNER

cette

; ses t r o u p e s

empruntés

SOURIS (gros)

les p r o d u i t ,

la r e m i s e

et

poudre

et j e t t e n t

nons

spo-

dépouillée, qu'il

ni

321

co-

été

s a l u e r le p a v i l l o n d u

description,

SIROPS

de

il é l u d e

le dauphin

73.

a

;

la

SOLDAT o u C a n c e l l e , e s p è c e

SESMAISONS (le c o m t e D o n a t i e n

de

à

dans

les a u t r e s îles ; p a r t i c u l a r i t é s sujet, I,

320

Fran-

de

départ et état pitoyable dans

mortelle ;

Martinique

Sainte-Lucie,

les

qu'elles ont

la G r a n d e - T e r r e ,

pour

Basse-Ter-

prévenir

dépendances

après

liées,

s'y

de

en

les

lonie,

général

chargé

la

sans

gouver-

Rivière-salée,

vers

père

SERPENT à

des

l'invitent

les

est

la

se p o r t e

1801,

l'estime

venir

de

126

çais,

en

; va se r é u n i r an

Richepance,

n e ,

Marie-Galante,

il s ' a t t i r e

inutilement

: entrou-

( a m i r a l

v a i s s e a u x et 4

a n g l a i s ) , frégates

contre-amiral vaiseaux,

SUCRE

I I I ,

( v o y e z

droits

dont

lançais 196,

c a n n e il

,

fut

avec prend et

ses

197. a

s u c r e )

d'abord

:

i m -


( 521 ) p o s é , ques

I I , de

48

CULTURE, les

un

sucres,

SUCRERIE

des

droit

I I I ,

: son

ministration,

tait

connu

159,

160.

FINANCES):

système

à la

de

son

et

I ,

139.

1 3 8 ,

entraîner,

pavillon

sur

264.

intérieur

à

à la

G u a d e l o u p e ,

en

dépôt

elle

210,

les

noirs

Saintes,

1813,

qui

mis 229

le

gouvernement

fut

réparti

I I I ,

70-71;

de

lui

la

France

74

; l'ancien

lement

;

cède

rassure

G u a d e l o u p e ,

dont

elle

275

de prendre

n'a

; elle

droits

cède

à

sur cette

SUPPLICE

de

affreux

la c a g e

qui

France

colonie,

ait

de

été

; les

dans

ses

1S10,

;

colonies, intégra-

1802,

à

; il e s t

con-

sous les

gouverneurs,

et

les

révolution

3 0 0 .

fer:

eu

un

71-73

la

Anglais,

pas

possession,

la

en

les

153-154

la 260

temps

trois

position

s y s t è m e est

rétabli,

tinué, le

ré-

entre la

fort et r é p r i m a n t ,

Guadeloupe, traité,

I,

volutionnaire,

pouvoir

;

réintroduire,

aux

origine,

tourmente

particulière des colonies exige

se

211

depuis son la

colonial

ad-

Anglais, I I I ;

: variations qu'il à

343-360 ; a p r è s

chefs.

III,

sert

son

que des

colonial

éprouvées

G u a -

sortie

: fause politique

laissa

bati( v o y e z

note

établissent,

deloupe,

S u è d e

jauge 88,

COMMERCF,

anglais

les

;

sucre,

plus

inventé,

n'é-

rétablis

intenà la

en

changemens

1814.

survenus

416.

1818,

en

les

antérieures

sont

5oo-5d2;

le

lois

T TABAC

de

celle

plante, oppositions que son

ou

Petun

usage

rencontre

en

curieuses

à

ses

: origine

E u r o p e , ce

quatre

sujet,

sa

46,

47

49 et

et

50

; progrès

entraves

31,

52

;

de

qu'on

y a

ferme

sa

43

à

48,

69

sur

les

page droits

191

; o n n'en

que

ce

qui

cultive est

consommation TABAGO la

(l'île

d e )

:

sur

les

257

celte

332

cédée

1783,

I I ,

la p r e n n e n t

337

; les 1793,

Français, par leur est

en

les

par

le

par A n -

430

;

traité

enlevée

A n g l a i s ,

;

I I I ,

170. TABLEAUX (in

du

au n o m b r e

de

14,

II. Explication

III.

à

la

des

pages

41,

tableaux

95

: du

10,

liage

94:

6 3

de

caen

: du tableau n °

tableau

perçus ; et d e

de

pages

d'imposition,

sur

de n°

les

12, 1821,

13,

des

denrées

ceux perçus en

du

tableau

14,

o u page

R u m

la

:

liqueur

canne

RUM.) TAMARINIER

à

à

(

(le

baron du

de

impor-

d e ) ,

son

est

d'Aix

intendant destiné

Martinique

,

voyage

G u a d e l o u p e ,

la

II,

37

323

fruit,

président

parlement

d'abord

à

voyez

: arbre précieux

M o n i e r

n o m m e

produite

sucre

té d ' A f r i q u e , u s a g e

I,61. TASCHER

en

1822,

droits perçus d a n s les p o r t s ,

G u a d e l o u p e ,

v o l . ,

de

e t 9,

tableau

1788

par

en

8

;

tableaux 7,

deux

n °

et

population

impositions,

100. TAFIA OU

Anglais

anglaise,

emparent en

aux

la 02.

Hollandais ;

d ' A m i e n s , elle 1803,

à

; elle leur est c é d é e

traité d e

glaiss'en

les

île

; les F r a n ç a i s

1781, le

sur

aujourd'hui

habitans,

prennent

notice

p r i x ,

nécessaire

des

5 , 6 et

des

du

de

trois

p a g e 84

i m p o s é ,

à vil

:

:

1789,

I I ,

tabac,

; tombe

des

pitation

n o t e ; d r o i t s a u x q u e l s il f u t d ' a b o r d 48

tableaux 20:

c o m m e r c e ,

culture

mises,

du

42,

;

culture,

s ar é c o l t eets a p r é p a r a t i o n ,

à

culture, n °

anecdotes I ,

espèces,

quatre 22

:

de

fait

, la

pour

la un

323;


( TATOU

ou

Armadille,

crustacée, Tazart

I ,

522

quadrupède

variée,

103.

: poisson

avide,

manger, quand empoisonnée,

) TOURTERELLES : l e u r e s p è c e

très-bon

sa c h a i r n'est note

à ce

à

pas

sujet,

I

TRACY ( M . d e ) , (voir TRAITE

des

TÉMÉRICOURT

(neven

la

de M .

vient

à

Guadeloupe

oncle

le c h e v a l i e r et fait

positions contre son verneur, font

I I ,

de

la

230

Houel),

avec

son

l'introduisent,

des

dis-

o n c l e le

gou-

; partage

C o l o n i e ,

qu'ils

230,

231

:

sent,

143

rappelé

en

France,

237

par le général

:

de T r a c y ,

6

I,

:

des

Antilles,

TENTATIVES de l'Angleterre sur Irique,

I ,

152

THERMOMÈTRE

et

.

Guadeloupe, sa

7,

nage,

7,

note;

à

la

m a x i m u m

( M .

l'hiver-

d e )

15. :

p o u r aller r e m p l a c e r

îles

le c o m m a n d e u r d e

qui

ne veut 2o5

pas

le

conseil

à la

g u e r r e , I I , 2 0 6 ; est réfugier

conseil forcé

de

la M a r t i n i q u e ,

aux

et

et

Guadeloupe

de

Poincy

II,

204

et u n

se

il e s t l i v r é

aux

P o i n c y ,

civile,

souverain

à

est

recevoir,

; guerre

s u i v . ; il é t a b l i t ,

troupes

transféré

la

France,

( le

comte

de

M .

de

prisonnier

St.-Christophe, où on pour

;

10 ; a p r è s c e t t e s a i s o n ,

n o m m é

le

degrés

9

pendant

THOISY-PATROCLES

page

peinture

du

145,

I I ,

R o i ,

à

l'embarque

sait

d e ) ,

gouverne

sur

la

après,

établisse-

I ,

147

d'Afrique

; celle

pour

148

qui se

a v a n t la

; c o m m e n t

l'abolition

se

d e la t r a i t e ,

fai-

révoréalise

TRAITES

sur

II,

le

156.

les

105

dotations

; envoi

à

254

;

motifs

a n n u l a ,

;

en

269

;

270

; traité

est

funeste de

L e

10

et

les

en

I I ,

1763, ;

celui

les articles

1786,

3 3 6 ,

ce

hon337

de

est

342,

de

con-

en 316

impolitique

Colonies,

les

subsé-

A n g l a i s ,

p a i x ,

précédent,

m e r c e ,

la

note.

F i a n c e ,

modifie

traité

qui

Colonies,

par

de

la

du

de

neutralité

des

violé

à

1783

teux

255

faveur

la

240;

capitulation, décret

de

à

I I I ,

dispositions

celui

clu

e n fait

dettes

la

du

et

q u e n t e s , 254, TRAITÉS

les

aprês

à

colonies,

1809,

payer

Colonie

des

qu'on

G u a d e l o u p e , en servent

seivent

fatal

343

; traité

1814,

I I I ,

traité

à

;

c o m aux de

299:

C o l o n i e s ,

500

;

l'égard

traité

du

20

de

novembre

1815,

323.

surtout

I ,

trésor,

interim,

;

pendant rarement

la

;

restitution

à la

M a r t i n i q u e et

loupe,

de

France la

de

G u a d e -

412.

15. :

ses

trois

hors

de

espèces,

la m e r ,

leur

I ,

8 3

et

84.

TRAVAILLEURS 1779,

à

la

(corps

d e ) , c r é é ,

G u a d e l o u p e ,

en I I ,

.45.

TortUE l'ordre

(île

de

de

cette île, I I ,

l a ) ,

autres,

est

M a l t e ,

vendue

notice

2 1 6 - 2 1 7 , 247

TOURLOUROU : crabe,

104.

côte

;

lieutenant

par

I I ,

: gronde

l'hivernage,

les

146

annuellement

410 TONNERE

ponte

;

I,

P a r i s d u 30 m a i

208.

G u a d e l o u p e ,

TORTUE

262

navire négrier,

Paris la

ce

jet,

des de

Fran-

humanis dans

su-

conditions TILLY

les

loi à c e

payer

divers

I ,

hauteur

l'A-

suiv.

ses

Antilles,

de

l'amiral

;

7.

et

aux

de

m o r t , 144

les

surpas-

trafic ; leur p r e m i è r e

lution,

celle

tes

et

Prouville

241.

