Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome II. 1

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DE CHRISTOPHE COLOMB.

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« droites, et leur ventre n’est pas trop gros, mais « très bien fait. Ils vinrent à mon vaisseau dans « des pirogues ( almadias ) faites de troncs « d’arbres, comme de longs canots, et tout « d’une pièce, travaillées merveilleusement pour « ce pays; les unes assez grandes, et qui portaient «jusqu’à quarante à quarante-cinq hommes, et « d’autres plus petites : il y en avait qui l’étaient «tellement, qu’elles ne contenaient qu’un seul « homme. Ils ramaient avec une espèce de pelle « à four ( una pala como de fornero ), au « moyen de laquelle leurs barques vont à mer« veille; et si une d’elles vient à chavirer, ils se « jettent tous à la nage, la remettent à flot, et « la vident avec des calebasses qu’ils portent sur « eux. Ils apportaient des pelotons de coton filé, « des perroquets, des zagaies, et d’autres petites « choses qu’il serait fastidieux de citer en détail; « et ils donnaient tout pour quelque petite baga« telle qu’ils recevaient en retour. Je les exami« nais attentivement, et je tâchais de savoir s’il « y avait de l’or. Je vis que quelques uns en por« taient un petit morceau suspendu à un trou « qu’ils se font au nez, et je parvins, par signes, « à apprendre d’eux qu’en tournant leur île et l’île de Fer, est comme les deux extrémités d’une ligne tirée de l’E., 5° N., à l’O., 5° S. ( M. F. DE NAV.)


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