L'octavonne

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L'OCTAVONNE

pour l’octavonne, ne conseillerait-il pas à sa fille de renoncer à lui, Romuald, qui ne l’aimait pas ? Il estima préférable d’attendre les événements et de se tenir prêt à une défense, qui serait alors légitime. Cinq ou six jours il vécut donc dans l’appréhension de ce qui adviendrait peut-être d’un instant à l’autre. Et pour mieux disposer M. Sauvignac et Paulette à l’indulgence, — en cas de besoin, — il redoubla d’attentions auprès de celui-là, de tendresse auprès de celle-ci. Mais il en fut quitte pour la peur— et pour ses excès de démonstrations. Il n’advint rien de fâcheux. Il faillit seulement y avoir du désagrément. En effet, Mme Despointes entendit rentrer Roberte. La jeune fille était déjà dans l’escalier qui menait du rez-de-chaussée au premier étage. Heureusement elle avait eu la précaution d’enlever là poussière de ses chaussures en les frottant aux herbes qui bordaient la route. Elle put ainsi conter qu’elle avait de l’insomnie et que, pour calmer son énervement, elle était descendue se promener au jardin. Sa mère la crut. Céleste trouva même une explication à


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