T e m p é r a t u r e

Portugais

Espagnols

Anglais

plus

la traite, renvoyé

les

les

; cruautés

sont

mens est

les

H a w k i n s , sa

çais

très-

PROUVILLE).

nègres :

imitent,

82.

est

I,86.

plus

couleur

de

à

sur

à 2 5 0 .

petit l'eu,

que I ,

TREMBLEMENS d e t e r r e : l e u r ce

aux

qu'on

Antilles ,

y

fit

bonne.en na, I ,

en

1797,

lors

1755,

de

fréquen-

observations celui

celui

de

d e

Lis-

C u m a -

d e C a r a c a s , e n 1812

12 e t 13 ; p r i n c i p a u x

,

tremble-


( 523 ) m e n s

de

terre

Guadeloupe, Tbésor

: son

TRIBUNAUX Trinité de

ont

à

297.

personnel,

(l'île d e l a )

I I ,

la

106.

de

I I ,

la

statistique

émigrés 414,

de

de

:

à

417

;

cette

île,

note.

quartier,

n o t e ; les A n g l a i s d é b a r q u e n t

aux

Trois -

statistique

I ,

234

blancs

à

sont

de

238.

ministère

britannique,

Rivières,

TROMPETTE

ce

Vingt-

massacrés

sur

de

m e r ,

ou

( c h e f

avec

une

I I I ,

229

se

de

: ne

garantir

.

néglige

des

rien

427

incendié,

p a r e i l l e r , a v e c ses trois

III,

231.

Ignace,

adresse des habitans

de

136

ce

;

quar-

TROUPES

:

( v o y e z

Saintes, pour

entreprises

1802,

230

arrive,

aux

en

b o u r g est

Buccin,

division

escadre

I I ,

le

I ,

85.

I

Anglais,

par

1815,

d o n t la c o q u i l l e s e r t d e t r o m p e t t e ,

six h a b i t a t i o n s d e s T r o i s - R i v i è r e s , ;

en

TROMPETTE ( b o i s d e ) g r a n d a r b r e ,

T r o u d e

TROIS-RIVIÈRES :

deux

au

294,

la

415

MARTINIQUE,

curieuse

tier

385.

Anglaise : sert

aux

G u a d e l o u p e , ceux

affligé

( v o y e z JUSTICE. )

refuge

417,

qui

291

est

obligé

ÉTAT

des d'ap-

vaisseaux,

MILITAIRE.)

V VACCINE : sa d é c o u v e r t e e s t u n fait p o u r les VANILLE, elle

sa

sous un

I I I ,

37

lieux

8e

de

le

de

couleurs

historique,

la

note

;

251

s'engage i m p r u d e m m e n t avec Anglais route,

qui 252

le

; le

mettent 62e

refuse

vient

féliciter

nouvelles

ne

à

M.

Schmaltz

d'attachement sa b r i l l a n t e

363

un

ce

sujet,

cet

officier,

tretiens lui

377

378

;

078

avec

annonce

; sa

;

379 le

il

lettre

a

;

première

général

3 9 5 ; il

de

et sera

avec,

vient

à

en-

380-381

conférence

Leith,

un

deux

la c o l o n i e

a t t a q u é e le l e n d e m a i n ,

sa

à

réuni

gouverneur,

que

en

rend but,

G u i l h e r m y ,

accusation

outrées, contre

le

s e c o n d ,

fait, m e t t r e

;

le

bra-

de

bruits

433, lieu,

Paris,

qu'il

il

se

cusé

la

Boyer

dévoiler il la

obtient place

: éloge

;

a c -

; on

le

gentil-

cèdent

lui au c o n s e i l ,

contre ,

tout

par le

l'objet du

les

la

une

de

448: l'ac-

Odieuse

crainte

mystère, de

à

p o m p e u x

réclamation

imputation

;

435-436 donne

bureaux

436

fait d e

élude

l'a-

dans

c o m m e ancien

crédit,

qu'on

obtenir

répand

h o m m e , et les son

en

en dont

Pointe-à-Pitre

sociétés d e

représente

officier

: manière

pour

la

qu'on

colytcs

cet

434-435

prend

dresse

d'hon-

suspension ;

reste

procès ne devait pas avoir

il s'y

368;

l'empereur

comité

il

la

lieu

quel

des louanges

jugement,

changement qu'on remarque dans conduite,

régiment,

il é g a r e M . d e

obtient

table

sous

n e u r , n o t i c e s u r c e t o f f i c i e r , 371

habitant,

; au

mais à son arrivée à Paris . M . V a -

et

certificat

avec une d e m a n d e de croix

sa

398

d e s A n g l a i s , et s e

commandant

; don-

à Napoléon,

adresse à

flatte

après

matin,

le g o u v e r n e u r couleurs,

Anglais

Martinique ; dans ;

second ; il

lui

il s e m e t à la t è t e d e s o f f i c i e r s ,

de

la

en 396

colonie,

milieu

le o b é i r , 3 5 8 ; le l e n d e m a i n

la

singulière

dé-

de

de

suivre son

en

les

en

des

au

432

;

arrêté,

de

à

c o m -

de Bel-Air,

c o m m a n d a n t il e s t

l'orgueil

présen-

fausses

poste

le

quand

prise

almanach page

m a n d e

ver

note.

(le c o l o n e l ) se fait

senter dans

I,

bien-

I I I , 4 1 7 .

description,

croit,

VATABLE

colonies,

ses

c o n d a m n é ,

de 449 ;

désirs : avec

le


( 524 ) etc.,

fiance

Guade-

sujet,

grade de maréchal-de-camp. 4 5 6

; son

départ pour

l o u p e ,

tout

titre

des

et

resplendissant

honneurs

d'acquérir,

qu'il

d u

venait

412.

VAUCRESSON, de

la

( o r d o n n a t e u r ) ,

part

F r a n c e a v e c le c o m m a n d a n t e n

second 301

de

;

la

G u a d e l o u p e ,

dépêches

et

instructions

d o n t ils s o n t c h a r g é s , sur

leur

arrivée

I I I ,

5o2;

dans

détails

la

colonie,

étonnante, 3310

d u privilège sur les boissons,

exasvexa-

les

habitans

tions

et

n o m

de

nonce

s'étaie

ses

abusivement 335

par deux

fidentielles,

la

son

et

Poin-

va

con-

arrivée

352-353 ;

frère,

an-

lettres

prochaine

Anglais,

avec

du

;

i m p r u d e m m e n t à la

te-à-Pitre,

des

par

l'intendant,

il

part,

joindre

3 6 1 ; il r e n t r e

ennemis, Anglais,

3 o 6 ; notice

sur

les

avec

gence

avec

qu'on

voit

d'intelli-

l'administrateur

des

Anglais, 307-308-309 ; prend

avec

cet administrateur des m e s u r e s relatives

aux

finances,

des reproches,

et

312-313,-

en

il e s t

néral de

procès-verbal

de

; à son

n o m m é

de

la

les

retour à

Pa-

; installation 319

le

la

deux

exerçent

cheuse

sur

suiv.

de

tes a m è r e s VAUGIRAUD

du

le

pionniers,

n'accorde

que

le

par priviléges,

332

02c)

et

la

à

;

nègres four-

des

jeux

; plaintes l'in-

d o c u m e n s

:

d'agriculture

lâ-

: refuse à

les

lie tous

les

530

331

tous

cessaires,

se

et

des

monopole

la c o l o n i e ,

tendant

il

gouverneur,

de l'atelier

et

;

influence

destruction

nitures

la

né-

chambre

communication

du

b u d g e t ,

ses

attributions,

355

:

gouverneur,

est

(le

vice-amiral

457.

n o m m é

comte,

gouverneur de

il

I I I ,

5oo

;

y

Anglais,

loyauté

344

de

l'égard

do

349-357 ;

; dénonce

l'amiral la

goëlette

envoye

la

334

les

de

la

trois

bâtimens

G u a d e l o u p e , 5 8 5 ; se

nonce avec

énergie

pro-

au sujet de

s e n t e n c e r e n d u e par le conseil guerre,

455.

VÉGÉTATION : elle aux

Antilles,

traordinaire

ne

est

s'arrête encore

jamais

plus

rales

3 3 5

contre

sées

au

fait

un

aux

soupçons, le

abandonné 560

:

il

de

361 la

tient

à son

le

et :

:

398

un

v u e ,

va

géné-

: son

il

la

chaleur,

inspire détache-

joindre

est

les

dans

la

après son

dé-

centre

à

;

nuel, est

leur

ils

la c a u s e

encore

quels

sont

régnent tilles,

soufle

viennent

de

ce

est

p h é n o m è n e

inconnue,

I ,

les

vents

autres

passagèrement

8

et

VERS-A-SOIE

conti-

7 et

8; qui

aux

A n -

9.

(Voy.

Mûrier).

gouverneur,

; faveurs

retour

dé-

357

déficit

colonie

part, 3 6 5 - 3 6 6 ; ennemis,

3 3 6

tem-

éta-

adres-

Anglais

à

par

part

A n g l a i s , caisse

plaintes

342

garde

I ,

impôt

elles sont

ministre,

vouement

ment

:

lui,

ex-

sur le c o n t i n e n t ,

21-22.

d'Afrique, pernicieux,

la de

conserve :

boissons

à

l'Agile,

français pour coopérer à l'attaque

pèrent sur

dé-

D u r h a m

VENTS : les v e n t s d'est o u alisés blir

la

reçoit

C o u r

place,

une

revient

restitution,

de

et

major

et

reçoit

signature

les d'appel, avec

intendance

G u a d e l o u p e ,

Martinique, 3 1 6

secrétaire-gé-

la n o u v e l l e

en F r a n c e poursuivi par des plain-

de) du

398

cet ris,

ordonnateur,

des

son,

fermier

lutte opiniâtre qu'ils o n t a v e c

les

de

à

être le

père

Anglais, 3o5;

notice

; avoue

avec

les

qu'il

Paris,

ob457.

VER-PALMISTE est p r o d u i t miste-franc,

VESOU

: c'est le jus d e la c a n n e

cre,

I ,

27;

1815, pour

de

55-56.

de

tous

VESPUCCI

les

sa

con-

l o m b

moyen

pal-

du

à

trouvé,

remplacer

l'épuration

l ' o r d o n n a t e u r , est l'agent marchés clandestins,

p a r le

bon à m a n g e r ,

I,

59.

dans VAUCRESSON ( A u g u s t e ) f r è r e a î n é

et

la

suen

chaux

V e s o u ,

,

I I ,

( v o i r C A N N E A SUCRE ) . (Americ) la

gloire

: enlève de

à

donner

C o sor


( 525 ) nom,

à la 4 ° partie d u m o n d e

avait d é c o u v e r t e , VICTOIRE

(morne

de

toire

q u e Victor

porte,

la) :

ce

sert

à

consacrer 24.

VIEILLE : p o i s s o n c o m m e l a mais

quipèse

qu'il

Hugues y rem-

e n 1794,

le n o m qu'il p o r t e , I I I ,

jusqu'à

livres,

I, 8 3 .

205. I ,

: statistique 239

d e ce quar-

à 241 ; L o l i v e y

cons-

truit l e fort q u i a d o n n é s o n n o m au

q u a r t i e r , I I , 197 ; s e r t

d e ré-

f u g e à u n p a r t i d e r é v o l t é s , en

1802,

136.

