Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome III

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QUATRIÈME VOYAGE vée (1) ; mais il n’en est pas de même pour les chevaux, les selles, les poitrails et mors en or; et l'on ne doit pas en être surpris, parce que là les terres des côtes de la mer ne peuvent être habitées que par des pêcheurs; d’ailleurs je ne m’y arrêtai pas, parce que j’étais pressé. Dans le Cariay (2) et dans les terres de son district, il y a de grands magiciens très dangereux (son grandes fechiceros y muy medrosos) (3). Ils auraient donné le monde pour que je ne m’arrêtasse pas là une heure (4). Lorsque j’y arrivai, on m'envoya aussitôt deux jeunes filles bien parées; la plus âgée n’avait pas plus de onze ans, et l’autre sept : toutes deux montraient un tel dévergondage? qu’on n’en aurait pas trouvé davantage (1) L’italien dit, si é parlato, etc., que le traducteur français a rendu par, on a déjà parlé de la position et des mœurs de la nation, etc., tandis que l’espagnol porte, se ha hallado (est trouvée ou a été trouvée). (D. L. R.) (2) La version italienne porte in Cariai, comme dans le texte espagnol ; le traducteur français a cru devoir mettre ( Idem. ) dans le Catai. (3) Medroso signifie en même temps peureux, horrible et dangereux. (Idem.) Il y a dans le texte espagnol : Dieran el mundo por (4) que no me detuviera allí una hora ; et la version italienne porte, averianmi dato quanto avessi saputo addimandare, perchè non vi fus si restato un’ ora, que le traducteur fran-


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