Le christianisme et l'esclavage

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— 323 — défend aux couvents de recevoir des esclaves qui n’en n’auraient pas reçu la permission de leurs maîtres, et les menace d’excommunication pour empêcher que le nom de Dieu ne soit blasphémé, c’est-à-dire que le christianisme ne soit accusé de fomenter la désobéissance. Le dix-huitième canon des apôtres et le pape Gelase disent la même chose. (36) Tacite, Germ., c. XXV. Cæteris servis non in nostrum morem, descriptis per familiam ministeriis, utuntur. Suam quisque sedem, suos penates régit. Frumenti modum dominus aut pecoris aut vestis, ut colono, injungit et servus hactenùs paret. (37) Ce Testament est imprimé dans la grande bibliothèque des Pères ; Lugd., 1677, t. XIV, après ses sermons et ses catéchismes, p. 894 et suiv. « Tu n’emploieras pas comme esclave un homme fait à l’image de Dieu, ni pour des usages privés, ni pour ceux du monastère que tu gouvernes, ni pour la culture des champs; cela n’est permis ainsi que le mariage qu’aux gens du monde. Quant à toi, ton devoir est d’être par amour l’esclave de tous les frères. » Nous citerons encore un passage de la vie de saint Zozime, évêque de Syracuse, Vita, C. II, apud Boll. Mart., t. III, p. 842 : Il ne voulait être servi par personne, attendu qu’il avait reçu 21.


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