I I I ,

VIGNE : elle deux

rapporte

ans à

sept

C u m a n a ,

fois

I,

21

e n note

3 ; a u x A n t i l l e s d e u x fois p a r a n , 22 ;

des

plantes

d'Europe,

la

v i g n e estcelle q u i réussit le m i e u x aux

Antilles,

dant

pas, d e

quoi,

67.

on

n'y voit

vignobles

Joyeuse

capitaine-général I,

idée

4

qu'il

morale sa

162

pour-

(l'amiral)

226

de

la

colonie,

de

bilitation,

et note ; le

remis

226

à

s o n

néral

les

plus avec

E r n o u f ,

I I I , 72

possession

: se concerte

de

164

la

laisser

flatteurs, général

; l'attitude

i m p o -

o ù il p l a c e l a M a r t i n i q u e . eu

de

170,

l'attaquer,

1 8 4;

l'envie

171

à donner

d e l'escadre

Missiessy, anglais

1803,

s u r la direction

avantageuse rations

expédition

I I I ,

: la

est plus

a u x opé-

de

l'amiral

fait e n l e v e r a u x

l e f o r t d u D i a m a n t , 193 ;

v œ u

N e l s o n ,

de 194

pouvoir : un

lui

en

témoigne

reconnaissance,

note.

a u x

expédition,

1 9 0 , 191 ; c e b u t e s t m a n -

qué

u n e première

fois,

l a p a g e 188 ; p o u v a i t une

note

d e

surprendre

escadre anglaise devant C a -

dix,

195

dans

l'inaction

;

reste

deux

jours

a u fort

R o y a l ,

enfin se d é t e r m i n e à aller attaquer les

colonies

anglaises,

surcroit

d e troupes

donner,

193

officiers, Nelson

;

; le grand

plan

manque

d e cette

l'infortuné

en

pas

E u r o p e ,

contre u n e

d e

u n fait

à ses

n'attaque

désastre

suites

se

; instructions

194

e t retourne

fois,

avec

qu'il

l'An-

seconde

Trafalgar,

défaite,

mort d e

Villeneuve,

196,

197. VIN

: celui

s o m m é tilles,

est t r o p effets Violiers

de

de

léger

o u

5

e

aussi

est

pour

résister

I,

n'est

fleurs I,

pas

bonne

a u x

67.

giroflées,

basse-cours,

con-

aux A n -

Bourgogne, qui

sans soins,

VOLAILLE ; elle

nos

de

d e la m e r ,

végètent

ment

Bordeaux

préférence,

à celui

qui

70. générale-

q u e celle

d e

I , 8 5 , e t l'errata

d e la p E g e 5 2 7 .

VOLCANS : celui cent

d e

e n 1812,

l'île

Saint-Vin-

I , 15 ; c e l u i

de la

1 7 1 à 173.

t attaquer

fugitif

d e la

qu'il

accueille,

une

singulière

225,

s o n

combinée

VAPEURS : c e

q u i les

A n t i l l e s , leur effet G u a d e l o u p e ,

de

p a r le gé-

(l'amiral) c o m m a n d e

Guadeloupe, son

et

sabre,

;

le

ôte a u x anglais,

çonsulté

gage

395

qu'il réha-

aide-de-

est enlevé

Leith,

une

ancien

c o m m e

souvenir,

position

o ù il devait

souvenirs

;

obligé

; persécutions honnorable

195 ;

d e la M a r t i n i -

donne

d'une

prise

sante

;

de l'avant-propos

M a r t i n i q u e , les

défense,

gleterre

V I L L A RET d e

q u e ,

cepen-

et

éprouve ; son

A n t i l l e s , b u td e celte

Vieux-Fort tier,

les A n g l a i s ,

VILLENEUVE

VIERGES (les î l e s ) : n o t i c e sur c e s îles, II,

par

capituler après u n e vigoureuse

c a m p ,

m o r u e ,

100

qué de

256-257 ;lavie-

I,

était autrefois,

qu'il

I I , 169.

est

atta-

VOLONTAIRES

1782,

I I ,

(corps 146.

produit

aux

,I,17. d e ) ,

créé

en


( 526 ) W WARNER, blit

à

capitaine anglais,

s'éta­

Saint-Christophe,

avec

Desnambuc, I I ,

173.

z Zoophites I,

79.

m a r i n s , plantes m a r i n e s ,


ERRATA DES DEUX PREMIERS VOLUMES.

T O M E PREMIER. Pages

22 lignes I au lieu de qu'elle reçoit, lisez qu'elles reçoivent. 22 4 au lieu de lui envoie, lisez leur envoie. 61 2e, au lieu do grosse partie, lisez mince 70 85

184 184 195 211 234 252 391 393 407

partie. 2 8 au lieu de Corrossol, lisez Corossol. 18 au lieu de est généralement meilleure, lisez n'est pas généralement aussi bonne. 13 au lieu de Richepanse, lisez Richepance. 15 au lieu de Richepanse, lisez Richepance. 10 au lieu de erparti, lisez reparti. 25 au lieu de c'est celui o ù , lisez c'est le quartier où. 5 au lieu de bananniers, lisez bananiers. 3 au lieu de le ville, lisez la ville. 2 4 au lieu de postes, lisez emplois. 6 au lieu de 9, 800 f r . , lisez I, 800 fr. 8 au lieu de 2 5 o à 55 milliers, lisez 5 o à 55 millons pesant. TOME D E U X I È M E .

Pages

21 lignes \ 5

au lieu de 15 messidor an XIII , lisez 13 messidor an X ,


( 528 ) 31 32

17 13

46

1

46

2

i 35 pagination 174 16 206 20 273 1 302 millésime 3 millésime 320 10

au lieu de M. Houel , lisez M. Lolive, au lieu de Guadelope, lisez Guadeloupe. au lieu de 2 à 3 demi-barriques , lisez deux à trois barriques et demie. au lieu de quatre et demi, lisez quatre barriques et demie, au lieu de 3 3 5 , lisez 1 3 5 . au lieu de pri-e, lisez patrie. au lieu de souverein , lisez souverain. au lieu de la Guadeloupe , lisez à la Guadeloupe. au lieu de 1 7 3 3 , lisez 1743. au lieu de 1662 . lisez 1 7 6 2 . au lieu de Nolivos , lisez de Nolivos.

321 14 363 millésime 386 2 422

au lieu de Nolivos , lisez de Nolivos. au lieu de 1 7 0 9 , lisez 1 7 9 0 . au lieu de Mondtenoix , lisez Montdenoix. 3 6 Au lieu de huile de pétrof, lisez huile de pétrole. TOME TROISIÈME.

Pages

G/| lignes

1

au lieu de fregate anglaise , lisez fré" gate des Etats-Unis d'Amérique.


I.

T A B L E A U de la population de la Guadeloupe, et dépendances, depuis 1 7 0 0 , jusqu'à la r é volution. NOMBRE DES

ANNÉES LIBRES.

BLANCS.

325

ESCLAVES

6,725

TOTAL.

OBSERVATIONS.

1700

3,825

1710

4,689

58o

1715

5,613

572

13,271

19,456

1720

6,238

895

17,184

24,3l7

1725

11,300

976

31,539

43,8l5

l730

7,433

1,262

26,801

Ces états doivent être inexacts ; les recherches, pour en obtenir de plus précis, 35,496 Ont été vaines.

40,525

50, 160

10,875

Dont armes.

9,358

(I)1739 1753

9,134 9.643

1759

41,140

50,783

72,761

85,076

1,175

77,957

91,869

1,300

80,000

90,800

1,350

84,100

98,150

13,271

1,382

85,337

99,970

13,409

1,842

84,232

99,483

1767

11,863

1772

12,737

1774

12,500

1777

12,700

1779 1781

762

1785

13,599

1.969

85,290

1786

13,433

2,236

88,551 104,220

1788

13,466

3,044

85,461

1789

13,712

3,058

13,969

3,125

1790 (I)

P a r suite d ' u n c o u p

et l a p a r t i e colonie, Clieu,

nord de la

et

l'état

2944

hommes ou garçons portant

D'après Raynal.

Extrait de l'Almanach de 1782.

100,858

101,971 Marie-Galante, les Saintes et la Désirade, 89,823 1 0 6 , 5 9 3 o n t seules fourni l'état de leur contingent. La partie française de Saint-Martin n e l'a 92,545 109,639 fourni que depuis la révolution.

de vent

qui ravagea,

G u a d e l o u p e , beaucoup

de recensement

envoyé,

en

1738,

toute

d'habitans,

cette

année,

la G r a n d e - T e r r e

ruinés, par le

quittèrent

gouverneur

fit c o n n a î t r e q u e l a p o p u l a t i o n s e t r o u v a i t d e b e a u c o u p d i m i n u é e .

suivante,

1739,

le gouverneur

toute la colonie , tion ,

D'après Dutertre et Raynal.

9,706 1 4 , 7 5

firent

ensemble

et e n v o y è r e n t a u m i n i s t r e l e s états l e s p l u s

sur les cultures

procurer ces états.

et l'ordonnateur

et les améliorations

(Extrait des années

1738

à faire ; mais et

39

exacts

la

L'année

tournée

de

sur la popula-

il a été impossible

des Archives

la d e

d e la

d e se

Marine.



N° 2 .

T A B L E A U , par quartiers, de la population de la Guadeloupe, pour l'année 1 7 9 0 . ( A u 1 janvier 1 7 9 1 ) . e r

BLANCS.

NOMS DES QUARTIERS.

LIBRES.

942

Basse-Terre-Saint-François

Basse-Terre Baillif Habitans (Vieux)

703 231

327

3,342

4,611

3,747

4,760 2,323 3,060 2,744 1,892

Bouillante

Pointe-Noire

69

339

6 6

Deshayes

137

77

54

Sainte-Rose

358

Lamentin

477

77

Baie-Mahaut Petit Bourg Goayve Capesterre Trois-Rivières Vieux-Fort Parc et Matouba

208

98 202

et

135

130 315

179

421 319

127 31

A b y m e s . . . .

1,886

38,042

1,074

242

6,726

8,042

6 3

4,107 7,619 0,982

4,651

739

532

M o u l e . .

929

Anse-Bertrand

345

Nota. D'après

56 165

8,494 4,570

6,759 2,897

3,301

7,853

352

3,o56

3,470

6 6

4.648

5,132

690

107

3,656

4,453

5,56o

956

43,45o

49,966

1,960

217 28

9,660 698

11,837

5 8

695

429

218

13,969

ce tableau,

45,730

418

.

Morne-à-l'Eau..

Marie-Galante Les Saintes Désirade TOTAUX

136

65o

59 62

Port-Louis .

3,046 1,236

5,802

Saint-François.

.

5,514

53o

Sainte-Anne

.

3,458

3,074 5,460 1,569

29

481

Petit-Canal

976 3,357

2,937 1,392 5,020 2,498 886

47

91

Gozier

2,034 2,554 2,354 1,487 785 ,2,864 2,904 2,708

58

321

TOTAL.

310

429 321

Pointe-à-Pître

ESCLAVES.

la Pointe-à-Pître

3,125

l'emporte

1,155

951

109,639

92,545

sur

les

autres

quartiers

pour le n o m b r e des blancs ; L a

Basse-Terre,

Et

le quartier

O n

n'a p o i n t

Européenne, tie

des

p o u r les

libres et les affranchis ;

de S a i n t e - A n n e ,

compris,

dans

ni les individus

dénombremens

cet qui,

p o u r les état,

les

n'ayant

esclaves. agens du gouvernement pas de propriétés,

et la

garnison

n e faisaient pas

par-

(I).

