L'habitant de la Guadeloupe : comédie en trois actes de Mercier

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L’HABITANT DE LA GUADELOUPE, VANGLENNE.

Que vous êtes compatissante ! Mme. MILVILLE.

Je vois très-peu de monde, je ne sors presque jamais ; mais j’irai, je ferai tous mes efforts pour vous servir. Je parlerai en votre faveur à quelques personnes de connaissance , «capables de vous rendre service et de vous procurer de l’emploi. Quoique timide, je me sens décidée , et môme hardie, quand j’intercède pour autrui. VANGLENNE.

Vous me rendez l’espérance et la vie ! Mme. MILVI LLE.

Mais vous êtes venu me chercher dans un quartier assez éloigné... Voudriez-vous accepter mon déjeuner? VANGLENNE, vivement.

Volontiers, madame ; car j’ai beaucoup couru, et je suis à jenn. Mme. MILVILLE.

Vous êtes à jeun ! (Élevantla voix.) Brigitte!

SCÈNE IV. Madame MILVILLE et VANGLENNE assis , BRIGITTE. Mme. MILVILLE, à Brigitte.

Apportez le café. BRIGITTE.

Il est tout prêt, madame. Mme. MILVILLE.

Versez. ( Brigitte avance une table sur laquelle elle sert le café, etc. Vanglenne mange et boit avidement. ) Mon cher cousin, je mettrai ce jour au rang des plus intéressans de ma vie. (Brigitte sort.)

SCÈNE V. Madame MILVILLE et VANGLENNE assis. VANGLENNE.

Vous êtes bien généreuse. Je suis cependant un homme qui vient vous être à charge ; et dont, je ne Je dissimule pas, vous auriez pu vous passer, Mme. MILVILLE.


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