Abolition de l'esclavage : examen critique du préjugé contre la couleur des africains et des sang-mê

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donc pas. Le monde verra que ce qu’ils disent n’est pas vrai ; le monde verra qu’être ennemi de l’ilotisme ce n’est pas être ennemi des propriétaires. Marchons au bien avec un ferme amour du bien pour tous. Il faut répéter ici ce que dirent les femmes américaines dans la première séance de la société qu’elles formèrent à New-York : « La véritable question n’est pas celle du traitement que reçoivent nos frères et nos sœurs esclaves ; mais celle du principe. » Le principe, c’est que l’homme ne peut être serf, que le Noir est homme et qu’il faut qu’il soit libre. La liberté n’a pas de couleur. N’espérez rien des colons ; ils ne sont ni plus méchants ni Plus cruels que nous, mais une fausse manière d’envisager leur bien-être, mais la routine plutôt, mais cette peur des grands changements qui est en nous tous les trompent et les aveuglent ; ils n’ont jamais fait d’euxmêmes un seul pas vers l’abolition; ils s’y opposeront constamment. Nous avons vu plus haut qu’ils répugnent à tout, qu’ils refusent tout, même les moyens de pur adoucissement. M. Favart, délégué de la Guyane française, n’a-t-il pas repoussé encore dernière-


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