(I) Les dénombrement ou recensemens sont les listes, des individus, fournie par les colons pour établir la capitation.



N° 3.

T A B L E A U de la population de la G u a d e l o u p e , et dépendances, depuis 1802 jusqu'en 1820.

ANNÉES N O M B R E D E S

1

TOTAL.

BLANCS,

1802

LIBRES.

11,960

18o3

l4,610

8 7 , 1 5 6 113,726

14,912

88,2o5 1 1 5 , 2 9 1

1804

11,288

6,705

9 4 , 9 1 2 112,904

1805

13,304

6,372

98,416 118,092

1808

13,361

6,944 100,035 120,611 6 , 4 4 0 100,674 119,727 6,545 102,989 122,895

1809

12,851

6,484

1806

18,632

1807

12,613

O B S E R V A T I O N S .

ESCLAVES

9

Les institutions coloniales ayant été rétaMies, comme en 1709, on ne reconnut pour affranchis, que ceux qui avaient reçu un acte de liberté du gouvernement, et l e u r nombre se trouva considerablement réduit.

Maximum qui n'a pu être atteint à au100,763 120,098 cune autre époque.

Les é t a t s de1810et1811ont été emportés par l'administration anglaise. l8l2

12,659

7,788

90,089

1813

12,901

7,970

1814

12,997

7,786

8 5 , 5 9 5 106,466 84,814 105,597

1815

12,490

7,792

83,987 104,269

1816

12,933

7,946

82,040 102,969

1817

13,334

8,261

78,287

1818

13,782

8,700

82,342 104,824

1819

14,143

9,128

85,407 108,678

1820

14,092

9,152

88,397 111,641

1821

12,802

8,604

87,998

Nota

Voir

110,536

99,882

109,404

Dressé l e 2 mai 1922.

l'observation placée sur le T a b l e a u

états d e population. I

n °4 ;

elle

s'applique à tous

les


4


4.

de 14 ans.

T A B L E A U de la Population de la G u a d e l o u p e et Dépendances, au 2 mai 1822.

Partie de la Guadeloupe.

Pare

extra-muros

171

62

Habitans 47 66

25

| Desbayes Sainte-Rose

89 110 70 75 15

Lamentin Baie-Mahaut Petit-Bourg G o y a v e Capesterre Trois-Rivières.

Partie de la Basse-Terre.

Vieux-Fort

114 74

Pointe-à-Pitre...

888

A b y m e s

156

Gozier

98

Sainte-Anne . . .

159

Saint-François.

103

M o u l e

188 54 87

Anse-Bertrand.. Port-Louis . . . .

Morne-à-l'Eau..

Marie- Grand-Bourg Galante. Capesterre.. Vieux-For.... Les

La

Saintes.

Désirade..

Saint-Martin,

114 108 208 133

85

36

55

21 3o

77 81

12 5o

83 81

907 172 99 153

98 168 38 81 87 99 252 165

106 108

106

45

4,270

4 , 1 1 8

58

52 1,800

258 84 53 66 35 101 24 52 54 48 129 112 37 5o 54 67 1,863

25 8

80 166 235 160 233

6

11

6 13 6

21 7 11 12 2 10 11 11

57 276 285 193 204 40 178 291 239

2,510 197 31 524 18 313 465 3o 293 16 587 27 143 5 246 15 13

19

3o3

345

39

734

13 11

531

260

15 3 5 6 19 16 751

284 357 12,802

433

156

40 6 22 60 26 54 7 3o 40 64 64 10 55 5o

52 11 35 72

22 88

16

II 105 75

189 35

35

24 5o 33

7 54

68

39

341

868 109

402

405

56

56

62 98 19 38

44

99

55 34

16 56 5o

103

136

111 28

155

14 25

32

6 3o I,85I

5o

54

5o

109

22 27

5 46 3,129

13

28 24

17 9 19

15

7

10

24L

34

155 154

266 222 38 220 218 24

497 437 349 119 955 1,010 887 929 238 1,050 745 169 1,395

3191,009

12

3o8

14 26 5

11 14

321 180 394 60 157 387

748 1,637

3

2

84 60

1,229 798 487

94

189

48

10

165

40 184 229 190 190

637

515 45o 150 965

1,164 967 980 285 1,174 789 184

59

391 487 327 416 89 448 402 101

1,428 1,111 925

609

1,856

633

879 1,476 880 593

463

5o6 653

1,044 468

413 775 288

Infirmes

T O T A L et sexagénaires.

Filles

au-dessous de 14 ans.

Garçons au-dessous de 14 ans.

ans.

Femmes

60 144

97

457 57 185 217 202 188 61 348 342 301 355

275 20

105 70 137 98 34 161

191 143 168

O B S E R V A T I O N S .

TOTAL

2,388

4,859

3,418

4,047

584 1,460 1,650

1,481 1,275 4o5 2,820 3,194 2,625 2,848 768

99 411

57 258

3,341

532

191

2,459

90

41

621 323

280

467 739 520 984 469 434 8o5 288

3oo

241

444

338 536

323 282

GÉNÉRAL.

585

4,555 3,147 2,946 5,309 4,517 7,066 3,624 5,735

500

1,738

2,100 1,717 1,749 494

3,251 3,653 3,o84

3,274 846 3,739

2,978 848 9,019 3,990 3,567

6,095 4,990 8,047 3,827

2,293

6,391 3,023

4,5g6

5,834

310

402 204 172

2,993 1,890

5,6o8 2,210

142

114

50

709

1,169

197

197

84

920

1,235

2,890

3,412

749 562

74o 569

328

524

171

5,931

214 .89 253

31

428 407

493

1,527 2,301 1,229 1,135 1,268 1,338 1,7812,046

504

51

729 1,190

1,479 2,201

667

29 4 3

de14à

ans.

60

Hommes

de14à

543 1,089 123

19

19 100

36

160 2,176

24 63

13

8

Infirmes

2

67 25 73 9 26 25 62

8

59

5

115

112 217 76

10 11 11 1 15 12 2

39 4 35

11

85

17 10

58

36

1,014 168

4 8 2

1 28 20

TOTAL.

9 5

15

4

79 80

et sexagénaires.

Filles

4O

9 53 8 32

58

5 16

E S C L A V E S .

L I B R E S .

178 32

9 22

85

16

au-dessous de 14 ans.

Garçons

au-dessous de 14 ans.

ans.

60 à

14

Femmes

TOTAL.

D EC O U L E U R

de

et sexagénaires.

Infirmes

39

10341

140

109

41

260 81 45 57

55

82

au-dessous de 14 ans.

5 22

82

71

4 35 47 25 32

6

95

113

67 12 28 43 28 40

24 4.2 34

24 31 35 69

G E N S

1,457 191 109 461

63

66

5o

Filles

Garçons.

60 à

au-dessous

198 10 22 4O 29 37 8 5o

48 65

Bouillante Pointe-Noire

Petit-Canal

495 135

25

e tMatouba

Baillif

Femmes

60

464

Basse-Terre, ville Basse-Terre,

14

QUARTIERS.

de

ET

Hommes

VILLES

de14à

ILES.

ans.

B L A N C S .

Hommes de14à 60 ans.

D E S

ans.

N O M S

885

406

366

275

062 1,561

1,536

527

8,6o4

26,728 29,814

12,624 11,968

6,864

87,998

109,404

La population des villes de la Pointe-àPilre et de la Basse-Terre, est plus cons i d é r a b l e , en blancs, que ce Tableau ne l'annonce, car ceux que le commerce y attire, les locataires, et généralement ceux qui n'ont ni biens-fonds ni esclaves, ne sont pas scumis à l'état de dénombrement. On peut en dire autant des honnîtes de couleur libres et sans propriétés, qui abondent dans les villes et dans les bourgs. Comme tous les dénombremens ne sont ni exacts ni sincères, on croit ne pas s'éJoi»ner de la vérité en estimant d'un, vingtième au plus, la population qui échappe au domaine, soit par négligence ou pour se soustraire a u x droits. Cette observation s'applique aux états de population des années précédentes. Cependant les dénombrement de l'année1821ayant été plus sincères, l'état de population de cette époque est beaucoup plus exact que ceux des années précédentes.



5 TABLEAU DES CULTURES DE LA

Sucreries.

ANNÉES.

Indigoleries.

66

60 111 127 168 252 331 334 341 378 588

1710 1715 1720 1730 1753 1755 1767 1777

Coton pieds.

U n

34 6 5 » »

bon

Cacao pieds.

n o m b r e .

Café pieds.

id.

3,650 11,850 25,850 4.6,849 134,292 289,506 45o,ooo

12,157,000 13,628,000 11,975,000

Bêtes

Moutons, Porcs

à cornes.

ou Chèvres.

1,600

3,700

» » » 20,000 1,254,000 2,257,000 5,88l,000 16,738,000 I.8,800,000

id. id.

1,447,000 10,400,000 7,450,000

Chevaux et mulets.

»

Peu.

id.

GUADELOUPE.

OBSERVATIONS. C'était le fruit de G5 ans de travaux. Ces relevés ont été faits sur les documens les plus officiels qu'il a été possible de se procurer pour ces époques reculées; mais on sent combien peu il faut compter sur l'exactitude de plusieurs détails minutieux. La partie française de Saint-Martin n'est point comprise dans ces évaluations, parce que cette île n'a jamais envoyé ses denrées à la Guadeloupe, où l'on ne s'occupait guère des faibles produits de sa culture.

15,740

9,220

Les 368 sucreries occupaient 26,088 carrés de terre.

25,4oo

NOMBRE CARRES DE TERRE PLANTES EN

NOMBRE DES BESTIAUX.

TOTAL

TERRES EN

DES MOULINS A SUCRECabrouets

ANNÉES.

1781 1785 1790

Coton.

26,472 26,970 22,686

7,000 7,023 8,607

8,200 7.902 8,766

14,821 21,207 19,443 21,056 20,393

5,372 6,209 6,403 7,076 6,782

2,834 3,443 2,819 2,457 2,565

Cacao.

190

Vivres.

Manioc.

Savannes.

Friches et Bois debout.

8,962 8,980 11,042

18,703

33,991

176 178

19,770 17,221

19,770

4,225 4,963 4,691 8,555 5,432

3,849 4,823 5,077 5,373 4,357

15,458 13,374 17,328 23,654 20,619

Bêtes Terres.

OBSERVATIONS.

et

des Cafe.

Cannes.

Chevaux

3,801 4,092

48,642

103,518 90,621 117,142

62,768 56,028 52,586 40,758 58,169

109,317 109,317 109,317 109,317 109,317

2,182 2,351 2,5oo 2,845 2,728

4,937

Moutons,

Mulets.

Cochons.

à

à

à

eau.

vent.

bêtes. Charrettes

cornes.

cabris.

