Manuel pratique du planteur de canne à sucre, exposé complet de la culture de la canne à sucre (1)

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MODE DE CULTURE

vient en faire la déclaration ; le planteur désigne deux experts qui confèrent avec deux autres nommés par le ryot ; les uns et les autres sont des gens du pays ; ils inspectent ensemble le champ de cannes, et fixent la valeur de la récolte, par beegah (mesure agraire locale). Cela fait, le planteur envoie ses ouvriers couper les cannes, et ses chariots les charger pour les porter au moulin, après avoir payé au ryot le prix fixé par les arbitres, déduction faite des avances que le ryot a reçues. Cet arrangement se recommande par de solides raisons, bien que j’aie vu quelquefois le pauvre cultivateur durement pressuré par suite de contrats de cette nature. Un autre arrangement, pris parmi les innombrables clauses en usage, consiste à allouer une somme fixée par beegah au ryot, pour labourer, planter, irriguer, sarcler, et donner aux cannes les autres soins de culture, jusqu’à leur entière maturité. Dans ce cas, il est nécessaire de spécifier le nombre des labours, binages, irrigations, éclaircissements, et d’allouer, selon les circonstances locales, une rétribution convenable pour chacune de ces opérations. Mais je pense qu’il serait de beaucoup préférable de donner au ryot une somme déterminée par beegah, somme qu’on peut, si on le juge convenable, faire fixer pas experts, et de plus, tant pour cent pour chaque maund de sucre fabriqué, en dehors de l’estimation de la valeur des cannes. On peut aussi le payer d’après le nombre de maunds de sucre obtenu, de la même manière que les entrepreneurs chinois sont payés dans les colonies des détroits malais. Ce point étant une fois bien réglé avec les Ryots, et la confiance étant mutuellement bien établie, le planteur n’a plus qu’à parcourir à cheval ses terres en tous sens et à toute heure,


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