Souvenirs de Voyage aux Antilles et Guyanes

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estuaires, on ne fait pas la côte ; on prend le large pour éviter les récifs ou bancs de boue dure, créés par le flux et le reflux des nombreuses rivières et fleuves se jetant à la mer. Nous apprenons, en arrivant, que le vapeur de la Royal Mais Steam Gy, la Chaudière, quittait Demerara à 7 h. du soir pour Trinidad. Nous n’hésitons pas, nous prenons un repas chez Miss Combes et nous allons faire le transfert de nos bagages, arrêter nos passages et choisir notre cabine. A 5 h. 1/2, nous étions installés sur ce paquebot. C’est un vapeur pouvant prendre 200 passagers de première classe, bien aménagé, confortablement installé. J’ai pu prendre contact avec le Chef Stewart et nous avons eu une cabine à 4 couchettes pour nous deux. Inutile de dire que le ventilateur fonctionnait tout le temps, car il faisait une température tiède. Au moment de partir, nous apprenons qu’un crocodile avait happé un petit Hindou qui jouait au bord de la rivière. Quel pays ! Dans ces Guyanes, je me demande comment il n’arrive pas plus d'accidents cousés par les reptiles venimeux et ces batraciens amphibies, sans compter que l’air est infesté de corbeaux se posant sur les toitures, y déposant leurs fientes et empoisonnant l’eau potable Dans ces pays, il n’y a que l’eau des pluies, car l’eau de la rivière est impropre à la consommation et ne sert que pour l’usage domestique. Nous avons quitté Demerara à six heures du soir et le 21, à huit heures du matin.

TRINIDAD Nous étions à Port-of-Spain (Trinidad), après une traversée éreintante. Nous déclarons, en toute conscience, que jamais nous n’aurons le pied marin, heureusement que nous n’aimons pas les voyages. Nous avons été reçus par Miss Emilie Vanosost (commis-voyageur) employée de la maison Stephens, amie de nos enfants Audebert,


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