3,769 3,763 4,388

11,534 12,256 16,718

l5,088 12,390 l4,201

2,777 4,670 2,992

145 148 133

148 139 140

221 220

705 718 1,145

4,675 5,134

11,992 11,262 13,139 14,710 l3,293

8,497 9,616 10,217 13,419 14,275

1,504 1,455 1,287 1,810 1,456

126 123 128 137 132

281 286 278 263 253

42 5o 47 41 76

855 1,049

En 1 7 8 1 , il existait399sucreries et cafeyères, ou autres.

2270

M 1804 1805 1806 1808 1809

H A B I T A T I O N S

P L A N T E E S

ANNÉES.

Cannes.

Café.

Coton.

Cacao.

TOTAL

E N

ÉTENDUE DES TERRES EN CARRÉ

des en Petits en établissefourrages. I mens. Habitations, Culture. Savannes.

Manioc, Jardinages, vivres.

5,930 5,55o 6,258

TOTAL

Friche.

en bois

0BSERVATIONS. Bêtes

Moulons

à cornes.

cabris.

Chevaux. Mulets.

debout.

Terres.

45,787 45.798 45,787 45,571 45,578 42,635 42,655 42,623 41,780 20,5l2

104,899 104,939 104,931 104,242 104,151 112,505 112,390 112,389 112,390 112,015

MOULINS A SUCRE

B E S T I A U X .

des en

817 1,358 1,328

eau.

à

a

vent.

bêtes.

(2) 1812 1813 1814 1815 1816 1817 1818 1819 1820 1821

(I)

583 383 392 386 389 448 457 484 509 509

Les

suppléer, (2)

Les

1,381 1,381 1,401 1,427 1,428 1,060 973 933 1,014 1,244

fouilles de en

partie,

états

384 384 4o2 383 386 428 428 486 5o6 711

de

8 8 9 8 8 15 11 13 11 25

d é n o m b r e m e n s à cette

1810

et

lacune, 1811

324 324 159

66 66 72 76

944 916 928 895

305

74

709

2,194 2,341 2,750

a n t é r i e u r e s à 1794 le T a b l e a u

manquent,

les

3,299

2,200 2,104

249 243 278 3o4 263

par

3,490 3,462 3,363 3,5o4

furent

brûlées lors d e

supplémentaire n°

Anglais

les

ont

6.

emportés.

35,502 55,552 55,33o 35,235 35,071 35,310 34,156 34,059 35,044 39,487

23,610 20,809 23,814 25,356 13,704 17,202 17,252 17,386 35,566 24,025

l'incendie

9,804 17,158 18,347 18,321 27,991

de I é t a b l i s s e m e n s d e

La partie française de Saint-Martin, qui, depuis 1810,n'a pas envoyé de dénombremens à la Guadeloupe, n'est pas comprise dans ce travail. 2,502

2,516 2,561 2,560 2,330

la B a s s e - T e r r e ,

et

ce

6,287 5,287 6,447 6,579 4,798

13,177 l3,822 14,217 14,270 21,623

n'est qu'en

1804

10,633 10,840 11,045 11,285 12,921

qu'on

l32 136 1 3 7

142

204 222 22.5 233 222

a c o m m e n c é

105 117

158 179 197

à les reprendre.

O n

a cherché à



N° 6.

T A B L E A U supplémentaire, donnant un aperçu de la Culture et des Revenus de la Guadeloupe. ainsi que de ses dépendances, au 23 septembre 1801 (1er vendémiaire an 9 ) .

NOMBRE

DES PROPRIÉTÉS EXISTANTES

PROPRIÉTÉS SÉQUESTRÉES.

au 23 septembre 1801.

A u

23

septembre

propriétés Sucreries

compris

les restitutions A

5 5 o

Cacao Vivres

A

Fourrages

. . . .

la

époques :

G u a d e l o u p e

907

la

Désirade

5

A

M a r i e - G a l a n t e

69

A

Saint-Martin

10

publics,

792

e t 15 p .

lesquelles

Elles

environ corsaires,

T o t a l ,

0/0

1,700,000

Sucre

b r u t . .

1,000,000

Coton

liv.

e n francs, N o n

d e s invalides

à

d e 10

L

s u r 1'industrie

pour

0/0

41,129

nègres,

d e

tout

âge

et

annuellement,

par adjudication:

8,006,850

livres

à

7 0 liv. le

%

1,489,250

id.

à

45

liv. le

0/0

670,962 l i v .

id.

A

266

liv.

0/0

152,551

id.

à

57,360 9 1 5 , 7 6 0

le

2 5 sols la liv.

gallons à

1662/3....

6,254,621

fr.

40

3

(I)4,204,795 l i v . 1 0 s.

I,144,700 13,680

liv.

Propriétés louées e n numéraire, telles q u e les

C.

habitations

territoriales

fecté

sur les maisons

à

vivres

o u à fourrages...

448,600

10

Leur produitétaitaf-

vacans..

maisons

séquestrées,

dans

les villes

et

a u x dépenses d é partementales munales.

et c o m -

les b o u r g s ,

pour l e service

n o n compris

public,

T o t a l ,

celles

réservées

produisaient

argent E n

des colonies

francs

800,000

7,435,289

4,461,173

liv.

fr.

40

12,562

80

DEPENSES. Il Les

dépenses

d u gouvernement

colonial

étaient

évaluées,

restait,

à la s o m m e

approximative

d e . . . .

O u e n francs

8,500,000

Il

y

avait

une

en

d o n c , faveur

différence

d e

entre d e

la

la

recette

caisse

quelques propriétés n o n

faute d'enchérisseurs,

o upar

défaut

liv.

5,100,000 f r .

de la

dépense,

en outre,

annuelaffermées,

l e m e n t ,

d e

10,424,369liv.

dans L'impôt

trouvaient

4,550

Les surles propriétés

.

Café

289,080

compris :

et des biens

se

rapportaient

terré

liv. par j o u r . .

argent descolonies

Faisant,

2.4

sexe.

R u m

impôt

à diverses

A

Sucre

7,435,289

D r o i t s sur les prises des

L'impôt

faites

45

séquestrés

caisses

e n n o n

1,005.

REVENUS.

Les

possédait,

q u e petites,

15o

Sur

Droits sur les j e u x

colonial

grandes

9

A

D o u a n e s ,

tant

2,314

tout

Biens

gouvernement 1794,

1,365

C o t o n

A

le

depuis

395

C a f e y è r e s A

1801,

séquestrées,

cultivateurs valeur

nies,

et la

ou

était

attachés estimée

e n francs

à ces propriétés,

dont

à 20,938 liv. d e s c o l o -

publique,

1,154,621

40c

fr.

(I) Terme moyen des mercuriales hebdomadaires de l'année,



et Bestiaux

Basse-Terre,

ville

Basse-Terre,

. . . . . . . .

extra-muros

600

Partie de la Guadeloupe.

Parc et Matouba Baillif Habitans Bouillante Pointe-Noire

. ..

Desbayes.

Sainte-Rose Lamentin Baie-Mahaut Petit-Bourg G o y a v e

Capesterre Partie de la Grande-Terre.

Trois-Rivières

MarieGalante

Vieux-Fort

Pointe-à-Pître A b y m e s Gozier

Sainte-Anne

I

1 1 28

9.52

269

»

21 3 23()

184

2:13

»

56

80

» » » 19475867 » 12 21 136 » 12930340 3 105 60 812

»

9 3 « » »

»

«

96

»

2

»

5

» 710 86

L42

261

8

121 188 1,166 593 123 205 1 , 3 1 8 255 187 317 2,054 972 170 3 6 5 1,027224 255 60G 1,936 574 125 260 1 , 6 5 3 73 6 5 282 935 107 1973811,690 1,226 66 142 1,308 943

1

160 284

1

114 207 2,448

301

153 341 107

»

123

190 2,329

»

18

130

»

33

20 168

1,581

521 91

858

777 1,977 1,121 2,148

1,446 1,164 2,046 730 1,293 1,074 S62

3,6l4 566 I,572

2,435 2,088 2,985 1,182 5,38o

5,85o 4,129 5,158 1,341

4,881 2,694 5o5

14 1

33

11

25 73 62

4 4

5 1 18 22 16 21 7 20 11 1

»

13 3,778 3,452

1l

7,657

44

5,307

56

8,717 5,273

55 25 26

4,369

7,869 3,870

17

49 12

4,799

28 14

4,754

1

5,136

102

I

88

19 47 55

» 15

»

9

»

1

I

»

65

57

1

2 1

38 68

2

22

20

5

4 2

3 1

1

» 108 81 70 » 32

V

» 21 86 25 70 61 22 29 6

3935 25 43

77

14 3 6 7 6 5 5 8 7 7 8 2 18

3

» » »

4 5

3

2

»

18 21 12

3

» » 1

15 8

25

6

I

2

Mulets.

102 88

» » 2 »

67 12 52 68 10

179 33 184 121 8

II

3

10

34 1

38

25

3

27 1 5 .5 1

5

0 11 1 11

13

54

105 95 77 159 86 171 74 66 110 72 148 102

114

639 Les

La

Saintes..

370

Désirade.

Saint-Martin

130

958

13

» 31 »

»

4 8

141

257

74

216

1,099

171

90

525

1,240

2,997

22,023 5,330 2,747 108 4,073 5,206 27,991 20,5l2 2 4 , 0 2 5 1112,015

60

» 13

» 55

5

3

547

»

5

1,244 509

711

27

»

23

25

»

»

»

»

»

5

27

187

263 142 222 97

2 G (i

4 9

» 12 14

3

12 4 171 18 126 28 395 43 166 5 620 8 301 4 6 513 18 445 16 124

OBSERVATIONS.

10 942

293

115

15

326

110

10 190 6 163 11 268

58

16 13 215 195 187

21

3D

8 6 133 5o 18 8 80 5 32

» 2 2 2

»

8

1

»

I

17 5 21 10

3

»

85 12 26 32 23

»

1

5

4

Chevaux.

à vent.

eau.

à bêtes.

1

»

15 15 12 10 8 12 8 2

BESTIAUX.

» 15 1 11

1)

» » 102

à

» »

» 37 38 5 6

à Vivres et Manioc.

Colon.

à Café.

» 616

5o6

»

84 203

Sucre.

Savannes. en

TOTAL.

277 264 329 » 112 47 581 2S8 » 104 8 5 691 1,414 2 23 24 145 92 809 1,253 » 203 167 452 2,324 1,023 10 261 1 8 5 768 567 853 5304171 909 758 816 2239224786 1,984 109 14 3 l 19 2o3 745 571 15 5 3 5 218 8 5 1,72.5 5 337 2202102 345 903 42 3 49 14 96 194

18

22

en Bois debout.

Friches. en

en Vivres.

en Manioc.

en Cacao.

Coton. 5

258

439

Vieux-Fort.

4

955

963

Morne-à-l'Eau

6

364

Capesterie..

Petit-Canal

96 122 34 35

»

G r a n d - B o u r g

Port-Louis

»

» 553

3o 317

oule Anse-Bertrand

» 48

84

1,665 2,161 2,773 1,660 1,816 2,205 340

Saint-François

M

(ville)

296 150 104 92 28 825 720 878 800 193 955 457 6

» 504 145 143 413 253 274 48 152 316 250 287 26 208 318

en

Café

E T QUASRTIERS.

en

VILLES

Cannes.

