Le vice-amiral Baron de la Roncière-le Noury : notice bibliographique

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— 23 — au ministère de la marine, avait été pour lui le plus utile des collaborateurs, le plus dévoué et le plus sûr des amis. S’assurer le concours de capacités reconnues et éprouvées, c’était encore un des traits caractéristiques de M. de La Roncière qui avait coutume de dire : « Tout l’honneur de ce qui se fait de bien re« jaillit sur le chef; il faut s’entourer des meilleurs « officiers que l’on connaît. » C’était la vérité toute simple ; mais quel éloge délicat! et quel langage plus habile eût-il pu employer pour s’attacher davantage ses officiers? L’amiral avait admis d’abord que chacun, à tous les degrés, devant connaître son métier, l’escadre n’était point une école de détails. Il voulait qu’elle fût, entre ses mains, une concentration de toute la puissance des forces développées par l’initiative individuelle et, de chaque incident, il savait faire jaillir des clartés et des ressources soudaines, suivant les occasions qu’il excellait à saisir; il ne traçait point de programmes, ne tenait pas de conseils ; rien de convenu d’avance : ordres très brefs transmis par signaux. « C’est le lan« gage de la guerre », disait-il, « il doit suffire à tout, « sans commentaires. » Et puis il marchait et il fallait le suivre. Ces trois années de commandement furent laborieusement remplies. En 1865 : visites internationales entre les escadres française et anglaise, à Cherbourg et à Portsmouth ; voyage à Madère, aux Canaries, en Portugal ; retour à la haie de Quiberon qui fait connaître les ressources de cette localité comme station d’exercice pour les es-


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