Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 103 ) nirait l'occasion de bouleverser la Guadeloupe et se venger des armateurs de cette colonie , dont les -corsaires avaient enlevé, à ce gouverneur-négociant, deux bâtimens richement chargés. Il comptait d'ailleurs que les conférences d'Amiens n'auraient pas plus de succès que n'en avaient eu celles de Paris, en 1 7 9 6 ; celles de Lille, en 1797 5 et que les bâtimens , que ces préliminaires allaient faire expédier par le c o m m e r c e de F r a n c e , deviendraient en partie sa proie ( 1 ) .

Le Miroir de l'Europe, gazette de la Dominiq u e , annonça aussitôt « que le capitaine-général » Lacrosse résiderait à la D o m i n i q u e jusqu'à l'ar» rivée de sept vaisseaux de ligne et de douze mille » hommes de troupes qu'on lui envoyait.... La » France et l'Angleterre devaient réunir leurs for» ces pour réduire la Guadeloupe. Les infâmes in» surgés devaient tous être déportés à Madagascar.

» En attendant lejour affreux de la vengeance, les » bâtimens anglais avaient ordre d'intercepter tout » ce qui viendrait deFrance etde le faire entrer à la

(1) C'est ainsi que l'Angleterre a calculé, à toutes les époques de nos traités avec e l l e , sans jamais dévier de la route qu'elle s'est tracée, et qu'indiquait si Lien la réponse d'un de ses anciens ministres aux réclamations de notre

ambassadeur : Si nous voulions être justes avec vous, messieurs les Français, nous n'aurions par six mois d'existence.

An

x

(1801)


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