DES

ILES.

en

DES

MANUFACTURES MOULINS

CARRÉS DE TERRE PLANTÉS

NOMS

au 2, mai 1 8 2 2 , établi

Quartiers.

Moutons et Cabris.

par

de la Guadeloupe et D é p e n d a n c e s ,

Bêtes à cornes.

Moulins

Anes.

Manufactures,

à

des Cultures,

a Cacao.

TABLEAU

N° 7.

273 820

1,045

711 » 232 760

436

G

123 139 225 5o

190 282 238 264 104 581 321 116

74

24 1,210 712

18 227

1,959 1,296 1,169 1,259 1,305 1,804 694

754 674 882 1,122 570 1,034 192

383

286

3 1,046

77 79

80g 610

992 629

118

260

273

240

970

867

4

»

231

,33o 4,798

90 387

1,015

21,623 12,921

CULTURE. Le nombre de rarrés de terres cultivées, porté sur cet Etat, est plus considérable que celui porte sur l'Etat de 1820. Les cultures en coton ont seules diminue du quart. 9668 carrés ont été mis en friche ; niais on a abattu 21,268 carrés de bois debout, qui ont été livres à la culture. Les terrains consacrés à toute autre culture qu'à celle du sucre, sont extrêmement, divisés et morcelés, ce qui, par ununeffetinverse de ce qui arrive en Europe, est contraire à la prospérité des colonies, où on ne peut entreprendre, avec succès, qui ; de grandes exploitations, et avec de forts capitaux, qui sont hors de la portée des petits propriétaires. Les manufactures, classées hors de la colonne de celles à sucre, ne réunissent, à très-peu d'exceptions près, qu'un petit nombre de negres. Ces nègres, moins surveillés, travaillent beaucoup moins que les autres, et donnent à ces établissemens si peu d'importance, qu'ils sont journellement absorbés par les sucreries. Les cafeyères ont, cependant, augmenté, en 1821, à cause du prix élevé du café. Les manufactures à sucre se sont aussi beaucoup accrues. L'augmentation des cotoneries paraît moins réelie, parce que plusieurs bahitaus vivriers, pour se soustraire à la capitation, se sont déclarés coloniers ; mais ils ont été atteints par l'arrêté du 21 juillet 1 8 2 1 , qui fixe deux nègres par carré de terre cultivé en coton et café, et impose les autres terres comme étant employées à la culture des vivres. Les chevaux ont diminué d'un dixième, les mulets q'un peu plus du quart ; mais les betes à cornes ont augmenté de près de moitié, et les moutons et cabris, d'un septième.



N°8.

D O U A N E .

T A B L E A U sommaire du Commerce des Ports de la Guadeloupe et Dépendances, à partir de 1789 jusqu'en 1 8 2 1 .

DENRÉES

EXPORTATION.

(I)IMP

EXPORTÉES.

ANÉES.

É P O Q U E S .

OBSERVATIONS.

RumBâtimens.

Sommes.

Sommes.

Bâtimens.

Sucre terré.

Sucre brut.

Cacao.

Café.

Coton.

Sirop.

Canéfice. Girofle.

Tafia.

5 3 6

8,44l,287

461

8,955,450

liv. 11,472,100

liv. liv. 1,462,000 1,725,845

liv. 10,000

liv. gallons. 1,219 575,600

gallons. 5,002

liv. I2,800

1790 1792

624

10,350,560

555

l3,203,868

10,541,55o

1,533,350 6,529, 150

24,300

639,600

621

2,788

600

687

17,072,518

575

l5,862,332

12,108,100

628,900 7,126,050

30,500

248,650

428

1,766

9,200

(An X I . ) septembre 1802 à septembre.

1803

573

18,093,710

517

I7,045,176

9,525,890

327,026

16,389

995,908

2I,48o

(An X I I . )

id.

1804

809

25,262,523

12,959,120 15,930,450 4,897,342

21,33o

492,210

7,650

954,200

19,320

(An

id.

718

32,656,691

11,342,760 2 2 , 5 6 7 , 1 2 0 4 , 4 2 0 , 6 3 0

20,620

751,325

3,429 I , l 4 5 , 8 l 0

25,760

6 derniers mois de 6 derniers mois de 6 derniers mois de

XIII.)

1780

1803 1804

à à

id.... id

E t jusqu'au 5 février 1810, époque de la prise de l'île.

Du 1er janvier au 10 août Du 29 juillet au 31 décembre (2) France ses états de commerce

pour

1821.

(I)

L'importation consiste en

BOISSONS. —

Eaux-de-vie.

Chapeaux

fer

fins

841

1805

171

9,703,246

861,250

1,620

187,720

1806

782

52,737,010

764

41,852,418

13,637,025 27,285,061 6,155,024

31,680

581,550

1807

6o5

39,337,480

575

50,350,594

14,027,702 26,177,330 3,876,893

24,376 1,042,931

325

12,680,767

6,147,278

244

7,564,665

4,143,814

1808

336

29,144,840

1809

311

13,443,838

46

7,365,397

156

espèce. et en

fonte.

et c o m m u n s .

3,463,900

4,340,100

7 , 9 9 , 7 7 2 5,537,956 108,198 4,242,840 4 , 5 8 2 , 0 1 0 78,434

2,778

332,340

182,428

9,320

»

6,017,258

4,594,624.

4,646,752 1,658,022

18,146

390,746

5,727,079

3,083,274

8,590,760 1,082,264

4,910

277,434

13,643

438,773

99 133

17,203,782

7,462,317

2,034,601

3,007

348,363

96,219

785,067

18,214,283

5,935,450 37,879,364 1,961,420

23,402

459,540 674,252

»

87,678

34,848

»

63

5,000,562 4,463,599

1818

123

9,148,296

27,588,854

1819

86

6,423,231

112

15,213,948

5,844,184 50,282,018 2 , 0 3 5 , 0 3 6

1820

120

12,030,270

123

16,989,808

5,104,878 37,791,360 2,075,896 190,594

24.7,028

» »

107,071

44

100

Bijouteries espèce.

Monnaies

et Orfévreries.

d'or

et

Tissus.

— Lin

Soie

Papiers. P e a u x préparées ou Poissons

salés.

ouvrées.

et

Chanvre.

Laine.

d'argent.

Verres Divers

et

et

Coton.

Cristaux.

autres

objets.

»

2,710

liv. 1,272 4,546 »

3,516

»

2,490

6 5 6

132,066 100,252

Depuis 1810 jusqu'à la fin de 1814, l'île a été occupée par les Anglais, et les exportations se sont faites pour l'Angleterre. Les résultats de 1815 et 1816 sont imcomplets, parce que, pendant l'occupation française, le commerce n'était pas encore réglé, et que pendant l'occupation anglaise, les denrées furent exportées en Angleterre.

558

(2) Produits ruraux.

»

551,000

31,968

54

1817

»

3,48o 1 , 2 3 0 , 7 3 6

278,514

4,825,579

1616

»

11,070 1,595,922

litres. 12,952

Huiles.

Liqueurs de toute

Ouvrages en

43,148,212 45,567,470

:

Vins

Farines de toute

940

1805

I8I5

La colonie n'a pas encore envoyé en

8,965.470 3, 130,800 15,640

On n'a pu comprendre dans ce Tableau, la commerce que la Guadeloupe a fait avec l'étranger ; il n'est pas connu aux. douanes, mais on en voit l'aperçu dans ce chapitre du commerce. Le commerce interlope ne peut pas, non plus, y être porté ; on doit l'évaluer à un quart des résultats du Tableau, et souvent, à un grand tiers. De 1792 à 1:803, les événemens qui se sont passés à la Guadeloupe se sont opposés au relevé de son commerce.

»

E n

vertu

1817,

|6

barriques de

mille

les

d'une

[janvier

Ordonnance coloniale, du

Etrangers exportèrent, cette sucre

?

ou

6

millions

22

année,

pesant.



TABLEAU

9

de

la Navigation

commerciale de de

I8I5 à

NOMBRE

NOMBRE TONNAGE.

France avec la

Guadeloupe,

VALEUR

d'hommes d'équipage.

des navires.

la

1821.

des marchandises OBSERVATIONS.

ANNÉES. partis pour la arrivés de la

départ.

arrivée.

9,869 13,976 22,739

8,6l4

arrivée.

départ.

Guadeloupe.

Guadeloupe. Guadeloupe.

1815

47

44

1816

63

34

importées de la

663

720

561

1,045

8,472 22,871

1,767

1,002

exportées pour la Guadeloupe.

fr.

fr.

6,017,258

4,825,579

5,727,079

5,000,522 4,463,599 9,148,296

1817

100

99

1818

123

133

50,687

32,070

2,173

2,019

14,711,948 l8,2l4,283

1819

86

112

23,097

26,947

1,425

1,562

15,213,948

6,423,251

1820

120

123

28,914

29>477

2,288

1,803

16,989,808

I2,o5o,270

1821

110

145

2,826

34,462

2,210

2,111

19,376,668

9,330,069

Les résultais de I 8 I 5 et 1 8 1 6 sont incomplets, parce que, pendant l'occupation française, le commerce n'était pas encore réglé, et que, pendant l'occupation anglaise, les denrées fureut exportées en Angleterre.

Les Ports de France qui ont c o m m e r c é avec la Guadeloupe, et qui ont expédié les Navires mentionnés,

sont : Importations

M a r s e i l l e . . .

1815

1816

1817

1818

2

4

5

10

»

»

18

33

5

»

Nantes

5

5

Lorient

»

M o r l a i x . . . .

1

B a y o n n e . . . B o r d e a u x . . . L a

Rochelle.

» 37

14

X

X

4

Houfleur...

»

1

»

1

2

I

11

l6

Rouen H â v r e . . .

D u n k e r q u e .

1

I

»

Calais

Totaux.

47

63

34

13

1815

après,

par les Douanes

5

Sucre t e r r é . . . .

42

Sucre b r u t . . . .

1

»

2

20

21

19

X

230

id.

Cacao

13o

id.

» 5F.

I

X

Bois d'ébénis -

» 31

23

X

1

I

»

»

»

I

86

120

110

123

id. id.

Girofle

» 29

65

Coton

terie

et

ci-

:

215

Rum et T a f i a . .

I

21

Café

» 2

Gua-

évaluées,

95 fr. les 100 kilog.

»

3

la

à 1 8 2 1 , aux prix

»

1

de et

depuis

9

1

100

arrivées en France,

44

2

»

12

7

deloupe

3

»

1

1821

31

» »

2

1820

»

• 29

Cherbourg..

1819

49

»

Saint-Malo..

L e

ci-dessus

55 c. le litre. le kil.

de

teinture....

10 30 c.les 100 k.

Les autres articles admis au privilége colonial, ne sont pas évalués.



Saint-François-Basse-Terre La

Basse-terre

La

Trois-Rivières

Parc

L e

G r a n d

L e

Lamentin

La

Baie-Mahaut

L e

Petit Cul-de-Sac

Cul-de-Sac

(Sainte-Rose)

»

(Petit-Bourg)..

