Statistique générale et particulière de la France et de ses colonies (T7) (2)

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VÉGÉTALES.

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des coins de jardin aux environs des villes riches, Il est pas moins constant que n’exigeant que très-peu d'espace dans un terrain qui souvent n’est pas propre à d'autres usages , elle est extrêmement avantageuse à ceux qui s'en occupent et qu’elle enrichit. Il faut ranger dans la même classe les plantes cultivées pour l’agrément et le luxe , et sur-tout les fleurs : elles sont souvent dans le cas de payer les peines du jardinier qui se livre à leur culture. L’emploi qu'on en fait dans la parfumerie, les soins , le goût que les amateurs mettent à rechercher des espèces rares, assurent à cette industrie des débouchés passablement productifs. C’est dans celte vue que l'on cultive exclusivement les fleurs dans quelques jardins. Il y a des jardiniers-fleuristes à Paris et aux environs, à Bordeaux , à Rouen, etc. ; nous sommes néanmoins dans cette culture inférieurs à nos voisins les Hollandais et les Anglais. Les premiers sont, sur-tout, en Possession du commerce des fleurs. Les Allemands se sont donnés aussi à cette culture, sur-tout à celle des œillets oreilles d’ours, dont ils font un commerce cousidérable. Pour s’en convaincre, il ne faut que consulter catalogues de leurs fleuristes, où l'on trouve des variétés incroyables mises en vente. Ils ne bornent pas à leur pays ce commerce, ils l’ont étendu en Hongrie, en Italie, dans quelques parties de la France, etc. Il y a quelques années qu’un fleuriste allemand reçut d’Italie des commandes considérables, il est probable que ce commerce s’étendrait beaucoup plus , et procurerait à ce pays des sommes considérables, si l’on avait trouvé le moyen de diminuer la longueur du voyage ; les œillets et les oreilles d’ours peuvent le supporter tout au plus pendant trois semaines ou un mois, quelque soin que l’on prenne pour les emballer En France, on pourrait, plus qu’ailleurs, tirer parti de culture des fleurs. Ses parfumeries, qui fournissent à une partie de l’Europe, sont encore susceptibles d’augmentation ; elles pourraient trouver sur notre propre sol les fleurs et les essences dont elles ont besoin, et qu’elles de l’étranger, il est beaucoup de nouveaux riches qui ont du goût, qui peuven t mettre quelqu’ambition parer leurs jardins de fleurs choisies, et qui, au lieu d'avoir recours à l’Allemagne, à la Hollande , etc., letrouveraient en France, si elles y étaient cultivées avec vu. Y


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