DES FRANCOIS 466 jesté de nostre Dieu , qu’il jette ses regards fauorables fur ce pauure peuple , qu’il leur éclaire 1'entendement, & le rende capable des mysteres adorables de nostreSainte Religion. Des François de nostre Colonie. CHAPITRE
SECOND,
Voyque raye bien de la peine à me resoudre traiter vne matière si épineuse, & qui sans doute seraépluchée de bien prés, & plus exactement syndiquée que toutes celles que i’ay cy-deuant déduites dans laquelle ie dois auoir autant de parties aduerses,qu’il y a d'habitans dans les isles, qui tous infailliblement prendront interest dans cette affaire : il faut neantmoins pour ne rien obmettre de ce qui peut contribuer à vne autant parfaite connoissance du pays qu' elle se peut donner, faire voir quels sont les habitans de la Colonie, fans toutefois interesser aucun particulier. Il est vray que nos Colonies Françoises, ont esté composées comme toutes les autres Colonies,c’ est à dire, de toute forte de gens ramassez : De toutes les nations de la terre , de tous estats, de tous âges, tout dissemblables en leurs religions & en leurs mœurs : l'aduoüe encore qu’il s'y est rencontré quelques impies, quelques athées, & plusieurs libertins, lesquels apres auoir fait quelques petites
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