G o y a v e A b y m e s

o uP o i n t e - à - P î t r e

Gozier

Le

Morne-à-l'Eau

Le

Mancenillier

(Petit-Canal)

Port-Louis

Saint-Bertrand

( A n s e - B e r t r a n d ) . . . .

M o u l e

19 21

2 180 24 25 26 8 85

Saint-Fançois-Grande-Terre Sainte-Anne

MarieGalante (

Les Saintes Les Saintes

La Désirade

3

11 11

L e

Le

1

4

Le

L e

12

10 12

Desbayes

Les

47

»

13

Pointe-Noire

La

4

»

8

Habitans

Bouillante L a

14

11

a

Baillif

Les

1

21

7

Capesterre

Le

11

105 61 3 33

38

L e Vieux-Fort Les

88

3

9 27 23 19 13 27 23 3o 42

11 14

69

93

I

41

4 9

73

23

17 14

13

1

21 70

14

15 67 29 71

465 678 559 1,902 8a 695

129 125 106 1,024 904 985 1,148

528 705 108 592 2,495 1,781 1,510 2,511 1,565

53

5 1

51 15

497 212

L e

Vieux-Fort

16 18

»

1

»

4 829

a 197

1

7

239 323

165

72

141 690 454

230 50 1,481 1,851

1,129

» 40

» 598

» 1,412

G r a n d - B o u r g . . . .

867 877

» »

23,5oo

92 6 6

356

112 125 118 199 607 5o2 57.5 3o6 101 329 728 739 386 301 687 272 188

1,115 418

» 35 19

» »

1) 23

» 60 75 81 247

» 925 24

34 142 189 38 241 112 3 2 9

182 42

70

288 467 57 268 742 58 175 168 108 163

62 174 241 285 426 l52 463 176 277 480 323 114 510 3o3 5o8 602 205 123 32

21 1,017

196 174 86 174 398

3og 236 200 990 802 622

2,119

Capesterre

»

584

2,023

Le

a 1

643

324

L a

( L a Terre de-Haut... L a terre-de-Bas....

2D

16,834

190

33

283

60

8,743

4,401 8,043

M O N T A N T

380

265 » 12 32

» » 23 » 36

41 25 78

» 176 33 23 6 4

liy. 414,275 199,250 » 5,400 4,975 » »

45O,ooo

11,900 9,500 15,550 29,250 5,25o 45,150 28,600 122,450

154 43 18

65,750 12,375 6,100

» »

pour cent.

et par les maisons,

liv.

liv.

47,989 20,555

à

sujets

cultivateurs

chaque

seulement.

Paroisse.

11,104

132

»

1,999 33o 297 798 065 1,290 561 2,665

987 l8,000 476 38o

614 1,170 210

1,806 I,I44 4,898

8,467 368

45,484 2,323 3,295 5,018

6,581

41,637 10,349 4,864 15,512

4 9 5

8,962 2,070

244

2,356

2,63o

» »

43 84

59,o86

303,179

d'Esclaves

à la taxe

5,029

»

2,021

N O M B R E

dans

les Nègres

3,058

216 199

138

répartir

par

112

»

T O T A L

à payer

462

7,970

573 1,477,150

M O N T A N T

liv. 4,624 9,678 2,288 .8,672 18,662 2,148 7,716 8,264 6,548 4,996 2,126 10,462 11,820

» 1,794

à payer par les Nègres des Bourgs, les gensde couleur, les Blancs européens,

16,571

» 3,300 » 9,250 11,550 2,800 24,675 »

75 29 109 51 121

»

Droit de quatre

des loyers.

Prix

maisons.

Quantité

M A I S O N S .

de

Bourgs.

O U QUARTIERS.

P A Y A N S DROITS.

Cotoniers.

PAROISSES

Ouvriers.

des

Non Ouvriers.

N O M S

E S C L A V E S

Cafeyers.

EUROPÉENS.

Sucriers.

B L A N C S

Exemptions déduites.

Gens de couleur libres.

T A B L E A U général des Têtes sujettes à la capitation, et de l'imposition des maisons, dans les différentes Paroisses o u Quartiers de la Guadeloupe et Dépendances, pour l'année 1789.

N° 1 0 .

11 5,32o 16,954 13,978 13,010

21,184 14,892 13,396 26,588

15,476 30,442 13,652 9,646 6,55o 752

760 1,l32

323,976

des Nègres justiciés.

liv.

,036

52,613 30,333 2,426 10,693 20,661 2,478 8,013 9,062 7,213 6,286 2,487 13,127 14,849 14,162 19,503 5,688 62,438 16,301 16,305 26,202 21,473 15,033 36,937 20,340 46,o54

2,084 2,380

467 1,630 3,370 395 1,309 1,610 1,173 999 4o5 1,755 2,022 1,930 2,169 929

4,141 2,661 2,407 3,423 2,434 4,548 2,719 5,365

22,6l4 11,7l6 8,706 795

944 1,075 527,155 316,293 fr.

2,994 2,013 1,342 220 223 343 61,521

O B S E R V A T I O N S .



II.

E T A T des prises faites sur les Anglais, par les Corsaires de la Guadeloupe ou par les Bâtimens armés du Gouvernement, depuis l'an I V ( 1 7 9 5 ) jusqu'à lafinde janvier 1 8 1 0 , époque de la prise de la Colonie.

1

N O M B R E

R E T E N U E

F R A I S P R O D U I T

DE

COMMISSION des

VENTE d e s 5 p . % pour

A N N É E S .

des

des

des

de

et

brut

les

Armateurs.

Prises.

invalides, par

attributions a u x

Corsaires.

DES PRISES.

sur

et

les corsaires, d e

sur

encanteurs.

Depuis

l'an I V

(1795)

jusqu'à

fin

de

furent

la

au

Les

(1801), les prises faites

nombre de

An

opérées

des Colonies,

d e p a i x . . . .

année

1803.

X I

p r i s e s,

Les

liquidations

X I I

1804.

ces

trois

OBSERVATIONS.

l'expédition

des

des

s i e r d e s incorsaires.

DES

PRISES.

liquidations.

l'état.

par les commissaires

civils

de

police, furent

d u Ministre

le

déposées

aux

Marine.

d e s prises

faites d u r a n t l e m ê m e

XIII

Les

Ce

ne

marine,

3 mois

q u io n t suivi

plus

d e s 462

d e

700

prises

fut q u e depuis chargé

a

donc

dont été,

depuis

tint registre

liv.

c.

d e s prises la vente

produit

l'an X I V , ou

d e s prises,

c.

les ventes

prises,

l e 22

c.

77,444 18

7,902,862 02

4 5 5 , 0 2 0 09

39

58

12,487,840 31

65

37

38

17

continuèrent

1805,

liv.

c

jusqu'à

d'au

1810,

colonial.

L e

m o i n s . . . .

25,072,275 77

qu'un c o m m i s s a i r e d e

ci-après : liv.

c.

liv.

c.

5,402

»

1,428,460 5 6

368,422 5 4

10,684 21

269,109 18

26,192

»

6,775,867 45

970,720 23

6 1 5 , 7 9 9 61

16,842 53

207,102 61

27,086 1)

10,662,939 79

5,310,334 93

410,249 62

249,103 3 5

6,981 12

92,803 04

28,229

»

4,530, 155 67

1,539 77

20,066 51

12,406 55

982,942 21

599

»

547,358 75

100,214 55

5o,OOO,OOO »

44

1809.

32

3o

33

1,213,600 34

143,092 47

55,088 74

4

4

4

992,499 6 3

35,622 1 4

497,412 8 6

700

29,521,687 28

2,089,223 64

1,863,271 28

167

coloniales

détaillées

1795 argent

28,111 70

40

175

sous-commis-

2,196 87

1808.

seulement.

millions

septembre

des liquidations liv.

5o

n e t , e n livres

61

1806.

estiment q u e , d e p u i s

a produit

7 4 , 5 l 9 09

16

1810,

le qui

liquidations.

I,6I4,55O o5

16

janvier

fait

liv.

1/2

1805.

1807.

d e ces

personnes

montant

X I V ou

restèrent, c h e z

104

sont m o n

1805.

temps,

o p é r é e s p a r l e s t r i b u n a u x d e 1re i n s t a n c e ,

années, se

i l a été

de

net

capitaines

pendant

à se charger

An

des

justice pour

» Les

An

fr.

droits

l e cais-

valides, etc.

à Versailles, par ordre

saire C o u r e j o l l e s ; e l l e s furent An

100

P R O D U I T de

358

(1801 e t 1802 )

X

An

liquidations,

archivés

21/2 p . %

pour

et

cent,

les bâtimens de

l'an IX

15

F R A I S

armateurs

6 6

1,008 77

42,076 16

618,201 81

3,831

3o,ooo 000 f r .



1 2 .

É T A T général des impositions de la Guadeloupe et dépendances, pour l'année 1821 IMPOSITIONS AFFECTÉES A U X DÉPENSES G E N E R A L E S .

NOMS

IMPOSITIONS AFFECTÉES A U X

D É P E N S E S

T O T A L

L O C A L E S . GÉNÉRAL

CAPITATION

DES E S C L A V E S DE

L4 A

60

ANS.

IMPOSITIONS SUR LES L O Y E R S D E S M A I S O N S . DE

des

des

des

villes et

bourgs.

des élabliss.

en

Pour

Additionnelle

vivres

DE 6 P . ° /

IMPÔT

LOYER

le

ment

0

sur

les loyers

de

remboursedes

justifiés,

T O T A L .

nègres et

autres

dépenses Q U A R T I E R S .

I L E S .

F. Basse-Terre

B a s s e - T e r r e ex

44 2

t.-mur.

de la Guadeloupe.

Partie

Baillif Parc

et

M a t o u b a . . .

Habitans.

32 44

4

Bouillante...... Pointe-Noire

V

7 4

236

»

»

409

Petit-Bourg G o y a v e

4

Capesterre

70 21

de la Grande-Terre.

Pa. tie

»»

Gosier

122 86

Sainte-Anne S a i n t - F r a n ç o i s . . . . Moule M o r n e - à - l ' E a u . . .

382 125

Port-Louis Petit-Canal A n s e - B e r t r a n d . . . .

3,503

MarieGalante.

Grand-Bourg

26 2

Capesterre V i e u x - F o r t . . . .

428

Les

La

1,649 1,162 2,606 210 5,164 1,690

44 72 40 86 64 »

» »

54,150

80

5,408 »

400

et

210 86 16 22

5,635

08

Saintes

Désirade

C.

F.

4

p.

% .

502,055 »

25,102

des Pître

»

4

146 135

1,715

1,094 8 5 1,184 06 981 31

»

44

»

239 207 58

145 262 22

49 51

1,678

1,913 3,316 1,908 1,678 470 1,175 2,124 178

96 99 29 77 08 95 82 42

58

1,119 l8

F.

