Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome III

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QUATRIÈME VOYAGE

Dominique (que allí entre), et il l'a toujours été depuis. Lorsque j’arrivai auprès de l’île Espagnole, j’envoyai le paquet de lettres, et je fis demander, par grâce, un navire, en le payant de mes deniers, parce que l’un de ceux que je conduisais était hors d’état de naviguer, et ne pouvait plus porter de voiles. Les gens de l’île prirent les lettres, et ils savent, eux, s’ils y ont fait réponse (1) ; quant à moi, on me défendit (de parte de ahí) de descendre à terre , et même d’y aborder : le cœur manqua aux personnes qui m’accompagnaient, dans la crainte que je les conduisisse loin, et elles disaient que si elles se trouvaient dans quelque danger, on ne leur accorderait là aucun secours, et qu’on leur ferait plutôt quelque affront : il y en eut même qui ajoutaient (tambien à quien plugo dijo que, etc.) que le commandeur devait gouverner les terres que je découvrirais (que yo (1) La traduction italienne de cette lettre de Christophe Colomb, publiée en 1810 par l’abbé Morelli, sous le titre de Lettera rarissima, etc., porte, le quali lettere Vostre Maestà saperanno se le hanno ricevute ; et on lit dans la version française, faite sur la traduction italienne donnée par M. Bossi, lettres que vous seul pouvez me dire si vous les avez vues ; tandis qu’on trouve dans l’original espagnol. LAS CARTAS TOMARON, Y SABRAN SI SELAS DIERON LA REPUESTA,

ce qui m’a paru présenter un sens différent. ( D. L. R. )


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