Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb. Tome I

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NOTES. 290 mettre à profit jusqu’à l’eau de pluie réunie dans les mares, et d’étancher la soif avec des cocos. Il est vrai que la cause de cette pénurie était le manque de bois , comme le dit le journal en ces termes : « Journée du 11 mars. Nous éprouvions une « grande disette d’eau, et les machines n’en don« naient plus faute de bois, car notre approvisionne« ment s’était épuisé, mais non à la cuisine. » A la fin des Mémoires historiques sur la législation et le gouvernement du commerce des Espagnols avec leurs colonies dans les Indes occidentales, que publia don Raphaël Antunez, en 1797, l’auteur inséra au numéro XXIII de l' Appendice, page 104 , la lettre suivante écrite par l' administration et le tribunal de commerce (la casa de contratacion) (1), au roi don Philippe III, le 25 mai 1610, sur le mode de rendre douce l’eau de mer : « Sire , Gerardo (ce doit être Fernando) de Los « Rios, procureur général des Philippines, nous a « apporté ici une machine en cuivre, au moyen de « laquelle on a retiré, en notre présence, six litres « d’eau douce de fort bon goût, de l’eau salée qu’on « avait exposée dans cette machine pendant une demi« heure à l’action du feu cette expérience est con« statée par l’acte ci-joint. La machine coûte à con(1) C’est la bourse, le tribunal de commerce, le dépôt des marchandises saisies par autorité de justice, la justice de paix pour les différends entre marins et entre navires, etc., etc., enfin pour toutes les affaires relatives au commerce des Indes. (DE V...L.)


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