835

»

»

»

»

»

»

»

»

»

»

25,102 7 5

1,404,375 04

105,328 13

5o2,o55

»

»

»

1,404,375

84,262 50

»

»

»

»

»

»

»

»

»

» »» »» » » »» »

» »

»

»

04

105,328 13

80,280 10

3,211 29

84,262 5 o

138 147 103 3,146

6 8

152

8aa

32

46

248

86

80,280 10

»

249 1,918 2,59 1,845 1,907 523 2,224 1,554 553

20,393

233,141 3,3,6 1,938 3,328 1,033 2,812 2,535 5,343 2,087 413

33 99 29 21 10

2,803 2,111

T O T A L .

1,673

F.

2,054 3,691 1,597 432 1,83o 1,542 1,294 4 0 3

c.

16 98 32 54 60 24 38 38

F.

C.

824 1,481 640 173 734 618 519 161 1,246

F.

20 35 90 55 50 80

et

55 85

571

8 6

70 1,403 55 1,199 25 1,239 55 339 95 1,445 60 997 10 229 45

53,o36

66

1 3 , 2 5 5 45

3,107 0,497 2,988 0,089 847 3,602 2,485

4,54o 3,419 2,710 5,522 4,864 7,291 2,480 4,208

16 58 90 34 26 88 08

86 82 26 58 86 62 22 76

1,821 1,372 1,087 2,215 1,951 2,925 995

95

C.

2,878 5,173 2,358 606 2,565 2,161 1,813 565 4,353

46,292 11

5,048 48

taxes.

45 85

4,380 4 8 2,702 16 1,749 60

1,757 60 1,084 20 702 »

6,158

5,45a

8,832 24

3,543 80

12,376

5 5

11,993 05

322 32

403

65a

86

716 04

248 86

261

63,151

»

95

287 3o

5,779

89

40

320,501

41

08 3,786 36 2,451 60

04

914 81

1,003 34

»

94 07 95 84 09 24 34 06

28

5,366

2,704 1,668 1,080

70 2,487 55 1 , 5 3 6 60

39

14 96 » 64 91 62 05 52 68

97 71 43 81 27 37 46 29

45,00e 40

15

1,688

C. 31 32 55 62 19 81 14

239,504 8,108 5,736 11,066 8,449 14,02g 5,811 11,240 10,774

4,791 3,797 7,738 6,816 10,217 3,475 5,897 8,687

27,820

95 6 5

F.

48,418 7,679 3,073 792 5,550 3,028 2,876 1,019 6,202 7,123 5,647 6,418 1,252 6,800 4,747 1,815

110,425 8 6

6,362 81

15

18,083

73 23 86

5,482 18 801 31

257,350 01

6,199 74 3,829 6 8

04

4,328 89 1,187 21

61

35

68 06 39

56 53 22 09 10

4,900 93 4 , 8 8 15

3,409 3,003 4,501 1,531 2,598 3,827 2,364

851

»

799

75

1 , 4 0 3 03

3,211 29

F.

1,268 2,279 986 267 1,130 952

64,133

9,738 4 7

835 33

388

33

55 965 09 867 77 1,062 4 1 454 16 1,849 08 2,222 L 4 1 , 4 5 9 80 2,089 95 64 88 1,751 76 1,265 16 1,013 7 3 186

»

»

C.

45,539 95 2,639 99

»

»

»

397 39 413 61

13,608

c.

»

1,184 06 1,094 85 1,013 7 5

13,908 6 5

F.

»

»

capitation

autres

» »

859 66

32

pour

»

» »

quartiers.

la

quais.

75

»

33

de

Pointe-à-

C.

F.

53

835

41,636

Baie-Mahaut

A b y m e s

119 103 131 55 106 135 146 121

965 09

186

2,567 »

Lamentin

P o i n t e - à - P î t r e . . .

2,149 15 819 11

25,122 35

122 l39 34 82

c. »

265 101 23

1,783

Sainte-Rose

Vieux-Fort

p. »

»

1

maisons

les

8 11 989 42 1,127 29 275 74 1,108 64 32 44 567 70 170 31 » »

Deshaies

T r o i s - R i v i è r e s . . . . .

SOMMES.

F.

C.

5

1/2,

la

et 5 41

20,437 20 356 84 16 22

7

annuel.

à8f11c

SOMMES.

F.

1,260

( v i l l e ) . .

à

TÊTES

TÊTES

à16f22c 13 52 cl 8 M

65 centimes additionnels, par tête, pour les de'penses du comité consultatif.

15,876 55 5,139 39 3,303 15

24,369 09

1,737

13

1,252 20

»

Saint-Martin

RÉCAPITULATION.

G u a d e lotipe

et

La

Guadeloupe.

.

.

.

L a

G r a n d e - T e r r e

.

.

.

.

M a r i e - G a l a n t e .

d é p e n -

Les

dances.

La

1,783 3,503

428

54,150

80

1,715 1,678

5,635

08

388

»

152

25,122

Saintes Désirade.

3 5

» »

4 6

Saint-Martin

»

»

3,908

6 5

13,608 5 8 3 , 1 4 6 68 822 32 248 8 6

5o2,o55 » 1,404,375 04 80,280 10

»»

»

» TOTAL

5,714

84,908

23

3,979

31,735 09

25,102 75 105,328 13 3,211 2g » » »

1.989,710

14

133,642 17

»

»

84,262 50 » » »

»

64,133 75 257,350 01 11,993 05 822 32 248 86

20,393 27,820 5,452

334,547

54,510

403 442

S3,o35 6 6

45,068 4° 8,832 24 652

8 6

716 04

13,255 18,083 3,543 261 287

45 » 80 95 30

46,292 11 63,151 40 12,376 04 914 81 1,003 34

»»

»»

50

123,737 70

110,425 320,501 24,369 1,737 1,252 »

86 41 09 l3 20 »

»»

84,262 50

99

8S,5o6 20

35,431

458,285

69



N° 13.

T A B L E A U comparatif des droits perçus sur les denrées de la Guadeloupe, tant dans la Colonie qu'en F r a n c e , en 1788 et en 1 8 2 2 , d'après les états de commerce de la Colonie, à ces deux époques.

18 2 2 .

1788. Droits perçus

Impositions p o u r les dépenses générales de la colonie : Droit d'un 3o

p.

août

° /

établi

0

1784,

sur

p a r l'article

4

de

les

marchandises

les

salaisons

l'arrêt

f.

dans

d u

C o n t r i b u t i o n s directes et i n d i r e c t e s

Droit

Droits

additionnel

dans

subvenir

la C o l o n i e ,

produits Droits

au de

sur

paiement la

pêche

d'ancrage,

des

primes

pilotage,

généraux, sur les

Droit

sur les denrées

rums et

d'entrée

troduites au

Droits

dans

de le

forte

de

5o

introduites

eu

L a ° /

0

à

.

.

1,201,667 33

liv.

. I

sur

raison

valeur

au

de

coloniales.

Droits

port

que la valeur

denrées 3/4

p.

coloniales

%

d'entrepôt

au

de

la

étant

et

d'après

colonie,

et

cette

dernière

valeur

ayant

France. les

produits

exportés

333/4p .

le droit d e

°/

en

F r a n c e ,

12,344,097

a été p e r ç u sur

0

été,

30 » 22,840,416 » 1,693,374 » 95,190 »

in-

supposée

en ce qui

12,344,097

de

10

liv.

10

liv.

1,665,735

C. »

conformément

les

introductions

1821.

f. à 10 f. l e s

100

kil..

cacao,

à

80

id..

.

.

3o,452 80

à

60

id..

.

.

594,010 20

10

id..

. ..

coton,

à

giroffle,

à

sucre

brut,

à

45

sucre

terré,

à

70

litres tafia,

2 f. l e k i l . .

à 10

f. l e s

100

20,081 60

.

l'hectolit.

»

10,278,187 20 1,185,361 80

kil.

id f.

60

.

9,519

.

»

dans

1 2 , 1 5 2 , 2 4 5 90

concerne

s.

c.

34,573 30

café,

perçus

France.

valeur

port d'embarquement

consommation

k i l . lois d ' é b é n i s t e r i e ,

200,816 » en

de

o n t e u lieu en

3S,o66 »

I

et

douanes,

990,617 »

F r a n c e , et

5

des

345,733

fermiers-

les

d'entrée

tarif

qui

à l'étranger

consommation

p.

etc.

au profit d e s

r o y a u m e ,

aux

1,802,501

interprétage,

exportés

au

perçus la

en

et

d'entrepôt.

port

plus

taffias

pour

accordées

française

Droits du domaine d'occident,

\

étrangères

générale,

la C o l o n i e ,

étrangères

licites. Droits perçus

au profit d e la caisse

A ajouterum décime

colonn.,

s. t o u r n o i s , c i .

462,904

additionnel par

1 , 2 1 5 , 2 2 4 59

franc.

" 13,367,470 49

TOTAL

des sommes perçues

1,664,571 33

à l a G u a d e l o u p e et e n F r a n c e .

TOTAL des

somnes

à percevoir

OBSERVATIONS. Le

montant

de

l'exportation,

L'augmentation de 5o p. Il a été,

de plus,

L'exportation

F r a n c e ,

p o u r les valeurs,

exporté aux colonies

à l'étranger,

en

rums

a

été

au port d'entrepôt,

françaises,

et

sirops,

en a

été

en

10

s.

France, r

colon. est d e

11,156

d e n r é e s d e l'île,

p

de

855,610

la

Ainsi,

valeur totale

la

des

produits

G u a d e l o u p e exportait,

charges

payées

alors

étaient

exportés

en de

1788,

a

donc

pour

1,664,572

été

près

liv.,

valeur

de

.

8,229,398 33 4,114,699 16 7,437 35

liv. liv.

D'après

d'entrepôt,

11 faut

dépenses

générales

étaient,

en

1788

et

1789,

de

états d e la

les

|5

millions

c'est-à-dire

un

peu

de

du

1,117,000

fr

direction

générale

à

non ces

compris, d e valeur

1,200,00

d'environ

Elle

France.

.

.

.

en

a

exporté,

en

1822,

des

galons à

pour

ses Elles

douanes, 1821,

a

le

montant

été,

valeur

sirops

1 fr.

plus

de

à

l'étranger,

15,033,205 49

en

1823,

de

2,85,000

produits

20

19,376,668

»

1,200,,000

»

la

ci. . . .

20,376,668 >>

exportés.

millions.

millions,

fr., différence

Q u ' o n dise e n s u i t e q u e les C o l o n i e s s o n t à c h a r g e à la M é t r o o l e !

des ports

dont

le galon, prix dans la colonie,

des

15

exportés

c'est-à-dire

qu'elles

produits. sont,

total aux

.

celles

Ses charges sont aujourd'hui £ plus de

onzième.

des

pendant

T O T A L DE 1 a v a l e u r

denrées

moins

la

G u a d e l o u p e en F r a n c e ,

droits

ajouter est

de

12,921,941 50

de Ses

les

importations

5 7 0 , 4 0 6 66

.

de

de

en

OBSERVATIONS.

12,344,097

de

quantité

La

Ses

%

en

à la G u a d e l o u p e et

en

plus

1,736,000

fr.

s'élèvent a u x trois

quarts







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