xxj (34) Après cette exécution, les habitans, propriétaires et fermiers du canton de la Basse-Terre (extrà — muras) envoyèrent au commandant Pélage l'adresse suivante : Au citoyen Pélage, chef de brigade d’infanterie des armées de la République française, commandant en chef de la force armée des îles Guadeloupe et dépendances. » Citoyen Commandant , » C’est avec la reconnaissance la plus sincère que nous vous adressons nos remerciemens pour la prompte sévérité que vous avez fait exécuter envers les scélérats qui avaient assassiné le citoyen Salager dans sa maison. » Grâces à vos soins , nous n’avons plus à craindre ces ennemis de la société et du bon ordre. Vous avez su découvrir leur retraite dans les endroits les plus isolés et les plus inaccessibles ; et malgré leur persistance à cacher leur crime , vous ères parvenu à leur faire avouer la vérité : ils sont punis, la loi les a frappé. » Comme témoins de votre zèle et de la fatigue que vous n’avez cessé de prendre jour et nuit, nous désirons etre les premiers à vous témoigner notre sensible gratitude. » Vive la République française! Vive le PREMIER CONSUL ! Vive le commandant en chef Pélage ! » Au canton de la Basse-Terre ( extrà-muros), le 25 pluviose an 10 de la République française , une et indivisible. » Signé, VERDON , commissaire du gouvernement; BOULLANGER , habitant planteur , commandant des dragons bourgeois ; FRANÇOIS ; JULIEN-JUDE ; JUDE-DUCHATEAU ; PETIT-MOUSTIER ; Jean BARREAU ; H. BONNET ; Frédéric ETIENNE ; DUFLO fils ; DOLABAILLE ; Paul DALEGRER ; JACOB fils ; JEANSON ; Baptiste RABY ; JEANSON fils ; René CARDONNET ; JOSPIT ; VALEAU ; MARTIN ; DUFLO père; P. RABY ; BÉLAIR-TOUBLAUD ; François BÈTHY ; VALEAU fils ; DELAUNAY ; Laseine PARIZE ; C. FAURE ; P. FAURE ; J. C. BOURCEAU ; DEBAR - MAUCLAIR ; Silvesrre LAGARDE ; CARDONNET fils ; LEFEBVRE - OBLEN ; PARIZE ; CLAYSSEN ; Charles CARDONNET ; Nicolas LESUEUR ; Pierre TOUBLANC ; CATTIER-EMOND ; veuve LONGUETEAU ; CROCQUETSARGENTON. (35) La goélette les Deux Amis, commandée par le citoyen Lagau, enseigne de vaisseau, appareilla de la Pointe-à-Pitre le 12 frimaire an 10 ; c’est-à-dire, dix-huit jours seulement après l'installation, du Conseil provisoire. Le citoyen Augustin Monneron , ex-administrateur-général des domaines nationaux, passa sur ce bâtiment ; il fut chargé des dépêches de la Colonie pour le PREMIER CONSUL et le ministre de la marine. On a su par la suite que cette goélette était arrivée à Bordeaux dans les premiers jours du mois de pluviose, et que le citoyen Monneron s’était empressé de se rendre à Paris ; mais qu’il y fut arrêté et mis au Temple, sans doute par l’effet des préventions que les premiers rapports du citoyen Lacrosse au ministre de la marine avaient déjà fait naître contre la Colonie de la Guadeloupe et contre l’administration provisoire. Nous ignorons si les paquets dont il était porteur parvinrent au PREMIER CONSUL ; mais la re-