Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome III

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TROISIÈME VOYAGE

d’îles (1), et ces îles elles-mêmes en fournissent une preuve semblable, puisque toutes, uniformément, sont étendues (largas) du couchant au levant et du nord-ouest au sud-est, qui est un peu plus de bas en haut (ques un poco mas alto é bajo ), et étroites du nord au sud et du nord-est au sud-ouest, où les vents sont toutà-fait opposés aux autres ci-dessus (que son en contrario de los otros dichos vientos), et là naissent dans ces îles des choses précieuses, à cause de l’agréable température qui leur arrive du ciel, parce que ce sont les points les plus élevés du monde. Il est vrai qu’il paraît en quelques lieux que les eaux ne prennent pas ce cours, mais cela n’est qu’en certains lieux où quelque terre les barre {le esta al encuentro), et fait paraître qu’elles prennent des directions différentes. Pline a écrit que la mer et la terre font en(1) Ces observations de l’amiral sont aussi judicieuses que conformes à la doctrine des plus célèbres écrivains modernes sur l’histoire naturelle. Du mouvement alternatif du flux et du reflux résulte le mouvement continu de la mer d’orient en occident, et dans quelques parages, comme dans le golfe de Paria, ce mouvement est extrêmement violent et impétueux, et il doit résulter de là que la mer gagne du terrain du côté de l’occident, tandis qu’elle en perd du côté de l’orient. Voyez les preuves de la théorie de la terre ( M, F. DE NAV. ) du comte de Buffon, art. XII,


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